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Nicétas Stèthatos
76. « Si tu chantes ta prière à Dieu et si un frère vient frapper à la porte de ta cellule, ne préfère pas l’œuvre de la prière à l’œuvre de l’amour, et ne néglige pas ton frère qui frappe. Ce n’est pas là aimer Dieu. Car Il veut la compassion de l’amour, et non le sacrifice de la prière. Mais laisse le don de la prière, accueille le frère de tout ton amour, prends soin de lui. Alors reviens offrir au Père des esprits le don de ta prière, dans les dans les larmes et le cœur brisé, et l’esprit de droiture sera renouvelé au-dedans de toi ».
77. « Le mystère de la prière ne s’accomplit pas dans les limites d’un temps et d’un lieu précis. Si tu assignes aux choses de la prière des heures, des moments et des lieux le temps qui est en dehors de la prière est voué à d’autres choses, aux choses de la vanité. La prière se définit comme le mouvement perpétuel de l’intelligence autour de Dieu. Son œuvre est de tourner l’âme vers les choses divines. Sa fin est d’unir la pensée à Dieu, de devenir un seul esprit avec Lui, selon la définition et la parole de l’Apôtre »
76. « Si tu chantes ta prière à Dieu et si un frère vient frapper à la porte de ta cellule, ne préfère pas l’œuvre de la prière à l’œuvre de l’amour, et ne néglige pas ton frère qui frappe. Ce n’est pas là aimer Dieu. Car Il veut la compassion de l’amour, et non le sacrifice de la prière. Mais laisse le don de la prière, accueille le frère de tout ton amour, prends soin de lui. Alors reviens offrir au Père des esprits le don de ta prière, dans les dans les larmes et le cœur brisé, et l’esprit de droiture sera renouvelé au-dedans de toi ».
77. « Le mystère de la prière ne s’accomplit pas dans les limites d’un temps et d’un lieu précis. Si tu assignes aux choses de la prière des heures, des moments et des lieux le temps qui est en dehors de la prière est voué à d’autres choses, aux choses de la vanité. La prière se définit comme le mouvement perpétuel de l’intelligence autour de Dieu. Son œuvre est de tourner l’âme vers les choses divines. Sa fin est d’unir la pensée à Dieu, de devenir un seul esprit avec Lui, selon la définition et la parole de l’Apôtre »
Rédigé par l'équipe de rédaction le 25 Mars 2010 à 17:24
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Conformément aux résultats de l’enquête menée par le Fond « VTZIOM » le nombre de ceux qui se considèrent orthodoxes a augmenté.
Aux sondés qui se définissaient comme orthodoxes il fut proposé de choisir entre les options suivantes :
- orthodoxes nouvellement éclecialisés: 37 %
- peu pratiquants : 31 %
- pratiquants régulièrement et communiants : 4%
-
72 % des sondés se considèrent orthodoxes ce qui dépasse de 12 % les données collectées au cours des deux années précédentes. Cela bien que, parmi eux, le nombre des pratiquants est resté sans changement, indique « Blagovest info ».
Ces résultats furent annoncés le 18 mars au cours d’une conférence de presse à l’agence Ria Novosti : « L’Eglise et la jeunesse – terrain à problèmes » par Aline Bagrine coordinateur des Services Sociaux du département aux affaires de la jeunesse du Patriarcat de Moscou. La « composition démographique » de ces 4 % de pratiquants mérite attention. Ce groupe comporte en majorité des gens plutôt âgés et essentiellement des femmes.
Aux sondés qui se définissaient comme orthodoxes il fut proposé de choisir entre les options suivantes :
- orthodoxes nouvellement éclecialisés: 37 %
- peu pratiquants : 31 %
- pratiquants régulièrement et communiants : 4%
-
72 % des sondés se considèrent orthodoxes ce qui dépasse de 12 % les données collectées au cours des deux années précédentes. Cela bien que, parmi eux, le nombre des pratiquants est resté sans changement, indique « Blagovest info ».
Ces résultats furent annoncés le 18 mars au cours d’une conférence de presse à l’agence Ria Novosti : « L’Eglise et la jeunesse – terrain à problèmes » par Aline Bagrine coordinateur des Services Sociaux du département aux affaires de la jeunesse du Patriarcat de Moscou. La « composition démographique » de ces 4 % de pratiquants mérite attention. Ce groupe comporte en majorité des gens plutôt âgés et essentiellement des femmes.
En même temps 84 % des interrogés, comptant parmi eux des représentants de religions différentes, sont d’accord ou plutôt d’accord, avec l’affirmation que « l’orthodoxie est indispensable à la Russie »
Le questionnaire a également montré que 65 % « soutiennent l’Eglise orthodoxe russe mais en la critiquant » alors que ceux qui sont seulement critiques ne représentent que 4%.
En général a conclu Aline Bagrine le soutien à l’Eglise orthodoxe russe s’est révélé considérable.
Conformément à l’enquête 11% se considèrent athées, 7% musulmans, 2% chrétiens non orthodoxes, 2% croient dans la force de la nature. Parmi les chrétiens non orthodoxes il y a plus de jeunes que parmi les orthodoxes.
Phénomène noubeau, la population rurale est plus proche de l’islam alors que l’orthodoxie se concentre dans les grandes villes. 62 % sont d’accord avec l’affirmation que « les Fondamentaux de la culture orthodoxe sont utiles ». Ainsi, l’enquête a fait litière des stéréotypes concernant les positions des orthodoxes sur le sujet des dons d’organes. Aujourd’hui il y a parmi eux davantage de gens prêts à faire don de leurs organes.
Résultat intéressant pour les chercheurs : 70 % des sondés ont exprimé l’opinion que la vie humaine commence à la conception et non à la naissance.
L’étude fut menée en janvier – février de cette année dans 44 territoires de la Fédération de Russie.
Lien en russe: NEWSru
Traduction pour "PO" Basile de TIESENHAUSEN
Le questionnaire a également montré que 65 % « soutiennent l’Eglise orthodoxe russe mais en la critiquant » alors que ceux qui sont seulement critiques ne représentent que 4%.
En général a conclu Aline Bagrine le soutien à l’Eglise orthodoxe russe s’est révélé considérable.
Conformément à l’enquête 11% se considèrent athées, 7% musulmans, 2% chrétiens non orthodoxes, 2% croient dans la force de la nature. Parmi les chrétiens non orthodoxes il y a plus de jeunes que parmi les orthodoxes.
Phénomène noubeau, la population rurale est plus proche de l’islam alors que l’orthodoxie se concentre dans les grandes villes. 62 % sont d’accord avec l’affirmation que « les Fondamentaux de la culture orthodoxe sont utiles ». Ainsi, l’enquête a fait litière des stéréotypes concernant les positions des orthodoxes sur le sujet des dons d’organes. Aujourd’hui il y a parmi eux davantage de gens prêts à faire don de leurs organes.
Résultat intéressant pour les chercheurs : 70 % des sondés ont exprimé l’opinion que la vie humaine commence à la conception et non à la naissance.
L’étude fut menée en janvier – février de cette année dans 44 territoires de la Fédération de Russie.
Lien en russe: NEWSru
Traduction pour "PO" Basile de TIESENHAUSEN
La représentation diplomatique de la Fédération de Russie auprès du Saint Siège sera élevée au rang d’ambassade. Il en sera de même en ce qui concerne la nonciature du Vatican à Moscou. Le Président Medvedev a chargé le ministère des affaires étrangères de mettre en œuvre cet accord. Bogoslov.ru
* * *
Le groupe de travail intitulé « Consolider la paix en Europe est la tâche des églises d’Ukraine, de Biélorussie, de Pologne et d’Allemagne » s’est réuni le 22 mars à Varsovie sous la présidence de Mgr Jérémie, archevêque de Wroclaw. Étaient représentées les Églises orthodoxes de Pologne, d’Ukraine, de Biélorussie, Greco-catholique d’Ukraine, Luthérienne évangélique d’Ukraine. Le professeur Vladimir Bouregua représentait l’Eglise orthodoxe d’Ukraine. Le groupe de travail s’est essentiellement consacré à la préparation de la conférence consacrée aux problèmes des migrations en Europe Centrale et de l’Est qui doit se tenir en septembre 2010. Bogoslov.ru
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Le groupe de travail intitulé « Consolider la paix en Europe est la tâche des églises d’Ukraine, de Biélorussie, de Pologne et d’Allemagne » s’est réuni le 22 mars à Varsovie sous la présidence de Mgr Jérémie, archevêque de Wroclaw. Étaient représentées les Églises orthodoxes de Pologne, d’Ukraine, de Biélorussie, Greco-catholique d’Ukraine, Luthérienne évangélique d’Ukraine. Le professeur Vladimir Bouregua représentait l’Eglise orthodoxe d’Ukraine. Le groupe de travail s’est essentiellement consacré à la préparation de la conférence consacrée aux problèmes des migrations en Europe Centrale et de l’Est qui doit se tenir en septembre 2010. Bogoslov.ru
Ce texte ne relève pas, ou peu, de notre thématique. Cependant il pourra intéresser ceux qui suivent l'évolution des relations entre le France et la Russie : "La dernière visite d’un chef d’état Russe à la cathédrale Notre-Dame de Paris remontait au 7 octobre 1896 ! À l’époque, le président de la République française, Félix Faure, avait accompagné le Tsar Nicolas II et la tsarine. Changement de décor en 2010 : il ne s’est pas trouvé un seul officiel français pour accompagner le président russe Dimitri Medvedev et sa femme, la très pieuse Svetlana Medvedeva, venus « en pèlerinage » à Notre-Dame, selon le communiqué officiel russe.
Auraient-ils d’ailleurs suivi le président russe lorsqu’il a posé son front sur une icône de la Vierge, de la même manière qu’Alexis II, le défunt patriarche de Moscou, l’avait fait il y a deux ans ? Malgré un emploi du temps officiel surchargé, le couple présidentiel russe avait tenu – et en avait trouvé le temps, mardi 2 mars – à assister à l’office de vénération des reliques de la Sainte Couronne d’épines, rapportées de Constantinople par saint Louis en 1239....suite
Lien: "Nicolas Sarkozy change de ton face à la Russie", Posté par Novopress dans France, Monde, Politique, Sur le Net le 22 mars
Auraient-ils d’ailleurs suivi le président russe lorsqu’il a posé son front sur une icône de la Vierge, de la même manière qu’Alexis II, le défunt patriarche de Moscou, l’avait fait il y a deux ans ? Malgré un emploi du temps officiel surchargé, le couple présidentiel russe avait tenu – et en avait trouvé le temps, mardi 2 mars – à assister à l’office de vénération des reliques de la Sainte Couronne d’épines, rapportées de Constantinople par saint Louis en 1239....suite
Lien: "Nicolas Sarkozy change de ton face à la Russie", Posté par Novopress dans France, Monde, Politique, Sur le Net le 22 mars
BELGRADE, 22 mars 2010
L'Eglise orthodoxe serbe a exprimé lundi son inquiétude concernant la réduction prévue des effectifs de la Mission de l'Otan au Kosovo et le projet de confier la protection des églises et monastères serbes du Kosovo à la police kosovare....
