Plateforme libre de discussion
|
Le Kremlin, l’Eglise orthodoxe russe et les associations islamiques se sont déclarés horrifiés par le meurtre d’un haut responsable musulman en Russie. D’après les informations des autorités chargées de l’enquête, deux hommes ont sommé Anas Pschichatschev, grand mufti de la République caucasienne de Kabardino-Balkarie, de sortir de sa maison, avant de l’abattre, le 15 décembre.
Le 16 décembre, la poursuite de deux suspects – de jeunes hommes de Naltschik, la capitale de la République – a été lancée Des politiciens et des représentants religieux ont condamné l’assassinat.
Suite APIC
INTERFAX religion
Le 16 décembre, la poursuite de deux suspects – de jeunes hommes de Naltschik, la capitale de la République – a été lancée Des politiciens et des représentants religieux ont condamné l’assassinat.
Suite APIC
INTERFAX religion
Rédigé par l'équipe de rédaction le 18 Décembre 2010 à 10:11
|
0 commentaire
|
Permalien
Les éditions Lessius
Conférence Lundi 10 janvier 2011 à 18 h 30
Librairie U.O.P.C. 14-16 av. Demey – 1160 Bruxelles
ÉLISABETH DE RUSSIE
Moniale, martyre et sainte
Présentation par les auteurs
Anne Khoudokormoff-Kotschoubey et sœur Élisabeth
Le destin de la princesse allemande Élisabeth
de Hesse-Darmstadt est exceptionnel et son mariage avec legrand-duc Serge Alexandrovitch Romanov, frère du tsar Alexandre III, en constitue un des tournants. Après l’assassinat de son mari, Élisabeth fonda une communauté d’entraide, la Demeure de miséricorde, pour venir au secours des plus démunis. Arrêtée par les bolcheviks, elle fut sauvagement exécutée.
Reconnue récemment comme « nouvelle martyre russe » par l’Église orthodoxe, elle est invoquée sous le nom de sainte Élisabeth de Russie. Après la chute du communisme, la Demeure de miséricorde a rouvert ses portes aux défavorisés et, de nos jours, des fraternités placées sous son patronage poursuivent l’œuvre de leur fondatrice
Conférence Lundi 10 janvier 2011 à 18 h 30
Librairie U.O.P.C. 14-16 av. Demey – 1160 Bruxelles
ÉLISABETH DE RUSSIE
Moniale, martyre et sainte
Présentation par les auteurs
Anne Khoudokormoff-Kotschoubey et sœur Élisabeth
Le destin de la princesse allemande Élisabeth
de Hesse-Darmstadt est exceptionnel et son mariage avec legrand-duc Serge Alexandrovitch Romanov, frère du tsar Alexandre III, en constitue un des tournants. Après l’assassinat de son mari, Élisabeth fonda une communauté d’entraide, la Demeure de miséricorde, pour venir au secours des plus démunis. Arrêtée par les bolcheviks, elle fut sauvagement exécutée.
Reconnue récemment comme « nouvelle martyre russe » par l’Église orthodoxe, elle est invoquée sous le nom de sainte Élisabeth de Russie. Après la chute du communisme, la Demeure de miséricorde a rouvert ses portes aux défavorisés et, de nos jours, des fraternités placées sous son patronage poursuivent l’œuvre de leur fondatrice
Les sœurs du monastère de Minsk en Biélorussie (de passage à l’U.O.P.C. à partir du 5 décembre pour un grand marché de Noël), s’inspirent aujourd’hui encore de l’idéal de sainte Élisabeth.
.............................................................
Bulletin « Lumière du Thabor » No 39 DÉCEMBRE 2010 -
Sainte Élisabeth de RUSSIE- PRINCESSE MARTYRE
Nous avons mis en ligne aux Pages Orthodoxes La Transfiguration une section sur sainte Élisabeth de Russie, qui comprend les textes figurant en ce Bulletin, accompagnés de nombreux photographies et nous vous invitons à visionner le tout depuis de ce lien
.............................................................
Bulletin « Lumière du Thabor » No 39 DÉCEMBRE 2010 -
Sainte Élisabeth de RUSSIE- PRINCESSE MARTYRE
Nous avons mis en ligne aux Pages Orthodoxes La Transfiguration une section sur sainte Élisabeth de Russie, qui comprend les textes figurant en ce Bulletin, accompagnés de nombreux photographies et nous vous invitons à visionner le tout depuis de ce lien
Benoît XVI a appelé les responsables politiques à "mettre fin à toute brimade contre les chrétiens" en "Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et spécialement en Terre Sainte" et condamné à la fois "fanatisme religieux et antireligieux", jeudi, dans son message pour la paix.
"Les chrétiens sont à l'heure actuelle le groupe religieux en butte au plus grand nombre de persécutions à cause de leur foi", relève le pape dans ce texte intitulé "la liberté religieuse, chemin vers la paix".
"Beaucoup subissent des offenses quotidiennes et vivent souvent dans la peur à cause de leur recherche de la vérité, de leur foi en Jésus Christ et de leur appel sincère afin que soit reconnue la liberté religieuse", ajoute-t-il.
Suite: CITE DU VATICAN, 16 déc 2010 (AFP)
"Les chrétiens sont à l'heure actuelle le groupe religieux en butte au plus grand nombre de persécutions à cause de leur foi", relève le pape dans ce texte intitulé "la liberté religieuse, chemin vers la paix".
"Beaucoup subissent des offenses quotidiennes et vivent souvent dans la peur à cause de leur recherche de la vérité, de leur foi en Jésus Christ et de leur appel sincère afin que soit reconnue la liberté religieuse", ajoute-t-il.
Suite: CITE DU VATICAN, 16 déc 2010 (AFP)
Un article de Daria Rochenia traduit par Laurence Guillon
Revue "FOMA"
Dans la région de Briansk, se trouve la petite ville de Klintsy. En 1707, une communauté de vieux-croyants, obligés de se réfugier ici depuis la Russie centrale, y fonda une petite colonie qui, avec le temps, devint une petite ville de province.
Près de l’entrée de la ville se dresse une statue. Non, ce n’est pas Lénine, ni les héros de la grande guerre patriotique. C’est une cloche-montagne de six mètres, couronnée d’une croix à huit extrémités, avec les figures d’un homme, d’une femme et d’un enfant. Ce monument, les habitants l’aiment bien et ne l’appellent pas entre eux autrement que la fourmilière. Ce n’est pas étonnant, car toute la superficie des flancs de la cloche est travaillée de petites représentations plates de vieilles demeures seigneuriales, d’isbas, d’églises, de jardins, et de gens. De simples sujets de la vie citadine : ici des pêcheurs, là des gamins qui volent des pommes dans le jardin du voisin, des amoureux sur un banc, un footballeur qui discute avec un motocycliste…
[
Revue "FOMA"
Dans la région de Briansk, se trouve la petite ville de Klintsy. En 1707, une communauté de vieux-croyants, obligés de se réfugier ici depuis la Russie centrale, y fonda une petite colonie qui, avec le temps, devint une petite ville de province.
Près de l’entrée de la ville se dresse une statue. Non, ce n’est pas Lénine, ni les héros de la grande guerre patriotique. C’est une cloche-montagne de six mètres, couronnée d’une croix à huit extrémités, avec les figures d’un homme, d’une femme et d’un enfant. Ce monument, les habitants l’aiment bien et ne l’appellent pas entre eux autrement que la fourmilière. Ce n’est pas étonnant, car toute la superficie des flancs de la cloche est travaillée de petites représentations plates de vieilles demeures seigneuriales, d’isbas, d’églises, de jardins, et de gens. De simples sujets de la vie citadine : ici des pêcheurs, là des gamins qui volent des pommes dans le jardin du voisin, des amoureux sur un banc, un footballeur qui discute avec un motocycliste…
[
Ce monument a été élevé en 2007, en l’honneur de la célébration des 300 ans d’existence de la ville, et il est dû au ciseau du sculpteur Alexandre Smirnov.
Peut-être ne l’aurions nous pas remarqué (on a beau dire, ce ne sont pas les monuments qui manquent aujourd’hui), sans cette circonstance particulière.
Alexandre Smirnov est un célèbre sculpteur moscovite, dont les travaux sont conservés dans des musées et collections publics et privés, en Russie et en Europe, y compris à la galerie Tretiakov. Sa statue de saint Tikhon se dresse à Krimski Val, et celle d’Andreï Roubliov, à Nijni Novgorod.
Il est membre de l’Union des Artistes de Russie, du Fond Artistique International, de l’Union des Sculpteurs de Moscou, lauréat de nombreux prix et récompenses et, de formation, il est juriste. En 1975, il termina la faculté de droit du MGU et travailla assez longtemps dans sa spécialité.
« Je me suis toujours intéressé à l’histoire et à la philosophie, que j’ai étudié au MGU de façon approfondie ; l’histoire de la Russie, de l’Europe et de l’Amérique, l’histoire des doctrines politiques et sociales, se souvient Smirnov. Je me précipitais à la fac d’histoire pour suivre les cours d’histoire de l’art. Et à travers tout cela, je parvins insensiblement à la foi. Bien que je fusses baptisé depuis l’enfance, notre famille n’avait pas coutume d’aller à l’église, et personne ne nous y emmenait, ma sœur et moi. On préparait un koulitch pour Pâques, et c’était tout. Mais précisément dans les années 70, la foi devint pour moi quelque chose d’important. »
C’est à peu près à ce moment-là que Smirnov se passionna profondément pour la sculpture. Il travaillait de façon indépendante (son père lui avait appris, dès son enfance, à travailler le bois), allait à l’atelier populaire d’Oleg Ianovski. Le soir, en face du musée Pouchkine, dans la cave du bâtiment de « Glavpromstroïmaterial », se rassemblaient toutes sortes de types, mécaniciens et mathématiciens, constructeurs, conducteurs et juristes, ils buvaient du thé, modelaient des sculptures, évaluant leurs travaux réciproques et recevant les conseils du célèbre sculpteur. Cette période des années 1970-1980, Smirnov l’appelle « ses universités ». Il se mit alors à participer à des expositions dans toute l’Union Soviétique, à des concours, des symposiums. Et insensiblement, mais très logiquement, il en arriva à sa véritable manière.
« Gogol », « Tchaïkovski », « Roubliov », Sergueï Radonejski », « Alexandre Nevski », « Sisyphe », « le Chemin de Croix », « le Pécheur », « l’Ermite », « Icare », « Noé », « Jean Baptiste », voici la liste incomplète de ses œuvres. Réalisés en bronze, granit, glaise, bois, elles sont réunies davantage par les objectifs que se donnait l’artiste que par leur genre.
« Ce n’est pas du tout un thème particulier, m’assure le sculpteur, il est habituel. Je le caractériserais sous toutes réserves par « réalisme religieux ». J’ai fini par comprendre avec le temps que le véritable héros de notre temps, c’est le moine, l’homme de prière. Pendant la période soviétique, les héros, c’étaient les ouvriers et les kolkhoziennes. C’étaient les rois que nous avions… Mais aujourd’hui… aujourd’hui, celui qui est devenu le héros de notre temps, c’est l’homme qui donne sa vie pour son prochain. Et même si de tels gens sont peu nombreux, ils peuvent retourner le monde. Et qui cela peut-il être sinon les moines ?
