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L’aménagement du Jardin commémoratif est prévu sur le site mémorial du polygone de Boutovo lieu d’exécution de masses. Le projet a été élaboré suite aux nombreuses demandes des proches des victimes. Des dalles de pierre porteront les noms des victimes exécutées à Boutovo.
L’idée artistique reposait sur la reproduction symbolique « des listes de condamnés ». L’espace mémoriel comprendra le Jardin, la Cloche de commémoration pour parachèvera la perspective. Ainsi, le Jardin de commémoration incarne l’image « d’un fossé des mises à mort » les noms des victimes figurant sur ses parois. La présentation du projet a eu lieu le 15 décembre au département Synodal du Patriarcat de Moscou responsable de la communication avec l’Armée et les autorités de l’ordre public.
L’idée artistique reposait sur la reproduction symbolique « des listes de condamnés ». L’espace mémoriel comprendra le Jardin, la Cloche de commémoration pour parachèvera la perspective. Ainsi, le Jardin de commémoration incarne l’image « d’un fossé des mises à mort » les noms des victimes figurant sur ses parois. La présentation du projet a eu lieu le 15 décembre au département Synodal du Patriarcat de Moscou responsable de la communication avec l’Armée et les autorités de l’ordre public.
Le centre « Boutovo » a été établi en 2002 à l’initiative des paroissiens de la cathédrale de Nouveaux Martyrs et confesseurs russes de Boutovo afin de coordonner les efforts des associations laïques et religieuses en vue de créer un site mémorial sur le lieu de l’ancienne « zone spéciale » NKVD – FSB « Boutovo ».
L’ancien polygone de tir du NKVD à Boutovo est l’un des lieux d’exécution et d’enfouissement des victimes des répressions au cours des décennies 1930 – 1950. Rien qu’à l’époque de la « grande terreur » des mois d’août 1937 à octobre 1938, 20 765 personnes, essentiellement moscovites et habitants de la région, y ont été fusillés.
En juillet 1937 Nicolas Ejov, qui était alors commissaire du peuple aux affaires intérieures de l’URSS, signait le décret ordonnant une vaste opération de répression à l’encontre de catégories entières de la population, ouvrant une des pages les plus sanglantes de l’histoire de la Russie. Un rôle central a été joué dans ces événements par le polygone de Boutovo, où d’août 1937 à février 1938 ont été fusillés des dizaines de milliers de personnes. Aujourd’hui on ne connaît avec certitude que les noms que de 20 765 fusillés. Un millier d’entre eux sont des prêtres ou de simples croyants. Aujourd’hui le polygone de Boutovo est connu sous le nom de « Golgotha russe ». C’est là qu’a été fusillé le plus grand nombre de serviteurs du culte de touts les rangs, des évêques aux simples lecteurs. Et cependant l’histoire du polygone n’est qu’une petite partie de l’histoire cruelle et sanglante du pays des Soviets qui venait de voir le jour et qui tentait par tous les moyens de se débarrasser de son passé, de son présent et de son avenir!
Le polygone de Boutovo est unique en Russie de par le nombre de Saints dont les reliques y reposent. Aujourd’hui les noms d’environ mille personnes, clergé et croyants ont été identifiés. Plusieurs centaines d’entre eux ont été canonisés.
Le premier Saint canonisé par le Concile d’archevêques en 1997 était le Saint Martyr Séraphin (Tchitchagov) (1), métropolite de Saint-Pétersbourg qui est le premier du Concile des nouveaux martyrs de Boutovo.
Une cathédrale des Nouveaux martyrs et confesseurs russes a été construite en 2007. Le défunt Patriarche Alexis II ainsi que le métropolite Laure, primat de l’Eglise Orthodoxe Russe Hors-Frontières ont participé à la pose de la première pierre ainsi qu’à la consécration de la cathédral. La même année ils ont signé l’acte d’union canonique ayant de ce fait réuni les deux parties de l’Eglise russe. Ainsi la division suscitée par la révolution et la guerre civile a été surmontée.
Interfax religion
Traduction Elena Tastevin
.....................................
