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A l'occasion de la reprise des cours d'iconographie au Centre Culturel Orthodoxe Russe du quai Branly, nous vous proposons l'interview d'une élève réalisé par un journal roumain « Lumina de Duminica ».
Madame Valérie Cagnat, vous êtes diplômée de L'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Qu’est-ce que vous a déterminée de passer de l’art profane à l’art sacré et de commencer à peindre des icônes orthodoxes?
Lorsque j'étais étudiante et que j'aspirais à devenir peintre, la question de l'art sacré est très vite devenue centrale pour moi car mon intuition me suggérait que l'art véritable ne pouvait être que métaphysique. Pour autant, je n'étais pas croyante ( bien que d'une famille de confession catholique ) mais ce questionnement sur le sens de notre existence sur terre était lancinant et source d'une grande souffrance intérieure ...
Cette quête se confondait avec la recherche d'un monde intérieur susceptible de communiquer une réalité spirituelle qui puisse être accessible à l'esprit de l'homme contemporain.
J'ai donc étudié l'art sacré dans différentes traditions pour m'en imprégner et y trouver l'inspiration (notamment chez les « Primitifs italiens »), mais curieusement ces recherches ne m'ont jamais fait découvrir le monde des icônes. Je me suis heurtée à des difficultés insurmontables: je sentais bien que ma démarche était artificielle dans la mesure où j'allais aboutir à une forme de symbolisme nourri de subjectivité en me contentant de reproduire des formes anachroniques, amputées de leur substance vivifiante, car abordée de l'extérieur, sans véritable adhésion à une réalité spirituelle. Ce confus et ambitieux projet a abouti à une crise intérieure très profonde et à une incapacité totale à pouvoir m'exprimer. J'étais dans une impasse...
Madame Valérie Cagnat, vous êtes diplômée de L'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Qu’est-ce que vous a déterminée de passer de l’art profane à l’art sacré et de commencer à peindre des icônes orthodoxes?
Lorsque j'étais étudiante et que j'aspirais à devenir peintre, la question de l'art sacré est très vite devenue centrale pour moi car mon intuition me suggérait que l'art véritable ne pouvait être que métaphysique. Pour autant, je n'étais pas croyante ( bien que d'une famille de confession catholique ) mais ce questionnement sur le sens de notre existence sur terre était lancinant et source d'une grande souffrance intérieure ...
Cette quête se confondait avec la recherche d'un monde intérieur susceptible de communiquer une réalité spirituelle qui puisse être accessible à l'esprit de l'homme contemporain.
J'ai donc étudié l'art sacré dans différentes traditions pour m'en imprégner et y trouver l'inspiration (notamment chez les « Primitifs italiens »), mais curieusement ces recherches ne m'ont jamais fait découvrir le monde des icônes. Je me suis heurtée à des difficultés insurmontables: je sentais bien que ma démarche était artificielle dans la mesure où j'allais aboutir à une forme de symbolisme nourri de subjectivité en me contentant de reproduire des formes anachroniques, amputées de leur substance vivifiante, car abordée de l'extérieur, sans véritable adhésion à une réalité spirituelle. Ce confus et ambitieux projet a abouti à une crise intérieure très profonde et à une incapacité totale à pouvoir m'exprimer. J'étais dans une impasse...
C'est alors que par la grâce de Dieu, une rencontre inattendue et providentielle a bouleversé ma vie et que je suis devenue orthodoxe. Peu après mon baptême, mon père spirituel qui connaissait bien mon parcours, m'a suggéré de commencer l'apprentissage de l'iconographie auprès de mon maître Emilie Van Taack, elle-même disciple de Léonide Ouspensky. Ce fut pour moi une révélation: j'ai alors compris que l'icône était la voie et la réponse à mon questionnement intérieur et que ce que j'avais recherché si confusément et si maladroitement, se trouvait résolu par la pratique de l'iconographie, la théologie de l'icône et la foi.
Comment êtes-vous devenue orthodoxe et quelle est la raison de votre proximité avec l'Église Orthodoxe Roumaine?
Comme on dit en roumain: « Voia lui Dumnezeu! La volonté de Dieu ». Cela peut paraître prétentieux mais je n'ai pas choisi l'Orthodoxie, c'est elle qui est venue à moi! La rencontre providentielle avec celui qui allait devenir mon père spirituel a été à l'origine de ma conversion: lorsque je l'ai vu, sans savoir qui il était ni même de quelle confession il était, j'ai eu une certitude intérieure qui dépassait ma logique humaine: j'avais enfin trouvé ce que je cherchais depuis si longtemps et une joie intérieure immense m'a submergée...Cet inconnu venait tout juste d'être ordonné évêque de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Ocidentale et Méridionale ! Je dois dire cependant que cet incroyable événement avait été précédé par une grave crise intérieure, au cours de laquelle j'avais osé, poussée par le désespoir et malgré les réticences de ma raison,
adresser une prière à un Dieu inconnu que j'avais imploré de m'aider malgré ma totale absence de foi...Je dois aussi mentionner les prières d'un ami catholique très fervent avec qui nous échangions souvent au sujet de l'existence de Dieu ainsi que celles, si discrètes que je n'en aurais pas eu connaissance sans le lui avoir demandé, du père de mon meilleur ami ( lui même roumain et orthodoxe) et qui j'en suis certaine, ont indéniablement contribuées à cette réponse miraculeuse du Seigneur à mon égard...Aujourd'hui encore, je ne cesse de m'en émerveiller!
