Dans un message adressé à une rencontre œcuménique, le patriarche Bartholomée de Constantinople a appelé les jeunes chrétiens à résister à la sécularisation en Europe.

“Après la chute du mur de Berlin, l’Europe ne reconnaît plus au christianisme la place que l’histoire lui avait consacrée … Le christianisme est comme expulsé de l’histoire de l’Europe”, a déclaré le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier, dont le siège est à Istanbul.
Le patriarche a lancé son appel dans un message adressé à une rencontre européenne de jeunes, organisée par la Communauté œcuménique de Taizé du 29 décembre au 2 janvier à Poznan, en Pologne.
“Or, nous tenons à rappeler ici que l’identité de l’Europe est avant tout chrétienne et qu’elle ne peut être envisagée sans cet héritage”, a-t-il déclaré dans son message. “La sécularisation de l’Europe prend ici la forme d’un rejet de Dieu de l’histoire. Néanmoins, la mobilisation des chrétiens de toute l’Europe, ainsi que le manifeste le rassemblement de Poznań constitue une initiative importante rappelant les racines chrétiennes de ce continent, son identité et ses valeurs.”

Le patriarche a déclaré: “Alors que l’Europe vient de commémorer le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, cet événement n’est aucunement envisageable sans la mobilisation des chrétiens.“Depuis les manifestations non-violentes organisées par les Églises protestantes de Leipzig, jusqu’aux efforts internationaux déployés par le Pape de Rome Jean-Paul II qui ne cessait de crier ‘N’ayez pas peur’, en passant par la mobilisation des Églises orthodoxes à l’intérieur comme à l’extérieur du bloc soviétique, la chute du mur de Berlin n’est pas uniquement la fin d’une séquence historique ou encore un événement purement politique, sa grandeur est œcuménique.”
Selon un communiqué de la Communauté de Taizé, plus de 30 000 jeunes européens sont venus à la rencontre, la 32e depuis 1978. Ils ont été hébergés dans 150 paroisses catholiques romaines de la région de Grande-Pologne.

L’archevêque anglican de Cantorbéry, Rowan Williams, a déclaré dans son message à la rencontre que “l’humanité est défigurée et blessée par de fausses idées de la richesse, de fausses idées de la sécurité, de fausses idées de la liberté.”

Le patriarche orthodoxe russe Kirill Ier a, pour sa part, affirmé que l’avenir de l’Europe dépendra de la volonté des jeunes à promouvoir “la justice, l’éthique chrétienne et l’idée du bien commun.”

SOURCE

Rédigé par l'équipe de rédaction le 6 Janvier 2010 à 10:30 | 0 commentaire | Permalien

PARIS: un office orthodoxe devant le tombeau de sainte Geneviève
Selon une tradition maintenant bien établie, comme chaque année au cours de
la neuvaine à Sainte Geneviève, l'église catholique Saint Etienne du Mont accueille

les orthodoxes qui viennent y vénérer ses saintes reliques.

Un moleben (office d'intercession) à sainte Geneviève sera célébré
dimanche 10 janvier, à 17h45, devant la châsse de la sainte, dans l'église Saint Etienne du Mont à Paris.

(5° arrondissement, M°Cardinal-Lemoine ou RER B Luxembourg).

Venez nombreux!

Près du Panthéon au fond de la place, en équerre avec le côté qui renferme la Bibliothèque Sainte-Geneviève, l'œil charmé rencontre la délicieuse façade de l'église Saint-Étienne du Mont, un bijou architectural dont la première pierre fut posée le 2 août 1610, trois mois après l'assassinat d'Henri IV, par Marguerite de Valois, sa première femme divorcée,qui donna trois livres pour aider à la construire.
Si l'œil en est charmé, les puristes de l'architecture seraient embarrassés d'en définir le style. La masse de l'édifice, avec ses longues fenêtres à ogives géminées et flanquées à l'encoignure gauche d'une tourelle à toit pointu, semble annoncer une demeure seigneuriale, quelque hôtel princier du XVe ou du XVIe siècle. Suite

Rédigé par Laure Durand-Viel le 6 Janvier 2010 à 10:19 | 1 commentaire | Permalien

Le premier ministre V. Poutine restitue le monastère Novodevitchi à l'Eglise orthodoxe
L'Etat russe va restituer à l'Eglise orthodoxe le célèbre monastère de Novodevitchi à Moscou et continuer à lui rendre des lieux de culte qui avaient été confisqués par le régime soviétique, a promis mardi le Premier ministre Vladimir Poutine au patriarche Kirill.
"Nous prévoyons de libérer complètement le monastère de Novodevitchi en 2010 et de le rendre à l'Eglise orthodoxe russe", a déclaré M. Poutine, selon des images retransmises à la télévision russe, au cours d'une rencontre à la résidence du patriarche à Moscou.

"C'est une nouvelle très importante, eu égard à l'importance historique et spirituelle du monastère pour Moscou et pour tout le pays", a répondu Kirill, qui recevait le chef du gouvernement à l'occasion du Noël orthodoxe, célébré le 7 janvier.

Le monastère, l'un des plus anciens et des plus beaux de Russie, fondé en 1524, avait été fermé en 1922. Il a depuis le statut de musée - relevant du Musée historique d'Etat - même s'il a retrouvé son activité religieuse en 1994, trois ans après la chute de l'URSS.

