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Le 24 janvier 2022, comme chaque année le jour de la publication de la « directive sur la décosaquisation », dans la région de Stavropol et dans toute la Russie, on se souvient des victimes des répressions politiques des cosaques. À la mémoire des Cosaques innocents, des liturgies et des panikhides ont eu lieu dans les églises de l'Église orthodoxe russe dans le pays et à l'étranger, rapporte le site du Caucase du Nord .
Le statut des cosaques a été rétabli seulement après la chute de l'URSS, en 1991.
Le 24 janvier 1919, le Bureau d'organisation du Comité central du parti communiste a publié une décision, qui est entrée dans l'histoire comme une "directive sur la décosaquisation ". Elle était adressé « à tous les camarades responsables travaillant dans les régions cosaques ». Le préambule de l'instruction mentionnait "l'extermination générale" et "l'inadmissibilité des compromis". C'est un jour de commémoration pour les personnes envoyées dans des camps et les exilés, qui ont été abattus sans autre forme de procès . Ensuite, des familles entières sont tombées sous le stigmate des «ennemis du peuple» et de leurs «complices», même le mot «cosaque» était interdit
Le statut des cosaques a été rétabli seulement après la chute de l'URSS, en 1991.
Le 24 janvier 1919, le Bureau d'organisation du Comité central du parti communiste a publié une décision, qui est entrée dans l'histoire comme une "directive sur la décosaquisation ". Elle était adressé « à tous les camarades responsables travaillant dans les régions cosaques ». Le préambule de l'instruction mentionnait "l'extermination générale" et "l'inadmissibilité des compromis". C'est un jour de commémoration pour les personnes envoyées dans des camps et les exilés, qui ont été abattus sans autre forme de procès . Ensuite, des familles entières sont tombées sous le stigmate des «ennemis du peuple» et de leurs «complices», même le mot «cosaque» était interdit
À Stavropol, les cosaques de l’association cosaque de la ville de Stavropol, les membres du conseil des personnes âgées et sont venus prier à la cathédrale de l'icône de la Mère de Dieu de Kazan. L’office était présidé par l’aumônier des cosaques du Terek, l'archiprêtre mitré Pavel Samoylenko.
Des événements commémoratifs ont eu lieu dans de nombreuses associations de la région
Le 28 mai 1945, les Britanniques (selon l'accord sur la restitution des collaborateurs soviétiques à l'URSS signé à la conférence de Yalta) arrivent à Lienz et arrêtent 2 046 officiers cosaques qui sont envoyés en Union soviétique où la majorité d'entre eux seront jugés pour collaboration avec les nazis et pour crimes de guerre commis en URSS entre 1942 et 1944.
Cela signifiait le peloton d’exécution pour les officiers, et pour tous les autres, femmes et enfants compris, la déportation en Sibérie. Refusant de partir en URSS entre les mains de l'Armée Rouge et du NKVD, certains préfèrent se suicider avec leur famille. Beaucoup, pour éviter la torture des goulags, opteront pour un suicide collectif : en mai 1945, avec leurs chevaux et familles, ils seront nombreux à se jeter en masse dans les eaux de la Drava, mourant noyés... SUITE >>> A Lienz, Autriche, commémoration du 70e anniversaire de la tragédie des cosaques trahis et livrés aux autorités soviétiques
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Les Cosaques symbolisent l’ennemi.
Il est vrai qu’ils avaient un statut très particulier dans l’empire: un grand nombre de ces paysans-militaires servaient dans la police montée et étaient à ce titre des supports du régime. Ils s'étaient divisés pendent la guerre civile, certains formant le cœur de la célèbre "Cavalerie Rouge" de Boudieny pendant que beaucoup d'autres rejoignaient les Armées Blanches. Beaucoup émigrèrent après leur défaite, y compris en France, mais ceux qui restèrent constituaient un obstacle à la collectivisation et à la soviétisation (voir "Le Don paisible", de Cholokhov).
La « décosaquisation » (Raskazachivaniye) a pris plusieurs formes : d’abord des massacres systématiques des chefs de famille ; puis des déportations massives de tous les habitants de villages entiers, entièrement rasés. Les archives de Sergo Ordjonikidze, l'un des principaux dirigeants bolcheviques, à l'époque président du Comité révolutionnaire du Caucase du Nord, ont conservé les documents d'une de ces opérations qui se déroulèrent de la fin d'octobre à la mi- novembre 1920.