Qu’est-ce que vous a le plus marquée spirituellement et professionnellement pendant les années passées comme disciple iconographe ? Comment vous a influencée votre maître, Mme Emilie VanTaack ?
Il me parait difficile de répondre à cette question de manière si concise...Je tiens cependant à dire que pour moi, la pratique iconographique ne peut se résumer à une simple profession dans la mesure où elle est de par sa nature même un art liturgique, qui s'enracine profondément dans la vie spirituelle et ascétique et qui est un service dans et pour l'église ( mélanger l'argent et l'icône ne peut aboutir qu'à une déviation dans le sens où on ne peut servir Dieu et Mamon).
Pour résumer l'essence de l'enseignement d'Emilie Van Taack , j'aimerais citer cette pensée de St Grégoire le Théologien qui dit que celui qui prie vraiment est théologien, pardonnez-moi d'oser dire qu'est véritablement iconographe celui qui prie ! Emilie Van Taack est à ma connaissance une des rares iconographes occidentales à unir de manière si étroite la pratique de l'iconographie à la vie ascétique, contrairement à de nombreux ateliers où tout se résume à la simple acquisition d'une technique. Chaque cours commence par la lecture d'un canon aux Saints Apôtres, auxquels l'atelier est dédié. En tant qu'apprentie et disciple iconographe ( que je me considère toujours être tant ce chemin est long et difficile), il me semble néanmoins avec les années être plus à même d'apprécier la justesse de son enseignement, tant sur le plan plastique qu'ascétique et dogmatique. Du point de vue spirituel, ce qui m'a le plus marqué est le fait que le travail iconographique est
compris comme collaboration entre Dieu et l'homme et que pour arriver à cette communion, la rigueur, la discipline, l'humilité, la conversion intérieure et le combat avec soi à travers le renoncement à sa subjectivité pour laisser la place à l'action de l'Esprit Saint sont nécessaires. Elle m'a aussi appris à voir avec beaucoup de finesse ce qu'est véritablement le langage de l'icône, notamment dans le dessin iconographique et la perspective inversée.
Qu’est-ce que représente pour vous l’école d’iconographie de Paris et les icônes du père Léonide
Ouspensky ?
Ce qu'on appelle « école iconographique de Paris » me paraît être secondaire par rapport à l'importance et à l'influence du travail de Léonide Ouspensky aussi bien en tant qu'iconographe qu'en tant que théologien (sans parler bien entendu de la figure charismatique du moine-iconographe Grégoire Krug). Bien que nous tentions modestement de les suivre, il me semble qu'aucun iconographe contemporain n'a atteint leur mesure. Léonide Ouspensky a été à l'origine du renouveau iconographique en Occident en retrouvant la pureté de l'icône, son sens et son contenu véritable (qui avait été perdu depuis le 17 ème siècle) tandis que Père Grégoire a porté plus loin encore cette vision contemplative de l'icône dans une expression jusqu'ici inégalée de la Lumière Incrée. Ils sont les témoins de ce que la fidélité à la Tradition n'est pas reproduction stérile de canons iconographiques mais une création toujours renouvelée dans l'Esprit Saint.
Organisez-vous souvent des expositions avec vos icônes dans l’espace public ?
Pour le moment, je n'ai jamais eu l'occasion de participer à des expositions dans l'espace public et je n'ai pas le désir de le faire...Il me semble qu'il y a quelque chose d'un peu mondain dans cette approche et qui me semble loin de la vocation première de l'icône, qui est d'être destinée à la prière privée ou liturgique. De plus, je travaille très lentement et ai bien du mal à honorer en temps et en heure les commandes qui me sont faites, je ne peins pas d'icônes sans une nécessité spirituelle précise.
Comment vos travaux sont-ils perçus par les français en général et par les orthodoxes présents en France ?
Cette question est prématurée car je ne suis qu'au début de ce chemin et la majeure partie de mes icônes ont été réalisées pour des personnes privées. Dans un futur proche, si Dieu veut, je serai probablement amenée à peindre l'iconostase du monastère de la Protection de la Mère de Dieu en Suisse sous l'omophore du Métropolite Iosif.
