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Traduction pour "PO" Elena Tastevin
Quelques « vagues » d’émigrants russes ont traversé la Belgique le siècle dernier. Le sort de prisonniers de guerre emmenés de force au Royaume de Belgique et notamment à Liège pendant le deuxième Guerre Mondiale est la page la plus triste de l’histoire de l’émigration russe dans ce pays.
Plusieurs organisations internationales de bienfaisance y compris russes et belges ainsi que des paroisses faisaient tout pour alléger leurs conditions de vie pendant les années de l’occupation ainsi qu’après la guerre.
Une appréhension historique, spirituelle et morale de l’exploit de ces personnes est particulièrement importante aujourd’hui. L’EOR (patriarcat de Moscou) et l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières ont décidé de construire une église monument qui sera consacrée l’icône de la Mère de Dieu « La source de Vie ». La Fédération des compatriotes à l’étranger, l’Union de la noblesse russe ainsi que des organisations de jeunesse soutiennent cette décision.
Quelques « vagues » d’émigrants russes ont traversé la Belgique le siècle dernier. Le sort de prisonniers de guerre emmenés de force au Royaume de Belgique et notamment à Liège pendant le deuxième Guerre Mondiale est la page la plus triste de l’histoire de l’émigration russe dans ce pays.
Plusieurs organisations internationales de bienfaisance y compris russes et belges ainsi que des paroisses faisaient tout pour alléger leurs conditions de vie pendant les années de l’occupation ainsi qu’après la guerre.
Une appréhension historique, spirituelle et morale de l’exploit de ces personnes est particulièrement importante aujourd’hui. L’EOR (patriarcat de Moscou) et l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières ont décidé de construire une église monument qui sera consacrée l’icône de la Mère de Dieu « La source de Vie ». La Fédération des compatriotes à l’étranger, l’Union de la noblesse russe ainsi que des organisations de jeunesse soutiennent cette décision.
Années de guerre
En septembre 1942 le Stalag 304 avec environ 10 000 soldats de l’armée rouge faits prisonniers a été transféré de Zeithain (Saxe) dans la banlieue de Louvain en Belgique. Ce camp ainsi que tous les autres relevait du commandement de la Wehrmacht et ensuite des SS depuis novembre 1944. Il était en charge des équipes de travail de prisonniers de guerre soviétiques qui travaillaient dans l’industrie houillère de Belgique et de France jusqu’à la libération de la Belgique par les alliés en 1944. Outre les prisonniers de guerre les allemands y faisaient travailler des jeunes gens des régions occupées d’Ukraine, de Russie et de Biélorussie que l’on avait forcés d’aller en Belgique. A Liège et dans ses environs ils travaillaient dans les mines. Avant la guerre des baraques avaient été construites dans la région pour les ouvriers migrants polonais. C’est ici que l’on logeait les prisonniers de guerre et la main d’œuvre forcée. C’était un camp autonome, le LG VII Seraing. Le camp pouvait détenir 1100 personnes et à mesure que des personnes mourraient, il se remplissait de prisonniers d’autres camps. Certains prisonniers ont réussi à s’échapper et à rejoindre la Résistance belge.
Le sort des personnes déplacées
A la fin de la guerre les camps temporaires d’Allemagne et d’Autriche détenaient des millions de personnes déplacées dont essentiellement des citoyens soviétiques. La plupart d’entre eux est rentrée mais des milliers de personnes ont décidé de rester. C’était à la foi des ex prisonniers de guerre soviétiques, des « manœuvres» et des émigrés de la première vague qui avaient résidé dans les pays de l’Est qui faisaient partie de la zone d’influence soviétique après la guerre.
En 1947 ces personnes devaient être installées dans les Etats prêts à les accueillir. La Belgique est devenue le premier de ces pays. Outre les ex prisonniers de guerre et les personnes déplacées pendant la guerre en Belgique, de mai 1947 à 1952 15 000 russophones se sont installées en Belgique.