Le premier ministre V. Poutine restitue le monastère Novodevitchi à l'Eglise orthodoxe
M. Poutine s'est par ailleurs engagé à restituer à l'Eglise des biens en bon état et promis deux milliards de roubles (45 millions d'euros) pour la restauration d'églises et de monastères en 2010, soit 25% de moins qu'en 2009.
Le Premier ministre a souligné que 12.000 édifices devaient encore être restitués à l'Eglise et que nombre d'entre eux étaient en "piteux état" et ne pouvaient être rendus ainsi.
Depuis 2005, une centaine d'églises et de monastères ont été restitués ainsi qu'un grand nombre d'icônes, d'objets de culte et de reliques, a rappelé Vladimir Poutine.
Le Premier ministre, qui reste considéré comme l'homme fort de la Russie, a par ailleurs salué la contribution de l'Eglise à "l'éducation des citoyens dans un esprit de patriotisme et d'amour de la Patrie".
Le patriarche lui a aussi rendu hommage pour avoir "réussi à prendre les mesures qui ont évité que ce qui avait été bâti ces dernières années ne soit détruit dans la spirale de la crise (économique)".

Vladimir Poutine a beaucoup oeuvré pendant sa présidence (2000-2008) au rapprochement de l'Etat et de l'Eglise, en pleine renaissance depuis la disparition de l'URSS.

Source La Croix AFP
en russe Lenta ru

Rédigé par l'équipe de rédaction le 5 Janvier 2010 à 19:38 | 4 commentaires | Permalien

Mgr Hilarion, archevêque de Volokolamsk, a célébré le 3 janvier en l’église de la Vierge Joie des affligés le rite de retour en orthodoxie de personnes qui s’étaient séparées de l’Eglise.
Essentiellement, il s’agit de fidèles qui avaient été baptisées dans la foi orthodoxe mais qui l’avaient abjuré en adhérant, par exemple, à des sectes. Mgr Hilarion s’est réjoui dans son homélie de ce retour au sein de l’Eglise. Il a observé que l’adhésion aux sectes a des motifs différents, souvent il s’agit de personnes faibles n’ayant pas le courage de s’assumer, de faire preuve de responsabilité dans les décisions qu’elles prennent. Les sectes sont faites pour ceux qui sont spirituellement faibles tandis que l’Eglise requiert des âmes fortes.
Ce retour au sein de l’Eglise montre l’action de la Divine Providence ainsi que le courage dont ont fait preuve ceux qui sont présents. Nous devons remercier Dieu pour nous avoir fait renoncer à nos errances, pour nous aider à vivre en conformité avec l’Evangile, de suivre la voie du salut sans s’en écarter.

Prions pour être délivrés des vues erronées et fausses qui nous ont été inculquées hors de l’Eglise. Le Christ s’est incarné pour nous donner la vraie foi, nous enseigner la vraie morale ainsi que, surtout, fonder Son Eglise sur terre.

L’Eglise est la demeure spirituelle de tous ceux qui veulent imiter le Sauveur. Vous êtes aujourd’hui venus dans cette demeure pour vous unir au Christ. Vivez de sorte à ne jamais oublier le Christ, la Vérité Divine. Lisez les Écritures, venez vous confesser et communier. Participez aux sacrements. Vous êtes spirituellement chez vous, Dieu vous aidera dans la voie dans laquelle vous êtes revenus, celle qui conduit dans son Royaume.

Source Bogoslov ru

Rédigé par l'équipe de rédaction le 5 Janvier 2010 à 13:40 | 0 commentaire | Permalien

Nina Kauchtschischwili
Chers amis,
Ce lundi, la chère Nina Kauchtschischwili est passée de ce monde au Père.
Nous nous souvenons avec affection et gratitude de son travail passionné à l'organisation des Colloques œcuméniques internationaux de spiritualité orthodoxe, dont elle assurait avec nous le profil scientifique.

Nina Kauchtschischwili (20 août 1919 - 4 janvier 2010)
est passée de ce monde au Père.

Elle était une slaviste hors pair et une chercheuse infatigable de l'unité des chrétiens. Nous nous souvenons avec affection et gratitude de son travail passionné à l'organisation des Colloques œcuméniques internationaux de spiritualité orthodoxe - dont, dès le début, elle a assuré avec nous le profil scientifique de la section russe -, de son grand amour pour l'Église orthodoxe russe, de sa passion pour les interrogations profondes ouvertes par la pensée russe, dont elle était une extraordinaire connaisseuse, de sa foi vive, de son espérance ferme de l'unité des Églises voulue par le Seigneur.




"Une question presque insoluble pour moi", reconnaissait-elle, "est que je ne sais pas quelle est ma langue, que j'ignore laquelle m'est vraiment familière, dans laquelle je parviens véritablement à m'exprimer. Je suis fille d'un père géorgien et d'une mère russe et suis née à Berlin..."
Les nombreuses langues de Nina étaient en réalité les nombreux visages qu'elle savait accueillir et aimer, en faisant se sentir proches les lointains et en ramenant ce qui apparaissait étranger à une dimension propre de l'homme.
Le prieur frère Enzo, et la communauté s'unissent fraternellement à la prière de tous ceux qui la connaissent et l'aiment: une délégation de la communauté était présente - selon le souhait exprimé par Nina elle-même - à ses obsèques.
Désormais sa soif est comblée et Nina intercède avec ardeur auprès de Dieu, dans cette "Terre des vivants" qu'elle a cherché sans se fatiguer.