Quelle importance ont pour vous les saints, ces beaux personnages écrits dans vos icônes ?
Ils sont nos modèles, nos inspirateurs et nos intercesseurs devant Dieu ! Nous cherchons humblement dans la prière et le travail iconographique à nous rapprocher d'eux. Que serions-nous sans leurs prières agréables à Dieu car « Toute grâce et tout don parfait procède de Toi Père des Lumières » , par conséquent à travers l'intercession des saints.
Comment concevez-vous, en tant qu’iconographe, l’Orthodoxie comme mode de vie dans un monde de
plus en plus sécularisé ?
Comme la meilleure part, celle de Marie qui ne lui sera pas ôtée et l'unique refuge pour résister à l'atmosphère ambiante si pesante car délibérément hostile à toute forme de vie spirituelle, à toute prière. Il me semble que sans une participation sacramentelle active et une communion très fréquente, comme le disait le Père Sophrony lui-même, nous n'avons pas la force de rester chrétien tant le monde actuel est plongé dans les ténèbres...C'est un défi et une croix que nous devons porter avec confiance en nous confiant totalement à la miséricorde divine, car le Seigneur lui-même nous l'a dit: « Prenez courage, j'ai vaincu le monde. »
Icone de sainte Genevieve peinte par Valerie Cagnat sous la direction d'Emilie van Taack
Comment êtes-vous devenue orthodoxe et quelle est la raison de votre proximité avec l'Église Orthodoxe Roumaine?
Comme on dit en roumain: « Voia lui Dumnezeu! La volonté de Dieu ». Cela peut paraître prétentieux mais je n'ai pas choisi l'Orthodoxie, c'est elle qui est venue à moi! La rencontre providentielle avec celui qui allait devenir mon père spirituel a été à l'origine de ma conversion: lorsque je l'ai vu, sans savoir qui il était ni même de quelle confession il était, j'ai eu une certitude intérieure qui dépassait ma logique humaine: j'avais enfin trouvé ce que je cherchais depuis si longtemps et une joie intérieure immense m'a submergée...Cet inconnu venait tout juste d'être ordonné évêque de la Métropole Orthodoxe Roumaine d'Europe Ocidentale et Méridionale ! Je dois dire cependant que cet incroyable événement avait été précédé par une grave crise intérieure, au cours de laquelle j'avais osé, poussée par le désespoir et malgré les réticences de ma raison,
adresser une prière à un Dieu inconnu que j'avais imploré de m'aider malgré ma totale absence de foi...Je dois aussi mentionner les prières d'un ami catholique très fervent avec qui nous échangions souvent au sujet de l'existence de Dieu ainsi que celles, si discrètes que je n'en aurais pas eu connaissance sans le lui avoir demandé, du père de mon meilleur ami ( lui même roumain et orthodoxe) et qui j'en suis certaine, ont indéniablement contribuées à cette réponse miraculeuse du Seigneur à mon égard...Aujourd'hui encore, je ne cesse de m'en émerveiller!
Qu’est-ce que vous a le plus marquée spirituellement et professionnellement pendant les années passées comme disciple iconographe ? Comment vous a influencée votre maître, Mme Emilie VanTaack ?
Il me parait difficile de répondre à cette question de manière si concise...Je tiens cependant à dire que pour moi, la pratique iconographique ne peut se résumer à une simple profession dans la mesure où elle est de par sa nature même un art liturgique, qui s'enracine profondément dans la vie spirituelle et ascétique et qui est un service dans et pour l'église ( mélanger l'argent et l'icône ne peut aboutir qu'à une déviation dans le sens où on ne peut servir Dieu et Mamon).
Pour résumer l'essence de l'enseignement d'Emilie Van Taack , j'aimerais citer cette pensée de St Grégoire le Théologien qui dit que celui qui prie vraiment est théologien, pardonnez-moi d'oser dire qu'est véritablement iconographe celui qui prie ! Emilie Van Taack est à ma connaissance une des rares iconographes occidentales à unir de manière si étroite la pratique de l'iconographie à la vie ascétique, contrairement à de nombreux ateliers où tout se résume à la simple acquisition d'une technique. Chaque cours commence par la lecture d'un canon aux Saints Apôtres, auxquels l'atelier est dédié. En tant qu'apprentie et disciple iconographe ( que je me considère toujours être tant ce chemin est long et difficile), il me semble néanmoins avec les années être plus à même d'apprécier la justesse de son enseignement, tant sur le plan plastique qu'ascétique et dogmatique. Du point de vue spirituel, ce qui m'a le plus marqué est le fait que le travail iconographique est
compris comme collaboration entre Dieu et l'homme et que pour arriver à cette communion, la rigueur, la discipline, l'humilité, la conversion intérieure et le combat avec soi à travers le renoncement à sa subjectivité pour laisser la place à l'action de l'Esprit Saint sont nécessaires. Elle m'a aussi appris à voir avec beaucoup de finesse ce qu'est véritablement le langage de l'icône, notamment dans le dessin iconographique et la perspective inversée.