Les environs de Liège sont devenus l’un des centres de ce peuplement. Les conditions de vie dans les camps pour déplacés étaient différentes. Par exemple, l’un de ces camps se trouvait à 7 km du centre de Liège dans d’anciennes casernes de l’armée de l’air et les conditions de vie y étaient satisfaisantes. Le travail dans les mines, cependant, était très dur. Les mineurs ne comptaient que sur la grâce de Dieu. Serge Krikorian qui avait travaillé sous terre dans le bassin houiller Mons Charlesroi Liège raconte que les conditions de travail étaient aussi risquées qu’au Moyen Age, le travail était essentiellement manuel. Les chevaux aveugles tiraient les wagons remplis de charbon 600 mètres en dessous de la terre. Après quelques années d’un tel travail beaucoup souffraient de maladies pulmonaires provoquées par l’humidité et la poussière de charbon.
Le camp de mineurs à Seraing où sont arrivées les nouvelles personnes déplacées soviétiques après la guerre était démuni du nécessaire. Elena Bekich, le futur mari de laquelle travaillait dans la mine locale racontait que leur colonie était très pauvre, c’étaient des baraques de planches impossibles à chauffer et qui grouillaient de punaises. Un de ces baraquements abritait une église orthodoxe.
Le Protopresbytre Jean Bekich y a officié de 1947 à 1950. Bientôt le Protopresbytre Matthieu Androuchenko a été transféré à Seraing pour aider le père Jean. Même à deux ils n’arrivaient pas à s’occuper de leurs ouailles de plus en plus nombreuses. En 1949 le métropolite Vladimir (Tihonitsky) s’est rendu en Belgique. Un compatriote l’a décrit ainsi : « L’arrivée du métropolite Vladimir a apporté beaucoup de joie aux mineurs russes. Il s’est rendu à la colonie de mineurs à Forchies ainsi qu’à la paroisse de Seraing… Les russes demandaient au métropolite de les secourir».
Suite à l’arrivée de Monseigneur Vladimir à Liège quatre prêtres et un diacre s’occupaient de la paroisse à Seraing et dans les colonies avoisinantes dont : le Protopresbytre Valent Romensky, Alexandre Feohari, Jean Bekich, Matthieu Androuchenko et le diacre Michel Milonov. Liège est ainsi devenu l’un des centres les plus actifs de l’Eglise orthodoxe russe en Belgique.
Les conditions de vie et de travail dans les mines étaient celles d’esclaves. Un des détenus, prisonnier de guerre soviétique, se rappelait par la suite : « 375 grammes de pain et une louche de lavasse pour 12 heures de travail. Merci aux mineurs belges qui nous donnaient à manger à la dérobée. Le mineur Moris Jacques m’apportait tous les jours une tranche de pain bien que sa famille menait une vie très dure pendant l’occupation.
En septembre 1942 le Stalag 304 avec environ 10 000 soldats de l’armée rouge faits prisonniers a été transféré de Zeithain (Saxe) dans la banlieue de Louvain en Belgique. Ce camp ainsi que tous les autres relevait du commandement de la Wehrmacht et ensuite des SS depuis novembre 1944. Il était en charge des équipes de travail de prisonniers de guerre soviétiques qui travaillaient dans l’industrie houillère de Belgique et de France jusqu’à la libération de la Belgique par les alliés en 1944. Outre les prisonniers de guerre les allemands y faisaient travailler des jeunes gens des régions occupées d’Ukraine, de Russie et de Biélorussie que l’on avait forcés d’aller en Belgique. A Liège et dans ses environs ils travaillaient dans les mines. Avant la guerre des baraques avaient été construites dans la région pour les ouvriers migrants polonais. C’est ici que l’on logeait les prisonniers de guerre et la main d’œuvre forcée. C’était un camp autonome, le LG VII Seraing. Le camp pouvait détenir 1100 personnes et à mesure que des personnes mourraient, il se remplissait de prisonniers d’autres camps. Certains prisonniers ont réussi à s’échapper et à rejoindre la Résistance belge.
