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V.G.
De 175 à 500 000 Orthodoxes en France?
Il est très difficile de dénombrer les Orthodoxes en France car, contrairement à des pays comme l'Allemagne ou les Etats Unis, il n'y a pas statistiques publiques recensant l’appartenance religieuse (le dernier recensement officiel date de 1872 et il est interdit de poser cette question) et, comme les chiffres sont faibles, toujours inférieurs à 1% de la population, il n'est pas possible de se baser sur des sondages. De plus il n'y a pas de définition universellement admise et le concept le plus généralement appliqué considère comme Orthodoxes les personnes baptisées et chrismées dans l'Orthodoxie. Cette définition est en partie discutable, puisque parmi ces personnes là certains ont pu changer de confession ou de religion, ou s'éloigner vers une irréligiosité actuellement très répandue, voire décéder sans être pris en compte.
De 175 à 500 000 Orthodoxes en France?
Il est très difficile de dénombrer les Orthodoxes en France car, contrairement à des pays comme l'Allemagne ou les Etats Unis, il n'y a pas statistiques publiques recensant l’appartenance religieuse (le dernier recensement officiel date de 1872 et il est interdit de poser cette question) et, comme les chiffres sont faibles, toujours inférieurs à 1% de la population, il n'est pas possible de se baser sur des sondages. De plus il n'y a pas de définition universellement admise et le concept le plus généralement appliqué considère comme Orthodoxes les personnes baptisées et chrismées dans l'Orthodoxie. Cette définition est en partie discutable, puisque parmi ces personnes là certains ont pu changer de confession ou de religion, ou s'éloigner vers une irréligiosité actuellement très répandue, voire décéder sans être pris en compte.
C'est néanmoins la seule approche qui puisse permettre d'obtenir des données numériques vérifiables, en s’appuyant sur les chiffres donnés par les paroisses, et les différents experts qui interviennent sur ce sujet doivent évidement croiser et corriger ces données. Les résultats que donnent trois études sérieuses que nous connaissons varient cependant du simple au triple comme je le dis en titre de ce chapitre.
- L'intéressante étude globale sur le Christianisme dans le monde faite par The Pew Research Center, dont nous avons déjà parlé, estime à 370 000 le nombre des "Orthodoxes" chalcédoniens et non-chalcédoniens. Eu égard à l'importance de l'Eglise arménienne et des autres "Chrétiens historiques" (1), les Orthodoxes chalcédoniens représenteraient environ la moitié de ce chiffre soit 175 000.
- Le très officiel Rapport Machelon de 2006 (1), auquel participait Monsieur Jean-François COLOSIMO, professeur à l’Institut de théologie Saint-Serge, et qui auditionna Monseigneur EMMANUEL, président de l'AEOF, évalue les membres de l’Église orthodoxe à 300 000.
- Enfin "l'Annuaire de l’Église Orthodoxe de France" (2) écrit dans l'introduction à sa nouvelle édition (octobre 2013): "alors qu’à la fin du XIXe siècle, on estimait à 20 000 le nombre d’orthodoxes en France, ce nombre, en 1990, était évalué à 200 000. Aujourd’hui, suite aux récents apports d’une immigration diversifiée, la France compterait de 400 000 à 500 000 baptisés orthodoxes". Il ne donne pas de précision sur la méthode qui permet d'avancer ces chiffres…
Il serait certainement possible d'aller plus loin en faisant une enquête auprès des clercs et des paroisses: cela pourrait faire l'objet d'un mémoire de sociologie parrainée par l'AEOF…
Orthodoxie diversifiée et adaptée
(D'après l'introduction à "l'Annuaire de l’Église Orthodoxe de France" cité ci-dessus)
L’Église Orthodoxe en France, s’est structurée à partir des différentes vagues d’émigration, provenant de pays majoritairement orthodoxes. Ce sont principalement l’émigration russe dans les années 1920, et grecque après 1922, qui ont entraîné un afflux de fidèles nécessitant la création de paroisses et de diocèses. Puis il y eu le vagues successives de la fin du XXe siècle qui démultiplièrent les juridictions. Ces nouveaux fidèles viennent de l’ancienne Union Soviétique, de Roumanie, des pays issus de l’ancienne Yougoslavie, et du Moyen-Orient. A ces fidèles d’origine étrangère s’en ajoute un nombre croissant d’origine française, ayant découvert la foi dans l’Église orthodoxe.