J’ai une œuvre en pierre, « Séraphim Viritsky ». Il est notre contemporain, mort en 1949. Et qu’était-il, sinon un héros, renouvelant l’exploit de Séraphim Sarovski, en restant, pendant la guerre, 1000 jours en prière ? Ce qui signifie que la guerre ne se gagnait pas seulement dans les tranchées, mais par la prière ? Personne alors, pendant la guerre, n’a touché à Séraphim Viritski, ni ne l’a bombardé, au contraire, dans sa ville, on a ouvert une église… Peut-être parce que cet endroit avait été sanctifié par un homme pareil ? Je considère que les signes de cette sorte, dans notre culture, des signes qu’aucune génération ne pourra ignorer, il y en a beaucoup…
Prenons Gogol, qui proposait dans ses « Morceaux Choisis de sa Correspondance avec ses Amis », de ramener la Russie au sein du culte. A ce culte dont nous nous nous sommes séparés. La culture s’est séparée de la religion, et qu’est-ce que cela lui a apporté ? Elle s’est vidée de son contenu, elle est devenue inutile. Ce dont elle s'occupe, c’est de la variété à grand spectacle. Nous nous sommes battus pour la liberté, et nous avons obtenu la licence. Pourtant, la religion ne retire pas la liberté. Le Seigneur lui-même appelle l’homme la pierre qu’il ne peut retourner. Il ne craint pas la liberté de l’homme, il le prévient seulement : si tu agis selon ton bon vouloir, porte la responsabilité de tes actes. Mais le plus drôle, c’est que la liberté se comprend aujourd’hui comme la possibilité de pécher, et même le plus possible…
Non, je ne considère pas que je nage à contre-courant, en refusant de complaire au spectateur, qui veut ceci ou cela. Car enfin l’art, ce ne sont pas les nouvelles dans le journal. On ne peut pas tout le temps servir de l’innovation. Voilà, je vais creuser avec le pied, comme Picasso, et tous seront contents. L’innovation ne correspond pas toujours à la vérité. On doit avoir envie de vivre avec une œuvre d’art, elle doit en quelque chose me compléter personnellement. De plus, si on est un peintre, un maître, et par conséquent, une autorité en la matière, alors la responsabilité est encore plus grande. On peut entraîner derrière soi les gens dans les broussailles, les fourrés, le marécage.
Prenez, par exemple, le sculpteur Andreïev, c’est un grand maître. Quel merveilleux monument à Ostrovski il a élevé ! Et quel homme gentil c’était, quel véritable grand-père Lénine il a représenté, à le voir, il prend tous les cœurs... Je ne dis pas cela en manière de reproche ou de jugement. Je dis que l’art est capable d’influencer la conscience. C’est pourquoi le but de l’artiste doit être de se dévouer à la vérité et de ne pas induire les gens en erreur ».
La responsabilité de l’artiste est plus grande que celle du bandit, car les œuvres du premier, de nombreuses années après la mort de leur auteur, continuent à apporter de la joie à ceux qui les regardent, ou bien à les troubler.
Smirnov cherche des révélations dans l’art, il les trouve aussi chez les autres artistes, remarquant humblement pour lui-même : « J’ai peiné, j’ai peiné, il me semble que c’est du bon travail, sur le plan du sens et sur celui de la composition, mais on ne sait pas, si c’est réussi. Cependant, c’est le mieux que je pouvais faire. »
Pour arriver au point de concentration nécessaire, trouver la meilleure résolution artistique et philosophique, il essaie encore et encore, combine les matériaux, les formes, les surfaces. Il fait des oeuvres par dizaines dans l’espoir d’une découverte. Il appelle son atelier un laboratoire. Et voilà que de ses mains jaillissent « Savvati Solovetski », « Boris et Gleb », « Alexandre Nevski », et le dernier moine de Valaam, « le père Symphorien ».
« Oui, l’art est sacré, c’est un trésor. En fin de compte, il est destiné à produire une icône, ce qui est un phénomène particulier supérieur du génie artistique. Pour moi, du moins, c’est comme une fenêtre, par laquelle nous pouvons apercevoir un autre monde, invisible, mais sensible. La « Trinité » de Roubliov, c’est une apothéose. Si tu peux poser ton travail à côté sans faire de tort à cette icône, cela veut dire qu’il n’est pas mal. Dans le cas contraire, mieux vaut l’enlever de là.
Dans l’art, ce n’est pas la forme, qui importe, il faut que sa pratique conduise à la prière. En ce sens la sculpture, comme discipline, n’est pas dans la position la plus favorable. La prière réclame des relations paisibles et contemplatives, statiques, et la sculpture apporte un élément d’inquiétude. Elle est en trois dimensions, on a besoin de la contourner, de la regarder, et elle n’est guère compatible avec la prière.
Comment faire ? Pour moi, faire une sculpture, qui donnerait envie de prier, c’est mon principal objectif, peut-être inaccessible. Mais il faut s’y efforcer et, en suivant cette direction, peut-être que voilà, on arrive à quelque chose qui tient debout. – Et Smirnov poursuit : ce que l’homme a de meilleur, ce sont en lui les manifestations de la religion, c’est pourquoi j’attire son attention de ce côté-là. Et si nous voyons de la religiosité chez quelqu’un d’autre, soit nous essayons d’y correspondre, soit elle nous enseigne quelque chose. D’une certaine façon, la lumière de cet homme parvient jusqu’à nous. De plus, la sculpture, c’est l’art de l’artillerie lourde. Et de la même façon qu’il est indigne de tirer au canon sur des moineaux, il est insensé, de la part d’un sculpteur, de faire un machin gigantesque. Nous encombrons l’espace de toutes sortes de stupidités. Nous circulons à travers cet espace, nous y vivons, et, à son tour, il agit fortement sur nous, et il n’y a rien à faire. Ce qui se passe dans le domaine de la sculpture, mais aussi de la peinture, de la musique, de la littérature, je l’appellerai le terrorisme artistique. Inaccessible, dangereux. En même temps, je ne sais pas comment cela doit être, je peux seulement constater le fait ou l’observer, et travailler. Et simplement, comme un chaton aveugle, chercher la porte de l’art véritable. »
Smirnov voyage beaucoup, collectionne les pierres pour ses miniatures, observe les gens, les situations, écoute les histoires.
Et voilà que maintenant, vont apparaître dans son atelier une amusante communiante, s’approchant de l’autel d’un chœur de campagne ; un groupe de gens sous un énorme Evangile qui les couvre tous les cinq ; un moine, portant son cercueil sur son dos ; des gens qui se hâtent aux vêpres.
« Je ne suis pas contre la littérature en sculpture. Il me semble qu’elle est le contenu sans lequel ne subsiste que de la plastique nue, tout simplement étrangère à la plupart. C’est comme d’inventer un alphabet qu’on est seul à comprendre. Et qu’as-tu dit, en substance, qu’as-tu partagé ? Et si nous regardons l’histoire de la sculpture, nous trouverons qu’elle fut toujours profondément pleine de sens, et en premier lieu, religieuse. Que l’on considère l’histoire de la Grèce, de l’Inde, la civilisation des Incas, et des Aztèques. Oui, le processus de libération des dogmes religieux s’est poursuivi et développé, oui, aujourd’hui, nous assistons à une apothéose de sacrilège et d’athéisme déclaré dans le domaine de l’art. Mais je crois, comme auparavant, que le but de l’art véritable est d’amener à Dieu. Bien sûr, dans l’histoire de notre patrie, la vision du monde s’exprimait davantage par la parole, la littérature. Je pense que, dans le domaine de la sculpture, nous n’avons simplement pas eu encore le temps de nous exprimer aussi profondément pour cela, en effet, il faut qu’une énorme quantité de gens, de maîtres, de petits maîtres, travaillent dans cette direction ».
Peut-être ne l’aurions nous pas remarqué (on a beau dire, ce ne sont pas les monuments qui manquent aujourd’hui), sans cette circonstance particulière.
Alexandre Smirnov est un célèbre sculpteur moscovite, dont les travaux sont conservés dans des musées et collections publics et privés, en Russie et en Europe, y compris à la galerie Tretiakov. Sa statue de saint Tikhon se dresse à Krimski Val, et celle d’Andreï Roubliov, à Nijni Novgorod.
Il est membre de l’Union des Artistes de Russie, du Fond Artistique International, de l’Union des Sculpteurs de Moscou, lauréat de nombreux prix et récompenses et, de formation, il est juriste. En 1975, il termina la faculté de droit du MGU et travailla assez longtemps dans sa spécialité.
« Je me suis toujours intéressé à l’histoire et à la philosophie, que j’ai étudié au MGU de façon approfondie ; l’histoire de la Russie, de l’Europe et de l’Amérique, l’histoire des doctrines politiques et sociales, se souvient Smirnov. Je me précipitais à la fac d’histoire pour suivre les cours d’histoire de l’art. Et à travers tout cela, je parvins insensiblement à la foi. Bien que je fusses baptisé depuis l’enfance, notre famille n’avait pas coutume d’aller à l’église, et personne ne nous y emmenait, ma sœur et moi. On préparait un koulitch pour Pâques, et c’était tout. Mais précisément dans les années 70, la foi devint pour moi quelque chose d’important. »
C’est à peu près à ce moment-là que Smirnov se passionna profondément pour la sculpture. Il travaillait de façon indépendante (son père lui avait appris, dès son enfance, à travailler le bois), allait à l’atelier populaire d’Oleg Ianovski. Le soir, en face du musée Pouchkine, dans la cave du bâtiment de « Glavpromstroïmaterial », se rassemblaient toutes sortes de types, mécaniciens et mathématiciens, constructeurs, conducteurs et juristes, ils buvaient du thé, modelaient des sculptures, évaluant leurs travaux réciproques et recevant les conseils du célèbre sculpteur. Cette période des années 1970-1980, Smirnov l’appelle « ses universités ». Il se mit alors à participer à des expositions dans toute l’Union Soviétique, à des concours, des symposiums. Et insensiblement, mais très logiquement, il en arriva à sa véritable manière.
« Gogol », « Tchaïkovski », « Roubliov », Sergueï Radonejski », « Alexandre Nevski », « Sisyphe », « le Chemin de Croix », « le Pécheur », « l’Ermite », « Icare », « Noé », « Jean Baptiste », voici la liste incomplète de ses œuvres. Réalisés en bronze, granit, glaise, bois, elles sont réunies davantage par les objectifs que se donnait l’artiste que par leur genre.
« Ce n’est pas du tout un thème particulier, m’assure le sculpteur, il est habituel. Je le caractériserais sous toutes réserves par « réalisme religieux ». J’ai fini par comprendre avec le temps que le véritable héros de notre temps, c’est le moine, l’homme de prière. Pendant la période soviétique, les héros, c’étaient les ouvriers et les kolkhoziennes. C’étaient les rois que nous avions… Mais aujourd’hui… aujourd’hui, celui qui est devenu le héros de notre temps, c’est l’homme qui donne sa vie pour son prochain. Et même si de tels gens sont peu nombreux, ils peuvent retourner le monde. Et qui cela peut-il être sinon les moines ?
J’ai une œuvre en pierre, « Séraphim Viritsky ». Il est notre contemporain, mort en 1949. Et qu’était-il, sinon un héros, renouvelant l’exploit de Séraphim Sarovski, en restant, pendant la guerre, 1000 jours en prière ? Ce qui signifie que la guerre ne se gagnait pas seulement dans les tranchées, mais par la prière ? Personne alors, pendant la guerre, n’a touché à Séraphim Viritski, ni ne l’a bombardé, au contraire, dans sa ville, on a ouvert une église… Peut-être parce que cet endroit avait été sanctifié par un homme pareil ? Je considère que les signes de cette sorte, dans notre culture, des signes qu’aucune génération ne pourra ignorer, il y en a beaucoup…
Prenons Gogol, qui proposait dans ses « Morceaux Choisis de sa Correspondance avec ses Amis », de ramener la Russie au sein du culte. A ce culte dont nous nous nous sommes séparés. La culture s’est séparée de la religion, et qu’est-ce que cela lui a apporté ? Elle s’est vidée de son contenu, elle est devenue inutile. Ce dont elle s'occupe, c’est de la variété à grand spectacle. Nous nous sommes battus pour la liberté, et nous avons obtenu la licence. Pourtant, la religion ne retire pas la liberté. Le Seigneur lui-même appelle l’homme la pierre qu’il ne peut retourner. Il ne craint pas la liberté de l’homme, il le prévient seulement : si tu agis selon ton bon vouloir, porte la responsabilité de tes actes. Mais le plus drôle, c’est que la liberté se comprend aujourd’hui comme la possibilité de pécher, et même le plus possible…
Non, je ne considère pas que je nage à contre-courant, en refusant de complaire au spectateur, qui veut ceci ou cela. Car enfin l’art, ce ne sont pas les nouvelles dans le journal. On ne peut pas tout le temps servir de l’innovation. Voilà, je vais creuser avec le pied, comme Picasso, et tous seront contents. L’innovation ne correspond pas toujours à la vérité. On doit avoir envie de vivre avec une œuvre d’art, elle doit en quelque chose me compléter personnellement. De plus, si on est un peintre, un maître, et par conséquent, une autorité en la matière, alors la responsabilité est encore plus grande. On peut entraîner derrière soi les gens dans les broussailles, les fourrés, le marécage.
