Un mystère du XII siècle vient d’être décrypté à Novgorod
Des découvertes exceptionnelles ont été faites lors de fouilles menées au monastère Saint Georges à Novgorod Il faudra reconstituer de nombreuses fresques à partir de plusieurs centaines de fragments parcellaires de très petites dimensions. L’un de ces fragments sert de support à un visage de la Sainte Vierge datant du XIIe siècle.

Il y a cent ans ces fresques byzantines ont été brisées et les fragments ont servi à confectionner un sol mosaïque par la suite recouvert d’un dallage. Les murs de la cathédrale furent ornés à nouveau de peintures. Les archéologues ont constaté que les parcelles avaient pour matière des briques d’origine byzantine.

Certaines de ces découvertes représentent un véritable trésor pour les linguistes car elles portent des graffitis d’époque. Il a fallu un mois aux archéologues pour atteindre une profondeur de fouilles de un mètre. Ce mètre équivaut à une durée de mille ans.

Le projet des fouilles prévoit de creuser à une profondeur de quatre mètres au pied du mur d’enceinte du monastère. Les frères sont expriment leur satisfaction de voir se faire ces fouilles. Les archéologues leur ont donné la joie de participer à des dizaines de trouvailles
Lien TV5 Traduction "PO"
Un mystère du XII siècle vient d’être décrypté à Novgorod

V. Golovanow: Précisions intéressantes

Les archéologues dégagent 1,5 m de remblais sous le dallage du début du XXe siècle pour retrouver le sol original du XIIe. L'église abbatiale a été fondée en 1119 et ses murs en avaient été décorés 3 fois, (pour suivre la mode!); à chaque fois les fresques arrachées servaient de remblais sous le nouveau dallage.

Celle du XIIe, datant de l'origine de l'abbatiale, "ont eu de la chance" car les morceaux importants retrouvés permettent de reconstituer les figures de la Vierge Marie entourée de petites filles (Entrée au Temple) et de Saint George. Il y aussi des graffiti historiques relatant des évènements du XIIIe, en alphabets cyrillique et glagolitique, ainsi que le tombeau de saint Théoktiste, archevêque de Novgorod au XIVe canonisé au XVII, recouvert d'une plaque de marbre datée de 1814.

La qualification de "byzantines" renvoie aux artistes byzantins, qui travaillèrent à Velikiy Novgorod dès le XIe siècle (Sainte Sophie, 1045-1050) et jusqu'à Théophane le Grec qui s'y établit en 1370, et aussi à l'école de Novgorod qui maintint les traditions iconographiques byzantines alors même que le reste de la Russie subissait le joug mongol, la fastueuse Kiev devenant une bourgade...

Les fouilles de 4m sont prévues à l'extérieur de l'église où le sol a monté au long des siècles, ce qui a entrainé le rattrapage du dallage de l'abbatiale. LIEN Tserkovnie vestik
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Juillet 2014 à 16:40 | 1 commentaire | Permalien



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