Le 23 octobre, Sergo Ordjonikidze ordonna: «1. De brûler entièrement le bourg Kalinovskaïa. 2. De vider de tous leurs habitants les bourgs Ennolovskaïa, Romanovskaïa, Samachinskaïa et Mikhaïlovskaïa. Les maisons et les terres appartenant aux habitants seront distribuées aux paysans pauvres et en particulier aux Tchétchènes, qui ont toujours marqué leur profond attachement au pouvoir soviétique. 3. D'embarquer toute la population mâle de 18 à 50 ans des bourgs ci- dessus mentionnés dans des convois et de la déporter, sous escorte, vers le nord, pour y accomplir des travaux forcés de catégorie lourde. 4. D'expulser femmes, enfants et vieillards, leur laissant toutefois l'autorisation de se réinstaller dans d'autres bourgs plus au nord. 5. De réquisitionner tout le bétail et tous les biens des habitants des bourgs ci-dessus mentionnés.» Suivre
Des événements commémoratifs ont eu lieu dans de nombreuses associations de la région
Le 28 mai 1945, les Britanniques (selon l'accord sur la restitution des collaborateurs soviétiques à l'URSS signé à la conférence de Yalta) arrivent à Lienz et arrêtent 2 046 officiers cosaques qui sont envoyés en Union soviétique où la majorité d'entre eux seront jugés pour collaboration avec les nazis et pour crimes de guerre commis en URSS entre 1942 et 1944.
Cela signifiait le peloton d’exécution pour les officiers, et pour tous les autres, femmes et enfants compris, la déportation en Sibérie. Refusant de partir en URSS entre les mains de l'Armée Rouge et du NKVD, certains préfèrent se suicider avec leur famille. Beaucoup, pour éviter la torture des goulags, opteront pour un suicide collectif : en mai 1945, avec leurs chevaux et familles, ils seront nombreux à se jeter en masse dans les eaux de la Drava, mourant noyés... SUITE >>> A Lienz, Autriche, commémoration du 70e anniversaire de la tragédie des cosaques trahis et livrés aux autorités soviétiques
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Les Cosaques symbolisent l’ennemi.
Il est vrai qu’ils avaient un statut très particulier dans l’empire: un grand nombre de ces paysans-militaires servaient dans la police montée et étaient à ce titre des supports du régime. Ils s'étaient divisés pendent la guerre civile, certains formant le cœur de la célèbre "Cavalerie Rouge" de Boudieny pendant que beaucoup d'autres rejoignaient les Armées Blanches. Beaucoup émigrèrent après leur défaite, y compris en France, mais ceux qui restèrent constituaient un obstacle à la collectivisation et à la soviétisation (voir "Le Don paisible", de Cholokhov).
La « décosaquisation » (Raskazachivaniye) a pris plusieurs formes : d’abord des massacres systématiques des chefs de famille ; puis des déportations massives de tous les habitants de villages entiers, entièrement rasés. Les archives de Sergo Ordjonikidze, l'un des principaux dirigeants bolcheviques, à l'époque président du Comité révolutionnaire du Caucase du Nord, ont conservé les documents d'une de ces opérations qui se déroulèrent de la fin d'octobre à la mi- novembre 1920.
Le 23 octobre, Sergo Ordjonikidze ordonna: «1. De brûler entièrement le bourg Kalinovskaïa. 2. De vider de tous leurs habitants les bourgs Ennolovskaïa, Romanovskaïa, Samachinskaïa et Mikhaïlovskaïa. Les maisons et les terres appartenant aux habitants seront distribuées aux paysans pauvres et en particulier aux Tchétchènes, qui ont toujours marqué leur profond attachement au pouvoir soviétique. 3. D'embarquer toute la population mâle de 18 à 50 ans des bourgs ci- dessus mentionnés dans des convois et de la déporter, sous escorte, vers le nord, pour y accomplir des travaux forcés de catégorie lourde. 4. D'expulser femmes, enfants et vieillards, leur laissant toutefois l'autorisation de se réinstaller dans d'autres bourgs plus au nord. 5. De réquisitionner tout le bétail et tous les biens des habitants des bourgs ci-dessus mentionnés.» Suivre
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Janvier 2022 à 12:30
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Du 18 au 25 janvier a lieu la semaine de prière pour l'unité des chrétiens. À l'occasion de ce temps œcuménique, le frère Patrice Mahieu appelle à dépasser les divergences entre confessions pour vivre le don de l'amitié et de l'union.