Prenez, par exemple, le sculpteur Andreïev, c’est un grand maître. Quel merveilleux monument à Ostrovski il a élevé ! Et quel homme gentil c’était, quel véritable grand-père Lénine il a représenté, à le voir, il prend tous les cœurs... Je ne dis pas cela en manière de reproche ou de jugement. Je dis que l’art est capable d’influencer la conscience. C’est pourquoi le but de l’artiste doit être de se dévouer à la vérité et de ne pas induire les gens en erreur ».
La responsabilité de l’artiste est plus grande que celle du bandit, car les œuvres du premier, de nombreuses années après la mort de leur auteur, continuent à apporter de la joie à ceux qui les regardent, ou bien à les troubler.
Smirnov cherche des révélations dans l’art, il les trouve aussi chez les autres artistes, remarquant humblement pour lui-même : « J’ai peiné, j’ai peiné, il me semble que c’est du bon travail, sur le plan du sens et sur celui de la composition, mais on ne sait pas, si c’est réussi. Cependant, c’est le mieux que je pouvais faire. »
Pour arriver au point de concentration nécessaire, trouver la meilleure résolution artistique et philosophique, il essaie encore et encore, combine les matériaux, les formes, les surfaces. Il fait des oeuvres par dizaines dans l’espoir d’une découverte. Il appelle son atelier un laboratoire. Et voilà que de ses mains jaillissent « Savvati Solovetski », « Boris et Gleb », « Alexandre Nevski », et le dernier moine de Valaam, « le père Symphorien ».
« Oui, l’art est sacré, c’est un trésor. En fin de compte, il est destiné à produire une icône, ce qui est un phénomène particulier supérieur du génie artistique. Pour moi, du moins, c’est comme une fenêtre, par laquelle nous pouvons apercevoir un autre monde, invisible, mais sensible. La « Trinité » de Roubliov, c’est une apothéose. Si tu peux poser ton travail à côté sans faire de tort à cette icône, cela veut dire qu’il n’est pas mal. Dans le cas contraire, mieux vaut l’enlever de là.
Dans l’art, ce n’est pas la forme, qui importe, il faut que sa pratique conduise à la prière. En ce sens la sculpture, comme discipline, n’est pas dans la position la plus favorable. La prière réclame des relations paisibles et contemplatives, statiques, et la sculpture apporte un élément d’inquiétude. Elle est en trois dimensions, on a besoin de la contourner, de la regarder, et elle n’est guère compatible avec la prière.
Comment faire ? Pour moi, faire une sculpture, qui donnerait envie de prier, c’est mon principal objectif, peut-être inaccessible. Mais il faut s’y efforcer et, en suivant cette direction, peut-être que voilà, on arrive à quelque chose qui tient debout. – Et Smirnov poursuit : ce que l’homme a de meilleur, ce sont en lui les manifestations de la religion, c’est pourquoi j’attire son attention de ce côté-là. Et si nous voyons de la religiosité chez quelqu’un d’autre, soit nous essayons d’y correspondre, soit elle nous enseigne quelque chose. D’une certaine façon, la lumière de cet homme parvient jusqu’à nous. De plus, la sculpture, c’est l’art de l’artillerie lourde. Et de la même façon qu’il est indigne de tirer au canon sur des moineaux, il est insensé, de la part d’un sculpteur, de faire un machin gigantesque. Nous encombrons l’espace de toutes sortes de stupidités. Nous circulons à travers cet espace, nous y vivons, et, à son tour, il agit fortement sur nous, et il n’y a rien à faire. Ce qui se passe dans le domaine de la sculpture, mais aussi de la peinture, de la musique, de la littérature, je l’appellerai le terrorisme artistique. Inaccessible, dangereux. En même temps, je ne sais pas comment cela doit être, je peux seulement constater le fait ou l’observer, et travailler. Et simplement, comme un chaton aveugle, chercher la porte de l’art véritable. »
Smirnov voyage beaucoup, collectionne les pierres pour ses miniatures, observe les gens, les situations, écoute les histoires.
Et voilà que maintenant, vont apparaître dans son atelier une amusante communiante, s’approchant de l’autel d’un chœur de campagne ; un groupe de gens sous un énorme Evangile qui les couvre tous les cinq ; un moine, portant son cercueil sur son dos ; des gens qui se hâtent aux vêpres.
« Je ne suis pas contre la littérature en sculpture. Il me semble qu’elle est le contenu sans lequel ne subsiste que de la plastique nue, tout simplement étrangère à la plupart. C’est comme d’inventer un alphabet qu’on est seul à comprendre. Et qu’as-tu dit, en substance, qu’as-tu partagé ? Et si nous regardons l’histoire de la sculpture, nous trouverons qu’elle fut toujours profondément pleine de sens, et en premier lieu, religieuse. Que l’on considère l’histoire de la Grèce, de l’Inde, la civilisation des Incas, et des Aztèques. Oui, le processus de libération des dogmes religieux s’est poursuivi et développé, oui, aujourd’hui, nous assistons à une apothéose de sacrilège et d’athéisme déclaré dans le domaine de l’art. Mais je crois, comme auparavant, que le but de l’art véritable est d’amener à Dieu. Bien sûr, dans l’histoire de notre patrie, la vision du monde s’exprimait davantage par la parole, la littérature. Je pense que, dans le domaine de la sculpture, nous n’avons simplement pas eu encore le temps de nous exprimer aussi profondément pour cela, en effet, il faut qu’une énorme quantité de gens, de maîtres, de petits maîtres, travaillent dans cette direction ».
Présentation les 18 et 19 décembre à la résidence de l'Ambassadeur de Russie ( 79, rue de Grenelle, 75007, Paris) des dix projets présélectionnés à la suite du premier tour du concours international. Entrée libre!
Le gagnant sera désigné avant mars 2011 par un jury franco-russe.
Une soirée consacrée au camp des Solovki a eu lieu le 8 décembre dans les locaux de la basilique du Christ Sauveur à Moscou. Une exposition intitulée « Solovki : Golgotha et Résurrection » avait été organisée. Il y à 73 ans, le 8 décembre, 509 détenus du camp avaient été exécutés. Parmi eux le père Paul Florensky.
La soirée a été placée sous le signe de ce qu’a dit dans son intervention liminaire le père Serge Pravdolioubov : « Le peu de dévotion que nous constatons à l’égard des nouveaux martyrs m’est douloureux ».
L’higoumène Andronnik (Troubatchev), l’un des petits-fils du père Paul Florensky a dit un office funèbre. Il a consacré son intervention à la mémoire des nouveaux martyrs et des confesseurs de la foi russes. C’est avec amertume qu’il s’est exclamé : « La sainteté des nouveaux martyrs n’a pas été acceptée par la société, ni d’ailleurs, malheureusement, par les milieux ecclésiaux.
La soirée a été placée sous le signe de ce qu’a dit dans son intervention liminaire le père Serge Pravdolioubov : « Le peu de dévotion que nous constatons à l’égard des nouveaux martyrs m’est douloureux ».
L’higoumène Andronnik (Troubatchev), l’un des petits-fils du père Paul Florensky a dit un office funèbre. Il a consacré son intervention à la mémoire des nouveaux martyrs et des confesseurs de la foi russes. C’est avec amertume qu’il s’est exclamé : « La sainteté des nouveaux martyrs n’a pas été acceptée par la société, ni d’ailleurs, malheureusement, par les milieux ecclésiaux.
Même à l’époque de l’athéisme soviétique nous portions plus d’intérêt qu’aujourd’hui aux nouveaux martyrs. Il est indispensable pour que vive leur mémoire d’entreprendre plusieurs choses. Il ne suffit pas d’éditer quelques ouvrages de les mettre sur nos rayons pour mieux les oublier. Obtenons un statut spécifique pour les lieux d’inhumation des victimes de la répression soviétique. Organisons le plus possibles de musées et d’exposition consacrés à la mémoire des fusillés. Élaborons des programmes pour les séminaires et les académies de théologie. Pour ce qui est de Solovki nous pouvons dire que la bureaucratie est, paradoxalement, ce qui menace le plus le monastère qui est en train de renaître. Des sommes considérables sont investies, de grands travaux sont effectués, cela menace d’effacer de nos mémoires les victimes de la période soviétique ».
Le professeur Paul Florensky, un autre petit-fils du père Paul, président du groupe d’experts pour l’étude des manifestations miraculeuse auprès de la commission de théologie du saint synode, a dit : « Il nous faut préserver dans l’archipel des Solovki absolument tout ce qui rappelle la déportation, ceci avec la même dévotion que sont préservés la sainte Couronne à Paris, les fers de saint Pierre à Rome. Il doit en être de même des barbelés, des baraquements de la terrible période des camps. Nous regrettons que les sommes considérables qui ont été investies dans la renaissance du monastère ne se manifestent que par l’existence d’une route asphaltée qui commence et qui se termine dans les marécages. J’espère que l’Eglise Orthodoxe Russe et son primat le patriarche Cyrille, tellement présents dans la société russe contribueront à la préservation de ce lieu sanctifié ».
Mgr Serge Timachov, vicaire de l’archevêché catholique de Moscou, est également intervenu : « Les Solovki sont un lieu saint non seulement pour les orthodoxes. Il y avait parmi les détenus des chrétiens appartenant à d’autres confessions, à d’autres religions ainsi que des non croyants. La terre des îles a été sanctifiée par les prières, le labeur, les terribles souffrances dont elle a été le témoin. Les murs érigés sur terre n’atteignent pas le Ciel, disait le saint métropolite de Moscou Philarète. Je suis particulièrement reconnaissant au père Porphyre (Choutov), le père supérieur du monastère Solovki, pour son invitation ».
Madame Nathalie Soljenitsyne a donné lecture d’un chapitre de « L’Archipel » consacré au camp de Solovki. Elle a raconté comment l’écrivain a réuni les témoignages des déportés ayant survécu ainsi que de leurs proches. Le nom de Soljenitsyne était présent dans toutes les interventions. L’archiprêtre Serge Pravdolioubov a dit de l’écrivain qu’il le considérait comme son père spirituel : « Alexandre Issaevitch est pour moi un père spirituel. Nous sommes prêtres de pères en fils et quatre de nos ascendants ont été déportés aux Solovki. Par son œuvre Soljenitsyne a revivifié mon âme, il a renforcé l’amour que je porte aux martyrs. C’est un amour que j’ai reçu de ma mère, elle pleurait son père disparu dans les camps. Le père Paul Florensky est également pour moi un père spirituel. Le temps est venu de procéder à sa canonisation. Ses écrits restent d’actualité et sont présents dans nos cœurs. Il nous parle de ce qui est essentiel. Nous avons déjà trop tardé à rendre hommage à nos pères et à nos mères. Au cours des dix dernières années j’ai travaillé aux neuf volumes des homélies prononcées par mon père, le prêtre Anatole Pravdolioubov, déporté des Solovki ».
Ont également pris la parole d’autres descendants des détenus du camp : Viatcheslav Stoliarov dont l’oncle a été exécuté dans ces camps. Il a rappelé la nécessité de traduire en justice les crimes commis par les bolcheviks. La guerre civile, a-t-il dit, n’est pas encore achevée car les autorités de l’Etat n’ont pas jusqu’à présent exprimé de repentir public.
La soirée s’est achevée par la présentation d’un documentaire consacré au camp, scénario de Youri Koublanovsky.
L’association « Le cierge de mémoire » regroupant essentiellement des jeunes était présente à la soirée.