Suite

Rédigé par l'équipe de rédaction le 5 Janvier 2010 à 12:43 | 0 commentaire | Permalien

Biarritz : Noël et Nouvel an à la Russe
La communauté russe fidèle au calendrier julien, célèbre la Nativité jeudi 7 janvier en l'église orthodoxe et fêtera l'année nouvelle le 13 janvier à l'Hôtel du Palais

Dans la tradition orthodoxe, la fête de la Nativité de Jésus-Christ « tombe » le jeudi 7 janvier. Soit treize jours après la célébration de Noël par les catholiques et protestants. Une différence due au décalage entre le calendrier grégorien en usage en Occident depuis le XVIe siècle (du pape Grégoire) et le calendrier julien (comme Jules César) toujours en vigueur dans certaines églises orthodoxes.

À Biarritz, une soixantaine de familles se rassemble régulièrement à l'église orthodoxe Saint-Alexandre-Nevsky-et-de-la-Protection-de-la-Mère-de-Dieu, la seule à 100 kilomètres à la ronde. Cette dernière est rattachée à l'archevêché des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale (1).

Autant dire que, le 6 janvier au soir, la jolie église sera quasiment trop exiguë pour accueillir les fidèles « habituels » en plus de ceux se déplaçant depuis le Pays basque espagnol notamment.

« Cette fête demande une période de préparation, à la fois physique et spirituelle, qui est le carême de la Nativité, débuté le 28 novembre dernier », explique Serge Cheloudtchenko, qui participe à la vie de la paroisse. « Cette période se termine le 6 janvier, veille de la fête par un jeûne strict, la célébration des offices puis un repas nocturne. Comme il est aujourd'hui difficile de concilier vie courante et vie spirituelle, les agapes fraternelles seront différées au dimanche 10 janvier. »

Comme la « saison russe »

L'église orthodoxe située avenue de l'Impératrice a été consacrée en septembre 1892 à l'époque où les grands ducs de Russie (Constantin, Alexandre, Boris, Dimitri, etc.) se pressaient à Biarritz pour la « saison russe » qui s'ouvrait en octobre. Dans l'enceinte religieuse, point de trace d'orgue ou de statues, la tradition orthodoxe ne tolérant que la voix humaine lors des célébrations et les icônes.

« L'icône nous regarde, elle nous visite à l'intérieur », confie Serge Cheloudtchenko. Autre particularité, les Orthodoxes prient toujours debout ou à genoux.

La Nativité est célébrée avec faste et solennité, selon une tradition d'origine byzantine, accompagnée de chants propres à cette fête, et de nombreuses lectures de l'ancien et du nouveau testament.

À noter que jusqu'à 1892, c'est dans un salon de la Villa Eugénie devenue l'Hôtel du Palais qu'avaient lieu les cérémonies liturgiques orthodoxes. Le nouvel an russe, fête plus profane, ne fait donc que perpétuer une brillante tradition.

C'est le consul de Russie Alexandre de la Cerda qui organise cette soirée prévue mercredi 13 janvier.
"On y trinquera à 22 heures (minuit heure de Moscou) au cours d'un dîner russe préparé par le chef Jean-Marie Gautier. Ce dernier anime depuis plusieurs années des semaines gastronomiques à Moscou et a puisé son inspiration à cette occasion. Cette année, on fêtera le 10e anniversaire du rétablissement du consulat de Russie fermé de 1917 à 2000"

(1) L'Association cultuelle orthodoxe russe de Biarritz (Acorb) entretient le bâtiment, actuellement en cours de restauration.
Auteur : V. M. et O. B.

Source Sud Ouest

Rédigé par l'équipe de rédaction le 5 Janvier 2010 à 10:18 | 6 commentaires | Permalien

Le Festival "Ruskoff" souffle cette année ses 11 bougies!

L’occasion pour le Théâtre National de Nice d’ouvrir ses portes le 5 Janvier prochain, à la veille du Noël Russe, donnant ainsi le coup d’envoi de « l’Année Croisée France Russie 2010 ». C’est un événement qui répandra la joie dans toute la France, avec des spectacles sélectionnés au niveau national, par le Ministère de la Culture.

Découvrez le programme complet du festival Ruskoff sur www.festival-russe.com

Rédigé par l'équipe de rédaction le 3 Janvier 2010 à 14:40 | 0 commentaire | Permalien

Filippo Masser, chancelier de Jérusalem et de Chypre, laissa à la Scuola grande di S. Giovanni la célèbre relique de la Croix, qu'il avait reçue en don de Pietro Tommaso, en 1369, du patriarche de Constantinople. A cette relique, furent attribués plusieurs miracles, qui se trouvent décrits dans le livre réédité plusieurs fois avec le titre "Miracles de la Très Sainte Scuola de S. Giovanni Evangelista" .
On voulut y ajouter un autre miracle à l'époque de l'invasion française à Venise.