Suite: (AFP) La Croix
Chypre: première visite dans le nord du chef de l'église orthodoxe
L'archevêque de Chypre Chrysostomos II a traversé lundi la "ligne verte" qui divise l'île pour se rendre dans sa partie sous contrôle turc, la première visite d'un primat de l'église orthodoxe chypriote depuis l'invasion de 1974... Suite: NICOSIE ( AFP)
Chypre: les restes de deux archevêques volés dans un cimetière (AFP)
L'Eglise orthodoxe serbe a exprimé lundi son inquiétude concernant la réduction prévue des effectifs de la Mission de l'Otan au Kosovo et le projet de confier la protection des églises et monastères serbes du Kosovo à la police kosovare....
Suite: (AFP) La Croix
Chypre: première visite dans le nord du chef de l'église orthodoxe
L'archevêque de Chypre Chrysostomos II a traversé lundi la "ligne verte" qui divise l'île pour se rendre dans sa partie sous contrôle turc, la première visite d'un primat de l'église orthodoxe chypriote depuis l'invasion de 1974... Suite: NICOSIE ( AFP)
Chypre: les restes de deux archevêques volés dans un cimetière (AFP)
Le patriarche Cyrille espère réunir les fonds pour la construction prochaine d’un monastère orthodoxe en Allemagne.
Le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie espère que le manque de fonds ne sera pas un obstacle à la construction du monastère Saint-Georges à Götschendorf, à 100 km au nord de Berlin.
« Malheureusement, la crise financière n’a pas permis de réaliser les travaux prévus. Il faut plus activement faire appel aux financements pour que le monastère s’ouvre à la vie monacale » a déclaré le patriarche Cyrille à l’ouverture, dans la cathédrale du Christ-Sauveur, de la première session du Comité de soutien au monastère.
Il a exprimé le souhait qu’au monastère soit d’abord construit un bâtiment pour abriter les frères, et ensuite une abbatiale.
Le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie espère que le manque de fonds ne sera pas un obstacle à la construction du monastère Saint-Georges à Götschendorf, à 100 km au nord de Berlin.
« Malheureusement, la crise financière n’a pas permis de réaliser les travaux prévus. Il faut plus activement faire appel aux financements pour que le monastère s’ouvre à la vie monacale » a déclaré le patriarche Cyrille à l’ouverture, dans la cathédrale du Christ-Sauveur, de la première session du Comité de soutien au monastère.
Il a exprimé le souhait qu’au monastère soit d’abord construit un bâtiment pour abriter les frères, et ensuite une abbatiale.
Le patriarche a également proposé de créer un fonds de bienfaisance pour attirer les moyens financiers et contrôler le financement des futurs travaux. Selon le patriarche, des entreprises commerciales et la Direction des affaires financières de l’Église orthodoxe devraient participer à ce fonds.
La propriété de Götschendorf a été acquise par le diocèse de Berlin et de d’Allemagne du Patriarcat de Moscou en 2006 pour un euro symbolique à la condition d’en assumer la complète restauration. Le journaliste et écrivain Nobert G. Kuchinke, interprète du rôle du professeur Bill dans le film le Marathon d’automne qui fut de nombreuses années correspondant du Stern et du Spigel en URSS est à l’initiative de cette acquisition ; il vient d’entrer au Comité de soutien au monastère.
Interfax. Moscou, le 19 mars 2010
Traduction pour "PO" Marc F.
La propriété de Götschendorf a été acquise par le diocèse de Berlin et de d’Allemagne du Patriarcat de Moscou en 2006 pour un euro symbolique à la condition d’en assumer la complète restauration. Le journaliste et écrivain Nobert G. Kuchinke, interprète du rôle du professeur Bill dans le film le Marathon d’automne qui fut de nombreuses années correspondant du Stern et du Spigel en URSS est à l’initiative de cette acquisition ; il vient d’entrer au Comité de soutien au monastère.
Interfax. Moscou, le 19 mars 2010
Traduction pour "PO" Marc F.
L'âme quitte une chair jusqu'à l'os amaigrie :
terre, couvre les os, ces restes de Marie.
Ce cinquième dimanche de Carême, nous faisons mémoire de notre vénérable Mère Marie l'Egyptienne.
A l'âge de douze ans, elle s'échappa de chez ses parents et partit pour Alexandrie, où elle vécut dix-sept ans dans la débauche. Ensuite, mue par la curiosité, elle s'embarqua avec de nombreux pèlerins pour Jérusalem, afin d'assister à l'Exaltation de la vénérable Croix. Mais là, elle s'adonna à toute sorte de licence et entraîna beaucoup d'hommes dans le gouffre de perdition. Voulant entrer à l'église, le jour où l'on exaltait la Croix, elle éprouva trois ou quatre fois une puissance invisible qui l'empêchait d'entrer, alors que la foule pouvait pénétrer sans obstacle....suite
terre, couvre les os, ces restes de Marie.
Ce cinquième dimanche de Carême, nous faisons mémoire de notre vénérable Mère Marie l'Egyptienne.
A l'âge de douze ans, elle s'échappa de chez ses parents et partit pour Alexandrie, où elle vécut dix-sept ans dans la débauche. Ensuite, mue par la curiosité, elle s'embarqua avec de nombreux pèlerins pour Jérusalem, afin d'assister à l'Exaltation de la vénérable Croix. Mais là, elle s'adonna à toute sorte de licence et entraîna beaucoup d'hommes dans le gouffre de perdition. Voulant entrer à l'église, le jour où l'on exaltait la Croix, elle éprouva trois ou quatre fois une puissance invisible qui l'empêchait d'entrer, alors que la foule pouvait pénétrer sans obstacle....suite
Voici un article important signé par un théologien connu, spécialiste de la question de la primauté au sein de l'Église orthodoxe universelle
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La politique du « papisme oriental » systématiquement menée par le patriarcat de Constantinople a essuyé ces dernières semaines deux graves revers. Le prestige du Phanar ainsi que les relations interorthodoxes en ont pâti. Un troisième échec paraît inévitable si les Phanariotes persistent dans la mise en œuvre de leur idéologie.
Premier revers : le patriarcat de Constantinople décide, à la grande surprise des orthodoxes, de faire revenir à l’état laïc et de déchoir de son rang l’évêque Basile (Osborne). Tout récemment il avait provoqué une scission au sein du diocèse de Sourozh, patriarcat de Moscou, en Grande-Bretagne. En dépit du droit canon l’évêque Basile avait rompu avec l’Eglise russe et été reçu à bras ouvert par le Phanar. Par la suite une sorte de compromis avait été trouvé : rétrospectivement l’évêque transfuge a formulé une demande de lettre dimissoriale à laquelle le patriarcat de Moscou a accédé levant l’interdit dont Mgr Basile avait été frappé. Ces concessions avaient été faites pour maintenir la paix au sein de l’Eglise.
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La politique du « papisme oriental » systématiquement menée par le patriarcat de Constantinople a essuyé ces dernières semaines deux graves revers. Le prestige du Phanar ainsi que les relations interorthodoxes en ont pâti. Un troisième échec paraît inévitable si les Phanariotes persistent dans la mise en œuvre de leur idéologie.
Premier revers : le patriarcat de Constantinople décide, à la grande surprise des orthodoxes, de faire revenir à l’état laïc et de déchoir de son rang l’évêque Basile (Osborne). Tout récemment il avait provoqué une scission au sein du diocèse de Sourozh, patriarcat de Moscou, en Grande-Bretagne. En dépit du droit canon l’évêque Basile avait rompu avec l’Eglise russe et été reçu à bras ouvert par le Phanar. Par la suite une sorte de compromis avait été trouvé : rétrospectivement l’évêque transfuge a formulé une demande de lettre dimissoriale à laquelle le patriarcat de Moscou a accédé levant l’interdit dont Mgr Basile avait été frappé. Ces concessions avaient été faites pour maintenir la paix au sein de l’Eglise.
Quoi qu’il en soit il s’agissait bien d'un schisme qui avait été soutenu sans réserve par le Phanar dans l’esprit de ses revendications papistes à exercer les pleins pouvoirs au sein de la diaspora orthodoxe. Malgré cet arrangement formel les nouveaux Phanariotes londoniens sont restés en belligérance à l’encontre de leur Eglise Mère. Le groupe peu nombreux qui avait suivi Basile Osborne a poursuivi la bataille judiciaire. Les tribunaux britanniques les ont déboutés de leurs prétentions à se voir reconnaître propriétaires de la cathédrale de l’Assomption à Londres qui avait toujours appartenu au patriarcat de Moscou. A la suite de ces échecs Osborne et les siens sont allés jusqu’à dire que la justice de Sa Majesté était partiale et acquise à la Russie laissant même entendre qu’il y avait eu concussion et chantage émanant de Moscou. Les juges britanniques n’étant, en bref, que des agents du régime poutinien. Pour ceux qui connaissent l’attitude des autorités britanniques à l’égard de la Russie et l’authentique indépendance de la justice anglaise tout ceci relève de la pure hystérie…
Quelles sont donc les raison qui incitent le patriarcat de Constantinople à adopter des sanctions aussi strictes à l’égard d’un évêque qui a rendu à la politique du « papisme oriental » des services aussi éminents ? Il a été officiellement précisé qu’il s’agissait de satisfaire le souhait de cet évêque « exemplaire » qui avait décidé alors qu’il allait sur ses quatre-vingt ans de connaître les joies de la vie en famille en se mariant, en répudiant ses vœux et en renonçant à la prêtrise. Il n’y pas là matière à malveillance : il s’agit d’une réelle tragédie personnelle. Mais qui est en réalité le héros de cette tragédie ? Basile Osborne a été plus que virulent dans la campagne polémique qu’il a conduite contre l’Eglise orthodoxe russe, la presse russophobe prophanariote y compris en Russie l’avait porté aux nues : Osborne, disaient ces journaux, serait le fidèle continuateur de l’œuvre du métropolite Antoine (Bloom), le père fondateur de l’orthodoxie britannique, un hiérarque d’une spiritualité élevée. Le patriarcat de Moscou ne le méritait pas! L’appareil « brutal et froid » de l’Eglise orthodoxe russe aurait écrasé ce trésor inappréciable de l’esprit. La patience de ce « vaillant combattant contre le totalitarisme moscoutaire » aurait cédé à l’afflux d’immigrés orthodoxes russes en Grande-Bretagne et leur irruption dans le petit mode anglicisé du diocèse de Sourozh…
Ces Russes fraichement débarqués avaient l’impudence d’exiger de participer aux sacrements, à la vie de la communauté. Osborne et ses partisans n’étaient pas disposés à accepter ce « diktat » ! Mais est-ce que le microcosme cher à Osborne correspondait aux principes fondateurs du diocèse de Sourozh, ceux de la mission orthodoxe ? A l’époque du métropolite Antoine le troupeau orthodoxe russe avait volontiers accepté nombre de britanniques de souche sans craindre de voir se diluer la tradition.
Il n’existe pas de « chapelles à part » au sein de l’Eglise du Christ, l’Orthodoxie est universelle, elle est ouverte à tous sans exception. Il n’y a pas en Orthodoxie de place pour mettre y isoler « les vieux, ou les nouveaux arrivés ». Les motivations de Basile Osborne n’étaient pas exclusivement d’ordre idéologique.