Sedmiza
Traduction "P.O."
Le professeur Paul Florensky, un autre petit-fils du père Paul, président du groupe d’experts pour l’étude des manifestations miraculeuse auprès de la commission de théologie du saint synode, a dit : « Il nous faut préserver dans l’archipel des Solovki absolument tout ce qui rappelle la déportation, ceci avec la même dévotion que sont préservés la sainte Couronne à Paris, les fers de saint Pierre à Rome. Il doit en être de même des barbelés, des baraquements de la terrible période des camps. Nous regrettons que les sommes considérables qui ont été investies dans la renaissance du monastère ne se manifestent que par l’existence d’une route asphaltée qui commence et qui se termine dans les marécages. J’espère que l’Eglise Orthodoxe Russe et son primat le patriarche Cyrille, tellement présents dans la société russe contribueront à la préservation de ce lieu sanctifié ».
Mgr Serge Timachov, vicaire de l’archevêché catholique de Moscou, est également intervenu : « Les Solovki sont un lieu saint non seulement pour les orthodoxes. Il y avait parmi les détenus des chrétiens appartenant à d’autres confessions, à d’autres religions ainsi que des non croyants. La terre des îles a été sanctifiée par les prières, le labeur, les terribles souffrances dont elle a été le témoin. Les murs érigés sur terre n’atteignent pas le Ciel, disait le saint métropolite de Moscou Philarète. Je suis particulièrement reconnaissant au père Porphyre (Choutov), le père supérieur du monastère Solovki, pour son invitation ».
Madame Nathalie Soljenitsyne a donné lecture d’un chapitre de « L’Archipel » consacré au camp de Solovki. Elle a raconté comment l’écrivain a réuni les témoignages des déportés ayant survécu ainsi que de leurs proches. Le nom de Soljenitsyne était présent dans toutes les interventions. L’archiprêtre Serge Pravdolioubov a dit de l’écrivain qu’il le considérait comme son père spirituel : « Alexandre Issaevitch est pour moi un père spirituel. Nous sommes prêtres de pères en fils et quatre de nos ascendants ont été déportés aux Solovki. Par son œuvre Soljenitsyne a revivifié mon âme, il a renforcé l’amour que je porte aux martyrs. C’est un amour que j’ai reçu de ma mère, elle pleurait son père disparu dans les camps. Le père Paul Florensky est également pour moi un père spirituel. Le temps est venu de procéder à sa canonisation. Ses écrits restent d’actualité et sont présents dans nos cœurs. Il nous parle de ce qui est essentiel. Nous avons déjà trop tardé à rendre hommage à nos pères et à nos mères. Au cours des dix dernières années j’ai travaillé aux neuf volumes des homélies prononcées par mon père, le prêtre Anatole Pravdolioubov, déporté des Solovki ».
Ont également pris la parole d’autres descendants des détenus du camp : Viatcheslav Stoliarov dont l’oncle a été exécuté dans ces camps. Il a rappelé la nécessité de traduire en justice les crimes commis par les bolcheviks. La guerre civile, a-t-il dit, n’est pas encore achevée car les autorités de l’Etat n’ont pas jusqu’à présent exprimé de repentir public.
La soirée s’est achevée par la présentation d’un documentaire consacré au camp, scénario de Youri Koublanovsky.
L’association « Le cierge de mémoire » regroupant essentiellement des jeunes était présente à la soirée.
Sedmiza
Traduction "P.O."
Ce samedi 11 décembre, dans la salle principale des éditions du "Cerf", devant un jury présidé par madame le Professeur Marie-Odile Boulnois et composé de messieurs les Professeurs A. Le Boulluec (directeur), van Deun et J. Noret le hiéromoine Alexandre (Siniakov) a soutenu sa thèse : Le Recours à l'autorité de Grégoire de Nazianze dans les controverses christologiques: de Léon de Rome à Maxime le Confesseur.
Le jury a souligné la très haute qualité du travail de recherches et de sa présentation et a décerné au recteur du Séminaire russe de Paris le titre de docteur de l'École pratique des hautes études, avec mention très honorable et les félicitations du jury
La pensée de saint Grégoire de Nazianze est importante non seulement pour la doctrine trinitaire de l’Eglise, mais représente aussi une étape importante pour le développement de la doctrine de l’incarnation.
Le jury a souligné la très haute qualité du travail de recherches et de sa présentation et a décerné au recteur du Séminaire russe de Paris le titre de docteur de l'École pratique des hautes études, avec mention très honorable et les félicitations du jury
La pensée de saint Grégoire de Nazianze est importante non seulement pour la doctrine trinitaire de l’Eglise, mais représente aussi une étape importante pour le développement de la doctrine de l’incarnation.
Elaborée dans la polémique avec les ariens d’une part et les appolinaristes d’autre part, elle servira une référence pour ses successeurs qui défendront la véracité du mystère de l’incarnation du Christ.
Suite Orthodoxie.com
Suite Orthodoxie.com
Prêtre Vladimir Zielinsky
Moscou compte deux monuments à la mémoire de Gogol, l’un à 300 mètres de l’autre ; le premier est une version officielle soviétique du modèle 1952 (le centenaire de la mort de l’écrivain), flagellateur de la Russie tsariste, précurseur de la Russie de l’avenir radieux, l’autre (de 1909, le centenaire de sa naissance) représente une figure assise qui se protège contre le froid, un demi-sourire sur le lèvres, opprimée, évidemment malade. Ces deux images reflètent à leur manière l’ambiguïté intrinsèque qui a accompagné tout son destin humain et littéraire et qui dure jusqu’à nos jours.
Gogol reste une énigme à l’identité indéfinissable qui a laissé tant d’héritiers revendiquant des aspects différents de sa personnalité. Ukrainien de souche, il est devenu un magicien du récit russe dont chaque phrase offre une délectation particulière.
Paladin fervent de la Russie (Ukraine comprise), il a passé la plupart de ses années mûres en voyage en Europe. Maître de l’ironie, humoriste par la grâce de Dieu ou par la ruse du Malin qui a su cacher une étincelle de rire dans n’importe quelle combinaison des mots, il aimait répéter qu’il ne riait qu’à travers les larmes invisibles.
Moscou compte deux monuments à la mémoire de Gogol, l’un à 300 mètres de l’autre ; le premier est une version officielle soviétique du modèle 1952 (le centenaire de la mort de l’écrivain), flagellateur de la Russie tsariste, précurseur de la Russie de l’avenir radieux, l’autre (de 1909, le centenaire de sa naissance) représente une figure assise qui se protège contre le froid, un demi-sourire sur le lèvres, opprimée, évidemment malade. Ces deux images reflètent à leur manière l’ambiguïté intrinsèque qui a accompagné tout son destin humain et littéraire et qui dure jusqu’à nos jours.
Gogol reste une énigme à l’identité indéfinissable qui a laissé tant d’héritiers revendiquant des aspects différents de sa personnalité. Ukrainien de souche, il est devenu un magicien du récit russe dont chaque phrase offre une délectation particulière.
Paladin fervent de la Russie (Ukraine comprise), il a passé la plupart de ses années mûres en voyage en Europe. Maître de l’ironie, humoriste par la grâce de Dieu ou par la ruse du Malin qui a su cacher une étincelle de rire dans n’importe quelle combinaison des mots, il aimait répéter qu’il ne riait qu’à travers les larmes invisibles.
« Quelle est triste, notre Russie » - dit Pouchkine après avoir écouté les premiers chapitres du poème en prose « Ames Mortes », l’oeuvre majeure de Gogol.
Or, son auteur a voulu passer de son rôle d’accusateur farouche des vices à celui de prédicateur, presque un guide spirituel au service de la Russie. Mais son génie le quittait chaque fois qu'il essayait de tourner son sarcasme en sermon. Personnalité la plus dévote de tous les classiques russes, Gogol ne songeait qu’à une chose : servir par sa plume à l’Orthodoxie, éduquer la société de l’époque. Or, la société russe ne désirait que rire et pleurer avec lui sans écouter ses leçons de la bonne morale. Son livre « Passages choisis d'une correspondance avec des amis de 1846 a provoqué une riposte véhémente du critique littéraire Bielinski, père de l’intelligentia russe, et de sa colère est partie cette scission entre l’intelligentsia, toujours révoltée contre le Système, et les défenseurs de l’ordre actuel qui a fini par la dictature de l’utopie. Durant les 10 dernières années de sa vie Gogol a travaillé au deuxième tome des Ames Mortes où ces âmes auraient du finalement ressusciter, mais ces héros s’opposaient au projet de leur créateur et il les a brûlés deux fois avec son livre inachevé. Son décès à 43 ans qui a suivi la seconde exécution de son ouvrage reste dans l’histoire comme une tragédie du génie qui se conteste, qui veut se dépasser et qui a été vaincu par la réalité même qu’il a voulu transformer.
On dit qu’en Russie un poète est plus qu’un poète. Il devient parfois une icône. Pouchkine est un Mozart de la littérature russe ; Dostoevsky est un Virgile dans le purgatoire de l’âme slave, Tolstoï est comme un Homère, mais Gogol… ? Un railleur souffrant ? Un juge pénitent ? Un artiste tenté par le démon qui rêvait s’offrir en prophète ?
Aujourd’hui à 200 ans de sa naissance son image fascine et provoque encore, suscite de l'admiration mêlée à la sensation d'un drame vécu en profondeur qui n’a pas trouvé de dénouement.
"P.O." Expositions
Russie Romantique de Gogol et Pouchkine
Or, son auteur a voulu passer de son rôle d’accusateur farouche des vices à celui de prédicateur, presque un guide spirituel au service de la Russie. Mais son génie le quittait chaque fois qu'il essayait de tourner son sarcasme en sermon. Personnalité la plus dévote de tous les classiques russes, Gogol ne songeait qu’à une chose : servir par sa plume à l’Orthodoxie, éduquer la société de l’époque. Or, la société russe ne désirait que rire et pleurer avec lui sans écouter ses leçons de la bonne morale. Son livre « Passages choisis d'une correspondance avec des amis de 1846 a provoqué une riposte véhémente du critique littéraire Bielinski, père de l’intelligentia russe, et de sa colère est partie cette scission entre l’intelligentsia, toujours révoltée contre le Système, et les défenseurs de l’ordre actuel qui a fini par la dictature de l’utopie. Durant les 10 dernières années de sa vie Gogol a travaillé au deuxième tome des Ames Mortes où ces âmes auraient du finalement ressusciter, mais ces héros s’opposaient au projet de leur créateur et il les a brûlés deux fois avec son livre inachevé. Son décès à 43 ans qui a suivi la seconde exécution de son ouvrage reste dans l’histoire comme une tragédie du génie qui se conteste, qui veut se dépasser et qui a été vaincu par la réalité même qu’il a voulu transformer.
On dit qu’en Russie un poète est plus qu’un poète. Il devient parfois une icône. Pouchkine est un Mozart de la littérature russe ; Dostoevsky est un Virgile dans le purgatoire de l’âme slave, Tolstoï est comme un Homère, mais Gogol… ? Un railleur souffrant ? Un juge pénitent ? Un artiste tenté par le démon qui rêvait s’offrir en prophète ?
Aujourd’hui à 200 ans de sa naissance son image fascine et provoque encore, suscite de l'admiration mêlée à la sensation d'un drame vécu en profondeur qui n’a pas trouvé de dénouement.
"P.O." Expositions
Russie Romantique de Gogol et Pouchkine
Des représentants de l’Eglise, du gouvernement et de la municipalité de Moscou, Madame Nathalie Soljenitsyne, des descendants des émigrés russes venus d’Australie, de Grande-Bretagne, d’Allemagne, du Canada, de Serbie, des Etats-Unis, de France, de la République Tchèque et de Suisse assistaient à la réunion. Le matin du 7 décembre ils se rendus au cimetière du monastère de la Vierge du Don où ils se sont recueillis devant les reliques du saint patriarche Tikhon. Puis ils se sont inclinés devant les sépultures d’Alexandre Soljenitsyne, des généraux Denikine et Kappel, de l’écrivain Chmelev et du philosophe Ivan Iline. Un service funèbre à la mémoire des Russes décédés en exil a été dit dans la cathédrale du monastère.