Le sort des personnes déplacées
A la fin de la guerre les camps temporaires d’Allemagne et d’Autriche détenaient des millions de personnes déplacées dont essentiellement des citoyens soviétiques. La plupart d’entre eux est rentrée mais des milliers de personnes ont décidé de rester. C’était à la foi des ex prisonniers de guerre soviétiques, des « manœuvres» et des émigrés de la première vague qui avaient résidé dans les pays de l’Est qui faisaient partie de la zone d’influence soviétique après la guerre.
En 1947 ces personnes devaient être installées dans les Etats prêts à les accueillir. La Belgique est devenue le premier de ces pays. Outre les ex prisonniers de guerre et les personnes déplacées pendant la guerre en Belgique, de mai 1947 à 1952 15 000 russophones se sont installées en Belgique.
Les environs de Liège sont devenus l’un des centres de ce peuplement. Les conditions de vie dans les camps pour déplacés étaient différentes. Par exemple, l’un de ces camps se trouvait à 7 km du centre de Liège dans d’anciennes casernes de l’armée de l’air et les conditions de vie y étaient satisfaisantes. Le travail dans les mines, cependant, était très dur. Les mineurs ne comptaient que sur la grâce de Dieu. Serge Krikorian qui avait travaillé sous terre dans le bassin houiller Mons Charlesroi Liège raconte que les conditions de travail étaient aussi risquées qu’au Moyen Age, le travail était essentiellement manuel. Les chevaux aveugles tiraient les wagons remplis de charbon 600 mètres en dessous de la terre. Après quelques années d’un tel travail beaucoup souffraient de maladies pulmonaires provoquées par l’humidité et la poussière de charbon.
Le camp de mineurs à Seraing où sont arrivées les nouvelles personnes déplacées soviétiques après la guerre était démuni du nécessaire. Elena Bekich, le futur mari de laquelle travaillait dans la mine locale racontait que leur colonie était très pauvre, c’étaient des baraques de planches impossibles à chauffer et qui grouillaient de punaises. Un de ces baraquements abritait une église orthodoxe.
Le Protopresbytre Jean Bekich y a officié de 1947 à 1950. Bientôt le Protopresbytre Matthieu Androuchenko a été transféré à Seraing pour aider le père Jean. Même à deux ils n’arrivaient pas à s’occuper de leurs ouailles de plus en plus nombreuses. En 1949 le métropolite Vladimir (Tihonitsky) s’est rendu en Belgique. Un compatriote l’a décrit ainsi : « L’arrivée du métropolite Vladimir a apporté beaucoup de joie aux mineurs russes. Il s’est rendu à la colonie de mineurs à Forchies ainsi qu’à la paroisse de Seraing… Les russes demandaient au métropolite de les secourir».
Suite à l’arrivée de Monseigneur Vladimir à Liège quatre prêtres et un diacre s’occupaient de la paroisse à Seraing et dans les colonies avoisinantes dont : le Protopresbytre Valent Romensky, Alexandre Feohari, Jean Bekich, Matthieu Androuchenko et le diacre Michel Milonov. Liège est ainsi devenu l’un des centres les plus actifs de l’Eglise orthodoxe russe en Belgique.
Les conditions de vie et de travail dans les mines étaient celles d’esclaves. Un des détenus, prisonnier de guerre soviétique, se rappelait par la suite : « 375 grammes de pain et une louche de lavasse pour 12 heures de travail. Merci aux mineurs belges qui nous donnaient à manger à la dérobée. Le mineur Moris Jacques m’apportait tous les jours une tranche de pain bien que sa famille menait une vie très dure pendant l’occupation.