L’origine nationale des fidèles explique qu’une bonne partie des paroisses utilisent, dans les célébrations, la langue liturgique de leurs « Églises-mères » : grec, slavon, roumain, serbe, géorgien, arabe.
Toutefois, le nombre de communautés utilisant le français dans la liturgie et la catéchèse est en croissance continue. C’est en 1927 à Paris, que fut créée la première paroisse de langue française : la paroisse de la Transfiguration et de Sainte Geneviève, confiée au père Lev Gillet. D’autres communautés suivirent, très minoritaires pendant longtemps. Depuis les années 1970, de nouvelles paroisses francophones ont vu le jour, non seulement à Paris, mais sur l’ensemble du territoire. Elles sont devenues majoritaires aujourd’hui, répondant aux besoins pastoraux de fidèles français, mais aussi des enfants et petits-enfants d’immigrés, de plus en plus intégrés à la société française.
On compte en France environ 240 paroisses, une bonne vingtaine de communautés monastiques, deux écoles de théologie, des organisations comme la Fraternité Orthodoxe, et de nombreux mouvements de jeunesse. Les prêtres et les diacres, au nombre d’environ 300, sont en majorité mariés et exercent le plus souvent une activité professionnelle.
Les paroisses se regroupent en diocèses dépendant de patriarcats situés en Europe Orientale ou au Moyen-Orient. Pour institutionnaliser les relations des diocèses ayant juridiction en France, un Comité Interépiscopal orthodoxe fut créé en 1967, dont l’une des missions était de permettre aux juridictions canoniques d’adopter des positions communes dans les relations œcuméniques. En 1997, lui a succédé l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France (A.E.O.F), instance de concertation entre évêques. Pour les problèmes communs, elle assume le rôle de porte-parole de l’épiscopat orthodoxe en France. A cette date sont membres de « l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France » :
- Le métropolite Emmanuel,
- l'archevêque Job., de l’Exarchat Russe, (tous deux dépendant du patriarcat de Constantinople) ;
- l’évêque vicaire Ignace du patriarcat d'Antioche ;
- l'archevêque Nestor du patriarcat de Moscou ;
- l'évêque Luka du patriarcat de Serbie ;
- le métropolite Joseph
- l’évêque vicaire Marc du patriarcat de Roumanie ;
- l'archevêque Michel de l'église Russe hors frontières-patriarcat de Moscou
- et enfin, le métropolite Abraham du patriarcat de Géorgie.
Les communautés ressortissant des Églises de Bulgarie et d'Ukraine dépendent d'évêques résidant à l'étranger. Chaque laïc orthodoxe, s’il veut être authentiquement orthodoxe, est censé être rattaché à l’une des paroisses ou communautés dépendant de l’un des membres de « l’Assemblée des Évêques Orthodoxes de France », eux-mêmes membres du synode de leur patriarcat respectif.
Et des Eglises non-canoniques comportent des groupes plus ou moins importants et ne dépendent aucunement d’un patriarcat orthodoxe.
A ce sujet, l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France met en garde contre l’utilisation abusive du nom d’Église Orthodoxe : « L’ecclésiologie orthodoxe est une ecclésiologie de communion qui se manifeste dans l’unité de la foi et du calice, attestée par la succession apostolique et la conciliarité des évêques. Concernant la France, les Églises orthodoxes canoniques sont représentées par tous les évêques qui sont membres de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France. Elle seule est habilitée à manifester l’unité et la canonicité de l’Église orthodoxe dans ce pays. En conséquence, toute personne se prétendant « évêque orthodoxe » sans être en communion avec ladite Assemblée ne peut se prévaloir d’un statut canonique orthodoxe en France. L'Assemblée des Évêques Orthodoxes en France tient donc à mettre en garde les personnes dont la bonne foi pourrait ainsi se trouver surprise et déclare que la responsabilité de l’Église orthodoxe en France ne saurait être aucunement engagée par les activités ou les déclarations de toute personne ou de tout groupe n’étant pas en communion avec elle ».
C’est seulement par son appartenance à une communauté sous la juridiction d’un évêque canonique que le fidèle participe à la plénitude de l’enseignement et de la vie de l’Église. Comme le dit l’archimandrite Placide Deseille, l’Église « demeure une, représentée par toutes les Églises locales, qui demeurent en communion entre elles et avec les grands patriarcats et centres de communion ecclésiastiques restés fidèles à la foi orthodoxe. C’est pourquoi nous devons tenir à cette communion ecclésiastique comme à la prunelle de nos yeux, nous devons avoir la passion de cette unité dans l’Église ».