Le métropolite Hilarion est intervenu au cours de la soirée à la Maison de la Russie étranger : « L’Eglise russe estime que la Maison de la Russie à l’étranger qui porte le nom d’Alexandre Soljenitsyne a une grande valeur spirituelle.
Le métropolite Hilarion est intervenu au cours de la soirée à la Maison de la Russie étranger : « L’Eglise russe estime que la Maison de la Russie à l’étranger qui porte le nom d’Alexandre Soljenitsyne a une grande valeur spirituelle.
La Maison a rassemblé un riche patrimoine culturel, elle est devenue un centre essentiel de liaison avec les Russes résidant hors du pays. Cette noble mission nous aide à surmonter les séquelles de la confrontation du début du XX siècle et de la guerre fratricide qui s’en est suivie qui ne doit jamais se répéter. Je vous souhaite à tous de grands succès dans vos efforts en vue de rétablir l’unité spirituelle de notre maison commune, la Russie historique ».
Le métropolite Hilarion a remis à la Maison de la Russie à l’étranger deux de ses livres « Le patriarche Cyrille, sa vie et sa vision du monde » et «L’Orthodoxie » (deux volumes).
M. Viktor Moskvine, directeur de la Maison est également intervenu : "Notre centre a réuni plus de 18.000 objets de collection et plus de 80.000 documents, près de 70.000 livres. Tout ceci nous a été transmis par plus de 2.200 donateurs de divers pays. Nos collaborateurs et moi-même exprimons notre profonde gratitude à tous ceux qui nous ont donné ce qu’ils avaient de plus précieux, leurs objets de famille. Nous avons effectué ce matin une visite de la maison et vous avez pu voir avec quelle sollicitude sont préservées ces reliques. C’est ainsi que se réalisent les dernières volontés de millions de Russes exilés".
M. Serge Sobianine, le nouveau maire de la capitale russe a également pris la parole : « La municipalité continuera à accorder son assistance à la maison de la Russie à l’étranger. Un nouveau bâtiment viendra bientôt compléter l’édifice existant. La Maison a réuni un richissime patrimoine de la richesse spirituelle et matérielle de l’émigration russe, c’est un musée, des archives, une bibliothèque, un centre de recherches, une maison d’édition et un centre d’information ».
Est également intervenu le professeur Nikita Struve qui avait accordé en son temps une aide importante à la mise en route de la Maison de la Russie à l’étranger.
C’est en 1995 que grâce aux efforts d’Alexandre Soljenitsyne que la Maison a été fondée.
INTERFAX religion et texte plus complet Mospat.ru
Traduction "P.O."
Le métropolite Hilarion a remis à la Maison de la Russie à l’étranger deux de ses livres « Le patriarche Cyrille, sa vie et sa vision du monde » et «L’Orthodoxie » (deux volumes).
M. Viktor Moskvine, directeur de la Maison est également intervenu : "Notre centre a réuni plus de 18.000 objets de collection et plus de 80.000 documents, près de 70.000 livres. Tout ceci nous a été transmis par plus de 2.200 donateurs de divers pays. Nos collaborateurs et moi-même exprimons notre profonde gratitude à tous ceux qui nous ont donné ce qu’ils avaient de plus précieux, leurs objets de famille. Nous avons effectué ce matin une visite de la maison et vous avez pu voir avec quelle sollicitude sont préservées ces reliques. C’est ainsi que se réalisent les dernières volontés de millions de Russes exilés".
M. Serge Sobianine, le nouveau maire de la capitale russe a également pris la parole : « La municipalité continuera à accorder son assistance à la maison de la Russie à l’étranger. Un nouveau bâtiment viendra bientôt compléter l’édifice existant. La Maison a réuni un richissime patrimoine de la richesse spirituelle et matérielle de l’émigration russe, c’est un musée, des archives, une bibliothèque, un centre de recherches, une maison d’édition et un centre d’information ».
Est également intervenu le professeur Nikita Struve qui avait accordé en son temps une aide importante à la mise en route de la Maison de la Russie à l’étranger.
C’est en 1995 que grâce aux efforts d’Alexandre Soljenitsyne que la Maison a été fondée.
INTERFAX religion et texte plus complet Mospat.ru
Traduction "P.O."
Selon Le Moniteur, les noms des dix équipes retenues en phase finale du concours international d'architecture pour la construction d'un centre spirituel et culturel orthodoxe russe dans le 7e arrondissement de Paris ont été dévoilés le 10 décembre.
Les dix équipes retenues à l'issue du premier tour du concours international
- Sade (Manuel Nunez Yanowsky/Miriam Teitelbaum) et Arch Group (équipe binationale)
- Frédéric Borel & Associés (équipe française)
- Studio Architecture (équipe russe)
- Elena Lenok (équipe russe)
- Agence architecture Anthony Béchu (équipe française)
- Mikhail Filipov et Wladimir Mitrofanoff (équipe russe)
- Rudy Ricciotti et Ginger Sechaud Bossuyt (BET) (équipe française)
- Vega Architecture (équipe russe)
- Dumont Legrand Architectes et Gec Ingenierie (BET) (équipe française)
- Wilmotte & Associés et Mosproekt 2 (équipe binationale)
Les dix équipes retenues à l'issue du premier tour du concours international
- Sade (Manuel Nunez Yanowsky/Miriam Teitelbaum) et Arch Group (équipe binationale)
- Frédéric Borel & Associés (équipe française)
- Studio Architecture (équipe russe)
- Elena Lenok (équipe russe)
- Agence architecture Anthony Béchu (équipe française)
- Mikhail Filipov et Wladimir Mitrofanoff (équipe russe)
- Rudy Ricciotti et Ginger Sechaud Bossuyt (BET) (équipe française)
- Vega Architecture (équipe russe)
- Dumont Legrand Architectes et Gec Ingenierie (BET) (équipe française)
- Wilmotte & Associés et Mosproekt 2 (équipe binationale)
Au départ, ils étaient 444 candidats ; au final, il n'en restera qu'un ! Un architecte pour concevoir et réaliser le centre spirituel et culturel orthodoxe russe à Paris (7e). Son nom se trouve dans la liste des dix finalistes au concours international (voir ci-dessous), dévoilée le 10 décembre à Paris par le président du jury, Vladimir Kozhin, également directeur général des affaires du président de la Fédération de Russie. En février dernier, à la suite d'un appel d'offres lancé par l'Etat français, la Fédération de Russie a acquis au mieux-disant le bâtiment situé à l'angle du quai Branly et de l'avenue Rapp (siège de Météo France). C'est là qu'elle souhaite implanter son projet. Question budget, le chiffre reste top secret. "Il est aujourd'hui impossible de communiquer le montant des travaux, car les dix projets comportent autant de styles que de coûts différents", a commenté Vladimir Kozhin. En revanche, la date de démarrage du chantier de construction est annoncée pour "janvier 2012". Le promoteur Nexity aidera le maître d'ouvrage concernant les "points techniques" de l'opération.
"Une étape symbolique pour l'architecture orthodoxe russe"
Dans le détail, le futur centre spirituel et culturel orthodoxe russe comprendra notamment une église, des logements pour séminaristes, des salles polyvalentes et une bibliothèque. Pour Monseigneur Marc, ce concours marque "une étape symbolique pour l'architecture orthodoxe russe". Il confesse avoir noté des "projets intéressants faisant la synthèse entre l'architecture traditionnelle russe et l'architecture moderne occidentale". Il remarque aussi des "défauts" chez certains concepteurs. Aux Russes, il reproche la tentation de "reproduire les cathédrales existantes" dans leur pays. Aux Occidentaux, il critique leur "absence de connaissance sur la construction d'église dans le monde orthodoxe", et plus particulièrement sur leur aménagement intérieur "non-conforme aux canons" établis. A Paris, un conseiller de la mairie du 7e arrondissement avoue que la "préoccupation des habitants est d'éviter une architecture agressive et provocatrice". Ils pourront en juger lors d'une brève exposition les 18 et 19 décembre prochains à la résidence de l'ambassadeur de Russie (79, rue de Grenelle, 75007, Paris). La primeur de voir les projets ayant été réservée à l'Elysée et au Kremlin. Le lauréat devrait être désigné "avant mars 2011" par le jury franco-russe, après étude des plans détaillés et maquettes.
Le Moniteur.fr
"Une étape symbolique pour l'architecture orthodoxe russe"
Dans le détail, le futur centre spirituel et culturel orthodoxe russe comprendra notamment une église, des logements pour séminaristes, des salles polyvalentes et une bibliothèque. Pour Monseigneur Marc, ce concours marque "une étape symbolique pour l'architecture orthodoxe russe". Il confesse avoir noté des "projets intéressants faisant la synthèse entre l'architecture traditionnelle russe et l'architecture moderne occidentale". Il remarque aussi des "défauts" chez certains concepteurs. Aux Russes, il reproche la tentation de "reproduire les cathédrales existantes" dans leur pays. Aux Occidentaux, il critique leur "absence de connaissance sur la construction d'église dans le monde orthodoxe", et plus particulièrement sur leur aménagement intérieur "non-conforme aux canons" établis. A Paris, un conseiller de la mairie du 7e arrondissement avoue que la "préoccupation des habitants est d'éviter une architecture agressive et provocatrice". Ils pourront en juger lors d'une brève exposition les 18 et 19 décembre prochains à la résidence de l'ambassadeur de Russie (79, rue de Grenelle, 75007, Paris). La primeur de voir les projets ayant été réservée à l'Elysée et au Kremlin. Le lauréat devrait être désigné "avant mars 2011" par le jury franco-russe, après étude des plans détaillés et maquettes.
Le Moniteur.fr
Le Service orthodoxe de presse annonce qu'après la décision, en novembre dernier, d'un tribunal turc de lui restituer l'orphelinat grec orthodoxe de Büyük Ada, la plus grande des îles de l'archipel des Princes, en application d'un arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme le patriarcat de Constantinople va engager des procédures en justice afin de voir reconnaître ses titres de propriétés sur toute une série d'autres biens en Turquie, églises, monastères et bâtiments divers, à Istanbul et ses environs ainsi que dans les îles de Gökçeada (Imbros) et Bozcaada (Tenedos), indique le quotidien stanbouliote en langue anglaise Today's Zamman, dans son édition datée du 2 décembre 2010. La veille, la Direction générale des " institutions philanthropique " (en turc, " wakoufs ") avait remis à Cem Sofuoglu, l'avocat du patriarcat oecuménique, les titres de propriété de qui ont ensuite été remis au patriarche Bartholomée Ier....suite SOP
L’association « Neougassimaïa lampada » (Le cierge qui ne s’éteint pas) organise le 8 décembre à la basilique du Christ Sauveur une soirée consacrée à la mémoire du père Paul Florensky, un penseur et un chercheur célèbre.
Une prière sera dite à la mémoire des fusillés de Solovki dont nombreux seront énumérés.
Madame Nathalie Soljenitsyne, la veuve de l’écrivain, fera une lecture de l’un des chapitres de « Archipel ». Des membres des familles des fusillés interviendront au cours de cette soirée. Le programme comporte la présentation du documentaire « Solovki », Paris 2009, scénario du poète Youri Koublanovsky. 509 détenus de la prison « Solovki » ont été fusillés dans les environs de Leningrad il y a 73 ans, le 8 décembre. Cela en vertu de l’ordonnance du 30 juillet 1937 « Sur les mesures à prendre à l’égard dans anciens « koulaks », éléments criminels et antisoviétiques ».
Une prière sera dite à la mémoire des fusillés de Solovki dont nombreux seront énumérés.
Madame Nathalie Soljenitsyne, la veuve de l’écrivain, fera une lecture de l’un des chapitres de « Archipel ». Des membres des familles des fusillés interviendront au cours de cette soirée. Le programme comporte la présentation du documentaire « Solovki », Paris 2009, scénario du poète Youri Koublanovsky. 509 détenus de la prison « Solovki » ont été fusillés dans les environs de Leningrad il y a 73 ans, le 8 décembre. Cela en vertu de l’ordonnance du 30 juillet 1937 « Sur les mesures à prendre à l’égard dans anciens « koulaks », éléments criminels et antisoviétiques ».