Il peut arriver à chacun de vouloir se marier, nous n’avons pas à juger. L’Eglise a prévu une procédure de réduction à l’état laïc pour les prêtres qui souhaitent conclure un deuxième mariage. Mais comment ne pas observer qu’un évêque qui à l’âge de 72 ans renonce pour se marier à ses vœux monastiques et à sa prêtrise n’est pas chose courante. Nous ne sommes pas là dans le monachisme bouddhiste, souvent temporaire.
Que dire dans ces circonstances du patriarcat de Constantinople ? Fermant les yeux sur tous les faux pas d’Osborne le Phanar en faisait le porte drapeau dans la lutte qu’il mène pour conquérir le pouvoir au sein de l’Eglise. Le patriarcat œcuménique peut-il continuer à dire que l’itinéraire d’Osborne est celui que devrait suivre l’Orthodoxie en diaspora ?
* * *
Deuxième revers : le grave conflit qui a éclaté entre Constantinople et l’Eglise de Grèce.
Conflit dans lequel s’est impliqué l’Etat Hellène. L’ex métropolite Panteleimon d’Attique destitué de son rang par son Eglise et emprisonné pour prévarications financières et comportement amoral a interjeté appel auprès du patriarche Bartholomé. Celui-ci répondit à ce recours par une lettre adressée au primat de l’Eglise de Grèce, l’archevêque d’Athènes Hiéronyme. Dans cette lettre le patriarche exigeait de réexaminer certaines des procédures judiciaires appliquées dans le dossier du métropolite Panteilemon. L’archevêque d’Athènes exprima sa stupéfaction. Ce à la suite de quoi Constantinople s’ingéra grossièrement dans les affaires intérieures de l’Eglise de Grèce en ajournant arbitrairement l’élection des métropolites des diocèses nouvellement formés de Kifissia et d’Ilia (à la suite de la division du diocèse d’Attique à la tête duquel se trouvait Panteleimon), ceci jusqu’à la révision de l’affaire Panteleimon.
Les Églises de Constantinople et de Grèce sont des Églises autocéphales sœurs. Elles sont indépendantes l’une de l’autre pour tout ce qui concerne leurs affaires intérieures, leur administration ainsi que leur justice ecclésiale. Selon la doctrine du « papisme oriental » que Constantinople cherche à imposer au monde orthodoxe le Phanar s’arroge cependant des droits et des pouvoirs supra autocéphaliques. Le Phanar s’accorde ainsi le droit d’examiner des recours à l’égard des décisions de leur hiérarchie émanant des clercs appartenant à d’autres Églises orthodoxes. Le patriarche de Constantinople estime disposer de pouvoirs judiciaires suprêmes par rapport à l’ensemble des Églises autocéphales. Il agit en conséquence dans la logique de cette doctrine en acceptant d’examiner des recours, en prononçant des verdicts et en décrètant des mesures disciplinaires en cas de non application de ses décisions (séquestre de biens, etc.).
Il est évident que cette doctrine est en violation flagrante avec le droit canon en vigueur au sein de l’Eglise orthodoxe. Rappelons que jusqu’à des temps récents le primat de l’Eglise grecque s’était montré être un allié fidèle du patriarcat de Constantinople. Il déclarait admettre le bien fondé de certains droits spécifiques que s’arroge le Phanar. L’archevêque d’Athènes a accompagné le patriarche Bartholomé lors de sa visite en Ukraine à l’époque Youchtchenko, visite peu amicale à l’égard de l’Eglise russe pour le moins que l’on puisse dire. L’archevêque Hiéronyme a ouvertement déclaré ne pas vouloir s’en tenir à l’attitude de son prédécesseur l’archevêque Christodoulos, un grand ami de l’Eglise orthodoxe russe, fidèle aux saints canons. Hiéronyme souhaitait s’orienter sur le Phanar. Aussi, il a reconnu la primauté du patriarche de Constantinople sur l’Eglise Hellène. Tout ceci cadrait bien avec des menées géopolitiques antirusses qui étaient inspirées de l’étranger. Mais lorsque le Phanar est passé de la parole aux actes pour appliquer à l’église grecque les principes du « papisme oriental » cela ne s’est pas trouvé du goût de l’archevêque Hiéronyme et des autres évêques grecs. Des sources proches du gouvernement grec ont indiqué que les relations entre Hiéronyme et le patriarche Bartholomé étaient devenues très tendues. Un article récent qui n’a pas pu paraître sans l’assentiment de l’archevêque Hiéronyme disait : « Le patriarche Bartholomé trouble le peuple grec et son Eglise. En ces temps difficiles notre patriarche œcuménique pense à élargir sa « souveraineté ecclésiale » aux dépens de l’autocéphalie de l’Eglise de Grèce. Il vient vers nous non en père mais en conquérant. Il cherche à limiter notre intégralité ecclésiale, le patriarche souhaite faire ressortir de sa juridiction le dossier de notre frère archevêque condamné pour malversations financières. Il exacerbe la situation pour que ne soit pas ignoré sa volonté de pouvoir examiner des recours…
Que périssent des milliers d’âmes induites en tentation pourvu que le patriarcat de Constantinople ne soit pas privé de ses droits… L’action du patriarche a conduit à la formation d’une cinquième colonne consistant d’évêques hellènes. Des considérations de carrière les ont amenés à prendre « le parti de Constantinople ».
Le gouvernement grec a du intervenir dans le conflit. Son prestige commençait à souffrir des actions agressives de Bartholomé. Les relations se dégradèrent à un tel point que ce n’est pas le ministre grec des affaires étrangères qui, selon la tradition, représentait son pays à la réception solennelle offerte par le Phanar le jour de la fête du Triomphe de l’orthodoxie mais le consul de Grèce à Istanbul ! Cela en dit long, compte tenu du poids de la Grèce dans le soutien international dont bénéficie le Phanar, de la chute de son prestige.
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Il est possible que le patriarcat de Constantinople doive s’attendre à de nouveaux désagréments.
Il est, en effet, probable que l’Eglise de Bulgarie entre en conflit avec Constantinople. Le métropolite Siméon, (exarchat de l’Eglise bulgare en Europe de l’Ouest) ainsi que la majorité des clercs de cet exarchat ont refusé de se soumettre à une décision du synode de leur Eglise de démettre Mgr Siméon de ses fonctions d’exarche. La presque totalité des paroisses bulgares en Europe Occidentale soutiennent Mgr Siméon. Ce sont ces recteurs, guidés par le métropolite Siméon, qui sont entrés en pourparlers avec la chancellerie du patriarche Bartholomé en vue de transiter sous l’omophore de Constantinople. Le synode de l’Eglise bulgare les menace explicitement de ces prêtres de les interdire. A quoi faut-il s’attendre de la part du patriarche Bartholomé ? Le déplorable précédent Osborne montre que des « vétilles » telles que la juridiction canonique, les lettres dimissoriales ou, tout simplement, le statut canonique des transfuges intéressent peu le Phanar. Le fait même d’entrer en négociations avec le clergé d’une autre Eglise locale par-dessus la tête de sa hiérarchie, l’éventualité d’accepter en son sein des clercs de cette Eglise est la preuve d’un mépris total à l’égard des saints canons. C’est, tout simplement, un scandale ! C’est la manifestation d’une ignorance complète des droits à l’autocéphalie de l’Eglise bulgare.
Quelles seront les conclusions que la hiérarchie de Constantinople pourrait tirer des scandales de ces derniers temps ? Le Phanar s’est retrouvé isolé du monde orthodoxe. Il a gagné la réputation de défenseur de ceux qui brisent leurs vœux monacaux et abdiquent leur prêtrise, des voleurs et des dépravés. Constantinople prendra-t-il conscience de ce que tout cela est la conséquence logique de la politique de « papisme oriental » ? «La main de Moscou » n’est en rien impliquée dans les trois épisodes décrits plus haut…
L’unique issue de cette situation dans laquelle il s’est placé soi même serait pour Constantinople de renoncer à la conception du « papisme oriental » qui contredit l’esprit de l’Evangile et l’enseignement de l’Eglise du Christ, de revenir à une coopération fraternelle avec la famille des Églises orthodoxes locales, cela pour le plus grand bien du témoignage et de la mission orthodoxes dans le monde hétérodoxe.
Traduction abrégée « Parlons d’orthodoxie »
L’auteur est membre de la Commission théologique du Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe russe, il fait partie du groupe de travail en charge d’étudier le problème de la primauté au sein de l’Eglise Universelle.
Quelles sont donc les raison qui incitent le patriarcat de Constantinople à adopter des sanctions aussi strictes à l’égard d’un évêque qui a rendu à la politique du « papisme oriental » des services aussi éminents ? Il a été officiellement précisé qu’il s’agissait de satisfaire le souhait de cet évêque « exemplaire » qui avait décidé alors qu’il allait sur ses quatre-vingt ans de connaître les joies de la vie en famille en se mariant, en répudiant ses vœux et en renonçant à la prêtrise. Il n’y pas là matière à malveillance : il s’agit d’une réelle tragédie personnelle. Mais qui est en réalité le héros de cette tragédie ? Basile Osborne a été plus que virulent dans la campagne polémique qu’il a conduite contre l’Eglise orthodoxe russe, la presse russophobe prophanariote y compris en Russie l’avait porté aux nues : Osborne, disaient ces journaux, serait le fidèle continuateur de l’œuvre du métropolite Antoine (Bloom), le père fondateur de l’orthodoxie britannique, un hiérarque d’une spiritualité élevée. Le patriarcat de Moscou ne le méritait pas! L’appareil « brutal et froid » de l’Eglise orthodoxe russe aurait écrasé ce trésor inappréciable de l’esprit. La patience de ce « vaillant combattant contre le totalitarisme moscoutaire » aurait cédé à l’afflux d’immigrés orthodoxes russes en Grande-Bretagne et leur irruption dans le petit mode anglicisé du diocèse de Sourozh…
Ces Russes fraichement débarqués avaient l’impudence d’exiger de participer aux sacrements, à la vie de la communauté. Osborne et ses partisans n’étaient pas disposés à accepter ce « diktat » ! Mais est-ce que le microcosme cher à Osborne correspondait aux principes fondateurs du diocèse de Sourozh, ceux de la mission orthodoxe ? A l’époque du métropolite Antoine le troupeau orthodoxe russe avait volontiers accepté nombre de britanniques de souche sans craindre de voir se diluer la tradition.
Il n’existe pas de « chapelles à part » au sein de l’Eglise du Christ, l’Orthodoxie est universelle, elle est ouverte à tous sans exception. Il n’y a pas en Orthodoxie de place pour mettre y isoler « les vieux, ou les nouveaux arrivés ». Les motivations de Basile Osborne n’étaient pas exclusivement d’ordre idéologique.
Il peut arriver à chacun de vouloir se marier, nous n’avons pas à juger. L’Eglise a prévu une procédure de réduction à l’état laïc pour les prêtres qui souhaitent conclure un deuxième mariage. Mais comment ne pas observer qu’un évêque qui à l’âge de 72 ans renonce pour se marier à ses vœux monastiques et à sa prêtrise n’est pas chose courante. Nous ne sommes pas là dans le monachisme bouddhiste, souvent temporaire.