Une orthodoxie ouverte
(D'après Olivier CLÉMENT, extrait de "L'Orthodoxie en France", 24 mai 2001)
Après des années d'incertitude liées à l'affaiblissement biologique de l'émigration russe, une relève se précise maintenant avec une pléiade d'hommes jeunes dont -signe des temps -aucun n'est d'origine russe. [...]
L'avenir reste précaire, comme le souligne la situation en province. Les prêtres manquent, ou sont insuffisamment formés. [...] Paradoxalement, dans une Eglise qui met si fortement l'accent sur la vie liturgique, beaucoup de paroisses de la province plus lointaine n'ont qu'une liturgie eucharistique par mois, ne parviennent pas à disposer d'un chœur, manquent de toute catéchèse (J.-C. Roberti, op. cit., p. 196). Seuls, le renforcement et l'action vraiment commune de l'Assemblée des évêques pourront remédier à cette situation.
Mais le véritable problème pour les orthodoxes en France est de parvenir à se situer, aussi bien par rapport aux Eglises dont ils sont originellement issus que par rapport aux traditions culturelles et religieuses de la France.
Globalement, en ce qui concerne le premier aspect du problème, on peut dire que ce que l'on a appelé, d'une manière vague et commode, "l'école de Paris" a su unir le sens de la Tradition et celui d'une libre recherche, a su mettre au service de l'orthodoxie les vertus Intellectuelles de l'Occident. Cette "école" a compris la situation nouvelle des chrétiens dans une société sécularisée et, loin d'avoir peur ou de maudire, elle a vu dans cette situation l'appel à une foi plus consciente, plus personnelle, discrètement rayonnante. . [...] Plus largement, c'est bien d'une telle orthodoxie que nous sommes amenés à porter témoignage, au moment où tant d'Eglises locales accentuent l'autocéphalisme, le ritualisme et la xénophobie.
Référence:
(1) Cf.: Rapport Machelon de 2006 "Les chrétientés historiques (environ 750 000 personnes)connaissent un élargissement notable, tout en gardant une représentation éclatée. À l’Église orthodoxe (estimée à 300 000 membres), et à l’Église apostolique arménienne (même ordre de grandeur), il faut ajouter les fidèles que comptent les diverses Églises orientales indépendantes ou unies à Rome (copte, syriaque, chaldéenne, maronite, etc.)."
(2) Cet remarquable annuaire édité par le monastère de Cantauque est une resource unique pour l'Orthodoxie française. Il comprend:
- Une carte des lieux de culte orthodoxe en France (45 x 55 cm)
- La présentation de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France.
- Les évêchés des différentes juridictions
- La liste des 220 lieux de culte, par départements et par juridictions.
- La liste des 300 prêtres et diacres et leurs coordonnées.
- Les monastères et les écoles de théologie.
- Les mouvements, les institutions et les médias.
- Les librairie et les ciergeries
- La liste des clercs aumôniers
- Les ateliers de chant liturgique et d’iconographie.
- Séminaire orthodoxe russe - Maison Sainte-Geneviève
La communauté orthodoxe moldave dispose désormais d’une église qui lui est propre dans le XVI arrdt de Paris
Le site officiel de l’Eglise orthodoxe russe existe désormais en langue étatique de la République Moldave
- L'intéressante étude globale sur le Christianisme dans le monde faite par The Pew Research Center, dont nous avons déjà parlé, estime à 370 000 le nombre des "Orthodoxes" chalcédoniens et non-chalcédoniens. Eu égard à l'importance de l'Eglise arménienne et des autres "Chrétiens historiques" (1), les Orthodoxes chalcédoniens représenteraient environ la moitié de ce chiffre soit 175 000.
- Le très officiel Rapport Machelon de 2006 (1), auquel participait Monsieur Jean-François COLOSIMO, professeur à l’Institut de théologie Saint-Serge, et qui auditionna Monseigneur EMMANUEL, président de l'AEOF, évalue les membres de l’Église orthodoxe à 300 000.