La suppression des confraternités religieuses ayant été décrétée, on ne respecta même pas celle de S. Giovanni Evangelista, dans une salle de laquelle on avait amassé divers objets sacrés, attendant là, destinés à devenir butin des envahisseurs. Un commissaire faisait les cent pas pour dresser l'inventaire. Voyant la relique qui faisait partie de ces objets et qui encombrait le passage, il la poussa irrévérencieusement avec le pied dans le tas. Elle lui causa une plaie qui dégénéra vite en gangrène, envahissant en peu de temps toute sa jambe. Il en mourut. On dit qu'à l'extrême moment, reconnaissant sa faute, avant de mourir, il se fit porter la sainte relique au lit et demanda publiquement pardon au ciel pour avoir agi ainsi.

"MAVENISE"

Rédigé par l'équipe rédaction le 3 Janvier 2010 à 11:09 | 1 commentaire | Permalien

L' une des premières manifestations de l’année de la Russie en France
Voici quelques nouvelles passées et à venir de l'association France-Oural.
Toute l'équipe permanente et le bureau vous souhaitent une excellente année 2010 et un joyeux Noël passé ou à venir.
On espère se retrouver nombreux au Kremlin-Bicêtre (PARIS) les 29-30 et 31 janvier

En cette fin d’année, toute l’équipe de l’association France-Oural est tournée vers les journées de
rencontres russophones « Russenko » de la fin janvier au Kremlin Bicêtre.
Elles seront une des premières manifestations de l’année de la Russie en France.
Grâce à l’accueil et au partenariat actif de la municipalité du Kremlin Bicêtre, du soutien de la Fondation Eltsine et d’une aide de la fondation Russki Mir, France-Oural peut avec quelques partenaires organiser cette manifestation dont vous trouverez les programmes.
Nous vous demandons à tous de venir et de faire venir vos amis car elle sera passionnante, variée et importante dans la vie de notre association. Le Prix Russophonie sera décerné à cette occasion le samedi 30 à 17h30 dans la salle d’honneur de laMairie. Un salon du livre, des tables rondes, des
expositions photos, de peinture et de sculpture, un salon gastronomique et artisanal, un ciné club ne devraient laisser personne sur sa faim.

cordialement Dimitri de Kochko

Association France-Oural
14, rue des Tapisseries, 75017 Paris
Tél. / fax: 01.46.22.55.18
Courriel: franural@globenet.org


Rédigé par l'équipe de rédaction le 2 Janvier 2010 à 13:10 | 0 commentaire | Permalien

Benoît XVI aurait donné récemment son accord de principe pour nommer saint Irénée « docteur de l'unité dans l'Église toute entière », selon le vœu du cardinal Barbarin. Irénée, évêque de Lyon au IIe siècle, est l'un des pères de l'Église.

En juillet dernier à Lyon, le patriarche Bartholomé de Constantinople, et le cardinal Barbarin, s'étaient recueillis dans la crypte de saint Irénée, en marge de la Conférence européenne des églises.

Père de l'Église grecque, évêque et premier théologien du christianisme.

« Saint Irénée est né en Asie Mineure entre 120 et 140; on ne sait pas avec sûreté comment ni quand il est mort. Auditeur de Polycarpe et des presbytres, homme d'une culture remarquable, il vint en Gaule avec des missionnaires, y répandre la foi catholique. Il fut ordonné par saint Pothin, évêque de l'Église de Lyon.

Les évêques d'Asie ayant condamné les Montanistes, Irénée fut député auprès du Pape Éleuthère, pour demander qu'on soit indulgent à leur endroit. Ce voyage lui évita, par ailleurs, d'être victime de la terrible persécution dont furent alors victimes les chrétiens de Lyon (177-178). Une seconde visite à Rome, beaucoup plus tard, le verra jouer de nouveau un rôle de pacificateur, quand il tentera d'empêcher le pape Victor de sévir contre les évêques d'Asie Mineure qui célèbrent la Pâque le 14 nisan, comme les Juifs, au lieu de la célébrer le dimanche suivant, comme on faisait à Rome.

La plus grande œuvre de sa vie cependant fut son apostolat contre les Gnostiques de la secte de Ptolémée (disciple de Valentin), contre lesquels il écrivit son livre, intitulé: Dénonciation et réfutation de la gnose au nom menteur, qui, en plus d'une réfutation, est une synthèse des données fondamentales de la théologie chrétienne. Sa doctrine de la Trinité, confond les mythes gnostiques; sa doctrine de la Rédemption montre comment Jésus-Christ est le chef (la Tête) de l'humanité régénérée; il montre, de plus, comment l'Esprit-Saint, par la grâce, rend à l'homme la ressemblance perdue avec Dieu; il est enfin le grand théologien de la Vierge Marie, montrant que, par son obéissance, elle a réparé la désobéissance d'Ève.