Il fut prescrit à l’administration des camps Solovki de liquider 1.200 détenus. Afin de « dépasser le plan », c’est 1.825 personnes qui furent condamnées. Il était matériellement difficile de fusiller sur place autant de condamnés, aussi on commença par en transférer 1.111 en Carélie où ils furent mis à mort dans le ravin de Sandormokh, ceci au cours de sept jours, du 27 octobre au 4 novembre 1937.
Une autre exécution massive (509 personnes) eut lieu à Leningrad du 8 au 10 décembre. Les deux cent condamnés restants furent fusillés aux Solovki en février 1938.
Parmi les fusillés de Leningrad il y avait une majorité de chercheurs, de prêtres orthodoxes et d’enseignants, des officiers de l’armée impériale, des ouvriers et des paysans.
Interfax religion
Traduction "P.O."
Le Père Paul (Pavel) Florensky et ses enfants
De nombreux monuments seront prochainement restaurés dans le monastère des Solovki
Une autre exécution massive (509 personnes) eut lieu à Leningrad du 8 au 10 décembre. Les deux cent condamnés restants furent fusillés aux Solovki en février 1938.
Parmi les fusillés de Leningrad il y avait une majorité de chercheurs, de prêtres orthodoxes et d’enseignants, des officiers de l’armée impériale, des ouvriers et des paysans.
Interfax religion
Traduction "P.O."
Le Père Paul (Pavel) Florensky et ses enfants
De nombreux monuments seront prochainement restaurés dans le monastère des Solovki
Une crèche de Noël interdite sur la place d'un village au nom de la laïcité
Le tribunal administratif d'Amiens a interdit l'installation d'une crèche de Noël sur la place du village de Montiers (Oise), au nom du principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat, a-t-on appris lundi auprès de la municipalité.
Selon M. Debaye, "la grandeur de la laïcité c'est de respecter toutes les religions en n'en privilégiant aucune. Le maire fait preuve de prosélytisme" en voulant installer cette crèche sur le domaine public...suite AFP La Croix
Le tribunal administratif d'Amiens a interdit l'installation d'une crèche de Noël sur la place du village de Montiers (Oise), au nom du principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat, a-t-on appris lundi auprès de la municipalité.
Selon M. Debaye, "la grandeur de la laïcité c'est de respecter toutes les religions en n'en privilégiant aucune. Le maire fait preuve de prosélytisme" en voulant installer cette crèche sur le domaine public...suite AFP La Croix
L'Eglise orthodoxe russe a appelé lundi à ce que le verdict du procès de l'ex-magnat pétrolier Mikhaïl Khodorkovski soit "juste" et a demandé à la cour à faire preuve "d'indulgence".
"Le procès doit être juste et le juge doit prendre en considération tous les détails de l'affaire", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Patriarcat de l'Eglise orthodoxe, Vladimir Viguilianski, alors que la lecture du verdict doit débuter le 15 décembre. "L'Eglise a toujours appelé à l'indulgence pour les inculpés, y compris pour les criminels, et le procès de Khodorkovski n'est pas une exception", a-t-il expliqué. "Toutefois, les prêtres ne doivent pas se prononcer sur tel ou tel procès, vu qu'ils n'en connaissent pas les détails", a-t-il ajouté.
Début décembre, un responsable du monastère Saint-Daniel de Moscou, le père Piotr Mechtcherinov, a appelé implicitement à l'acquitement de M. Khodorkovski. "Pour moi, il est clair qu'aucun crime n'a été commis", a-t-il dit dans un entretien publié sur le site khodorkovski.ru.
"Le procès doit être juste et le juge doit prendre en considération tous les détails de l'affaire", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Patriarcat de l'Eglise orthodoxe, Vladimir Viguilianski, alors que la lecture du verdict doit débuter le 15 décembre. "L'Eglise a toujours appelé à l'indulgence pour les inculpés, y compris pour les criminels, et le procès de Khodorkovski n'est pas une exception", a-t-il expliqué. "Toutefois, les prêtres ne doivent pas se prononcer sur tel ou tel procès, vu qu'ils n'en connaissent pas les détails", a-t-il ajouté.
Début décembre, un responsable du monastère Saint-Daniel de Moscou, le père Piotr Mechtcherinov, a appelé implicitement à l'acquitement de M. Khodorkovski. "Pour moi, il est clair qu'aucun crime n'a été commis", a-t-il dit dans un entretien publié sur le site khodorkovski.ru.
En 2006, un autre prêtre orthodoxe, le père Sergueï Taratoukhine, chargé d'une paroisse en Sibérie orientale où est détenu l'ex-milliardaire, a été déchu de la prêtrise après avoir qualifié M. Khodorkovski de "prisonnier politique". SUITE MOSCOU, 6 déc 2010 (AFP)
Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, a précisé que le calendrier du patriarche Cyrille comprend un pèlerinage à la Sainte Montagne.
« Avant de devenir patriarche le métropolite Cyrille a séjourné à plusieurs reprises au Mont Athos.
Il a l’intention d’y revenir. Il serait rationnel de faire coïncider ce séjour avec la visite officielle à l’Eglise Hellène prévue, selon les diptyques dans les années à venir.
Le patriarche m’a chargé de me rendre annuellement au Mont Athos afin de renforcer nos relations bilatérales, de soutenir les moines russes de la Sainte Montagne, de puiser à la richissime tradition monacale de la Sainte Montagne.Le monastère Saint Panteleimon compte aujourd’hui près de soixante moines venus de Russie.
« Avant de devenir patriarche le métropolite Cyrille a séjourné à plusieurs reprises au Mont Athos.
Il a l’intention d’y revenir. Il serait rationnel de faire coïncider ce séjour avec la visite officielle à l’Eglise Hellène prévue, selon les diptyques dans les années à venir.
Le patriarche m’a chargé de me rendre annuellement au Mont Athos afin de renforcer nos relations bilatérales, de soutenir les moines russes de la Sainte Montagne, de puiser à la richissime tradition monacale de la Sainte Montagne.Le monastère Saint Panteleimon compte aujourd’hui près de soixante moines venus de Russie.
Une partie d’entre eux résident dans divers skites dont celui de la Nouvelle Thébaïde ainsi que dans les métochions de Moscou et de Constantinople. Le nombre des frères russes dans l’ensemble des monastères athonites ne dépasse pas la centaine. Dans le passé ce nombre atteignait les deux mille. Avec les pèlerins et les novices les Russes étaient près de cinq mille. La catastrophe du XX siècle a durement frappé « l’Athos russe ». Notre Eglise se sent responsable du monachisme russe au Mont Athos et de l’accroissement des effectifs du monastère Saint Panteilemon ».
Intrefax religion
Texte complet ICI
Traduction "P.O."
Intrefax religion
Texte complet ICI
Traduction "P.O."
Le 5 décembre 2008 était rappelé à Dieu Alexis II, patriarche de Moscou et de Russie, de bienheureuse mémoire.
Nous venons d’assister à une panikhide au monastère du Saint Sauveur à Moscou. L’église était pleine de fidèles, jeunes gens, adolescents….(P.O.)
Mémoire éternelle ! Вечная память!
Georguy: Anniversaire de la Naissance au Ciel du Patriarche Alexis II
Voici un documentaire consacré à la vie du défunt patriarche :
Pravoslavie i Mir
Nous venons d’assister à une panikhide au monastère du Saint Sauveur à Moscou. L’église était pleine de fidèles, jeunes gens, adolescents….(P.O.)
Mémoire éternelle ! Вечная память!
Georguy: Anniversaire de la Naissance au Ciel du Patriarche Alexis II
Voici un documentaire consacré à la vie du défunt patriarche :
Pravoslavie i Mir
CAHIER DES CHARGES du concours d’architecture pour le projet du
Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe
Quai Branly Paris
Situation et environnement actuel du terrain accueillant le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris
........................................................
Le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris, sera situé à Paris 7ème arrondissement à l’adresse suivante :1, quai Branly / 2 avenue Rapp / 192, rue de l’Université.
Il sera plus précisément édifié sur la parcelle cadastrée C0 6 à Paris d’une contenance cadastrale de 4 245 mètres (Annexe 1).Cette parcelle jouit d’une situation géographique exceptionnelle à Paris. Bordée par la rue de l’Université, l’avenue Rapp et le Quai Branly, elle offre un angle à très forte visibilité depuis le Pont de l’Alma
Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe
Quai Branly Paris
Situation et environnement actuel du terrain accueillant le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris
........................................................
Le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris, sera situé à Paris 7ème arrondissement à l’adresse suivante :1, quai Branly / 2 avenue Rapp / 192, rue de l’Université.
Il sera plus précisément édifié sur la parcelle cadastrée C0 6 à Paris d’une contenance cadastrale de 4 245 mètres (Annexe 1).Cette parcelle jouit d’une situation géographique exceptionnelle à Paris. Bordée par la rue de l’Université, l’avenue Rapp et le Quai Branly, elle offre un angle à très forte visibilité depuis le Pont de l’Alma
En limite séparative ouest, la parcelle est bordée par le Palais de l’Alma, construit en 1861 par l’architecte Jacques-Martin Tétaz et classé monument historique en 2002.
Le terrain est soumis aux dispositions du Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Paris, dont les principales caractéristiques sont indiquées dans l’Annexe 2
Conception du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe
Le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris est créé comme un mieux de rencontre et d’évènements culturels pour la communauté russe de Paris, de prise de connaissance des Parisiens avec la culture spirituelle russe et l’exercice du culte orthodoxe.
Cet objectif impose de relever un triple défi pour ce lieu : trouver une certaine sérénité nécessaire à la réflexion dans cet environnement urbain, tout en offrant un univers tourné vers l’extérieur et intégrant en parfaite cohérence son environnement actuel.
Il est souhaité que le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris soit principalement composé de trois bâtiments autour d’un jardin central :
1/ Un Bâtiment partiellement démoli et réhabilité pour parie situé à l’angle de l’avenue Rapp et de la rue de l’université
2/ Un jardin central
3/ Une église orthodoxe au centre de la parcelle
4/ Un bâtiment neuf ayant pour façade le Quai Branly
Il devra être envisagé dans le programme entre une dizaine et une quinzaine de places de stationnements, pas nécessairement abrités.
L’ensemble du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe doit être clos.
Eglise orthodoxe
L’église orthodoxe est l’élément central du nouveau Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris ? Elle doit être incorporée dans un grand jardin, situé au centre du terrain de telle façon que les processions de croix soient possibles. Il est souhaitable que le plan architectural ouvre le terrain sur la ville, en rendant une vie architecturale aux façades orientales du Palais de l’Alma et crée un cadre digne pour une église traditionnelle russe orthodoxe. Tout en gardant les traditions et les principes canoniques propres aux meilleurs exemples de l’architecture ecclésiale orthodoxe russe, l’église ne doit être ni caricaturale, ni délibérément non contemporaine.
La présence d’au moins une coupole est obligatoire. Le clocher sera intégré soit dans le bâtiment de l’église soit dans un des bâtiments environnants. Le bâtiment devra respecter toutes les contraintes gabaritaires imposées par le Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Paris.
L’église peut être surélevée sur un socle, au dessus de la côte d’inondation de la crue centennale ; Entouré d’un jardin, le socle en pierre marque la frontière du passage de la ville vers un lieu saint. La place surélevée de cette façon autour de l’église peut être utilisée pour les processions de croix. Il est nécessaire de prévoir l’accès de transport à l’église pour les cérémonies religieuses (mariages, obsèques).
Compte tenu des caractéristiques du terrain, il n’est pas souhaité de prévoir des cryptes ou d’autres locaux souterrains ou en demi sous-sol sous l’église.