Le prêtre russe Valent Romensky soutenait les prisonniers de guerre dans la région de Liège.
Recteur de l’église Saint Alexandre de la Neva à Liège il se rendait dans les camps situés dans le bassin minier et faisait tout son possible pour secourir les prisonniers. Le livre de Jean Putz « Prisonniers de guerre soviétiques à Limbourg en 1942 – 45 » mentionne l’organisation « L’Aide aux Prisonniers russes » avec laquelle le prêtre était étroitement lié.
Malgré ses efforts, le père Valent ne pouvait pas seconder tout le monde. Les listes de morts pendant cette période sont terriblement tristes. Aujourd’hui elles nécessitent une étude poussées. Elles ne mentionnent pas la raison et les circonstances de la mort des prisonniers. La liste établie en 1959 par le Ministère des Affaires Etrangères de Belgique pour l’Ambassade soviétique indique ainsi le lieu du décès de la majorité des prisonniers : « Hôpital militaire de Liège » ou tout simplement « Liège ».
La photo ci-dessous montre le protopresbytre Matthieu Androuchenko avec la chorale. Cette photo a été prise à Seraing en 1948-1949. La photo montre que la majorité des personnes déplacées consistait de jeunes gens, citadins et villageois.
Recteur de l’église Saint Alexandre de la Neva à Liège il se rendait dans les camps situés dans le bassin minier et faisait tout son possible pour secourir les prisonniers. Le livre de Jean Putz « Prisonniers de guerre soviétiques à Limbourg en 1942 – 45 » mentionne l’organisation « L’Aide aux Prisonniers russes » avec laquelle le prêtre était étroitement lié.
Malgré ses efforts, le père Valent ne pouvait pas seconder tout le monde. Les listes de morts pendant cette période sont terriblement tristes. Aujourd’hui elles nécessitent une étude poussées. Elles ne mentionnent pas la raison et les circonstances de la mort des prisonniers. La liste établie en 1959 par le Ministère des Affaires Etrangères de Belgique pour l’Ambassade soviétique indique ainsi le lieu du décès de la majorité des prisonniers : « Hôpital militaire de Liège » ou tout simplement « Liège ».
La photo ci-dessous montre le protopresbytre Matthieu Androuchenko avec la chorale. Cette photo a été prise à Seraing en 1948-1949. La photo montre que la majorité des personnes déplacées consistait de jeunes gens, citadins et villageois.
Conclusion
La construction d’une église monument à Liège non loin de l’un des camps de concentration est un hommage à tous les orthodoxes qui ont souffert et sont mort à Seraing et sur tout le territoire de la Belgique. Une telle église rappellera également l’amour des Belges qui secourraient les prisonniers de guerre soviétiques et qui ont accueilli dans leur pays ruiné après la guerre des milliers de personnes qui ne voulaient pas rentrer en URSS. Ce sera un monument à l’exploit de deux peuples qui ne se sont pas résignés face à l’horreur de nazisme. Ce sera un monument à deux peuples qui ont sympathisés pendant les années de ces dures épreuves, à l’humanisme et à la charité chrétienne.
Aujourd’hui dans la région de Seraing habitent beaucoup de russes orthodoxes qui en 2006 se sont unis dans la paroisse qui relève du Patriarcat de Moscou. La diaspora russe a procédé à une collecte pour acheter un terrain. Ensuite un groupe d’initiative du comité de construction a préparé tous les documents techniques et obtenu le permis de construire.
Les particularités architecturales de la future église
L’église sera consacrée à l’icône de la Vierge « Source de Vie ». Cette icône a été peinte en mémoire d’un événement survenu à Constantinople le 4 avril 450. Le combattant Léon, futur empereur de Byzance, a rencontré un aveugle dans un bocage à côté de Constantinople et pas très loin des « Portes d’Or ». Ce bocage abritait une source connue pour ses miracles. L’aveugle s’était fourvoyé et avait perdu sa route. Léon l’a plaint et l’a fait s’asseoir à l’ombre des arbres le temps de chercher de l’eau de la source et revenir.