Que dire dans ces circonstances du patriarcat de Constantinople ? Fermant les yeux sur tous les faux pas d’Osborne le Phanar en faisait le porte drapeau dans la lutte qu’il mène pour conquérir le pouvoir au sein de l’Eglise. Le patriarcat œcuménique peut-il continuer à dire que l’itinéraire d’Osborne est celui que devrait suivre l’Orthodoxie en diaspora ?
* * *
Deuxième revers : le grave conflit qui a éclaté entre Constantinople et l’Eglise de Grèce.
Conflit dans lequel s’est impliqué l’Etat Hellène. L’ex métropolite Panteleimon d’Attique destitué de son rang par son Eglise et emprisonné pour prévarications financières et comportement amoral a interjeté appel auprès du patriarche Bartholomé. Celui-ci répondit à ce recours par une lettre adressée au primat de l’Eglise de Grèce, l’archevêque d’Athènes Hiéronyme. Dans cette lettre le patriarche exigeait de réexaminer certaines des procédures judiciaires appliquées dans le dossier du métropolite Panteilemon. L’archevêque d’Athènes exprima sa stupéfaction. Ce à la suite de quoi Constantinople s’ingéra grossièrement dans les affaires intérieures de l’Eglise de Grèce en ajournant arbitrairement l’élection des métropolites des diocèses nouvellement formés de Kifissia et d’Ilia (à la suite de la division du diocèse d’Attique à la tête duquel se trouvait Panteleimon), ceci jusqu’à la révision de l’affaire Panteleimon.
Les Églises de Constantinople et de Grèce sont des Églises autocéphales sœurs. Elles sont indépendantes l’une de l’autre pour tout ce qui concerne leurs affaires intérieures, leur administration ainsi que leur justice ecclésiale. Selon la doctrine du « papisme oriental » que Constantinople cherche à imposer au monde orthodoxe le Phanar s’arroge cependant des droits et des pouvoirs supra autocéphaliques. Le Phanar s’accorde ainsi le droit d’examiner des recours à l’égard des décisions de leur hiérarchie émanant des clercs appartenant à d’autres Églises orthodoxes. Le patriarche de Constantinople estime disposer de pouvoirs judiciaires suprêmes par rapport à l’ensemble des Églises autocéphales. Il agit en conséquence dans la logique de cette doctrine en acceptant d’examiner des recours, en prononçant des verdicts et en décrètant des mesures disciplinaires en cas de non application de ses décisions (séquestre de biens, etc.).
Il est évident que cette doctrine est en violation flagrante avec le droit canon en vigueur au sein de l’Eglise orthodoxe. Rappelons que jusqu’à des temps récents le primat de l’Eglise grecque s’était montré être un allié fidèle du patriarcat de Constantinople. Il déclarait admettre le bien fondé de certains droits spécifiques que s’arroge le Phanar. L’archevêque d’Athènes a accompagné le patriarche Bartholomé lors de sa visite en Ukraine à l’époque Youchtchenko, visite peu amicale à l’égard de l’Eglise russe pour le moins que l’on puisse dire. L’archevêque Hiéronyme a ouvertement déclaré ne pas vouloir s’en tenir à l’attitude de son prédécesseur l’archevêque Christodoulos, un grand ami de l’Eglise orthodoxe russe, fidèle aux saints canons. Hiéronyme souhaitait s’orienter sur le Phanar. Aussi, il a reconnu la primauté du patriarche de Constantinople sur l’Eglise Hellène. Tout ceci cadrait bien avec des menées géopolitiques antirusses qui étaient inspirées de l’étranger. Mais lorsque le Phanar est passé de la parole aux actes pour appliquer à l’église grecque les principes du « papisme oriental » cela ne s’est pas trouvé du goût de l’archevêque Hiéronyme et des autres évêques grecs. Des sources proches du gouvernement grec ont indiqué que les relations entre Hiéronyme et le patriarche Bartholomé étaient devenues très tendues. Un article récent qui n’a pas pu paraître sans l’assentiment de l’archevêque Hiéronyme disait : « Le patriarche Bartholomé trouble le peuple grec et son Eglise. En ces temps difficiles notre patriarche œcuménique pense à élargir sa « souveraineté ecclésiale » aux dépens de l’autocéphalie de l’Eglise de Grèce. Il vient vers nous non en père mais en conquérant. Il cherche à limiter notre intégralité ecclésiale, le patriarche souhaite faire ressortir de sa juridiction le dossier de notre frère archevêque condamné pour malversations financières. Il exacerbe la situation pour que ne soit pas ignoré sa volonté de pouvoir examiner des recours…
Que périssent des milliers d’âmes induites en tentation pourvu que le patriarcat de Constantinople ne soit pas privé de ses droits… L’action du patriarche a conduit à la formation d’une cinquième colonne consistant d’évêques hellènes. Des considérations de carrière les ont amenés à prendre « le parti de Constantinople ».
Le gouvernement grec a du intervenir dans le conflit. Son prestige commençait à souffrir des actions agressives de Bartholomé. Les relations se dégradèrent à un tel point que ce n’est pas le ministre grec des affaires étrangères qui, selon la tradition, représentait son pays à la réception solennelle offerte par le Phanar le jour de la fête du Triomphe de l’orthodoxie mais le consul de Grèce à Istanbul ! Cela en dit long, compte tenu du poids de la Grèce dans le soutien international dont bénéficie le Phanar, de la chute de son prestige.
* * *
Il est possible que le patriarcat de Constantinople doive s’attendre à de nouveaux désagréments.
Il est, en effet, probable que l’Eglise de Bulgarie entre en conflit avec Constantinople. Le métropolite Siméon, (exarchat de l’Eglise bulgare en Europe de l’Ouest) ainsi que la majorité des clercs de cet exarchat ont refusé de se soumettre à une décision du synode de leur Eglise de démettre Mgr Siméon de ses fonctions d’exarche. La presque totalité des paroisses bulgares en Europe Occidentale soutiennent Mgr Siméon. Ce sont ces recteurs, guidés par le métropolite Siméon, qui sont entrés en pourparlers avec la chancellerie du patriarche Bartholomé en vue de transiter sous l’omophore de Constantinople. Le synode de l’Eglise bulgare les menace explicitement de ces prêtres de les interdire. A quoi faut-il s’attendre de la part du patriarche Bartholomé ? Le déplorable précédent Osborne montre que des « vétilles » telles que la juridiction canonique, les lettres dimissoriales ou, tout simplement, le statut canonique des transfuges intéressent peu le Phanar. Le fait même d’entrer en négociations avec le clergé d’une autre Eglise locale par-dessus la tête de sa hiérarchie, l’éventualité d’accepter en son sein des clercs de cette Eglise est la preuve d’un mépris total à l’égard des saints canons. C’est, tout simplement, un scandale ! C’est la manifestation d’une ignorance complète des droits à l’autocéphalie de l’Eglise bulgare.
Quelles seront les conclusions que la hiérarchie de Constantinople pourrait tirer des scandales de ces derniers temps ? Le Phanar s’est retrouvé isolé du monde orthodoxe. Il a gagné la réputation de défenseur de ceux qui brisent leurs vœux monacaux et abdiquent leur prêtrise, des voleurs et des dépravés. Constantinople prendra-t-il conscience de ce que tout cela est la conséquence logique de la politique de « papisme oriental » ? «La main de Moscou » n’est en rien impliquée dans les trois épisodes décrits plus haut…
L’unique issue de cette situation dans laquelle il s’est placé soi même serait pour Constantinople de renoncer à la conception du « papisme oriental » qui contredit l’esprit de l’Evangile et l’enseignement de l’Eglise du Christ, de revenir à une coopération fraternelle avec la famille des Églises orthodoxes locales, cela pour le plus grand bien du témoignage et de la mission orthodoxes dans le monde hétérodoxe.
Traduction abrégée « Parlons d’orthodoxie »
L’auteur est membre de la Commission théologique du Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe russe, il fait partie du groupe de travail en charge d’étudier le problème de la primauté au sein de l’Eglise Universelle.
Nous courons sans souci dans le précipice, après que nous avons mis quelque chose devant nous pour nous empêcher de le voir. (183)
Qui ne voit pas la vanité du monde est bien vain lui même. Aussi qui ne la voit, excepté de jeunes gens qui sont tous dans le bruit, dans le divertissement, et dans la pensée de l'avenir? Mais, ôtez leur divertissement, vous les verrez se sécher d'ennui; ils sentent alors leur néant sans le connaître: car c'est bien être malheureux que d'être dans une tristesse insupportable, aussitôt que l'on est réduit à se considérer, et à n'en être point diverti. (164)
Plaindre les athées qui cherchent, car ne sont-ils pas assez malheureux? Invectiver contre ceux qui en font vanité. (190)
La connaissance de Dieu sans celle de sa misère fait l'orgueil. La connaissance de sa misère sans celle de Dieu fait le désespoir. La connaissance de Jésus-Christ fait le milieu, parce que nous y trouvons et Dieu et notre misère. (527)
Qui ne voit pas la vanité du monde est bien vain lui même. Aussi qui ne la voit, excepté de jeunes gens qui sont tous dans le bruit, dans le divertissement, et dans la pensée de l'avenir? Mais, ôtez leur divertissement, vous les verrez se sécher d'ennui; ils sentent alors leur néant sans le connaître: car c'est bien être malheureux que d'être dans une tristesse insupportable, aussitôt que l'on est réduit à se considérer, et à n'en être point diverti. (164)
Plaindre les athées qui cherchent, car ne sont-ils pas assez malheureux? Invectiver contre ceux qui en font vanité. (190)
La connaissance de Dieu sans celle de sa misère fait l'orgueil. La connaissance de sa misère sans celle de Dieu fait le désespoir. La connaissance de Jésus-Christ fait le milieu, parce que nous y trouvons et Dieu et notre misère. (527)
Nous reprenons plus bas quelques uns des commentaires ayant suscité un débat animé à propos de "l'Appel à l’unité et à la dignité roumaine de l’Eglise orthodoxe de Roumanie". Vos posts ont largement débordé de ce sujet, voila pourquoi nous commençons un autre fil.
Cela facilitera la poursuite du dialogue.
L'équipe de rédaction
par Marie Genko le 18/03/2010 20:14
Cher Tchetnik,
Et que croyez-vous que je fasse depuis 2003?
Rassurez-vous! J'écris autant que me le permettent mes obligations envers ma grande famille!
et ceci sur deux blogs orthodoxes!
J'ai écrit plusieurs lettres personnelles au Père Boris Bobrinskoy, et plusieurs aussi à notre archevêque Gabriel.
Dès que je le peux, je témoigne en faveur de l'Église de Russie et j'essaye de convaincre qu'il serait grand temps de refaire l'unité de l'archevêché avec l'Église russe Hors Frontières!
Unité qui ne se serait jamais rompue si l'archevêché n'avait, dès sa fondation, été noyauté par des penseurs communistes, convertis à la foi, peut-être mais certainement pas à une orthodoxie véritable! Une orthodoxie telle que nous l'ont transmise nos ancêtres et les grands Saints russes.
