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Moscou – Un monument à la mémoire de Varlam Chalamov auteur des Récits de la Kolyma, chronique terrible du Goulag stalinien où il a passé 17 ans, a été dévoilé à Moscou mercredi, jour du souvenir des victimes des répressions.
« Chalamov est l’un des principaux écrivains russes et l’un des seuls de notoriété mondiale au XXe siècle », a déclaré l’historien Arseni Roguinski, président de l’ONG "Memorial" qui s’attache à faire connaître l’histoire des répressions en URSS. Apposée sur un immeuble du centre de Moscou, une plaque avec le portrait de Chalamov indique que l’écrivain a vécu là « de 1934 à 1937, entre deux arrestations ».
Il s’agit du premier monument en hommage à Chalamov à Moscou. Aucune rue ou place de la capitale ne porte le nom de cet écrivain dont l’oeuvre a été traduite un peu partout dans le monde.
« Chalamov est l’un des principaux écrivains russes et l’un des seuls de notoriété mondiale au XXe siècle », a déclaré l’historien Arseni Roguinski, président de l’ONG "Memorial" qui s’attache à faire connaître l’histoire des répressions en URSS. Apposée sur un immeuble du centre de Moscou, une plaque avec le portrait de Chalamov indique que l’écrivain a vécu là « de 1934 à 1937, entre deux arrestations ».
Il s’agit du premier monument en hommage à Chalamov à Moscou. Aucune rue ou place de la capitale ne porte le nom de cet écrivain dont l’oeuvre a été traduite un peu partout dans le monde.
"Les Récits de Kolyma" sont considérés comme le témoignage le plus bouleversant sur les camps soviétiques, avec Archipel du Goulag d’Alexandre Soljenitsyne.
« En lisant Chalamov, on comprend à quel point il est difficile à l’homme de résister, mais on comprend aussi que finalement l’homme peut résister », a ajouté M. Roguinski.
Arrêté en 1929 et condamné à trois ans de camp dans l’Oural, Chalamov revient à Moscou après sa libération. En 1937, au plus fort de la terreur stalinienne, il est à nouveau arrêté et condamné à cinq ans dans les camps de la Kolyma, en Sibérie orientale, l’une des régions les plus froides du globe. Pendant sa détention, il est arrêté une troisième fois, pour avoir fait l’éloge de l’écrivain russe émigré en France Ivan Bounine, et condamné à 10ans de camp.
Ses Récits de a Kolyma, qui racontent la vie et la mort des détenus souffrant perpétuellement de la faim, travaillant par -50 degrés, étaient interdits à l’époque soviétique mais circulaient tout de même sous forme de samizdat (éditions clandestines tapées à la machine).
« En lisant Chalamov, on comprend à quel point il est difficile à l’homme de résister, mais on comprend aussi que finalement l’homme peut résister », a ajouté M. Roguinski.
Arrêté en 1929 et condamné à trois ans de camp dans l’Oural, Chalamov revient à Moscou après sa libération. En 1937, au plus fort de la terreur stalinienne, il est à nouveau arrêté et condamné à cinq ans dans les camps de la Kolyma, en Sibérie orientale, l’une des régions les plus froides du globe. Pendant sa détention, il est arrêté une troisième fois, pour avoir fait l’éloge de l’écrivain russe émigré en France Ivan Bounine, et condamné à 10ans de camp.
Ses Récits de a Kolyma, qui racontent la vie et la mort des détenus souffrant perpétuellement de la faim, travaillant par -50 degrés, étaient interdits à l’époque soviétique mais circulaient tout de même sous forme de samizdat (éditions clandestines tapées à la machine).
Passés clandestinement en Occident à la fin des années soixante, ces Récits ont été d’abord publiés en France et en Allemagne, puis traduits dans de nombreuses langues.
Ils n’ont été publiés à Moscou qu’en 1988, six ans après la mort de Chalamov, à la faveur de la perestroïka lancée par Mikhaïl Gorbatchev.
« La leçon de Chalamov, c’est que même dans ces conditions épouvantables, il est possible de rester un homme, de ne pas se vendre, de ne pas trahir ou devenir un mouchard. Il est resté un homme dans cet enfer », estime Alexandre Rigosik, héritier littéraire de l’écrivain.
L’hommage à Chalamov a eu lieu le jour du souvenir des victimes des répressions politiques, qui englobe les victimes du régime de 1917 à la chute de l’URSS en 1991.
En 1974, deux dissidents détenus dans un camp de Mordovie, Kronid Lioubarsky et Alexeï Mourjenko, avaient décidé de faire du 30 octobre une Journée du prisonnier politique, marquée dans les camps et prisons par des grèves de la faim, des arrêts de travail et l’envoi de pétitions.
En 1991, le président Boris Eltsine avait décidé de faire du 30 octobre une journée officielle du souvenir des millions de victimes des répressions de l’époque communiste, fusillés, prisonniers du goulag ou relégués en Sibérie.
Aucune commémoration officielle n’a été organisée par les autorités et les diverses manifestations organisées dans le pays reposent essentiellement sur des associations comme Memorial et des prêtres orthodoxes.
Un office religieux a ainsi été célébré mercredi à Boutovo, une banlieue de Moscou, où reposent dans une fosse commune quelque 20 000 personnes fusillées sous Staline.
Suite Le Devoir
Ils n’ont été publiés à Moscou qu’en 1988, six ans après la mort de Chalamov, à la faveur de la perestroïka lancée par Mikhaïl Gorbatchev.
« La leçon de Chalamov, c’est que même dans ces conditions épouvantables, il est possible de rester un homme, de ne pas se vendre, de ne pas trahir ou devenir un mouchard. Il est resté un homme dans cet enfer », estime Alexandre Rigosik, héritier littéraire de l’écrivain.
L’hommage à Chalamov a eu lieu le jour du souvenir des victimes des répressions politiques, qui englobe les victimes du régime de 1917 à la chute de l’URSS en 1991.
En 1974, deux dissidents détenus dans un camp de Mordovie, Kronid Lioubarsky et Alexeï Mourjenko, avaient décidé de faire du 30 octobre une Journée du prisonnier politique, marquée dans les camps et prisons par des grèves de la faim, des arrêts de travail et l’envoi de pétitions.
En 1991, le président Boris Eltsine avait décidé de faire du 30 octobre une journée officielle du souvenir des millions de victimes des répressions de l’époque communiste, fusillés, prisonniers du goulag ou relégués en Sibérie.
Aucune commémoration officielle n’a été organisée par les autorités et les diverses manifestations organisées dans le pays reposent essentiellement sur des associations comme Memorial et des prêtres orthodoxes.
Un office religieux a ainsi été célébré mercredi à Boutovo, une banlieue de Moscou, où reposent dans une fosse commune quelque 20 000 personnes fusillées sous Staline.
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Octobre 2013 à 18:41
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