Soudain il a entendu une voix : « Léon ! Ne vas pas loin, l’eau est proche ». Le combattant surpris, il s’est mis à chercher l’eau mais n’a pas trouvé. Quand il a arrêté ses recherches la même voix a retentit : « Roi Léon ! Va à l’ombre du bocage, puise l’eau que tu y trouveras et donne-la à l’assoiffé. Met la vase que tu y trouveras sur ses yeux. Tu apprendras ensuite qui Je suis qui bénit cet endroit. Je t’aiderai bientôt à ériger ici une église en Mon nom et tous ceux qui s’y rendront avec foi et en appelant Mon nom seront guéris et leurs prières seront exaucées ». Lion a fait tout ce qu’il avait entendu, l’aveugle a recouvert la vue et s’est rendu à Constantinople tout seul en rendant grâce à la Vierge.
Lorsqu’en 457 Léon I est devenu empereur il n’a pas oublié l’annonce de la Mère de Dieu qui l’avait appelé « roi » sept ans auparavant. Il ordonna de nettoyer la source et d’y construire une église consacrée à la Vierge « Source de Vie ». Plus tard l’icône de la Vierge « Source de Vie » est devenue la protectrice de tous les affligés et humiliés : malades, exilés, sans domicile, prisonniers, persécutés.
Le rez-de-chaussée représente trois arches incarnant trois vertus de la chrétienté : Foi, Espoir et Amour qui amènent l’homme au Royaume des Cieux. C’est également l’image de la Sainte Trinité qui révèle la vérité du salut et appelle à l’intérieur sacré de l’église.
L’étage suivant est marqué par une multitude de fenêtres. Selon le dessein de l’architecte, c’est l’image du Royaume des Cieux sans ténèbres et tout est pénétré par la lumière de Jésus.
Plus haut se trouve le clocher dans le style de l’architecture de Pskov encastré à l’église. Le clocher est entouré d’une galerie intérieur. Le périmètre de la galerie sera couvert de dalles spéciales avec les noms de tous les prisonniers morts dans le camp de Seraing ainsi que de tous les soldats soviétiques enterrés dans les cimetières de Belgique. Leurs listes sont en train d’être complétées et finalisées.
Les dalles avec les noms des morts symbolisent tous nos compatriotes morts en Belgique que leurs noms soient connus ou inconnus. C’est un hommage de la Russie.
La galerie sera accessible par l’église pendant les heures d’offices. La coupole sous le clocher symbolise Dieu Unique, Créateur du monde. La croix qui est le symbole de notre salut se dresse au-dessus.
Appel à participation
La tradition de la construction des églises monuments en Russie remonte dans les siècles. Ce genre d’église abritait des tombes de combattants et de leurs généraux. La Cathédrale du Christ le Sauveur à Moscou en est la plus connue. Elle a été construite en mémoire de toutes les victimes de la guerre de 1812. La fameuse cathédrale de la Protection de la Vierge appelée Cathédrale de Basile le Bienheureux, symbole de Moscou, est la plus ancienne dans ce genre. C’est le monument de la victoire dans la guerre avec le khanat de Kazan. Il y a aussi la cathédrale de Saint Serge de Radonège construit sur le champ de Koulikovo suite à la défaite des mongols et des tatares, la cathédrale Saint Samson dans la région de Poltava érigée pour commémorer la victoire de Pierre le Grand dans la bataille avec les Suédois. La cathédrale la plus connue à l’étranger et celle d’Alexandre de la Neva à Sofia construite en mémoire de la libération de la Bulgarie du joug Ottoman. Des églises monuments existent également à Nice, Biarritz, San Remo et Bruxelles.