Irénée est le premier auteur d'une Somme de théologie chrétienne, sûre de ses principes et capable d'en donner une démonstration impeccable dans un des cas les plus difficiles qui soient: celui de la confrontation avec la Gnose. Pour lui, toute spéculation chrétienne doit se régler sur le credo baptismal, tel qu'il a été conservé et transmis dans l'Église depuis les origines. Or, sur ce point, comme l'église de Rome rapporte la tradition des deux plus grands apôtres, Pierre et Paul, c'est sur cette église surtout que doit s'appuyer tout penseur chrétien:

Là, où est l'Église, là est aussi l'Esprit de Dieu; et là où est l'Esprit de Dieu, là est l'Église et toute grâce: et l'Esprit est vérité. C'est pourquoi ceux qui s'excluent de l'Esprit ne se nourrissent pas aux mamelles de leur Mère pour puiser à la source limpide qui coule du corps du Christ, mais se creusent des citernes crevassées (Jérémie 2, 13)... et boivent l'eau fétide d'un bourbier: ils fuient la foi de l'Église de crainte d'être démasqués, et ils rejettent l'Esprit, pour n'être pas instruits (Dénonciation etc. III 24, 1). »

Edmond Robillard, Saintes et saints de la liturgie canadienne et quelques Éphémérides de notre Histoire, Montréal, Maxime, 1999, p. 125.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 2 Janvier 2010 à 11:59 | -1 commentaire | Permalien

La Turquie demandera à l'Italie de lui restituer les ossements de Saint-Nicolas, exposés depuis le début du second millénaire dans la basilique de Bari (sud) qui porte le même nom, a déclaré le ministre de la Culture, cité vendredi par la presse turque.
Le saint, originaire de Myre (en Lycie), l'actuelle Demre (sud, sur la Méditerranée) en Turquie, est, selon la tradition, l'ancêtre du Père Noël.
"Si nous construisons un musée dans cette ville (Demre), naturellement la première chose que nous allons demander sera les restes de Père Noël", a dit Ertugrul Günay, cité par le journal Milliyet.

Sans annoncer de calendrier pour la construction d'un musée où seront exposés les vestiges des civilisations antiques, notamment lycienne et byzantine, qui ont été présentes dans cette zone, le ministre a indiqué qu'après une étude des experts, l'Etat turc réclamerait à l'Italie de lui restituer les restes de Saint-Nicolas.
"Ces ossements doivent être exposés ici et non pas dans une ville de pirates", à Bari, a ajouté le ministre.
De nombreux touristes, notamment Russes, visitent chaque année l'église Saint-Nicolas, une basilique byzantine datant du Ve siècle et reconstruite au XIe, située dans l'actuelle Demre.
Évêque de l'antique Myre (Demre) au IVe siècle, à l'époque byzantine, sa vie est entourée de légendes. Il y fut enterré avant que ses restes ne soient volés au XIe siècle lors des Croisades par des pirates qui les ont rapportés en Italie.

Fêté pour sa charité dans plusieurs pays d'Europe, sa générosité envers les hommes est à l'origine du personnage du père Noël, qui l'a supplanté en tant que dispensateur de cadeaux pour les enfants dans le reste de la chrétienté.

"Le Monde"

Rédigé par l'équipe de rédaction le 1 Janvier 2010 à 21:32 | 22 commentaires | Permalien

2010
L’équipe de rédaction exprime à l’occasion du Nouvel An civil, à tous ceux qui viennent (et qui ne viennent pas encore) sur notre blog, ses meilleurs vœux de vie dans la grâce divine et de bonne santé ! Que 2010 nous soit une année clémente. Que la paix s’instaure enfin entre les Eglises, les juridictions et les croyants !
Que l’Eglise orthodoxe tout entière continue à accomplir sa mission aussi fructueusement qu’elle le fait jusqu’à présent avec l’aide de Dieu.
Tous nos vœux vont à Monseigneur Innocent dont nous sommes les paroissiens ainsi qu’à l’ensemble du clergé et des fidèles de l’archevêché de Chersonèse.
Ainsi qu’au nouveau séminaire orthodoxe en France.

Chers lecteurs, devenez auteurs : le blog en deviendra meilleur !

S Novym Godom !



Rédigé par l'équipe de rédaction le 1 Janvier 2010 à 11:28 | 3 commentaires | Permalien

La tombe de Nicolas Gogol au cimetière Novodievitchi à Moscou a été reconstituée dans son état premier, un crucifix surmontant « un Golgotha » y sont présents à nouveau. Une cérémonie solennelle a eu lieu à cette occasion.
Alexandre Avdéev, ministre de la culture de la fédération de Russie, a dit dans son allocution : « Pouvions nous célébrer le bicentenaire de la naissance de Gogol, prononcer de beaux discours alors que le tombeau de l’écrivain restait profané et dans un état regrettable ? Le crucifix en avait été arraché, la pierre emportées. Les cendres de l’écrivain ayant été déplacées dans un autre cimetière. La tombe est maintenant à nouveau telle qu’elle était lorsque l’écrivain a été mis en terre par les membres de sa famille. Son aspect est conforme aux dernières volontés de l’écrivain»

Nicolas Gogol avait été inhumé le 24 février 1852 au cimetière du monastère Saint Daniel à Moscou. Un crucifix de bronze reposant sur une pierre funéraire noire dite « Golgotha » avait été érigé sur sa tombe. Une citation du prophète Jérémie avait été gravée sur cette pierre : « Je rirai de mes paroles amères ».

En 1930 le monastère Saint Daniel est fermé, sa nécropole anéantie. Le 31 mai 1931 les restes de Gogol furent exhumés et transportés au cimetière Novodevitchi. La pierre « Golgotha » y fut également transportée. En 1952 cette pierre fut remplacée par un socle sur lequel on pouvait voir un buste de Gogol fait par le sculpteur officiel Nicolas Tomsky. La légende gravée sur le socle disait : « Le gouvernement de l’Union Soviétique au grand homme de lettres russe Nicolas Vassilévitch Gogol ».