- Enfin "l'Annuaire de l’Église Orthodoxe de France" (2) écrit dans l'introduction à sa nouvelle édition (octobre 2013): "alors qu’à la fin du XIXe siècle, on estimait à 20 000 le nombre d’orthodoxes en France, ce nombre, en 1990, était évalué à 200 000. Aujourd’hui, suite aux récents apports d’une immigration diversifiée, la France compterait de 400 000 à 500 000 baptisés orthodoxes". Il ne donne pas de précision sur la méthode qui permet d'avancer ces chiffres…
Il serait certainement possible d'aller plus loin en faisant une enquête auprès des clercs et des paroisses: cela pourrait faire l'objet d'un mémoire de sociologie parrainée par l'AEOF…
Orthodoxie diversifiée et adaptée
(D'après l'introduction à "l'Annuaire de l’Église Orthodoxe de France" cité ci-dessus)
L’Église Orthodoxe en France, s’est structurée à partir des différentes vagues d’émigration, provenant de pays majoritairement orthodoxes. Ce sont principalement l’émigration russe dans les années 1920, et grecque après 1922, qui ont entraîné un afflux de fidèles nécessitant la création de paroisses et de diocèses. Puis il y eu le vagues successives de la fin du XXe siècle qui démultiplièrent les juridictions. Ces nouveaux fidèles viennent de l’ancienne Union Soviétique, de Roumanie, des pays issus de l’ancienne Yougoslavie, et du Moyen-Orient. A ces fidèles d’origine étrangère s’en ajoute un nombre croissant d’origine française, ayant découvert la foi dans l’Église orthodoxe.
L’origine nationale des fidèles explique qu’une bonne partie des paroisses utilisent, dans les célébrations, la langue liturgique de leurs « Églises-mères » : grec, slavon, roumain, serbe, géorgien, arabe.
Toutefois, le nombre de communautés utilisant le français dans la liturgie et la catéchèse est en croissance continue. C’est en 1927 à Paris, que fut créée la première paroisse de langue française : la paroisse de la Transfiguration et de Sainte Geneviève, confiée au père Lev Gillet. D’autres communautés suivirent, très minoritaires pendant longtemps. Depuis les années 1970, de nouvelles paroisses francophones ont vu le jour, non seulement à Paris, mais sur l’ensemble du territoire. Elles sont devenues majoritaires aujourd’hui, répondant aux besoins pastoraux de fidèles français, mais aussi des enfants et petits-enfants d’immigrés, de plus en plus intégrés à la société française.
On compte en France environ 240 paroisses, une bonne vingtaine de communautés monastiques, deux écoles de théologie, des organisations comme la Fraternité Orthodoxe, et de nombreux mouvements de jeunesse. Les prêtres et les diacres, au nombre d’environ 300, sont en majorité mariés et exercent le plus souvent une activité professionnelle.
Les paroisses se regroupent en diocèses dépendant de patriarcats situés en Europe Orientale ou au Moyen-Orient. Pour institutionnaliser les relations des diocèses ayant juridiction en France, un Comité Interépiscopal orthodoxe fut créé en 1967, dont l’une des missions était de permettre aux juridictions canoniques d’adopter des positions communes dans les relations œcuméniques. En 1997, lui a succédé l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France (A.E.O.F), instance de concertation entre évêques. Pour les problèmes communs, elle assume le rôle de porte-parole de l’épiscopat orthodoxe en France. A cette date sont membres de « l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France » :
- Le métropolite Emmanuel,
- l'archevêque Job., de l’Exarchat Russe, (tous deux dépendant du patriarcat de Constantinople) ;
- l’évêque vicaire Ignace du patriarcat d'Antioche ;
- l'archevêque Nestor du patriarcat de Moscou ;
- l'évêque Luka du patriarcat de Serbie ;
- le métropolite Joseph
- l’évêque vicaire Marc du patriarcat de Roumanie ;
- l'archevêque Michel de l'église Russe hors frontières-patriarcat de Moscou
- et enfin, le métropolite Abraham du patriarcat de Géorgie.
Les communautés ressortissant des Églises de Bulgarie et d'Ukraine dépendent d'évêques résidant à l'étranger. Chaque laïc orthodoxe, s’il veut être authentiquement orthodoxe, est censé être rattaché à l’une des paroisses ou communautés dépendant de l’un des membres de « l’Assemblée des Évêques Orthodoxes de France », eux-mêmes membres du synode de leur patriarcat respectif.
Et des Eglises non-canoniques comportent des groupes plus ou moins importants et ne dépendent aucunement d’un patriarcat orthodoxe.