Et grâce au Ciel, vous pouvez constater sur ce blog et sur celui d'"Orthodoxierusseoccident" que je ne suis pas la seule à réagir!
Cela facilitera la poursuite du dialogue.
L'équipe de rédaction
par Marie Genko le 18/03/2010 20:14
Cher Tchetnik,
Et que croyez-vous que je fasse depuis 2003?
Rassurez-vous! J'écris autant que me le permettent mes obligations envers ma grande famille!
et ceci sur deux blogs orthodoxes!
J'ai écrit plusieurs lettres personnelles au Père Boris Bobrinskoy, et plusieurs aussi à notre archevêque Gabriel.
Dès que je le peux, je témoigne en faveur de l'Église de Russie et j'essaye de convaincre qu'il serait grand temps de refaire l'unité de l'archevêché avec l'Église russe Hors Frontières!
Unité qui ne se serait jamais rompue si l'archevêché n'avait, dès sa fondation, été noyauté par des penseurs communistes, convertis à la foi, peut-être mais certainement pas à une orthodoxie véritable! Une orthodoxie telle que nous l'ont transmise nos ancêtres et les grands Saints russes.
Et grâce au Ciel, vous pouvez constater sur ce blog et sur celui d'"Orthodoxierusseoccident" que je ne suis pas la seule à réagir!
Nous sommes nombreux, et si je ne suis moi qu'une fidèle tout à fait ordinaire, il y a des personnes plus compétentes que moi qui se sont elles aussi mises à l'ouvrage!
Simplement, un esprit conventionnel, la sottise et l'aveuglement règnent aussi parmi les fidèles...
Et notre archevêque Gabriel ne semble pas,du moins pour le moment, en position d'affirmer une autorité quelconque sur les penseurs de la Fraternité qui font la loi dans notre archevêché!
Pour ce qui est de l'institut Saint Serge, Le Père Nicolas Cernokrack, en plus d'être un excellent prêtre, est un homme de paix!
Et si l'institut Saint Serge existe encore, c'est certainement à lui que nous le devons.
Je suis persuadée qu'il fait tout ce qui est en son pouvoir pour transmettre aux étudiants une orthodoxie pure et traditionnelle!
Par ailleurs, je veux vous rappeler que l'Église Hors Frontières a aussi des paroisses sur le sol de France. Et je peux vous assurer que celle que je connais, celle de Meudon, est complètement traditionnelle et certainement ni mondaine, ni moderniste!
Enfin je vous remercie de vous être donné la peine d'écrire un aussi long message!
Je vous souhaite une bonne fin de carême.
Marie Genko
............................
par Larissa
Cher tous,
Je me suis laissée dire que la récente réunion de l'organisation paroisse Saint Serge appelée à élire des délégués au Daru a été préparée et conduite selon les meilleurs canons de la nomenklatoura : manipulations par les bons soins personels du secrétaire général des permissions d'enregistrements, candidatures parachutées, vôte piloté... La conciliarité telle qu'en général pratiquées par les assemblées ecclésiales relevait des méthodes du carefour du colonel Fabien! Les prescriptions du concile de 1917-1918 ont été altérées dans l'esprit du centralisme démocratique.
Est-ce que l'assemblée Daru sera tout aussi univoque et non plurielle?
@ Marie,Tchetnik, quelle démarche proposez-vous?
........................................................
par PetiaS
@Larissa
@Marie
Il est clair que le torpillage des paroisses à commencé de longues date et malheureusement, la prochaine assemblée de Daru sera dévouée aux éminences grises de l'archevêque tout comme cela fut le cas lors de TOUTES les assemblées qui suivirent l'élection de Mgr Gabriel en 2003, il y a 7 ans déja. Il n'y aura rien à attendre et ils prendront leurs décisions sans la moindre opposition . Les quelques paroisses russophones qui restent ne se comptent plus que sur les doigts d'UNE seule main en région parisienne et mêmes ces dernières dont muselée donc elles n'auront aucun poid dans les délibérations. Quasiment partout ailleurs les penseurs communistes convertis à la foi, fondateurs de la fraternité ( merci Marie pour cette excellente expression) ont accomplis leur travail.
Que faire ? Le choix est cornélien ; Il ne faut pas s'y méprendre : chères Marie, Larissa et les autres, si vous voulez retrouver vos racines, revenir à la foi de nos aïeux, il ne faut plus compter 'saur miracle!) sur l'union de l'archevêché avec son église mère ou avec l'ERHF.
Il faut abandonner le navire avant qu'il ne coule pas. Certes abandonner les églises construites par nos grands parents est très difficile, mais pour eux tout ceci était temporaire, ils étaient assis sur leur valise. Alors aujourd'hui Marie, rendons leur hommage, prenons nos valises et sans physiquement pouvoir rentrer en Russie, rejoignons un a un l'église mère. Laissons, même si cela est difficile, l'archevêché suivre la voix qu'il s'est tracé. L'archevêché à choisi la voix du modernisme en adaptant ses rites et dogmes à l'évolution de la société contemporaine et il en adviendra la même chose que ce qui est advenue avec la pauvre église catholique après Vatican II et le concile de Trente.
Suite....par Irénée, par Daniel, par Tchetnik, par Vladimir etc...
Simplement, un esprit conventionnel, la sottise et l'aveuglement règnent aussi parmi les fidèles...
Et notre archevêque Gabriel ne semble pas,du moins pour le moment, en position d'affirmer une autorité quelconque sur les penseurs de la Fraternité qui font la loi dans notre archevêché!
Pour ce qui est de l'institut Saint Serge, Le Père Nicolas Cernokrack, en plus d'être un excellent prêtre, est un homme de paix!
Et si l'institut Saint Serge existe encore, c'est certainement à lui que nous le devons.
Je suis persuadée qu'il fait tout ce qui est en son pouvoir pour transmettre aux étudiants une orthodoxie pure et traditionnelle!
Par ailleurs, je veux vous rappeler que l'Église Hors Frontières a aussi des paroisses sur le sol de France. Et je peux vous assurer que celle que je connais, celle de Meudon, est complètement traditionnelle et certainement ni mondaine, ni moderniste!
Enfin je vous remercie de vous être donné la peine d'écrire un aussi long message!
Je vous souhaite une bonne fin de carême.
Marie Genko
............................
par Larissa
Cher tous,
Je me suis laissée dire que la récente réunion de l'organisation paroisse Saint Serge appelée à élire des délégués au Daru a été préparée et conduite selon les meilleurs canons de la nomenklatoura : manipulations par les bons soins personels du secrétaire général des permissions d'enregistrements, candidatures parachutées, vôte piloté... La conciliarité telle qu'en général pratiquées par les assemblées ecclésiales relevait des méthodes du carefour du colonel Fabien! Les prescriptions du concile de 1917-1918 ont été altérées dans l'esprit du centralisme démocratique.
Est-ce que l'assemblée Daru sera tout aussi univoque et non plurielle?
@ Marie,Tchetnik, quelle démarche proposez-vous?
........................................................
par PetiaS
@Larissa
@Marie
Il est clair que le torpillage des paroisses à commencé de longues date et malheureusement, la prochaine assemblée de Daru sera dévouée aux éminences grises de l'archevêque tout comme cela fut le cas lors de TOUTES les assemblées qui suivirent l'élection de Mgr Gabriel en 2003, il y a 7 ans déja. Il n'y aura rien à attendre et ils prendront leurs décisions sans la moindre opposition . Les quelques paroisses russophones qui restent ne se comptent plus que sur les doigts d'UNE seule main en région parisienne et mêmes ces dernières dont muselée donc elles n'auront aucun poid dans les délibérations. Quasiment partout ailleurs les penseurs communistes convertis à la foi, fondateurs de la fraternité ( merci Marie pour cette excellente expression) ont accomplis leur travail.
Que faire ? Le choix est cornélien ; Il ne faut pas s'y méprendre : chères Marie, Larissa et les autres, si vous voulez retrouver vos racines, revenir à la foi de nos aïeux, il ne faut plus compter 'saur miracle!) sur l'union de l'archevêché avec son église mère ou avec l'ERHF.
Il faut abandonner le navire avant qu'il ne coule pas. Certes abandonner les églises construites par nos grands parents est très difficile, mais pour eux tout ceci était temporaire, ils étaient assis sur leur valise. Alors aujourd'hui Marie, rendons leur hommage, prenons nos valises et sans physiquement pouvoir rentrer en Russie, rejoignons un a un l'église mère. Laissons, même si cela est difficile, l'archevêché suivre la voix qu'il s'est tracé. L'archevêché à choisi la voix du modernisme en adaptant ses rites et dogmes à l'évolution de la société contemporaine et il en adviendra la même chose que ce qui est advenue avec la pauvre église catholique après Vatican II et le concile de Trente.
Suite....par Irénée, par Daniel, par Tchetnik, par Vladimir etc...
".....Il faut mentionner que le processus de retour du clergé et des fidèles de différentes nationalités à leurs Églises-mères (comme dans le Patriarcat de Moscou et le Patriarcat de Serbie) a déjà commencé depuis longtemps et a montré que, par la responsabilité et la solidarité entre les peuples orthodoxes, les divisions historiques contingentes, fondées dans le passé sur des raisons politiques, peuvent être surmontées".
Le 11 février 2010, le Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe roumaine à lancé un appel à l’unité de l’Eglise orthodoxe de Roumanie. Nous vous proposons ci-dessous la traduction du texte intégral de l’Eglise roumaine
Appel à l’unité et à la dignité roumaine de l’Eglise orthodoxe de Roumanie
Au début de l'année 2010, proclamée par le Saint Synode de l'Eglise orthodoxe roumaine année anniversaire de la foi orthodoxe et de l’autocéphalie roumaine, et à l’occasion du 125e anniversaire de l’obtention de l’autocéphalie par l'Église orthodoxe roumaine et du 85ème anniversaire de son élévation au rang de patriarcat, les hiérarques du Saint-Synode tendent la main et adressent un appel sincère à tous les clercs et à tous les fidèles orthodoxes roumains de l'étranger, qui se trouvent, sans bénédiction, dans d'autres Églises orthodoxes sœurs ou dans des structures ecclésiales non-canoniques, à rétablir leur communion directe avec leur Église-mère, sous la juridiction canonique du Saint-Synode de l'Église orthodoxe roumaine.
Le 11 février 2010, le Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe roumaine à lancé un appel à l’unité de l’Eglise orthodoxe de Roumanie. Nous vous proposons ci-dessous la traduction du texte intégral de l’Eglise roumaine
Appel à l’unité et à la dignité roumaine de l’Eglise orthodoxe de Roumanie
Au début de l'année 2010, proclamée par le Saint Synode de l'Eglise orthodoxe roumaine année anniversaire de la foi orthodoxe et de l’autocéphalie roumaine, et à l’occasion du 125e anniversaire de l’obtention de l’autocéphalie par l'Église orthodoxe roumaine et du 85ème anniversaire de son élévation au rang de patriarcat, les hiérarques du Saint-Synode tendent la main et adressent un appel sincère à tous les clercs et à tous les fidèles orthodoxes roumains de l'étranger, qui se trouvent, sans bénédiction, dans d'autres Églises orthodoxes sœurs ou dans des structures ecclésiales non-canoniques, à rétablir leur communion directe avec leur Église-mère, sous la juridiction canonique du Saint-Synode de l'Église orthodoxe roumaine.