L’église ne peut pas être construite directement sur le Quai Branly, elle doit être plongée dans un jardin et s’ouvrir progressivement au piéton, suivant le Quai Branly vers l’avenue Rapp. La ou les coupoles de l’église doivent être visibles depuis la Seine et de sa rive droite. Il est préférable que la porte principale de l’église s’ouvre sur le jardin central.
L’intérieur de l’église doit correspondre aux canons orthodoxes traditionnels, les murs de l’église seront couverts de fresques de style iconographique traditionnel.
Jardin central
La forme de la parcelle étant très tourmentée, il est souhaité un nouvel axe de composition unifiant et calqué sur la trame orthogonale et la morphologie du Palais de l’Alma.
Ainsi un grand jardin trapézoïdal de 650 m2 sera au centre de la parcelle.
Positionné au pincement de la parcelle, ce centre de gravité de la composition sépare et distribue les espaces publics et privatifs du programme.
Ce jardin traversant débouche de toute sa largeur sur l’avenue Rapp et constitue ainsi l’entrée principale de la parcelle.
La grande percée depuis le jardin central jusqu’au Quai Branly et jouxtant le Palais de l’Alma devra être végétalisée.
Cette libération du bâti permet par ailleurs de redonner aux façades Est du Palais de l’Alma leur rayonnement premier. Une fois restaurés, ces façades participeront qualitativement à la grandeur des lieux tout en profitant d’un vis-à-vis dégagé.
Bâtiment neuf Quai Branly
Ce bâtiment sera essentiellement utilisé pour les besoins de la partie culturelle du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe. Il devra donc contenir, des salles polyvalentes, utilisables pour des concerts ou des expositions ou réceptions ou conférences.
La façade de ce bâtiment doit être alignée avec la façade du Palais de l’Alma sur le quai Branly et respecter les gabarits du Palais de l’Alma. Le bâtiment ne doit pas fermer complètement la vue sur l’église orthodoxe.
Bâtiment à l’angle de l’avenue Rapp et de la rue de l’université
Ce bâtiment devra être partiellement démoli de sorte de permettre la réalisation du jardin central.
Les fonctions de ce bâtiment seront nombreuses et variées. Elles rassembleront un module pour l’administration diocésaine, un module de logements pour les prêtres, un module de logements pour les séminaristes, un module de salles de classes, des réfectoires, une bibliothèque et une librairie et des bureaux à louer.
Les appartements destinés aux ecclésiastiques devront bénéficier d’un accès indépendant par la rue de l’université.
A titre indicatif, il est donné ci-dessous un estimant des capacités attendues de chacune des fonctions du programme par les futurs utilisateurs du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe.
Eglise
1/ L’église orthodoxe (y compris l’autel et la sacristie) 500-600m2
Jardin central
2/ Les espaces verts 600-800m2
Bâtiments neuf Quai Branly
1/ Module salles polyvalentes pour les expositions et concerts 400m2
2/ Modules salles de réception avec cuisine associée 300m2
Bâtiment réhabilité Rue de l’université
1/ Module administration diocésaine (comprenant 6 bureaux, une salle de réunion, des sanitaires) 200m2
2/ Module logement des prêtres (comprenant 5 appartements de 2/3 pièces avec cuisine plus un appartement avec une salle de réception) 350m2
3/ Module logement des séminaristes (comprenant 20 studios sans cuisine plus un foyer) 450m2
4/ Module salle de classes 500m2
5/ Module réfectoire (comprenant une cuisine pouvant servir jusqu’à 30 couverts simultanément) 100m2
6/ Module pour la paroisse (comprenant bibliothèque, librairie, archive, salle à manger et cuisine) 450m2
7/ Bureaux à louer 1200m2
Tradition et contemporanéité
Le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe doit tendre vers une homogénéité et une unité des bâtiments les uns avec les autres.
L’église orthodoxe doit être prévue dans des formes orthodoxes traditionnelles, tout en essayant de respecter une certaine contemporanéité de sorte d’être en phase avec l’esprit des récents projets emblématiques des rives de la Seine (Institut du Monde Arabe, maison du japon et le musée des Arts Premiers).
La forme principale de l’église orthodoxe ne peut pas être modifiée et doit correspondre au type d’une église orthodoxe russe, se combinant au mieux avec l’architecture traditionnelle de Paris autour du terrain.
Le terrain est soumis aux dispositions du Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Paris, dont les principales caractéristiques sont indiquées dans l’Annexe 2
Conception du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe
Le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris est créé comme un mieux de rencontre et d’évènements culturels pour la communauté russe de Paris, de prise de connaissance des Parisiens avec la culture spirituelle russe et l’exercice du culte orthodoxe.
Cet objectif impose de relever un triple défi pour ce lieu : trouver une certaine sérénité nécessaire à la réflexion dans cet environnement urbain, tout en offrant un univers tourné vers l’extérieur et intégrant en parfaite cohérence son environnement actuel.
Il est souhaité que le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris soit principalement composé de trois bâtiments autour d’un jardin central :
1/ Un Bâtiment partiellement démoli et réhabilité pour parie situé à l’angle de l’avenue Rapp et de la rue de l’université
2/ Un jardin central
3/ Une église orthodoxe au centre de la parcelle
4/ Un bâtiment neuf ayant pour façade le Quai Branly
Il devra être envisagé dans le programme entre une dizaine et une quinzaine de places de stationnements, pas nécessairement abrités.
L’ensemble du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe doit être clos.
Eglise orthodoxe
L’église orthodoxe est l’élément central du nouveau Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris ? Elle doit être incorporée dans un grand jardin, situé au centre du terrain de telle façon que les processions de croix soient possibles. Il est souhaitable que le plan architectural ouvre le terrain sur la ville, en rendant une vie architecturale aux façades orientales du Palais de l’Alma et crée un cadre digne pour une église traditionnelle russe orthodoxe. Tout en gardant les traditions et les principes canoniques propres aux meilleurs exemples de l’architecture ecclésiale orthodoxe russe, l’église ne doit être ni caricaturale, ni délibérément non contemporaine.
La présence d’au moins une coupole est obligatoire. Le clocher sera intégré soit dans le bâtiment de l’église soit dans un des bâtiments environnants. Le bâtiment devra respecter toutes les contraintes gabaritaires imposées par le Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Paris.
L’église peut être surélevée sur un socle, au dessus de la côte d’inondation de la crue centennale ; Entouré d’un jardin, le socle en pierre marque la frontière du passage de la ville vers un lieu saint. La place surélevée de cette façon autour de l’église peut être utilisée pour les processions de croix. Il est nécessaire de prévoir l’accès de transport à l’église pour les cérémonies religieuses (mariages, obsèques).
Compte tenu des caractéristiques du terrain, il n’est pas souhaité de prévoir des cryptes ou d’autres locaux souterrains ou en demi sous-sol sous l’église.
L’église ne peut pas être construite directement sur le Quai Branly, elle doit être plongée dans un jardin et s’ouvrir progressivement au piéton, suivant le Quai Branly vers l’avenue Rapp. La ou les coupoles de l’église doivent être visibles depuis la Seine et de sa rive droite. Il est préférable que la porte principale de l’église s’ouvre sur le jardin central.
L’intérieur de l’église doit correspondre aux canons orthodoxes traditionnels, les murs de l’église seront couverts de fresques de style iconographique traditionnel.
Jardin central
La forme de la parcelle étant très tourmentée, il est souhaité un nouvel axe de composition unifiant et calqué sur la trame orthogonale et la morphologie du Palais de l’Alma.
Ainsi un grand jardin trapézoïdal de 650 m2 sera au centre de la parcelle.
Positionné au pincement de la parcelle, ce centre de gravité de la composition sépare et distribue les espaces publics et privatifs du programme.
Ce jardin traversant débouche de toute sa largeur sur l’avenue Rapp et constitue ainsi l’entrée principale de la parcelle.
La grande percée depuis le jardin central jusqu’au Quai Branly et jouxtant le Palais de l’Alma devra être végétalisée.
Cette libération du bâti permet par ailleurs de redonner aux façades Est du Palais de l’Alma leur rayonnement premier. Une fois restaurés, ces façades participeront qualitativement à la grandeur des lieux tout en profitant d’un vis-à-vis dégagé.
Bâtiment neuf Quai Branly
Ce bâtiment sera essentiellement utilisé pour les besoins de la partie culturelle du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe. Il devra donc contenir, des salles polyvalentes, utilisables pour des concerts ou des expositions ou réceptions ou conférences.
La façade de ce bâtiment doit être alignée avec la façade du Palais de l’Alma sur le quai Branly et respecter les gabarits du Palais de l’Alma. Le bâtiment ne doit pas fermer complètement la vue sur l’église orthodoxe.
Bâtiment à l’angle de l’avenue Rapp et de la rue de l’université
Ce bâtiment devra être partiellement démoli de sorte de permettre la réalisation du jardin central.
Les fonctions de ce bâtiment seront nombreuses et variées. Elles rassembleront un module pour l’administration diocésaine, un module de logements pour les prêtres, un module de logements pour les séminaristes, un module de salles de classes, des réfectoires, une bibliothèque et une librairie et des bureaux à louer.
Les appartements destinés aux ecclésiastiques devront bénéficier d’un accès indépendant par la rue de l’université.
A titre indicatif, il est donné ci-dessous un estimant des capacités attendues de chacune des fonctions du programme par les futurs utilisateurs du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe.
Eglise
1/ L’église orthodoxe (y compris l’autel et la sacristie) 500-600m2
Jardin central
2/ Les espaces verts 600-800m2
Bâtiments neuf Quai Branly
1/ Module salles polyvalentes pour les expositions et concerts 400m2
2/ Modules salles de réception avec cuisine associée 300m2
Bâtiment réhabilité Rue de l’université
1/ Module administration diocésaine (comprenant 6 bureaux, une salle de réunion, des sanitaires) 200m2
2/ Module logement des prêtres (comprenant 5 appartements de 2/3 pièces avec cuisine plus un appartement avec une salle de réception) 350m2
3/ Module logement des séminaristes (comprenant 20 studios sans cuisine plus un foyer) 450m2
4/ Module salle de classes 500m2
5/ Module réfectoire (comprenant une cuisine pouvant servir jusqu’à 30 couverts simultanément) 100m2
6/ Module pour la paroisse (comprenant bibliothèque, librairie, archive, salle à manger et cuisine) 450m2
7/ Bureaux à louer 1200m2
Tradition et contemporanéité
Le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe doit tendre vers une homogénéité et une unité des bâtiments les uns avec les autres.
L’église orthodoxe doit être prévue dans des formes orthodoxes traditionnelles, tout en essayant de respecter une certaine contemporanéité de sorte d’être en phase avec l’esprit des récents projets emblématiques des rives de la Seine (Institut du Monde Arabe, maison du japon et le musée des Arts Premiers).
La forme principale de l’église orthodoxe ne peut pas être modifiée et doit correspondre au type d’une église orthodoxe russe, se combinant au mieux avec l’architecture traditionnelle de Paris autour du terrain.
La National Portrait Gallery, un musée de Washington, a retiré une vidéo présentée dans le cadre d'une exposition après des protestations de catholiques offensés par l'image d'un crucifix couvert de fourmis.
L'exposition, intitulée "Hide/Seek: Difference and desire in American portraiture", qui évoque l'art du portrait et la sexualité, présente depuis fin octobre 105 oeuvres d'artistes aussi divers que Georgia O'Keeffe, Andy Warhol ou Annie Leibowitz.
"Qu'ils invitent la prochaine fois un artiste à mettre des insectes sur une image de Mahomet et qu'ils expliquent aux musulmans qu'il ne s'agit pas de les offusquer !", poursuit la Ligue catholique qui, dans une lettre, a aussi demandé au Congrès américain de revoir le financement des musées publics et gratuits de la Smithsonian Institution, dont fait partie la National Portrait Gallery. Suite AFP
"Parlons" a auparavant posté plusieurs textes traitant de ce sujet, en particulier de l'exposition "Art interdit" (Moscou) ICI et "L'art de rien"
L'exposition, intitulée "Hide/Seek: Difference and desire in American portraiture", qui évoque l'art du portrait et la sexualité, présente depuis fin octobre 105 oeuvres d'artistes aussi divers que Georgia O'Keeffe, Andy Warhol ou Annie Leibowitz.