Devons-nous attendre encore ? Pouvons-nous attendre encore ? Quand est-ce que catholiques et orthodoxes donneront au monde le témoignage de leur unité retrouvée ? Quand pourront-ils montrer que leurs différences ne sont plus des oppositions mais la manifestation d'une plénitude vie ?
Au fil des années, les relations entre orthodoxes et catholiques ont continué à s'approfondir, avec des hauts et des bas, à l'intérieur même des Églises. Le dialogue théologique qui explore les zones de dissension doctrinale s'est poursuivi à tous les échelons, national, international, même si actuellement des turbulences sont apparues, suite à des questions canoniques entre Églises orthodoxes.
Devons-nous attendre encore ? Pouvons-nous attendre encore ? Quand est-ce que catholiques et orthodoxes donneront au monde le témoignage de leur unité retrouvée ? Quand pourront-ils montrer que leurs différences ne sont plus des oppositions mais la manifestation d'une plénitude vie ?
Au fil des années, les relations entre orthodoxes et catholiques ont continué à s'approfondir, avec des hauts et des bas, à l'intérieur même des Églises. Le dialogue théologique qui explore les zones de dissension doctrinale s'est poursuivi à tous les échelons, national, international, même si actuellement des turbulences sont apparues, suite à des questions canoniques entre Églises orthodoxes.
Même gêné, le processus suit toujours son cours, ce qui a fait dire au patriarche de Constantinople que tôt ou tard l'union entre catholiques et orthodoxes est inévitable. Inévitable ou désirable comme le désert en manque d'eau ?
La question de la procession du Saint-Esprit, le Filioque, a été traitée de façon approfondie par le dialogue théologique nord-américain en 2003. Mais qui sommes-nous pour ne pas reconnaître les limites de l'intelligence humaine dans la formulation d'affirmations définitives sur la vie intime de Dieu ?
La réflexion se poursuit aussi sur les relations entre la synodalité et la primauté, à la lumière de ce qui a été vécu au premier millénaire. Cela touche la place du pape dans une Église où catholiques et orthodoxes seront en communion.
L'Église orthodoxe vit actuellement une synodalité perturbée avec des patriarcats qui ne sont plus en communion eucharistique les uns avec les autres. La question de la procession du Saint-Esprit, le Filioque, a été traitée de façon approfondie par le dialogue théologique nord-américain en 2003.
Mais qui sommes-nous pour ne pas reconnaître les limites de l'intelligence humaine dans la formulation d'affirmations définitives sur la vie intime de Dieu ? La réflexion se poursuit aussi sur les relations entre la synodalité et la primauté, à la lumière de ce qui a été vécu au premier millénaire. Cela touche la place du pape dans une Église où catholiques et orthodoxes seront en communion.
L'Église orthodoxe vit actuellement une synodalité perturbée avec des patriarcats qui ne sont plus en communion eucharistique les uns avec les autres. L'Église catholique s'est engagée dans un processus synodal axé précisément sur la question de la synodalité, de la communion et de la mission, pour palier à un déficit de synodalité.
Encore faudrait-il que nos frères catholiques allemands ne discréditent pas le processus synodal par ce qui se vit chez eux ! L'Église catholique s'est engagée dans un processus synodal axé précisément sur la question de la synodalité, de la communion et de la mission, pour pallier à un déficit de synodalité. Encore faudrait-il que nos frères catholiques allemands ne discréditent pas le processus synodal par ce qui se vit chez eux !
Mais la réflexion théologique, soignée, exigeante, nécessaire est-elle suffisante ? L'adhésion à des définitions théologiques précises est-elle le dernier mot, décisif, qui va permettre une communion retrouvée entre catholiques et orthodoxes ? Tout en se gardant de relativiser les exigences de la vérité, on peut répondre résolument : Non !
Le plus urgent consiste à reprendre une vie en commun, à donner toujours plus une place centrale à l'amitié dans nos relations, à tous les niveaux : le pape avec les patriarches, les évêques orthodoxes avec les évêques catholiques, les prêtres et tous les fidèles, orthodoxes et catholiques.
L'amitié exige l'ouverture de cœur, le respect du mystère de l'autre, la confiance a priori, et une vision prophétique qui permet d'anticiper dans la vie quotidienne ce qui est désiré pour l'avenir. L'amitié, dans son audace, est patiente, et les fidèles savent respecter les normes disciplinaires des Églises, ce qui évite d'exacerber les peurs et les oppositions qui bloquent tout.