Les statuts de l'organisation et du fonctionnement de l'Église orthodoxe roumaine indiquant que « l’Eglise orthodoxe roumaine est l'Église du peuple roumain et englobe tous les chrétiens orthodoxes de Roumanie et les chrétiens orthodoxes roumains de l'étranger (art. 5) ; l'organisation canonique et pastorale des fidèles orthodoxes roumains hors de la Roumanie est assurée par le Saint Synode de l'Église orthodoxe roumaine (art. 8). Ce principe est pleinement cohérent avec la décision de la conférence pan-orthodoxe préconciliare à Chambésy-Suisse (6-13 juin 2009), qui stipule que chaque Église autocéphale a le droit de paître sa propre diaspora.
Les principes susmentionnés sont l’expression du devoir de l'Église orthodoxe roumaine et sont fondés sur le canon 16 du 1er concile œcuménique (325), qui énonce le principe selon lequel aucun diocèse n’est autorisé à recevoir en vertu de sa compétence des clercs et des fidèles orthodoxes, sans la bénédiction de l'Église (diocèse) à laquelle ils appartiennent.
À cet égard, il faut mentionner que le processus de retour du clergé et des fidèles de différentes nationalités à leurs Églises-mères (comme dans le Patriarcat de Moscou et le Patriarcat de Serbie) a déjà commencé depuis longtemps et a montré que, par la responsabilité et la solidarité entre les peuples orthodoxes, les divisions historiques contingentes, fondées dans le passé sur des raisons politiques, peuvent être surmontées.
Aujourd'hui, 20 ans après la chute du régime communiste en Europe orientale, alors que la Roumanie est maintenant membre de l'Union européenne et de l'OTAN, et dans le cadre d'une activité sans précédent de l'Église orthodoxe roumaine à l'étranger, grâce à la réorganisation et la création de nombreux diocèses à travers le monde, nous pensons qu'il n'y a pas plus de vraies raisons pour rejeter l'appel du Saint-Synode de l'Église orthodoxe roumaine à l'unité et à la communion orthodoxe roumaine.
Nous sommes convaincus que cette attitude de renouveau et de réconciliation orthodoxe roumaine permettra de consolider et d'intensifier le travail pastoral, missionnaire, social, philanthropique, culturel et éducatif du ministère de l'Église orthodoxe roumaine, partout dans le monde, en renforçant en même temps la dignité orthodoxe roumaine, en permettant à certains orthodoxes roumains de ne plus se considérer comme des « chercheurs d'ombres canoniques » parmi des étrangers.
Nous regrettons que, pour plusieurs raisons, certains de nos frères orthodoxes roumains, pendant le communisme, sont passés dans d'autres juridictions orthodoxes ; mais ce qui était compréhensible dans le passé est devenu injustifiable et regrettable dans l'époque actuelle, car cela équivaut à un éloignement des Roumains les uns des autres, menant jusqu’à à la division de l’Église. Confiants que notre appel à l'unité et la dignité orthodoxe roumaine sera reçu avec joie et sentiment de responsabilité, comme un désir de communion et de collaboration fraternelle, nous partageons avec tous notre plus grand respect et la bénédiction paternelle.
A Bucarest, le 11 février 2010.
Le président du Saint-Synode de l'Église orthodoxe roumaine, †Daniel, archevêque de Bucarest, métropolite de Valachie et Dobroudja, locum tenens du siège de Césarée de Cappadoce et patriarche de l'Église orthodoxe roumaine.
Source : site officiel de l'Eglise orthodoxe de Roumanie traduit du roumain pour Orthodoxie.com
Les principes susmentionnés sont l’expression du devoir de l'Église orthodoxe roumaine et sont fondés sur le canon 16 du 1er concile œcuménique (325), qui énonce le principe selon lequel aucun diocèse n’est autorisé à recevoir en vertu de sa compétence des clercs et des fidèles orthodoxes, sans la bénédiction de l'Église (diocèse) à laquelle ils appartiennent.
À cet égard, il faut mentionner que le processus de retour du clergé et des fidèles de différentes nationalités à leurs Églises-mères (comme dans le Patriarcat de Moscou et le Patriarcat de Serbie) a déjà commencé depuis longtemps et a montré que, par la responsabilité et la solidarité entre les peuples orthodoxes, les divisions historiques contingentes, fondées dans le passé sur des raisons politiques, peuvent être surmontées.
Aujourd'hui, 20 ans après la chute du régime communiste en Europe orientale, alors que la Roumanie est maintenant membre de l'Union européenne et de l'OTAN, et dans le cadre d'une activité sans précédent de l'Église orthodoxe roumaine à l'étranger, grâce à la réorganisation et la création de nombreux diocèses à travers le monde, nous pensons qu'il n'y a pas plus de vraies raisons pour rejeter l'appel du Saint-Synode de l'Église orthodoxe roumaine à l'unité et à la communion orthodoxe roumaine.
Nous sommes convaincus que cette attitude de renouveau et de réconciliation orthodoxe roumaine permettra de consolider et d'intensifier le travail pastoral, missionnaire, social, philanthropique, culturel et éducatif du ministère de l'Église orthodoxe roumaine, partout dans le monde, en renforçant en même temps la dignité orthodoxe roumaine, en permettant à certains orthodoxes roumains de ne plus se considérer comme des « chercheurs d'ombres canoniques » parmi des étrangers.
Nous regrettons que, pour plusieurs raisons, certains de nos frères orthodoxes roumains, pendant le communisme, sont passés dans d'autres juridictions orthodoxes ; mais ce qui était compréhensible dans le passé est devenu injustifiable et regrettable dans l'époque actuelle, car cela équivaut à un éloignement des Roumains les uns des autres, menant jusqu’à à la division de l’Église. Confiants que notre appel à l'unité et la dignité orthodoxe roumaine sera reçu avec joie et sentiment de responsabilité, comme un désir de communion et de collaboration fraternelle, nous partageons avec tous notre plus grand respect et la bénédiction paternelle.
A Bucarest, le 11 février 2010.
Le président du Saint-Synode de l'Église orthodoxe roumaine, †Daniel, archevêque de Bucarest, métropolite de Valachie et Dobroudja, locum tenens du siège de Césarée de Cappadoce et patriarche de l'Église orthodoxe roumaine.
Source : site officiel de l'Eglise orthodoxe de Roumanie traduit du roumain pour Orthodoxie.com
La justice russe a refusé vendredi d'ordonner la reprise de l'enquête criminelle sur l'exécution du dernier tsar de Russie Nicolas II, close il y a un plus d'un an, a annoncé l'avocat des Romanov en critiquant le "nihilisme légal".
"Le tribunal a refusé de reconnaître illégale la décision sur la clôture de l'enquête", a déclaré Guerman Loukianov à l'agence Interfax.
Suite: Le Matin
"Le tribunal a refusé de reconnaître illégale la décision sur la clôture de l'enquête", a déclaré Guerman Loukianov à l'agence Interfax.
Suite: Le Matin
Le patriarche Cyrille considère que le principe du pluralisme politique est « une idée à la mode » qui suscite en lui une attitude sceptique. « Ce n’est pas un principe d’Eglise, un principe qui nous soit cher ». Lors d’une intervention, le 18 mars, à l’université d’Erevan le patriarche a dit « qu’il prévoit la tempête d’indignation que cette affirmation risque de susciter dans le milieu journalistique. Le pluralisme est sorte de colifichet, un tribut à la mode, un phénomène passager. Si l’idée du pluralisme paraît nous convenir, eh bien, jouons au pluralisme. L’important est de réfléchir à l’unité au dessus de la mêlée des partis politiques. La division de la société, le morcèlement de la conscience sociale ont eu en Russie une histoire longue de trois siècles. Le résultat en a été la révolution et la guerre civile ».
Le patriarche a ajouté : « Les valeurs de la tradition et de la foi chrétiennes qui sont à tous communes. L’Eglise orthodoxe russe qui a su préserver son unité malgré les événements politiques des années 90 a pour objectif essentiel le maintien de l’intégrité spirituelle de la Rus telle qu’elle est s’est formée grâce au baptême de Kiev en 988. Cet espace spirituel n’a rien en commun avec la géographie politique. Cet espace peut coïncider ou ne pas coïncider avec les frontières politiques ».
Interfax Religion, le 18 mars
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
Interfax Religion, le 18 mars
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
Le Patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies, en visite en Arménie, a participé à la cérémonie de pose de la première pierre de l'église de l'Exaltation de la Sainte Croix à Erevan, rapporte le correspondant de RIA Novosti.
L'église de l'Exaltation de la Sainte Croix sera construite dans un style russe non loin du centre-ville d'Erevan.Quelque 15.000 russophones vivent en Arménie, dont près de 7.000 à Erevan.
Et "Nouvelles Arménie"
Le Patriarche Cyrille dénonce la phobie du christianisme en Europe
"Cependant, l'espace séculier et neutre s'efface devant la phobie du christianisme. Il est nécessaire de comprendre que cette phobie existe dans plusieurs pays", a souligné le Patriarche.
Il a cité en exemple l'interdiction des crucifix en Italie. Suite... RIA Novosti
L'église de l'Exaltation de la Sainte Croix sera construite dans un style russe non loin du centre-ville d'Erevan.Quelque 15.000 russophones vivent en Arménie, dont près de 7.000 à Erevan.
Et "Nouvelles Arménie"
Le Patriarche Cyrille dénonce la phobie du christianisme en Europe
"Cependant, l'espace séculier et neutre s'efface devant la phobie du christianisme. Il est nécessaire de comprendre que cette phobie existe dans plusieurs pays", a souligné le Patriarche.
Il a cité en exemple l'interdiction des crucifix en Italie. Suite... RIA Novosti
Le Patriarche Cyrille de Moscou et de Toutes les Russies a déclaré jeudi à Erevan que sa visite en Arménie, entamée mardi, favoriserait le développement des relations inter-ecclésiastiques russo-arméniennes, qui se trouvent déjà à un niveau élevé.
Selon lui, l'échange de visites officielles des Primats des Eglises des deux pays revêt une grande importance....
Suite: EREVAN, 16 mars - RIA Novosti
Selon lui, l'échange de visites officielles des Primats des Eglises des deux pays revêt une grande importance....
Suite: EREVAN, 16 mars - RIA Novosti
La majorité des élèves des écoles russes ont opté pour le cours de morale (« éthique laïque »)
La matière « Fondements de la culture religieuse et de l’éthique laïque » sera enseignée dans 19 régions de la Fédération. A partir de cette année scolaire cette matière figurera aux programmes des 4e et 5e classes = CM1-CM2 en France.
Six options sont accessibles à chacun des élèves : fondements la culture orthodoxe, de la culture musulmane, de la culture bouddhiste, de la culture judaïque, grandes religions, éthique laïque.