La pierre « Golgotha » séjourna pendant un certain temps dans les ateliers du cimetière Novodevitchi. La citation du prophète Jérémie en fut effacée. C’est dans cet état que la pierre fut découverte par la veuve de l’écrivain Michel Boulgakov qui était à la recherche d’un monument en vue d’orner la tombe de son mari. Hélène Boulgakov acheta le monument funéraire et le fit installer sur la tombe de son mari.

Pendant les dix dernières années de sa vie Nicolas Gogol pensait à apporter ses vœux monastiques. L’écrivain disait : « La pauvreté représente un état de béatitude dont le monde n’est toujours pas conscient. Celui qui a connu la besace du mendiant ne la cèderait pas pour tous les trésors du monde d’ici bas ».
Le poète Basile Joukovsky estimait que l’état monacal était la vocation première de Gogol : « Je suis convaincu que s’il n’avait pas commencé l’écriture des « Ames mortes » qu’il tenait à mener à bien sans que cela lui réussisse, il y a longtemps qu’il se serait fait moine et aurait trouvé la paix de l’âme ».
Moscou Interfax



Rédigé par l'équipe de rédaction le 30 Décembre 2009 à 14:00 | 0 commentaire | Permalien

Alexandre Jouravlev, célèbre pour avoir restauré « la Salle d’Ambre » du Palais Catherine à Tzarskoie Selo a été sauvagement assassiné par des criminels dans l’entrée de son immeuble le 28 décembre à Saint-Pétersbourg.

Le 29 décembre, une icône des saints martyrs Nicolas II et du Grand-Duc Alexis faite par Alexandre Jouravlev a été solennellement placée dans un cadre à la cathédrale Notre-Dame de Kazan à Saint-Pétersbourg.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 29 Décembre 2009 à 23:20 | 1 commentaire | Permalien

Les conseillers municipaux d'une petite ville de Lituanie, un pays à forte majorité catholique, ont "intronisé Jésus-Christ comme roi" de leur localité, dans l'espoir de regonfler le moral de la population en cette époque de crise économique.
"Introniser Jésus-Christ comme roi de notre municipalité, c'est déclarer solennellement qu'il est notre souverain et protecteur", a déclaré le maire de Salcininkai (sud-est), Zdzislav Palevic, cité par l'agence de presse balte BNS.
"Pendant cette période difficile pour le pays, quand la crise touche le monde entier, le rôle du Christ devient important non pas seulement dans la vie personnelle des gens, mais aussi dans la vie politique et culturelle", proclame l'acte d'intronisation adopté à l'unanimité.



"Ce n'est pas une décision qui pourrait faire du mal. La région est très catholique, et si cela peut encourager la population à respecter les dix commandements, pourquoi pas ?", a expliqué à l'AFP par téléphone Leonarda Stancikiene, l'une des 25 membres du conseil municipal.
Cette ville de près de 7.000 habitants, en majorité des Polonais de souche, est située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Vilnius qui fut la première ville lituanienne à avoir confié son sort à Jésus-Christ.Dans un acte adopté le 12 juin dernier, la région de Vilnius s'était placée sous la protection du Christ "pour éviter des erreurs douloureuses, les dangers et les menaces".
La Lituanie, une ancienne république de l'URSS devenue indépendante en 1990 puis membre de l'UE en 2004, est un Etat laïc, mais la religion catholique demeure une composante essentielle du pays.
Avant la prestation de serment de la nouvelle présidente, Dalia Grybauskaite, c'est l'évêque de Vilnius, Mgr Audrys Backis qui a prononcé une allocution au parlement. Des messes solennelles sont généralement célébrées à l'occasion des grandes fêtes nationales.

"La Croix"

Rédigé par l'équipe rédaction le 29 Décembre 2009 à 22:56 | 0 commentaire | Permalien

C'est ce qui ressort d'une enquête Ifop publiée par la Croix. Très fouillée et détaillée, cette étude permet en particulier d’avoir une idée plus précise des catholiques "non pratiquants", qui restent attaché à cette identité et se tournent vers l’Église au moment des grandes étapes de la vie : naissance, mariage et surtout mort. On s'aperçoit qu'il s'agit avant tout d'une identification culturelle et cela ne va pas sans rappeler la situation en Russie, d'autant que, comme en Russie, la religion est aujourd’hui revenue au centre du débat sur l’identité nationale.

Il y a toutefois une grande différence: en France la tendance est nettement baissière, le nombre de personnes se disant catholiques étant passé de 75 à 64% depuis 1978 et celui des "messalisants" (personnes déclarant se rendre à la messe tous les dimanches) dégringolant de 14 à 4,5 %. En Russie par contre, sur la même période, la tendance est inverse puisque on part de 0! Cela est très encourageant, même s'il reste aussi à espérer qu'une enquête aussi fine et précise nous permette d'avoir une aussi bonne vue de la religion en Russie!