En ces 70 ans écoulés après la Deuxième Guerre Mondiale aucune cathédrale monument n’a été construite en Europe Occidentale en mémoire des combattants soviétiques et prisonniers de guerre. Des monuments consacrés à l’exploit du soldat soviétique surtout dans les pays de l’ex zone d’influence de l’URSS existent. Sans vouloir les sous-estimer il est temps de revenir à la tradition séculaire russe et de construire des églises monuments. Il est de notre devoir chrétien de perpétuer cette tradition et de construire une église en la mémoire de nos pères et de nos frères.
Ceux qui souhaitent participer à la construction de l’église monument aux combattants soviétiques et aux prisonniers de guerre en Europe Occidentale à la place du camp de de Liège peuvent faire des dons sur les comptes suivants :
Donations en rouble
Banque : SBERBANK ROSSII, Moscou
BIC : 044525225
Compte correspondant : 30101810400000000225
Destinataire : Pavel Nedossekin
Statut du destinataire : Résident de la Fédération de Russie
Destination du virement :«Eglise monument »
Compte : 40817810238065628194
Donations en euros :
Banque: FINTRO, Watermael-Boitfort, Bruxelles. Belgique
BIC :GEBABEBB
IBAN : BE36 1428 5804 8281
Achat et Réparations Eglise Russe
Lien
La construction d’une église monument à Liège non loin de l’un des camps de concentration est un hommage à tous les orthodoxes qui ont souffert et sont mort à Seraing et sur tout le territoire de la Belgique. Une telle église rappellera également l’amour des Belges qui secourraient les prisonniers de guerre soviétiques et qui ont accueilli dans leur pays ruiné après la guerre des milliers de personnes qui ne voulaient pas rentrer en URSS. Ce sera un monument à l’exploit de deux peuples qui ne se sont pas résignés face à l’horreur de nazisme. Ce sera un monument à deux peuples qui ont sympathisés pendant les années de ces dures épreuves, à l’humanisme et à la charité chrétienne.
Aujourd’hui dans la région de Seraing habitent beaucoup de russes orthodoxes qui en 2006 se sont unis dans la paroisse qui relève du Patriarcat de Moscou. La diaspora russe a procédé à une collecte pour acheter un terrain. Ensuite un groupe d’initiative du comité de construction a préparé tous les documents techniques et obtenu le permis de construire.
Les particularités architecturales de la future église
L’église sera consacrée à l’icône de la Vierge « Source de Vie ». Cette icône a été peinte en mémoire d’un événement survenu à Constantinople le 4 avril 450. Le combattant Léon, futur empereur de Byzance, a rencontré un aveugle dans un bocage à côté de Constantinople et pas très loin des « Portes d’Or ». Ce bocage abritait une source connue pour ses miracles. L’aveugle s’était fourvoyé et avait perdu sa route. Léon l’a plaint et l’a fait s’asseoir à l’ombre des arbres le temps de chercher de l’eau de la source et revenir.
Soudain il a entendu une voix : « Léon ! Ne vas pas loin, l’eau est proche ». Le combattant surpris, il s’est mis à chercher l’eau mais n’a pas trouvé. Quand il a arrêté ses recherches la même voix a retentit : « Roi Léon ! Va à l’ombre du bocage, puise l’eau que tu y trouveras et donne-la à l’assoiffé. Met la vase que tu y trouveras sur ses yeux. Tu apprendras ensuite qui Je suis qui bénit cet endroit. Je t’aiderai bientôt à ériger ici une église en Mon nom et tous ceux qui s’y rendront avec foi et en appelant Mon nom seront guéris et leurs prières seront exaucées ». Lion a fait tout ce qu’il avait entendu, l’aveugle a recouvert la vue et s’est rendu à Constantinople tout seul en rendant grâce à la Vierge.
