Plateforme libre de discussion
|
Prêtre Vladimir Zielinsky
« Saluez tous les saints », écrivait St Paul.
À son époque ils étaient tous des saints les uns pour les autres, car ils croyaient être unis par l’amour de Dieu (qui) a été répandu dans leurs cœurs par l’Esprit Saint (cf Rom 5, 5). L’amour de Dieu n’était pas toujours symbolique ou virtuel, il s’incarnait dans une communauté. Il rassemblait ceux qui se réunissent au nom du Christ, qui invoquent le nom de Christ, car ainsi s’appelaient les premiers chrétiens. Que-ce que est le nom du Christ ? C’était le signe de la Promesse, du Salut, de la Vie même. C’était le sceau d’une Rencontre éblouissante, d’un Dialogue secret, de la Lumière sans déclin. Le nom du Roi crucifié, l’appel au repentir, le seuil du Règne et la chaleur de son attente. Et le nom du martyre aussi. « Les saints », même sans se connaître, avaient en commun le secret du Nom et les Actes des Apôtres témoignent qu’ils avaient une âme commune. Cette âme n’était pas encore coupée jusqu’aux racines par l’histoire trop lourde à porter. Et le nom du Christ n’était pas une « propriété privée » de la religiosité intime ou ecclésiale et traditionnelle, car les confins entre ces choses vénérables ne se construisaient pas encore en murs qui arrivaient jusqu’au ciel.
« Saluez tous les saints », écrivait St Paul.
À son époque ils étaient tous des saints les uns pour les autres, car ils croyaient être unis par l’amour de Dieu (qui) a été répandu dans leurs cœurs par l’Esprit Saint (cf Rom 5, 5). L’amour de Dieu n’était pas toujours symbolique ou virtuel, il s’incarnait dans une communauté. Il rassemblait ceux qui se réunissent au nom du Christ, qui invoquent le nom de Christ, car ainsi s’appelaient les premiers chrétiens. Que-ce que est le nom du Christ ? C’était le signe de la Promesse, du Salut, de la Vie même. C’était le sceau d’une Rencontre éblouissante, d’un Dialogue secret, de la Lumière sans déclin. Le nom du Roi crucifié, l’appel au repentir, le seuil du Règne et la chaleur de son attente. Et le nom du martyre aussi. « Les saints », même sans se connaître, avaient en commun le secret du Nom et les Actes des Apôtres témoignent qu’ils avaient une âme commune. Cette âme n’était pas encore coupée jusqu’aux racines par l’histoire trop lourde à porter. Et le nom du Christ n’était pas une « propriété privée » de la religiosité intime ou ecclésiale et traditionnelle, car les confins entre ces choses vénérables ne se construisaient pas encore en murs qui arrivaient jusqu’au ciel.
Certainement, c’était plutôt un idéal que la norme.
Mais la norme du christianisme était et reste la sainteté, non pas la routine de la vie quotidienne avec ses lois. La norme a été introduite et instaurée par l’Esprit qui parle dans la Bonne Nouvelle, mais aussi à travers la nuée de ses témoins en qui ses fruits mûrissent. Un de ces fruits est la conscience d’être un corps mystique et unique. Quand St Jean Chrysostome commente la parole de St Jean Evangéliste « pour rassembler ceux qui sont proches et ceux qui sont loin », il se demande : « Que signifie cela ? Cela signifie que, des uns et des autres, le Christ fait un seul corps. Ainsi, celui qui réside à Rome regarde les Indiens comme ses propres membres. Y a-t-il union comparable à celle-là ? Le Christ est la tête de tous ».
Or, cette union existe-elle encore ? Aujourd’hui c’est de l’Inde, de l’Asie, de l’Afrique qu'arrivent les voix du martyre, souvent silencieuses, qui appellent non seulement à la compassion devant l’écran TV, mais d’abord à la conscience des chrétiens - vivante ou endormie ? - des membres d’un seul corps, des confesseurs du même Nom. D’un corps qui souffre, d’un Non blasphémé par l’indifférence.
Hier encore quand de cris semblables arrivaient de l’Europe de l’Est, ils étaient souvent étouffés par les opinions bien-pensantes qui voulaient pardonner au communisme sa sévérité à l’égard de la religion en vertu de ses « bonnes intentions ». « Les bonnes intentions » avec leur excès du zèle ont aussi les adeptes dans d'autres religions. Ils se sentent parfois trop serrés dans leurs pays à coté des chrétiens. Or, « les bonnes intentions » ne nous regardent pas. Mais chaque mort au nom du Christ oublié ou noyé dans le vacarme des médias reste comme un scellé de notre oubli de ce nom ou du Corps dont nous sommes devenus comme les membres pétrifiés.
Mais la norme du christianisme était et reste la sainteté, non pas la routine de la vie quotidienne avec ses lois. La norme a été introduite et instaurée par l’Esprit qui parle dans la Bonne Nouvelle, mais aussi à travers la nuée de ses témoins en qui ses fruits mûrissent. Un de ces fruits est la conscience d’être un corps mystique et unique. Quand St Jean Chrysostome commente la parole de St Jean Evangéliste « pour rassembler ceux qui sont proches et ceux qui sont loin », il se demande : « Que signifie cela ? Cela signifie que, des uns et des autres, le Christ fait un seul corps. Ainsi, celui qui réside à Rome regarde les Indiens comme ses propres membres. Y a-t-il union comparable à celle-là ? Le Christ est la tête de tous ».
Or, cette union existe-elle encore ? Aujourd’hui c’est de l’Inde, de l’Asie, de l’Afrique qu'arrivent les voix du martyre, souvent silencieuses, qui appellent non seulement à la compassion devant l’écran TV, mais d’abord à la conscience des chrétiens - vivante ou endormie ? - des membres d’un seul corps, des confesseurs du même Nom. D’un corps qui souffre, d’un Non blasphémé par l’indifférence.
Hier encore quand de cris semblables arrivaient de l’Europe de l’Est, ils étaient souvent étouffés par les opinions bien-pensantes qui voulaient pardonner au communisme sa sévérité à l’égard de la religion en vertu de ses « bonnes intentions ». « Les bonnes intentions » avec leur excès du zèle ont aussi les adeptes dans d'autres religions. Ils se sentent parfois trop serrés dans leurs pays à coté des chrétiens. Or, « les bonnes intentions » ne nous regardent pas. Mais chaque mort au nom du Christ oublié ou noyé dans le vacarme des médias reste comme un scellé de notre oubli de ce nom ou du Corps dont nous sommes devenus comme les membres pétrifiés.
Rédigé par Prêtre Vladimir Zielinsky le 26 Décembre 2010 à 15:53
|
2 commentaires
|
Permalien
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones