Semaine du Pharisien et du Publicain
Synaxe des saints Néomartyrs et Confesseurs de Russie
Commémoration de tous les défunts décédés pendant les années de persécutions antichrétiennes

Hymnographie]b
Stichères au Lucernaire des vêpres (ton 1):

Frères, ne prions pas comme le Pharisien
Car celui qui s'élève lui-même sera abaissé
Humilions nous devant Dieu
appelant dans le jeûne comme le Publicain
Dieu, pardonne nous qui avons péché.

Le Pharisien vaincu par la vanité
et le Publicain courbé sous le repentir
s'approchèrent de Toi le seul Maître
L'un qui se glorifiait fut privé des biens
Mais l'autre qui n'osait parler fut digne des dons
Dans ces gémissements affermis-moi
Christ Dieu qui aimes l'homme.

Le premier dimanche du Triode celui du Pharisien et du Publicain, a été appelé «annonciateur» des combats spirituels, car il est comme une trompette qui nous annonce la préparation du combat contre les démons lors du carême qui vient.

Kondakion (Ton 4):
Fuyons l'orgueil du Pharisien
Mais apprenons l'humilité du Publicain
Implorons et invoquons le Sauveur
Pardonne nous, seul Réconciliateur.

Autre Kondakion (Ton 3):
Pécheurs, comme le Publicain implorons le Seigneur
Il est notre Maître, prosternons nous devant Lui
Car Il veut le salut de tous les hommes et donne l'absolution à ceux qui se repentent
Il s'est incarné pour nous, Dieu avec le Père sans commencement.

Ikos
Frères, humilions nous tous. De nos gémissements, de nos implorations frappons notre conscience, afin que dans le jugement éternel, fidèles et innocents, nous puissions trouver l'absolution. Là est le vrai repos, et prions pour le voir. Là passeront la souffrance, la tristesse et les gémissements du cœur, en l'Eden merveilleux que créa le Christ, Dieu avec le Père sans commencement.

Source: "Triode"; traduction du père Denis Guillaume, édité par la Diaconie Apostolique

Lectures: à la Divine Liturgie: Épître: 2 Timothée 3, 10-15, Évangile: Luc 18, 10-14


OUVRE-NOUS LES PORTES DE LA PÉNITENCE, DONATEUR DE VIE !

Le premier dimanche du Triode, celui du Pharisien et du Publicain, a été appelé «annonciateur» des combats spirituels, car il est comme une trompette qui nous annonce la préparation du combat contre les démons lors du carême qui vient.

Le premier signal de cette préparation au combat est constitué par les trois stichères qui sont chantés immédiatement après l’Évangile des Matines : «Ouvre-moi les portes de la pénitence, Donateur de vie… », « Conduis-moi sur les chemins du salut… » et « Me souvenant de la multitude de mes mauvaises actions… » Ces stichères nous emplissent de componction et bouleversent nos cœurs . À leur lumière, nous voyons notre âme et notre corps souillés par les nombreuses actions mauvaises que nous avons accomplies. Nous voyons encore notre vie passée, gaspillée dans l’oisiveté, alors que le Jugement redoutable approchera soudain. Que ferons-nous ? Une profonde affliction et la crainte nous saisissent et jettent de l’ombre sur notre âme. Mais à ce moment, se manifeste un rayon d’espoir : la miséricorde infinie du Seigneur, la prière pleine de force de la Mère de Dieu et l’œuvre de notre purification et de notre renouveau par la pénitence, dont s’ouvre maintenant la porte. L’espoir nous renforce et nous donne la hardiesse de crier, le coeur brisé, avec le prophète David : « Aie pitié de moi, ô Dieu, selon Ta grande miséricorde… » Ces trois stichères que nous avons mentionnés, nous parlent de la pénitence et nous enseignent toujours à l’accomplir en faisant un retour sur nous-mêmes et en réfléchissant à notre vie dans le péché ; en gardant à l’esprit la crainte du Jugement redoutable ; dans l’espoir et la confiance en la miséricorde Divine.

Les sentiments de crainte et d’espoir qu’éveillent en nous ces stichères, doivent nous accompagner constamment durant le Grand Carême. C’est pourquoi nous les entendrons aux matines dès maintenant, chaque dimanche de Carême, jusqu’au cinquième.

Le deuxième signal de préparation au Carême nous est donné dans l’exemple évangélique du Pharisien et du Publicain (Lc XVIII, 10-14) qui, avec les lectures et les chants des Vêpres et des Matines nous invite à cette réflexion : « Frères, ne prions pas à la manière du Pharisien, car celui qui s’élève sera humilié. Humilions-nous devant Dieu à la manière du Publicain, au moyen du jeûne, en criant : ô Dieu, aie pitié de nous pécheurs » (Stichère du Lucernaire).
« Le Pharisien vaincu par la vanité… fut privé de Tes biens et l’autre, n’osant parler, fut rendu digne de Tes dons » (idem).

Comme nous l’explique le Synaxaire du dimanche (Le Synaxaire est l’explication de l’événement commémoré ou la vie du saint du jour, placée après l’ikos dans le canon des Matines. Bien que faisant partie de l’office liturgique, il n’est pas lu à l’église), la parabole nous présente deux états de l’âme : celui du Publicain, auquel nous devons aspirer, et celui du Pharisien, dont nous devons nous tenir éloigner et fuir. Car l’humilité et la pénitence du Publicain se sont avérées décisives dans le combat contre les démons, tandis que l’orgueil et la jactance du Pharisien ont constitué le commencement et la source de tout péché. En effet, c’est l’orgueil qui a causé la chute du diable et c’est le même péché qui a fait expulser Adam du paradis, tandis que la guérison du monde est venue avec l’humilité, celle du Fils de Dieu, qui a pris la forme du serviteur et a subi la mort honteuse sur la Croix.

C’est un exemple vivant que nous donne la parabole. Le Pharisien était un homme juste, tandis que le Publicain était un pécheur. Celui-ci, cependant, revint chez lui justifié. En reconnaissant son état de pécheur, il acquit la justice rapidement et sans peine. Non seulement cela, mais tous ceux qui se sont humiliés ont été justifiés, comme le dit le doxasticon des Vêpres du dimanche:
« Seigneur tout-puissant, je sais ce que peuvent les larmes : elles relevèrent Ezéchias des portes de la mort ; elles délivrèrent la pécheresse de ses fautes accomplies durant de nombreuses années ; et elles justifièrent le Publicain bien plus que le Pharisien ».

Ainsi, l’humilité purifie rapidement et soulage du fardeau du péché, comme le dit le Christ Lui-même : « Quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (Lc XVIII, 14). Lorsqu’il s’humilie, l’homme se purifie du péché et commence à acquérir la Grâce Divine, qui le recouvre et empêche le péché de l’assiéger. Pour cette raison, l’Apôtre Pierre dit que « Dieu donne la grâce aux humbles » (I Pierre V, 5). L’humilité devient le liturge de la grâce dans l’homme, tandis que l’oeuvre de la grâce mène à l’acquisition de toutes les vertus. De même que l’orgueil est la source de tout mal, l’humilité est la source de toutes les vertus.

Père Petronios
Supérieur du Skit roumain de St Jean-Baptiste sur le Mont Athos


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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Février 2021 à 18:22 | 1 commentaire | Permalien



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