Des enseignants sont formés pour chacune de ces options. Alexandre Kondakov, directeur d’une maison d’édition publiant des manuels scolaires a dit que « les écoles recevront les didacticiels indispensables pour chacun des cours. Des manuels destinés aux parents seront bientôt publiés et distribués aux familles afin que les parents puissent se faire une idée de l’option choisie par leurs enfants.
La matière « Fondements de la culture religieuse et de l’éthique laïque » sera enseignée dans 19 régions de la Fédération. A partir de cette année scolaire cette matière figurera aux programmes des 4e et 5e classes = CM1-CM2 en France.
Six options sont accessibles à chacun des élèves : fondements la culture orthodoxe, de la culture musulmane, de la culture bouddhiste, de la culture judaïque, grandes religions, éthique laïque.
Des enseignants sont formés pour chacune de ces options. Alexandre Kondakov, directeur d’une maison d’édition publiant des manuels scolaires a dit que « les écoles recevront les didacticiels indispensables pour chacun des cours. Des manuels destinés aux parents seront bientôt publiés et distribués aux familles afin que les parents puissent se faire une idée de l’option choisie par leurs enfants.
Près de 40% des familles ont préféré l’éthique laïque, un tiers d’entre elles ont opté pour les fondements de la culture orthodoxe, près de 25% ont choisi « l’histoire des grandes religions ».
Près de dix mille exemplaires des manuels des fondements de l’islam, du judaïsme et du bouddhisme ont été demandés. Ces statistiques ne reflètent pas les effectifs des croyants et des laïcs mais une demande sociale. Les programmes d’éthique laïque et d’histoire des grandes religions ont été prioritairement choisis dans des territoires ethniquement homogènes, en particulier à majorité musulmane. L’option « éthique laïque » qui contribue à une meilleure assimilation des règles et des principes de comportement en vigueur dans le pays a été choisie par la majorité des foyers.
Interfax - religia, le 16 mars
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
Près de dix mille exemplaires des manuels des fondements de l’islam, du judaïsme et du bouddhisme ont été demandés. Ces statistiques ne reflètent pas les effectifs des croyants et des laïcs mais une demande sociale. Les programmes d’éthique laïque et d’histoire des grandes religions ont été prioritairement choisis dans des territoires ethniquement homogènes, en particulier à majorité musulmane. L’option « éthique laïque » qui contribue à une meilleure assimilation des règles et des principes de comportement en vigueur dans le pays a été choisie par la majorité des foyers.
Interfax - religia, le 16 mars
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
Vous pouvez trouver une version imprimable du grand Canon de saint André de Crète
Cyrille PRIVALOV
La Russie a acheté un morceau de la capitale française.
Au centre de Paris va bientôt pousser la plus importante cathédrale du Patriarcat de Moscou en Europe . La Russie vient de signer les actes d’achat du terrain correspondant dans la capitale française. La transaction fut formalisée dans les locaux du Ministère français du Budget. C’est Vladimir Kojine, chargé d’affaire à l’Administration du Président de la Fédération qui signa pour la Russie . Du côté français ont apposé leurs signatures Eric Woerth Ministre du Budget et le Trésorier de la Région Ile de France Jean Pierre Conru.
Une cathédrale orthodoxe et des bâtiments à usage culturel et spirituel – dont les locaux du séminaire orthodoxe russe - seront édifiés sur un espace, de 4249 m2 , situé au centre de la capitale française.
Est donc enfin arrivé ce qui devait arriver tôt ou tard.. C’est encore en 2007 qu’au cours de la rencontre, au Palais de l’Elysée, entre Nicolas Sarkozy et le défunt Patriarche Alexis II que fut évoqué ce chantier. Le Président Sarkozy s’était alors engagé à contribuer à sa mise en œuvre.
La Russie a acheté un morceau de la capitale française.
Au centre de Paris va bientôt pousser la plus importante cathédrale du Patriarcat de Moscou en Europe . La Russie vient de signer les actes d’achat du terrain correspondant dans la capitale française. La transaction fut formalisée dans les locaux du Ministère français du Budget. C’est Vladimir Kojine, chargé d’affaire à l’Administration du Président de la Fédération qui signa pour la Russie . Du côté français ont apposé leurs signatures Eric Woerth Ministre du Budget et le Trésorier de la Région Ile de France Jean Pierre Conru.
Une cathédrale orthodoxe et des bâtiments à usage culturel et spirituel – dont les locaux du séminaire orthodoxe russe - seront édifiés sur un espace, de 4249 m2 , situé au centre de la capitale française.
Est donc enfin arrivé ce qui devait arriver tôt ou tard.. C’est encore en 2007 qu’au cours de la rencontre, au Palais de l’Elysée, entre Nicolas Sarkozy et le défunt Patriarche Alexis II que fut évoqué ce chantier. Le Président Sarkozy s’était alors engagé à contribuer à sa mise en œuvre.
C’est pour aider à résoudre le problème du déficit budgétaire, creusé par la crise financière mondiale que le gouvernement français commence à vendre des propriétés de l’Etat. Entre les vieilles casernes, les tribunaux vêtustes se sont trouvés des terrains bâtis dans des quartiers prestigieux de la capitale. Ce fut le cas du complexe des trois bâtiments en brique de la Société Nationale de Météorologie « Météo France » édifiés en 1948 Quai Branly près du pont de l’Alma. Il séduisit, les Canadiens qui projetaient d’y construire leur ambassade , les Saoudiens qui voulurent y faire bâtir une mosquée et les Russes qui y virent un centre religieux et culturel.
A la fin de l’année dernière des journalistes de l’Agence France Presse pariaient sur le succès des Saoudiens dans cette compétition. Comme quoi dans de telles « négociations » les « Princes du désert » mettraient plus d’argent sur la table . Mais ce ne furent pas eux mais les Russes qui l’emportèrent. Comme l’affirme « Le Figaro » les Russes ne proposèrent pas moins de 60 millions d’euros ( près de 2,5 milliards de roubles ).
La situation de la future église est idéale !
Sur les berges de la Seine , juste entre la Tour Eiffel et l’Esplanade des Invalides. Il y a beaucoup d’espace autour et l’ accès en est commode.
On dit que la cathédrale sera construite dans le style high tech avec, obligatoirement, des coupoles dorées qui seront visibles aux nombreux touristes effectuant des croisières sur la Seine.
Comme l’a annoncé Alexandre Orlov ambassadeur de Russie en France ce projet répondra à un cahier des charges. Il donnera lieu à un Concours International et une Commission Internationale compétente comportant des représentants russes et français sélectionnera le meilleur projet.
Quels seront les délais ? 430 collaborateurs de Météo France doivent déménager , avant la fin de l’année prochaine dans de nouveaux locaux dans la banlieue parisienne de Saint Mandé. Aussi les travaux de construction du Centre cultuel russe pourront commencer avant 2012. Bien sûr on souhaiterait aller plus rapidement . Mais après tant d’années d’attente un tel résultat est plutôt satisfaisant. Le problème est que l’archevêché de Chersonèse (Patriarcat de Moscou) réunissant près de quelques dizaines de paroisses en Europe ne dispose à Paris, son siège, d’aucune église capable d’accueillir tous les fidèles dont le nombre s’accroît de jour en jour. Cela grâce à ceux que l’on appelle « les nouveaux russes français » Il y à Paris deux églises du Patriarcat de Moscou. Celles des Trois Saints Docteurs et de la Vierge de la joie de tous les affligés.
Quelques précisions sur les particularités de l’orthodoxie russe dans le cadre spécifique de la géographie parisienne.
La cathédrale Saint Alexandre de la Neva située rue Daru est, à Paris, l’église la plus importante de l’exarchat des paroisses russes (Patriarcat de Constantinople). Sous l’autorité du Patriarcat de Constantinople, se trouve aussi à Paris l’église Saint Serge de Radonège et son Institut de Théologie – qui était il y a encore peu de temps l’unique séminaire de la diaspora russe.
Les bâtiments de la rue de Crimée ( au nord de Paris ) furent achetés à l’église protestante dans les années 20 du siècle précédent. Ils le furent avec l’argent collecté centime par centime par les émigrés russes et furent ultérieurement aménagés.
Je me souviens encore comment, il y a déjà de nombreuses années je fut amené à Saint Serge par le professeur Constantin Andronikof, grand expert du symbolisme pascal et ancien interprète du général Charles de Gaulle. Il était à cette époque le Doyen de l’Institut de Théologie et me parlait, de même que son ami serbe le père Nicolas Cernokrak du séminaire où, à l’époque, travaillaient près d’une demi centaine d’étudiants de différents pays. Il m’ montré les anciens bureaux de l’évêque Cassien, de l’archimandrite Cyprien, du père Serge Boulgakoff. C’est également là qu’ont enseigné les protopresbytres Basile Zenkovsky, Alexandre Schmémann ainsi que Kartachov et Lossky. Tous de grands théologiens et philosophes russes. Les émigrés des différentes générations venaient écouter leurs conférences et homélies.
Après la deuxième guerre mondiale le « Métropolite stalinien » Nicolas ( Iarouchevitch ) venait régulièrement en France et appelait les émigrés à revenir en Russie. Presque tous ceux, qui l’ont écouté et cru , ont fini dans des camps. Ceux restés en France ont fait le choix de ne pas être des paroissiens du Patriarcat de Moscou.
Il n’y a rien à dire, depuis ce temps beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de la Seine et de la Moskova.
Si le monde a changé, la perception de l’orthodoxie russe aussi. En 2007 a commencé un rapprochement entre le Patriarcat de Moscou et l’indépendante Eglise Orthodoxe russe Hors Frontières dont le siège est situé à Jordanville, en Amérique. En France peu y adhèrent, sinon le grand monastère féminin de Provemont ( Normandie ) et l’église historique de Cannes.
Compte tenu des relations qui se sont établies ces derniers temps ce rapprochement semblerait devoir s’accélérer. Cependant, tout ne s’est pas avéré facile. Le passage des églises de Biarritz et Nice dans l’Eglise russe traîne ce qui montre que le Patriarcat de Moscou ne doit pas compter sur un accueil réellement bienveillant.
D’où est apparu le besoin urgent d’une nouvelle construction.
Au début fut décidée l’ouverture du premier établissement d’études supérieures du Patriarcat de Moscou en Europe – du séminaire orthodoxe russe qui déménagera probablement ensuite dans les locaux du futur centre spirituel orthodoxe du Quai Branly. Ce fut un premier pas, suivi de la décision de construire rapidement la cathédrale.
Les Français pourront ils participer aux choix architecturaux du futur ensemble ? S’interrogent ceux qui sont passionnément soucieux de protéger la cohérence architecturale de leur ville. Deviendra t il, comme l’est Notre Dame de Paris, une nouvelle carte de visite pour la capitale française ?
En tout cas le premier choix a été fait par la France. Celui de préférer une église orthodoxe à une mosquée.
" Vremia novostey"
Cyrill PRIVALOV, journaliste, écrivain, animateur de radio populaire en Russie, il est chevalier des Arts et des lettres depuis 2008 et à été décoré de l'Ordre national du Mérite en décembre 2009
Traduction pour " Parlons d'orthodoxie" : Basile de TIESENHAUSEN
A la fin de l’année dernière des journalistes de l’Agence France Presse pariaient sur le succès des Saoudiens dans cette compétition. Comme quoi dans de telles « négociations » les « Princes du désert » mettraient plus d’argent sur la table . Mais ce ne furent pas eux mais les Russes qui l’emportèrent. Comme l’affirme « Le Figaro » les Russes ne proposèrent pas moins de 60 millions d’euros ( près de 2,5 milliards de roubles ).