La question de la procession du Saint-Esprit, le Filioque, a été traitée de façon approfondie par le dialogue théologique nord-américain en 2003. Mais qui sommes-nous pour ne pas reconnaître les limites de l'intelligence humaine dans la formulation d'affirmations définitives sur la vie intime de Dieu ?
La réflexion se poursuit aussi sur les relations entre la synodalité et la primauté, à la lumière de ce qui a été vécu au premier millénaire. Cela touche la place du pape dans une Église où catholiques et orthodoxes seront en communion.
L'Église orthodoxe vit actuellement une synodalité perturbée avec des patriarcats qui ne sont plus en communion eucharistique les uns avec les autres. La question de la procession du Saint-Esprit, le Filioque, a été traitée de façon approfondie par le dialogue théologique nord-américain en 2003.
Mais qui sommes-nous pour ne pas reconnaître les limites de l'intelligence humaine dans la formulation d'affirmations définitives sur la vie intime de Dieu ? La réflexion se poursuit aussi sur les relations entre la synodalité et la primauté, à la lumière de ce qui a été vécu au premier millénaire. Cela touche la place du pape dans une Église où catholiques et orthodoxes seront en communion.
L'Église orthodoxe vit actuellement une synodalité perturbée avec des patriarcats qui ne sont plus en communion eucharistique les uns avec les autres. L'Église catholique s'est engagée dans un processus synodal axé précisément sur la question de la synodalité, de la communion et de la mission, pour palier à un déficit de synodalité.
Encore faudrait-il que nos frères catholiques allemands ne discréditent pas le processus synodal par ce qui se vit chez eux ! L'Église catholique s'est engagée dans un processus synodal axé précisément sur la question de la synodalité, de la communion et de la mission, pour pallier à un déficit de synodalité. Encore faudrait-il que nos frères catholiques allemands ne discréditent pas le processus synodal par ce qui se vit chez eux !
Mais la réflexion théologique, soignée, exigeante, nécessaire est-elle suffisante ? L'adhésion à des définitions théologiques précises est-elle le dernier mot, décisif, qui va permettre une communion retrouvée entre catholiques et orthodoxes ? Tout en se gardant de relativiser les exigences de la vérité, on peut répondre résolument : Non !
Le plus urgent consiste à reprendre une vie en commun, à donner toujours plus une place centrale à l'amitié dans nos relations, à tous les niveaux : le pape avec les patriarches, les évêques orthodoxes avec les évêques catholiques, les prêtres et tous les fidèles, orthodoxes et catholiques.
L'amitié exige l'ouverture de cœur, le respect du mystère de l'autre, la confiance a priori, et une vision prophétique qui permet d'anticiper dans la vie quotidienne ce qui est désiré pour l'avenir. L'amitié, dans son audace, est patiente, et les fidèles savent respecter les normes disciplinaires des Églises, ce qui évite d'exacerber les peurs et les oppositions qui bloquent tout.
On peut se reporter à une amitié emblématique, entre saint Paul VI et le patriarche Athénagoras, celle qui s'est nouée lors de leur rencontre à Jérusalem, en janvier 1964.
«Paul VI : “Je n'ai aucun désir de décevoir, de profiter de votre bonne volonté. Je ne désire d'autre chose que de suivre le chemin de Dieu”. Athénagoras : “J'ai une confiance absolue en Votre Sainteté. Absolue. Absolue”. […] Paul VI : “Tout ce qui regarde la discipline, les honneurs, les prérogatives, je suis tout à fait disposé à écouter ce que Votre Sainteté croit être le mieux”. Athénagoras : “La même chose de ma part”. Paul VI : […] “Voyons ce que le Christ nous demande et chacun prend sa position, mais pas avec des idées humaines de prévaloir, d'avoir de la louange, d'avoir des avantages. Mais de servir.” Athénagoras : “Comme vous m'êtes cher au fond du cœur.”» Cette amitié se poursuivit dans les lettres, les échanges, les rencontres, conservée précieusement dans le Livre de l'amour, le Tomos Agapis.
Cette amitié ne doit-elle pas se réfracter partout et inspirer sans cesse les relations fraternelles entre orthodoxes et catholiques ?
Telle est la voie qui nous est proposée à ce moment de l'histoire des Églises et du monde pour que le but soit atteint : une communion retrouvée qui se scelle et s'alimente dans le partage du vrai Corps et du vrai Sang de Jésus Christ lors de la célébration commune de l'Eucharistie.