Qu’est-ce que représente pour vous l’école d’iconographie de Paris et les icônes du père Léonide
Ouspensky ?
Ce qu'on appelle « école iconographique de Paris » me paraît être secondaire par rapport à l'importance et à l'influence du travail de Léonide Ouspensky aussi bien en tant qu'iconographe qu'en tant que théologien (sans parler bien entendu de la figure charismatique du moine-iconographe Grégoire Krug). Bien que nous tentions modestement de les suivre, il me semble qu'aucun iconographe contemporain n'a atteint leur mesure. Léonide Ouspensky a été à l'origine du renouveau iconographique en Occident en retrouvant la pureté de l'icône, son sens et son contenu véritable (qui avait été perdu depuis le 17 ème siècle) tandis que Père Grégoire a porté plus loin encore cette vision contemplative de l'icône dans une expression jusqu'ici inégalée de la Lumière Incrée. Ils sont les témoins de ce que la fidélité à la Tradition n'est pas reproduction stérile de canons iconographiques mais une création toujours renouvelée dans l'Esprit Saint.
Organisez-vous souvent des expositions avec vos icônes dans l’espace public ?
Pour le moment, je n'ai jamais eu l'occasion de participer à des expositions dans l'espace public et je n'ai pas le désir de le faire...Il me semble qu'il y a quelque chose d'un peu mondain dans cette approche et qui me semble loin de la vocation première de l'icône, qui est d'être destinée à la prière privée ou liturgique. De plus, je travaille très lentement et ai bien du mal à honorer en temps et en heure les commandes qui me sont faites, je ne peins pas d'icônes sans une nécessité spirituelle précise.
Comment vos travaux sont-ils perçus par les français en général et par les orthodoxes présents en France ?
Cette question est prématurée car je ne suis qu'au début de ce chemin et la majeure partie de mes icônes ont été réalisées pour des personnes privées. Dans un futur proche, si Dieu veut, je serai probablement amenée à peindre l'iconostase du monastère de la Protection de la Mère de Dieu en Suisse sous l'omophore du Métropolite Iosif.
Quelle importance ont pour vous les saints, ces beaux personnages écrits dans vos icônes ?
Ils sont nos modèles, nos inspirateurs et nos intercesseurs devant Dieu ! Nous cherchons humblement dans la prière et le travail iconographique à nous rapprocher d'eux. Que serions-nous sans leurs prières agréables à Dieu car « Toute grâce et tout don parfait procède de Toi Père des Lumières » , par conséquent à travers l'intercession des saints.
Comment concevez-vous, en tant qu’iconographe, l’Orthodoxie comme mode de vie dans un monde de
plus en plus sécularisé ?
Comme la meilleure part, celle de Marie qui ne lui sera pas ôtée et l'unique refuge pour résister à l'atmosphère ambiante si pesante car délibérément hostile à toute forme de vie spirituelle, à toute prière. Il me semble que sans une participation sacramentelle active et une communion très fréquente, comme le disait le Père Sophrony lui-même, nous n'avons pas la force de rester chrétien tant le monde actuel est plongé dans les ténèbres...C'est un défi et une croix que nous devons porter avec confiance en nous confiant totalement à la miséricorde divine, car le Seigneur lui-même nous l'a dit: « Prenez courage, j'ai vaincu le monde. »
Icone de sainte Genevieve peinte par Valerie Cagnat sous la direction d'Emilie van Taack
L’icône est un des plus emblématiques attributs religieux de l’Orthodoxie. Son rôle dans la spiritualité et la culture orthodoxe est affirmé par toute l’histoire du christianisme oriental. Au XXème, à Paris siècle Léonide Ouspenski et le moine Grégoire Kroug mettent en place une tradition russe, ils redécouvrent la tradition ancienne de l’iconographie et mettent en place toute une école. Leurs élèves continuent cette tradition et cette filiation dans le même esprit de travail dans la prière.
L’atelier est gratuit à condition d’inscription au Pôle d’études, sous réserve de places disponibles.
PÔLE D‘ÉTUDES COMPLÉMENTAIRES
Centre spirituel et culturel orthodoxe russe
2, avenue Rapp, 75007 Paris
La librairie et la boutique du Centre spirituel de la Cathédrale orthodoxe russe à Paris
L’atelier est gratuit à condition d’inscription au Pôle d’études, sous réserve de places disponibles.
PÔLE D‘ÉTUDES COMPLÉMENTAIRES
Centre spirituel et culturel orthodoxe russe
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Septembre 2020 à 20:56
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