La situation de la future église est idéale !
Sur les berges de la Seine , juste entre la Tour Eiffel et l’Esplanade des Invalides. Il y a beaucoup d’espace autour et l’ accès en est commode.
On dit que la cathédrale sera construite dans le style high tech avec, obligatoirement, des coupoles dorées qui seront visibles aux nombreux touristes effectuant des croisières sur la Seine.
Comme l’a annoncé Alexandre Orlov ambassadeur de Russie en France ce projet répondra à un cahier des charges. Il donnera lieu à un Concours International et une Commission Internationale compétente comportant des représentants russes et français sélectionnera le meilleur projet.
Quels seront les délais ? 430 collaborateurs de Météo France doivent déménager , avant la fin de l’année prochaine dans de nouveaux locaux dans la banlieue parisienne de Saint Mandé. Aussi les travaux de construction du Centre cultuel russe pourront commencer avant 2012. Bien sûr on souhaiterait aller plus rapidement . Mais après tant d’années d’attente un tel résultat est plutôt satisfaisant. Le problème est que l’archevêché de Chersonèse (Patriarcat de Moscou) réunissant près de quelques dizaines de paroisses en Europe ne dispose à Paris, son siège, d’aucune église capable d’accueillir tous les fidèles dont le nombre s’accroît de jour en jour. Cela grâce à ceux que l’on appelle « les nouveaux russes français » Il y à Paris deux églises du Patriarcat de Moscou. Celles des Trois Saints Docteurs et de la Vierge de la joie de tous les affligés.
Quelques précisions sur les particularités de l’orthodoxie russe dans le cadre spécifique de la géographie parisienne.
La cathédrale Saint Alexandre de la Neva située rue Daru est, à Paris, l’église la plus importante de l’exarchat des paroisses russes (Patriarcat de Constantinople). Sous l’autorité du Patriarcat de Constantinople, se trouve aussi à Paris l’église Saint Serge de Radonège et son Institut de Théologie – qui était il y a encore peu de temps l’unique séminaire de la diaspora russe.
Les bâtiments de la rue de Crimée ( au nord de Paris ) furent achetés à l’église protestante dans les années 20 du siècle précédent. Ils le furent avec l’argent collecté centime par centime par les émigrés russes et furent ultérieurement aménagés.
Je me souviens encore comment, il y a déjà de nombreuses années je fut amené à Saint Serge par le professeur Constantin Andronikof, grand expert du symbolisme pascal et ancien interprète du général Charles de Gaulle. Il était à cette époque le Doyen de l’Institut de Théologie et me parlait, de même que son ami serbe le père Nicolas Cernokrak du séminaire où, à l’époque, travaillaient près d’une demi centaine d’étudiants de différents pays. Il m’ montré les anciens bureaux de l’évêque Cassien, de l’archimandrite Cyprien, du père Serge Boulgakoff. C’est également là qu’ont enseigné les protopresbytres Basile Zenkovsky, Alexandre Schmémann ainsi que Kartachov et Lossky. Tous de grands théologiens et philosophes russes. Les émigrés des différentes générations venaient écouter leurs conférences et homélies.
Après la deuxième guerre mondiale le « Métropolite stalinien » Nicolas ( Iarouchevitch ) venait régulièrement en France et appelait les émigrés à revenir en Russie. Presque tous ceux, qui l’ont écouté et cru , ont fini dans des camps. Ceux restés en France ont fait le choix de ne pas être des paroissiens du Patriarcat de Moscou.
Il n’y a rien à dire, depuis ce temps beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de la Seine et de la Moskova.
Si le monde a changé, la perception de l’orthodoxie russe aussi. En 2007 a commencé un rapprochement entre le Patriarcat de Moscou et l’indépendante Eglise Orthodoxe russe Hors Frontières dont le siège est situé à Jordanville, en Amérique. En France peu y adhèrent, sinon le grand monastère féminin de Provemont ( Normandie ) et l’église historique de Cannes.
Compte tenu des relations qui se sont établies ces derniers temps ce rapprochement semblerait devoir s’accélérer. Cependant, tout ne s’est pas avéré facile. Le passage des églises de Biarritz et Nice dans l’Eglise russe traîne ce qui montre que le Patriarcat de Moscou ne doit pas compter sur un accueil réellement bienveillant.
D’où est apparu le besoin urgent d’une nouvelle construction.
Au début fut décidée l’ouverture du premier établissement d’études supérieures du Patriarcat de Moscou en Europe – du séminaire orthodoxe russe qui déménagera probablement ensuite dans les locaux du futur centre spirituel orthodoxe du Quai Branly. Ce fut un premier pas, suivi de la décision de construire rapidement la cathédrale.
Les Français pourront ils participer aux choix architecturaux du futur ensemble ? S’interrogent ceux qui sont passionnément soucieux de protéger la cohérence architecturale de leur ville. Deviendra t il, comme l’est Notre Dame de Paris, une nouvelle carte de visite pour la capitale française ?
En tout cas le premier choix a été fait par la France. Celui de préférer une église orthodoxe à une mosquée.
" Vremia novostey"
Cyrill PRIVALOV, journaliste, écrivain, animateur de radio populaire en Russie, il est chevalier des Arts et des lettres depuis 2008 et à été décoré de l'Ordre national du Mérite en décembre 2009
Traduction pour " Parlons d'orthodoxie" : Basile de TIESENHAUSEN
Ce quatrième dimanche de Carême, nous faisons mémoire de notre Vénérable Père Jean Climaque.
Tu mortifiais la chair, Saint Jean, de ton vivant
et, bien que tu paraisses sans vie maintenant,
tu vis éternellement.
L'Echelle où tu décris la montée vers les cieux
annonce de ton âme le retour à Dieu.
Alors qu'il était âgé de seize ans et qu'il avait l'esprit vif, il s'offrit à Dieu en victime sacrée, gravissant la montagne du Sinaï. Après dix-neuf ans passés dans ce Monastère, il le quitta pour le stade des hésychastes : à cinq milles de la palestre où s'exerça l'anachorète Cyriaque, il fixa sa demeure au lieudit Tholâs. Il y passa quarante ans, dans un ardent amour, constamment embrasé par le feu de l'amour divin.
Tu mortifiais la chair, Saint Jean, de ton vivant
et, bien que tu paraisses sans vie maintenant,
tu vis éternellement.
L'Echelle où tu décris la montée vers les cieux
annonce de ton âme le retour à Dieu.
Alors qu'il était âgé de seize ans et qu'il avait l'esprit vif, il s'offrit à Dieu en victime sacrée, gravissant la montagne du Sinaï. Après dix-neuf ans passés dans ce Monastère, il le quitta pour le stade des hésychastes : à cinq milles de la palestre où s'exerça l'anachorète Cyriaque, il fixa sa demeure au lieudit Tholâs. Il y passa quarante ans, dans un ardent amour, constamment embrasé par le feu de l'amour divin.
l mangeait de tout ce que lui permettait la règle (et en cela il brisait très sagement l'aiguillon de l'orgueil), mais il le faisait en toute frugalité et non jusqu'à satiété. Et le flot de ses larmes, qui pourrait le décrire ? Le sommeil, il en prenait juste assez pour ne pas gâcher par l'insomnie les facultés de son esprit. Le cours de sa vie, c'était la prière continue et un amour de Dieu sans pareil. Ayant, par toutes ces vertus, mené une vie agréable à Dieu, ayant écrit l'Echelle, rédigé ses enseignements et rejoint la plénitude de la bonté, il s'endormit dignement dans le Seigneur, l'an six cent-trois, à l'âge de quatre-vingts ans, laissant beaucoup d'autres écrits.
Par ses prières, Ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Cette vie de Saints est tirée du :
"Triode de Carême", Diaconie Apostolique 1993
Par ses prières, Ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Cette vie de Saints est tirée du :
"Triode de Carême", Diaconie Apostolique 1993
Un tiers des adolescents russes commence à consommer de l’alcool à 13 ans, déclare l’archimandrite Tikhon (Chevkounov).
Selon les sociologues, en Russie, un homme de quarante ans sur quatre n’atteindra pas l’âge de la retraite, a déclaré l’archimandrite Tikhon (Chevkounov), coprésident du conseil socio-ecclésial de lutte contre l’alcoolisme et supérieur du monastère moscovite de la Sainte Rencontre.
« Selon les données de l’Observatoire russe de la consommation, en Russie, 33 % des garçons commencent à boire régulièrement de l’alcool à 13 ans. Pour les filles, ce sont 20 %. Ces jeunes consomment essentiellement de la bière et des cocktails alcoolisés » a déclaré le père Tikhon ce samedi à Iaroslavl.
Selon les sociologues, en Russie, un homme de quarante ans sur quatre n’atteindra pas l’âge de la retraite, a déclaré l’archimandrite Tikhon (Chevkounov), coprésident du conseil socio-ecclésial de lutte contre l’alcoolisme et supérieur du monastère moscovite de la Sainte Rencontre.
« Selon les données de l’Observatoire russe de la consommation, en Russie, 33 % des garçons commencent à boire régulièrement de l’alcool à 13 ans. Pour les filles, ce sont 20 %. Ces jeunes consomment essentiellement de la bière et des cocktails alcoolisés » a déclaré le père Tikhon ce samedi à Iaroslavl.
Il a précisé qu’il y a en Russie près de 700.000 morts par an plus ou moins dues à l’alcoolisme. Les raisons de cette situation seraient, selon lui, d’une part « l’agressivité de la publicité pour l’alcool à la télévision » et, d’autre part, les prix « extrêmement bas de l’alcool. À Moscou on peut acheter une bouteille de bière pour 27 roubles, 20 en province, alors qu’une bouteille d’eau gazeuse toute simple coûte 35 roubles et une brique de jus de fruits 70 roubles. »
Selon le père Tikhon, il faudrait relever le tarif des amendes contre ceux qui vendent de l’alcool à des mineurs. « Actuellement ceux qui sont pris pour la première fois ne sont condamnés qu’à une amende de 500 roubles, le maximum est de 30.000 roubles, alors qu’en Suède celui qui a vendu de l’alcool à un mineur est condamné à 60.000 € d’amende et six mois de prison. Voilà qui peut aider à lutter contre l’alcoolisme. »
Iaroslavl, 12 mars. INTERFAX
Pour "PO": Traduction Marc F.
Selon le père Tikhon, il faudrait relever le tarif des amendes contre ceux qui vendent de l’alcool à des mineurs. « Actuellement ceux qui sont pris pour la première fois ne sont condamnés qu’à une amende de 500 roubles, le maximum est de 30.000 roubles, alors qu’en Suède celui qui a vendu de l’alcool à un mineur est condamné à 60.000 € d’amende et six mois de prison. Voilà qui peut aider à lutter contre l’alcoolisme. »
Iaroslavl, 12 mars. INTERFAX
Pour "PO": Traduction Marc F.
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