"Qu'ils invitent la prochaine fois un artiste à mettre des insectes sur une image de Mahomet et qu'ils expliquent aux musulmans qu'il ne s'agit pas de les offusquer !", poursuit la Ligue catholique qui, dans une lettre, a aussi demandé au Congrès américain de revoir le financement des musées publics et gratuits de la Smithsonian Institution, dont fait partie la National Portrait Gallery. Suite AFP
"Parlons" a auparavant posté plusieurs textes traitant de ce sujet, en particulier de l'exposition "Art interdit" (Moscou) ICI et "L'art de rien"
"DNA", 1 septembre, un article consacré à la construction de la nouvelle église orthodoxe de Strasbourg. Texte complet sur le site du journal.
La paroisse orthodoxe russe de Tous-les-Saints a trouvé, grâce à la Ville de Strasbourg, un terrain pour son projet d'église. Et propose déjà des esquisses d'architecte.
« La demande d'un emplacement pour une église orthodoxe à Strasbourg est ancienne », relève Olivier Bitz, adjoint en charge des cultes. « J'ai été mandaté par le maire sur ce dossier pour trouver une solution... rapidement », poursuit l'élu. Une solution qui est également prestigieuse du point de vue du terrain finalement mis à disposition par la ville.
Le terrain, d'un peu moins de 50 ares, se situe à deux pas des institutions européennes, à l'angle des rues Boussingault et du Général-Conrad, sur des courts de tennis désaffectés. Juste à côté de l'ancien bâtiment du CNRS (les fameuses macromolécules) qui laissera place, prochainement, à un projet immobilier de 56 logements.
La paroisse orthodoxe russe de Tous-les-Saints a trouvé, grâce à la Ville de Strasbourg, un terrain pour son projet d'église. Et propose déjà des esquisses d'architecte.
« La demande d'un emplacement pour une église orthodoxe à Strasbourg est ancienne », relève Olivier Bitz, adjoint en charge des cultes. « J'ai été mandaté par le maire sur ce dossier pour trouver une solution... rapidement », poursuit l'élu. Une solution qui est également prestigieuse du point de vue du terrain finalement mis à disposition par la ville.
Le terrain, d'un peu moins de 50 ares, se situe à deux pas des institutions européennes, à l'angle des rues Boussingault et du Général-Conrad, sur des courts de tennis désaffectés. Juste à côté de l'ancien bâtiment du CNRS (les fameuses macromolécules) qui laissera place, prochainement, à un projet immobilier de 56 logements.
« Tous les Strasbourgeois doivent trouver pleinement leur place dans la ville, quelle que soit leur confession », plaide Olivier Bitz. « Et le rayonnement de la ville en tant que capitale européenne, se nourrit aussi de cette visibilité pour tous les cultes ». Les esquisses du cabinet d'architectes Eidos, de Saint-Petersbourg, montrent un souci d'intégration dans le paysage (notamment le canal de la Marne-au-Rhin et le bassin des Remparts) autant que d'affichage de la confession pour la paroisse des orthodoxes russes de Strasbourg.
Volume compact et bulbe doré
Si le presbytère qui est prévu à côté est relativement discret, dans son style, l'édifice religieux projeté sur le site, « est un exemple typique de l'architecture orthodoxe russe », selon le père Philarète, recteur de la paroisse. Le bâtiment présenté sur les documents est en pierres claires avec des éléments de toiture bleu sombre. Le plan de base en rectangle et la hauteur choisie donnent un volume assez compact et une centralité à la tour-clocher qui supporte un bulbe doré culminant à 42 mètres de haut.
« Cette architecture fait déjà partie du patrimoine des églises en France », souligne le père Philarète, évoquant notamment les bâtiments orthodoxes de Paris ou Nice. D'où le choix du classicisme afin « d'éviter que l'édifice soit ressenti par les Strasbourgeois comme un objet étranger, une matriochka de duty free »...
Autre souci, pour l'homme d'église : « Ce lieu de culte ne sera pas celui de la Fédération de Russie mais il unit et rassemble les successeurs de la culture slave orthodoxe demeurant à Strasbourg ». Dans la paroisse de Tous-les-Saints se côtoient des Russes, des Ukrainiens, des Moldaves, des Géorgiens, des Bulgares... « Lors du conflit récent entre la Russie et la Géorgie, tous nos paroissiens ont prié ensemble pour que le pis soit évité », assure le père Philarète.
S'inscrire dans la ville et le quartier Suite..
MSK
Dernières Nouvelles D'Alsace, Mercredi 01 Décembre 2010
Photo DNA
Volume compact et bulbe doré
Si le presbytère qui est prévu à côté est relativement discret, dans son style, l'édifice religieux projeté sur le site, « est un exemple typique de l'architecture orthodoxe russe », selon le père Philarète, recteur de la paroisse. Le bâtiment présenté sur les documents est en pierres claires avec des éléments de toiture bleu sombre. Le plan de base en rectangle et la hauteur choisie donnent un volume assez compact et une centralité à la tour-clocher qui supporte un bulbe doré culminant à 42 mètres de haut.
« Cette architecture fait déjà partie du patrimoine des églises en France », souligne le père Philarète, évoquant notamment les bâtiments orthodoxes de Paris ou Nice. D'où le choix du classicisme afin « d'éviter que l'édifice soit ressenti par les Strasbourgeois comme un objet étranger, une matriochka de duty free »...
Autre souci, pour l'homme d'église : « Ce lieu de culte ne sera pas celui de la Fédération de Russie mais il unit et rassemble les successeurs de la culture slave orthodoxe demeurant à Strasbourg ». Dans la paroisse de Tous-les-Saints se côtoient des Russes, des Ukrainiens, des Moldaves, des Géorgiens, des Bulgares... « Lors du conflit récent entre la Russie et la Géorgie, tous nos paroissiens ont prié ensemble pour que le pis soit évité », assure le père Philarète.
S'inscrire dans la ville et le quartier Suite..
MSK
Dernières Nouvelles D'Alsace, Mercredi 01 Décembre 2010
Photo DNA
Prêtre Vladimir ZELINSKY
« Si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vide, et vide aussi notre foi » dit St Paul (1Cor.15, 14). Depuis 20 siècles le défi lancé au vide reste au cœur de la vocation sacerdotale. Car le premier mot qui est sur la carte d’identité de chaque prêtre du Christ est l'espoir. Il reste un témoin permanent - même quand il l'oublie - de l'événement de la résurrection dont les uns disent qu’il n’a jamais eu lieu, les autres – que c’était une affaire privée des « croyants ». Oui, « croire » et « enseigner à croire » les autres, c’est son unique raison d’être. La sécularisation lui a enlevé ses rôles sociaux importants d’antan, désormais sa figure est devenue seulement une trace - ou la preuve ? - qu’au delà du Néant qui nous guette, il y a une autre réalité, celle de la Présence ineffable, celle du Jugement, celle de l’Amour. On l’appelle serviteur du culte et le sens de cette expression maladroite est de rendre spirituellement visible Celui qui est invisible, faire comprendre Celui qui est incompréhensible. Mais aussi donner le visage à l’espérance, transformer chaque existence en sacrement, et tout d’abord aimer.
« Si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vide, et vide aussi notre foi » dit St Paul (1Cor.15, 14). Depuis 20 siècles le défi lancé au vide reste au cœur de la vocation sacerdotale. Car le premier mot qui est sur la carte d’identité de chaque prêtre du Christ est l'espoir. Il reste un témoin permanent - même quand il l'oublie - de l'événement de la résurrection dont les uns disent qu’il n’a jamais eu lieu, les autres – que c’était une affaire privée des « croyants ». Oui, « croire » et « enseigner à croire » les autres, c’est son unique raison d’être. La sécularisation lui a enlevé ses rôles sociaux importants d’antan, désormais sa figure est devenue seulement une trace - ou la preuve ? - qu’au delà du Néant qui nous guette, il y a une autre réalité, celle de la Présence ineffable, celle du Jugement, celle de l’Amour. On l’appelle serviteur du culte et le sens de cette expression maladroite est de rendre spirituellement visible Celui qui est invisible, faire comprendre Celui qui est incompréhensible. Mais aussi donner le visage à l’espérance, transformer chaque existence en sacrement, et tout d’abord aimer.
. Le Verbe s’est fait chair, a vécu la vie humaine, est mort sur la croix, est ressuscité pour ne plus mourir et depuis lors une longue lignée d' hommes s'est mise à Son service, répète Ses paroles, proclame Sa mort et résurrection. Ils affirment que toutes ces choses lointaines ne regardent pas que Lui, mais l’humanité tout entière. Du point de vue du Néant, allié du Désespoir, ces hommes font la bêtise le plus insensée ou naïve, ou mensongère, ou archaïque, ou illusoire, ou conditionnée culturellement. Car le Néant et le Désespoir ont aussi leur parole à dire. Ils s’articulent par les voix de la société, de la culture dominante, de la logique de ce monde, mais parfois aussi par aussi celles du doute et du découragement secret du prêtre lui-même.
On dit que sa profession devient de plus en plus marginalisée ; la globalisation doit contraindre l’humanité à parler la langue standard, à la faire penser de façon identique ; que la foi chrétienne, tellement fragile, avec ses prétentions immenses, doit disparaître ou plutôt se fondre dans les autres cultes, celui d’un Homme qui suffit à soi-même ou celui d’un Dieu aussi autosuffisant et lointain. On dit que la statistique des pratiquants est en chute libre, que les vocations sacerdotales deviennent les plus en plus rares. Or, la même globalisation qui tend à réduire tous les hommes à un seul personnage-type avec sa mentalité homogène et sa religion commune, réduit par sa pression et sa dictature discrète l’homme à son essence. Or, l’essence de l’homme n’est cachée qu’en Dieu-homme qui s’appelle Jésus, dans la lumière qui nous a illuminés depuis la naissance. Il faut savoir la découvrir à nouveau à chaque épreuve, à chaque tournant de l’histoire. Voilà pourquoi la profession de prêtre qui la témoigne en dépit de toutes ses faiblesses, reste une de plus demandées, risquées, insensées, courageuses, heureuses.
Telles sont mes réflexions au dixième anniversaire de mon sacerdoce.
Prêtre Vladimir Zelinsky (recteur) "Paroisse Notre-Dame-joie-des-affligés à Brescia" – Italie; Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale
"P.O." LE VOILE DE LA PROTECTION
"La religion du mensonge"
On dit que sa profession devient de plus en plus marginalisée ; la globalisation doit contraindre l’humanité à parler la langue standard, à la faire penser de façon identique ; que la foi chrétienne, tellement fragile, avec ses prétentions immenses, doit disparaître ou plutôt se fondre dans les autres cultes, celui d’un Homme qui suffit à soi-même ou celui d’un Dieu aussi autosuffisant et lointain. On dit que la statistique des pratiquants est en chute libre, que les vocations sacerdotales deviennent les plus en plus rares. Or, la même globalisation qui tend à réduire tous les hommes à un seul personnage-type avec sa mentalité homogène et sa religion commune, réduit par sa pression et sa dictature discrète l’homme à son essence. Or, l’essence de l’homme n’est cachée qu’en Dieu-homme qui s’appelle Jésus, dans la lumière qui nous a illuminés depuis la naissance. Il faut savoir la découvrir à nouveau à chaque épreuve, à chaque tournant de l’histoire. Voilà pourquoi la profession de prêtre qui la témoigne en dépit de toutes ses faiblesses, reste une de plus demandées, risquées, insensées, courageuses, heureuses.
Telles sont mes réflexions au dixième anniversaire de mon sacerdoce.
Prêtre Vladimir Zelinsky (recteur) "Paroisse Notre-Dame-joie-des-affligés à Brescia" – Italie; Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale
"P.O." LE VOILE DE LA PROTECTION
"La religion du mensonge"
Derniers commentaires
Liens francophones