Rédigé par Vladimir Golovanow le 29 Décembre 2009 à 12:19 | 0 commentaire | Permalien

Sur notre blog, 430 personnes ont participé au sondage sur l'avenir du dialogue entre catholiques et orthodoxes. Voici les résultats obtenus:

6.05 % de répondants pensent qu'il aboutira à un rapprochement théologique et dogmatique;
18.84 % - au rétablissement de la communion eucharistique;
13.95 % - à une résistance concertée au sécularisme et à l’agnosticisme contemporains;
4.19 % - à une plus grande concertation dans l’action sociale et «sur le terrain»;
56.97 % - à rien de ce qui est énoncé.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 28 Décembre 2009 à 12:41 | 0 commentaire | Permalien

Traduisant un article de Blagovest-info.ru, Orthodoxie.com détaille la nouvelle conception de la paroisse orthodoxe exposé à la conférence diocésaine de la ville de Moscou, le 23 décembre, par le patriarche Cyrille qui est aussi évêque titulaire de Moscou. Nous en reprenons l'essentiel:

Le nouveau règlement paroissial accroit le rôle de la hiérarchie aux dépens des fidèles:

- Accroissement du rôle de l'évêque: alors que précédemment, l'organe suprême de direction de la paroisse était l'assemblée paroissiale, dont les décisions étaient confirmées par l'évêque, la nouvelle rédaction du règlement qualifie l'évêque titulaire d'« organe suprême de direction de la paroisse ». Les décisions de modifications des cadres sont de son ressort exclusif: nomination ou déplacement du recteur, modification de la composition du conseil paroissial, suppression de la paroisse, etc. Cette norme juridique « satisfait complètement les normes canoniques », précise le patriarche. Selon lui, « l'évêque titulaire dispose dans l'Église de la plénitude du pouvoir — cela nous est conféré par le Seigneur à travers les apôtres ».

- Accroissement du rôle du recteur: le président du conseil paroissial, qui concentre dans ses mains toute l'activité financière et matérielle de la paroisse, était auparavant un laïc élu par les paroissiens, cette décision de l'assemblée paroissiale étant ensuite confirmée par l'évêque titulaire. Maintenant c'est le recteur de la paroisse, nommé par l'évêque, qui devient automatiquement président du conseil paroissial. De cette manière, « la responsabilité du recteur dans toute l'activité de la paroisse — dans les sphères liturgique comme financière et matérielle —, s'accroît ». Le patriarche précisa également que cette modification est liée au besoin de surmonter les conséquences de la «réforme de Khrouchtchev» des années 1960, qui avait écarté les prêtres de la direction des paroisses en transmettant les pouvoirs de gestion des biens aux marguilliers qui « souvent, étaient nommés par le pouvoir soviétique ». « Le contenu du nouveau règlement se rapproche au maximum du règlement paroissial qui était en vigueur jusqu'en 1961 », dit le patriarche, ajoutant que « rien dans le nouveau règlement ne laissait de souvenir des conséquences des temps difficiles ».

De nouveau collaborateurs: « La structure actuelle de la paroisse, où l'effectif de l'église est constitué du prêtre, du diacre, du chef de chorale et du lecteur, est l'héritage du passé », dit le patriarche; il faut ajouter à l'effectif de la paroisse un travailleur social, un pédagogue chargé de la catéchèse et un responsable pour la jeunesse. Et ce ne doit pas être «activistes amateurs» mais des « professionnels avec un salaire intégral », insista le patriarche, faisant également remarquer qu'il était indispensable de créer les spécialités correspondantes dans les établissements d'enseignement religieux. (NDR: il n'est pas précisé pour autant si ces "collaborateurs" seront des clercs)

Une meilleure intégration avec la société civile: ces collaborateurs vont renforcer la «spécialisation sociale» des paroisses, ce que le patriarche considère indispensable et insiste-t-il, ce travail doit être dicté non par «des préférences personnelles du recteur», mais par les exigences de la ville, les besoins des fidèles. Par exemple, «chaque paroisse doit avoir la responsabilité d'une clinique de la ville, que le prêtre a l'obligation de visiter régulièrement et non seulement sur invitation». Il faut aussi que les paroisses prennent en charge les questions sociales dont personne ne s'occupe, comme : l'aide aux adolescents issus d'établissements pénitentiaires et d'établissements d'éducation spécialisés, le soutien aux adolescentes enceintes qui sont confrontées à la réprobation publique et sont inclines à avorter ». Après avoir consacré toute une partie de son exposé au travail social de la paroisse, le patriarche donna des recommandations pratiques sur son organisation ainsi que sur les méthodes de recherche de moyens pour les projets sociaux.

Harmoniser la rémunération du personnel: le recteur porte également la responsabilité de ce que le prêtre paroissial ne soit pas « embarrassé par la recherche permanente de moyens de subsistance pour lui et sa famille ». C'est lui qui « doit veiller à ce que l'ecclésiastique ne soit pas dans une pauvreté matérielle» pour ne pas avoir à chercher de revenu complémentaire dans des travaux civils et ne pas abuser des services religieux sur demande (payants). Continuant ce thème, le patriarche condamne les bénédictions de « lieux profanes à vocation douteuse » pouvant avoir une « utilisation double », ou pouvant « inciter, directement ou non, au péché: les clubs de nuit, les discothèques, les restaurants, magasins et autres ».