A ce sujet, l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France met en garde contre l’utilisation abusive du nom d’Église Orthodoxe : « L’ecclésiologie orthodoxe est une ecclésiologie de communion qui se manifeste dans l’unité de la foi et du calice, attestée par la succession apostolique et la conciliarité des évêques. Concernant la France, les Églises orthodoxes canoniques sont représentées par tous les évêques qui sont membres de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France. Elle seule est habilitée à manifester l’unité et la canonicité de l’Église orthodoxe dans ce pays. En conséquence, toute personne se prétendant « évêque orthodoxe » sans être en communion avec ladite Assemblée ne peut se prévaloir d’un statut canonique orthodoxe en France. L'Assemblée des Évêques Orthodoxes en France tient donc à mettre en garde les personnes dont la bonne foi pourrait ainsi se trouver surprise et déclare que la responsabilité de l’Église orthodoxe en France ne saurait être aucunement engagée par les activités ou les déclarations de toute personne ou de tout groupe n’étant pas en communion avec elle ».
C’est seulement par son appartenance à une communauté sous la juridiction d’un évêque canonique que le fidèle participe à la plénitude de l’enseignement et de la vie de l’Église. Comme le dit l’archimandrite Placide Deseille, l’Église « demeure une, représentée par toutes les Églises locales, qui demeurent en communion entre elles et avec les grands patriarcats et centres de communion ecclésiastiques restés fidèles à la foi orthodoxe. C’est pourquoi nous devons tenir à cette communion ecclésiastique comme à la prunelle de nos yeux, nous devons avoir la passion de cette unité dans l’Église ».
Une orthodoxie ouverte
(D'après Olivier CLÉMENT, extrait de "L'Orthodoxie en France", 24 mai 2001)
Après des années d'incertitude liées à l'affaiblissement biologique de l'émigration russe, une relève se précise maintenant avec une pléiade d'hommes jeunes dont -signe des temps -aucun n'est d'origine russe. [...]
L'avenir reste précaire, comme le souligne la situation en province. Les prêtres manquent, ou sont insuffisamment formés. [...] Paradoxalement, dans une Eglise qui met si fortement l'accent sur la vie liturgique, beaucoup de paroisses de la province plus lointaine n'ont qu'une liturgie eucharistique par mois, ne parviennent pas à disposer d'un chœur, manquent de toute catéchèse (J.-C. Roberti, op. cit., p. 196). Seuls, le renforcement et l'action vraiment commune de l'Assemblée des évêques pourront remédier à cette situation.
Mais le véritable problème pour les orthodoxes en France est de parvenir à se situer, aussi bien par rapport aux Eglises dont ils sont originellement issus que par rapport aux traditions culturelles et religieuses de la France.
Globalement, en ce qui concerne le premier aspect du problème, on peut dire que ce que l'on a appelé, d'une manière vague et commode, "l'école de Paris" a su unir le sens de la Tradition et celui d'une libre recherche, a su mettre au service de l'orthodoxie les vertus Intellectuelles de l'Occident. Cette "école" a compris la situation nouvelle des chrétiens dans une société sécularisée et, loin d'avoir peur ou de maudire, elle a vu dans cette situation l'appel à une foi plus consciente, plus personnelle, discrètement rayonnante. . [...] Plus largement, c'est bien d'une telle orthodoxie que nous sommes amenés à porter témoignage, au moment où tant d'Eglises locales accentuent l'autocéphalisme, le ritualisme et la xénophobie.
Référence:
(1) Cf.: Rapport Machelon de 2006 "Les chrétientés historiques (environ 750 000 personnes)connaissent un élargissement notable, tout en gardant une représentation éclatée. À l’Église orthodoxe (estimée à 300 000 membres), et à l’Église apostolique arménienne (même ordre de grandeur), il faut ajouter les fidèles que comptent les diverses Églises orientales indépendantes ou unies à Rome (copte, syriaque, chaldéenne, maronite, etc.)."
(2) Cet remarquable annuaire édité par le monastère de Cantauque est une resource unique pour l'Orthodoxie française. Il comprend:
- Une carte des lieux de culte orthodoxe en France (45 x 55 cm)
- La présentation de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France.
- Les évêchés des différentes juridictions
- La liste des 220 lieux de culte, par départements et par juridictions.
- La liste des 300 prêtres et diacres et leurs coordonnées.
- Les monastères et les écoles de théologie.
- Les mouvements, les institutions et les médias.
- Les librairie et les ciergeries
- La liste des clercs aumôniers
- Les ateliers de chant liturgique et d’iconographie.
- Séminaire orthodoxe russe - Maison Sainte-Geneviève
La communauté orthodoxe moldave dispose désormais d’une église qui lui est propre dans le XVI arrdt de Paris
Le site officiel de l’Eglise orthodoxe russe existe désormais en langue étatique de la République Moldave
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Janvier 2014 à 10:42
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