(1) Séraphim Tchitchagov, métropolite (1856 – 1937) , originaire d’une famille de la noblesse a quitté une brillante carrière militaire pour devenir prêtre sous l’influence du père Jean de Kronstadt. Musicien, dessinateur, auteur d’ouvrages sur l’art militaire et sur la médecine. Devenu veuf en 1898, il entre dans les ordres, puis est consacré évêque et occupe plusieurs sièges dont ceux de Kichinev, puis de Tver, et prend part aux travaux du Concile de 1917-1918. Il fut notamment l’un des promoteurs de la canonisation du saint Séraphim de Sarov en 1903. Après la révolution, il connaît des périodes d’arrestation et de relégation et occupe le siège de Léningrad de 1928 à 1933, puis mène une vie de retraite. Arrêté le 30 novembre 1937, il est accusé de propagande antisoviétique et monarchiste, condamné à mort le 7 décembre 1937 et fusillé le 11 décembre sur le polygone de Boutovo. Canonisé en 1997
L’ancien polygone de tir du NKVD à Boutovo est l’un des lieux d’exécution et d’enfouissement des victimes des répressions au cours des décennies 1930 – 1950. Rien qu’à l’époque de la « grande terreur » des mois d’août 1937 à octobre 1938, 20 765 personnes, essentiellement moscovites et habitants de la région, y ont été fusillés.
En juillet 1937 Nicolas Ejov, qui était alors commissaire du peuple aux affaires intérieures de l’URSS, signait le décret ordonnant une vaste opération de répression à l’encontre de catégories entières de la population, ouvrant une des pages les plus sanglantes de l’histoire de la Russie. Un rôle central a été joué dans ces événements par le polygone de Boutovo, où d’août 1937 à février 1938 ont été fusillés des dizaines de milliers de personnes. Aujourd’hui on ne connaît avec certitude que les noms que de 20 765 fusillés. Un millier d’entre eux sont des prêtres ou de simples croyants. Aujourd’hui le polygone de Boutovo est connu sous le nom de « Golgotha russe ». C’est là qu’a été fusillé le plus grand nombre de serviteurs du culte de touts les rangs, des évêques aux simples lecteurs. Et cependant l’histoire du polygone n’est qu’une petite partie de l’histoire cruelle et sanglante du pays des Soviets qui venait de voir le jour et qui tentait par tous les moyens de se débarrasser de son passé, de son présent et de son avenir!
Le polygone de Boutovo est unique en Russie de par le nombre de Saints dont les reliques y reposent. Aujourd’hui les noms d’environ mille personnes, clergé et croyants ont été identifiés. Plusieurs centaines d’entre eux ont été canonisés.
Le premier Saint canonisé par le Concile d’archevêques en 1997 était le Saint Martyr Séraphin (Tchitchagov) (1), métropolite de Saint-Pétersbourg qui est le premier du Concile des nouveaux martyrs de Boutovo.
Une cathédrale des Nouveaux martyrs et confesseurs russes a été construite en 2007. Le défunt Patriarche Alexis II ainsi que le métropolite Laure, primat de l’Eglise Orthodoxe Russe Hors-Frontières ont participé à la pose de la première pierre ainsi qu’à la consécration de la cathédral. La même année ils ont signé l’acte d’union canonique ayant de ce fait réuni les deux parties de l’Eglise russe. Ainsi la division suscitée par la révolution et la guerre civile a été surmontée.
Interfax religion
Traduction Elena Tastevin
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(1) Séraphim Tchitchagov, métropolite (1856 – 1937) , originaire d’une famille de la noblesse a quitté une brillante carrière militaire pour devenir prêtre sous l’influence du père Jean de Kronstadt. Musicien, dessinateur, auteur d’ouvrages sur l’art militaire et sur la médecine. Devenu veuf en 1898, il entre dans les ordres, puis est consacré évêque et occupe plusieurs sièges dont ceux de Kichinev, puis de Tver, et prend part aux travaux du Concile de 1917-1918. Il fut notamment l’un des promoteurs de la canonisation du saint Séraphim de Sarov en 1903. Après la révolution, il connaît des périodes d’arrestation et de relégation et occupe le siège de Léningrad de 1928 à 1933, puis mène une vie de retraite. Arrêté le 30 novembre 1937, il est accusé de propagande antisoviétique et monarchiste, condamné à mort le 7 décembre 1937 et fusillé le 11 décembre sur le polygone de Boutovo. Canonisé en 1997
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Décembre 2013 à 15:46
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