Lorsqu’en 457 Léon I est devenu empereur il n’a pas oublié l’annonce de la Mère de Dieu qui l’avait appelé « roi » sept ans auparavant. Il ordonna de nettoyer la source et d’y construire une église consacrée à la Vierge « Source de Vie ». Plus tard l’icône de la Vierge « Source de Vie » est devenue la protectrice de tous les affligés et humiliés : malades, exilés, sans domicile, prisonniers, persécutés.
Le rez-de-chaussée représente trois arches incarnant trois vertus de la chrétienté : Foi, Espoir et Amour qui amènent l’homme au Royaume des Cieux. C’est également l’image de la Sainte Trinité qui révèle la vérité du salut et appelle à l’intérieur sacré de l’église.
L’étage suivant est marqué par une multitude de fenêtres. Selon le dessein de l’architecte, c’est l’image du Royaume des Cieux sans ténèbres et tout est pénétré par la lumière de Jésus.
Plus haut se trouve le clocher dans le style de l’architecture de Pskov encastré à l’église. Le clocher est entouré d’une galerie intérieur. Le périmètre de la galerie sera couvert de dalles spéciales avec les noms de tous les prisonniers morts dans le camp de Seraing ainsi que de tous les soldats soviétiques enterrés dans les cimetières de Belgique. Leurs listes sont en train d’être complétées et finalisées.
Les dalles avec les noms des morts symbolisent tous nos compatriotes morts en Belgique que leurs noms soient connus ou inconnus. C’est un hommage de la Russie.
La galerie sera accessible par l’église pendant les heures d’offices. La coupole sous le clocher symbolise Dieu Unique, Créateur du monde. La croix qui est le symbole de notre salut se dresse au-dessus.
Appel à participation
La tradition de la construction des églises monuments en Russie remonte dans les siècles. Ce genre d’église abritait des tombes de combattants et de leurs généraux. La Cathédrale du Christ le Sauveur à Moscou en est la plus connue. Elle a été construite en mémoire de toutes les victimes de la guerre de 1812. La fameuse cathédrale de la Protection de la Vierge appelée Cathédrale de Basile le Bienheureux, symbole de Moscou, est la plus ancienne dans ce genre. C’est le monument de la victoire dans la guerre avec le khanat de Kazan. Il y a aussi la cathédrale de Saint Serge de Radonège construit sur le champ de Koulikovo suite à la défaite des mongols et des tatares, la cathédrale Saint Samson dans la région de Poltava érigée pour commémorer la victoire de Pierre le Grand dans la bataille avec les Suédois. La cathédrale la plus connue à l’étranger et celle d’Alexandre de la Neva à Sofia construite en mémoire de la libération de la Bulgarie du joug Ottoman. Des églises monuments existent également à Nice, Biarritz, San Remo et Bruxelles.
En ces 70 ans écoulés après la Deuxième Guerre Mondiale aucune cathédrale monument n’a été construite en Europe Occidentale en mémoire des combattants soviétiques et prisonniers de guerre. Des monuments consacrés à l’exploit du soldat soviétique surtout dans les pays de l’ex zone d’influence de l’URSS existent. Sans vouloir les sous-estimer il est temps de revenir à la tradition séculaire russe et de construire des églises monuments. Il est de notre devoir chrétien de perpétuer cette tradition et de construire une église en la mémoire de nos pères et de nos frères.
Ceux qui souhaitent participer à la construction de l’église monument aux combattants soviétiques et aux prisonniers de guerre en Europe Occidentale à la place du camp de de Liège peuvent faire des dons sur les comptes suivants :
Donations en rouble
Banque : SBERBANK ROSSII, Moscou
BIC : 044525225
Compte correspondant : 30101810400000000225
Destinataire : Pavel Nedossekin
Statut du destinataire : Résident de la Fédération de Russie
Destination du virement :«Eglise monument »
Compte : 40817810238065628194
Donations en euros :
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BIC :GEBABEBB
IBAN : BE36 1428 5804 8281
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Juillet 2013 à 17:37
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