La lettre du Patriarche de Constantinople allume des incendies lors de la session du Synode Permanent de l'Eglise de Grèce
Justine Traduction pour "Parlons d'orthodoxie"

Lorsque pendant la séance du 3 mai du Synode Permanent de l'Eglise de Grèce on fit lecture de la lettre du Patriarche Bartholomée, concernant laquelle à la session précédente il avait été décidé de reporter la réponse après Pâques, "l'air se remplit d'odeurs de poudre", comme écrit le commentateur de l'agence d'informations ecclésiastiques "Romfea".

Dans cette lettre, le Patriarche demandait à l'Archevêque et au Saint Synode de Grèce de condamner "d'une seule voix" certaines activités de la part de hiérarques de l'Eglise de Grèce (en particulier: l'organisation récente d'une conférence théologique avec thème "Théologie patristique et hérésie post-patristique", et surtout les anathèmes prononcés le Dimanche de l'Orthodoxie par le Métropolite Séraphin du Pirée, conformément au typicon, contre les hérétiques passés et présents, ajoutant parmi ces derniers le pape, les fondateurs du protestantisme et les œcuménistes).

Suite à cette lecture, les hiérarques membres du Synode Permanent ont unanimement exprimé leur déplaisir face au ton impératif de la lettre, "comme si celle-ci s'adressait à quelque écolier". Un des Métropolites remarqua qu'il s'agissait là "d'une ingérence sans précédent dans les affaires intérieures d'une autre Eglise", soulignant que "nous n'acceptons pas des intimations pour quelque chose qui, en essence, ne les concerne pas directement".

Le Synode Permanent décida de composer une lettre-réponse, laquelle confirme d'une part la résolution de l'Eglise de Grèce de rester fidele à un dialogue sobre et à la réconciliation, affirmant qu'elle ne désire pas de tensions. D'autre part, la plupart des Métropolites admettent que la position du Métropolite du Pirée était peut-être "exagérée", mais qu'au Patriarcat Œcuménique également, il fallait veiller à ne pas scandaliser, au lieu de se contenter de faire des recommandations.

"Des erreurs sont faites d'un côté comme de l'autre", soulignait un membre du Saint Synode, citant comme exemple récent des erreurs de la part du Patriarcat la participation officielle à l'Office des Vêpres d'Amour (Dimanche de Pâques) en l'Eglise St Georges au Phanar, d'un clerc roméo-catholique en vêtements sacerdotaux, dont on put voir à la télévision les allées et venues au Sanctuaire... (chose strictement interdite par les Saints Canons). "Eux aussi donc", ajouta-t-il, "ne doivent pas exagérer à ce point."

Source: Romfea

Rédigé par Justine le 3 Mai 2012 à 10:26 | 18 commentaires | Permalien



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