Pour éviter qu'apparaisse des «facteurs d'inégalités malsaines» parmi les clercs de la paroisse, le recteur doit créer une atmosphère saine au plan financier: les écarts de rémunération entre les aînés et les plus jeunes ne doivent pas être de cinq, de dix ou plus fit remarquer l'évêque titulaire de Moscou.

(Les sous-titres sont du rédacteur et certaines tournures ont été modifiées pour plus de clarté)

Rédigé par Vladimir Golovanow le 26 Décembre 2009 à 17:49 | 0 commentaire | Permalien

Un groupe islamiste du Caucase russe a revendiqué l'assassinat à Moscou fin novembre d'un prêtre orthodoxe, critique à l'égard de l'islam, dans une lettre diffusée samedi par Kavkazcenter.com, un site proche des mouvements rebelles de la région.
Le père Danil Syssoev, 35 ans, a été tué le 20 novembre dans l'église Saint-Thomas (dans le sud de la capitale) par un homme portant un masque anti-grippe, qui a tiré quatre fois sur sa victime.

"Un de nos frères, qui n'a jamais été au Caucase, a prêté serment à l'émir des musulmans Abou Oussman (ex-président indépendantiste tchétchène Dokou Oumarov, ndlr), en exprimant son souhait d'exécuter le maudit Syssoev", indique la lettre publiée par Kavkazcenter.com.

Dokou Oumarov s'est proclamé en 2007 émir et chef de tous les mouvements rebelles actifs dans le Caucase du nord. Il est considéré par les autorités russes comme l'ennemi n°1 dans cette région instable du sud de la Russie.
Le processus de l'"exécution a été filmé avec un portable", ajoute ce document.

Le groupe prévient que "chacun qui osera ouvrir sa bouche en Russie pour dénigrer l'islam et les musulmans peut partager le sort de Syssoev".

Le père Daniel était critiqué par des organisations musulmanes russes pour ses commentaires sur l'islam. Une journaliste musulmane avait porté plainte contre lui pour insulte à l'islam.
AFP

Rédigé par l'équipe rédaction le 26 Décembre 2009 à 10:48 | 27 commentaires | Permalien

Le FIGARO
Laure Marchand, à Istanbul

Le patriarche estime que les orthodoxes vivant en Turquie se sentent parfois «crucifiés».

Une interview de Bartholomée diffusée sur la chaîne de télévision américaine CBS, dimanche dernier, a déclenché un tollé en Turquie. En évoquant la communauté orthodoxe grecque du pays et les difficultés auxquelles elle est confrontée, le patriarche œcuménique de Constantinople déclare que ses membres y sont «traités (…) comme des citoyens de seconde classe» et que «nous n'avons pas le sentiment de bénéficier de tous nos droits en tant que citoyens turcs». Au journaliste qui lui suggère de quitter la Turquie, le leader spirituel du monde orthodoxe répond qu'il s'agit «d'une terre sainte et sacrée» : «Nous préférons rester ici, même si nous sommes parfois crucifiés.» Et d'ajouter que, personnellement, il lui arrive également de se sentir «crucifié». C'est cette métaphore christique, abondamment critiquée par le parti islamo-conservateur au pouvoir (AKP, Parti de la justice et du développement) mais aussi par l'opposition nationaliste, qui se retrouve au cœur de la polémique.



Des discriminations perdurent

Sans mettre en cause les doléances de Bartholomée Ier, Ahmet Davutoglu, le ministre turc des Affaires étrangères, a jugé que «la comparaison avec la crucifixion (était) extrêmement regrettable», espérant qu'il s'agissait «d'un lapsus involontaire». Abdullah Gül, le président de la République, s'est dit en accord avec la déclaration du chef de la diplomatie. Plus virulent, Kürsat Tüzmen, un des responsables de l'AKP, a jugé qu'«une personne aimant réellement son pays doit être plus responsable».
À contre-courant de ce flot de condamnations, plusieurs voix s'élèvent pour défendre le patriarche. Si, sans surprise, le ministère grec des Affaires étrangères a estimé que «le respect de la liberté religieuse et le droit des minorités» constituaient des «obligations» essentielles que la Turquie devait remplir pour adhérer à l'Union européenne, de nombreux commentateurs turcs sont également montés au créneau. Ainsi, pour l'éditorialiste Mehmet Ali Birand, «l'État» qui a longtemps perçu «le Patriarcat comme une institution ourdissant des plans pour diviser la Turquie (…) a crucifié le patriarche».
Victimes tout au long du XXe siècle de l'hostilité de la République turque envers les non-musulmans, les Grecs orthodoxes ne sont plus que 2 500 en Turquie.
En dépit de l'arrivée au pouvoir en 2002 du parti musulman conservateur de l'AKP qui, contrairement aux gouvernements précédents, montre un intérêt pour le sort des minorités, des discriminations perdurent. Ankara nie toujours le caractère œcuménique du Patriarcat, ne lui reconnaissant qu'une autorité sur la minuscule communauté locale.
Et le séminaire orthodoxe de Halki, crucial pour former les métropolites et garantir la succession de Bartholomée Ier, attend sa réouverture depuis trente-huit ans.

Source Le Figaro


Rédigé par l'équipe rédaction le 25 Décembre 2009 à 16:32 | 2 commentaires | Permalien

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