Les avancées théologiques ne peuvent porter des fruits que dans un climat de confiance et dans une vie déjà partagée. Se reconnaître en tant que frères et sœurs, en tant qu'Églises sœurs ne peut pas se limiter à des affirmations abstraites, mais doit s'incarner dans la vie, c'est-à-dire dans le soin que l'on prend les uns pour les autres, dans la joie qui emplit notre cœur lorsqu'on est ensemble, lorsqu'on partage nos soucis humains et spirituels, lorsqu'on témoigne ensemble de la vie du Christ qui nous habite, devant des millions de personnes, certaines à notre porte, qui s'en sont éloignées ou qui ne l'ont jamais connue.
L'amitié implique que nous priions les uns pour les autres, et que nous priions aussi ensemble comme des frères et sœurs d'un même Père. Elle implique aussi que nous nous émerveillions pour ce qu'accomplit le Seigneur chez les autres, que nous valorisions ce qui est mieux vécu chez eux que chez nous. SUITE
.................................
Frère Patrice Mahieu est moine de Solesmes et membre du comité mixte catholique-orthodoxe de France. Il a suivi des études en théologie œcuménique à l'Institut catholique de Paris, à l'Institut orthodoxe Saint-Serge et à l'Institut protestant de théologie. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont «En quête d'unité - Dialogue d'amitié entre un catholique et un orthodoxe» (Salvator, 2021).
«Paul VI : “Je n'ai aucun désir de décevoir, de profiter de votre bonne volonté. Je ne désire d'autre chose que de suivre le chemin de Dieu”. Athénagoras : “J'ai une confiance absolue en Votre Sainteté. Absolue. Absolue”. […] Paul VI : “Tout ce qui regarde la discipline, les honneurs, les prérogatives, je suis tout à fait disposé à écouter ce que Votre Sainteté croit être le mieux”. Athénagoras : “La même chose de ma part”. Paul VI : […] “Voyons ce que le Christ nous demande et chacun prend sa position, mais pas avec des idées humaines de prévaloir, d'avoir de la louange, d'avoir des avantages. Mais de servir.” Athénagoras : “Comme vous m'êtes cher au fond du cœur.”» Cette amitié se poursuivit dans les lettres, les échanges, les rencontres, conservée précieusement dans le Livre de l'amour, le Tomos Agapis.
Cette amitié ne doit-elle pas se réfracter partout et inspirer sans cesse les relations fraternelles entre orthodoxes et catholiques ?
Telle est la voie qui nous est proposée à ce moment de l'histoire des Églises et du monde pour que le but soit atteint : une communion retrouvée qui se scelle et s'alimente dans le partage du vrai Corps et du vrai Sang de Jésus Christ lors de la célébration commune de l'Eucharistie.
Les avancées théologiques ne peuvent porter des fruits que dans un climat de confiance et dans une vie déjà partagée. Se reconnaître en tant que frères et sœurs, en tant qu'Églises sœurs ne peut pas se limiter à des affirmations abstraites, mais doit s'incarner dans la vie, c'est-à-dire dans le soin que l'on prend les uns pour les autres, dans la joie qui emplit notre cœur lorsqu'on est ensemble, lorsqu'on partage nos soucis humains et spirituels, lorsqu'on témoigne ensemble de la vie du Christ qui nous habite, devant des millions de personnes, certaines à notre porte, qui s'en sont éloignées ou qui ne l'ont jamais connue.
L'amitié implique que nous priions les uns pour les autres, et que nous priions aussi ensemble comme des frères et sœurs d'un même Père. Elle implique aussi que nous nous émerveillions pour ce qu'accomplit le Seigneur chez les autres, que nous valorisions ce qui est mieux vécu chez eux que chez nous. SUITE
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Frère Patrice Mahieu est moine de Solesmes et membre du comité mixte catholique-orthodoxe de France. Il a suivi des études en théologie œcuménique à l'Institut catholique de Paris, à l'Institut orthodoxe Saint-Serge et à l'Institut protestant de théologie. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont «En quête d'unité - Dialogue d'amitié entre un catholique et un orthodoxe» (Salvator, 2021).
Écrit par Liza Belozerova
Tatiana est un prénom tellement usité en Russie qu’on penserait cette sainte originaire de l’Orient. Pourtant c’est bien d’une sainte romaine dont il s’agit, son nom est du reste bien latin : il s’agit de la forme féminine de Tatianus, dérivé lui-même de Titus Tatius, roi des Sabins au VIIIème siècle avant Jésus-Christ. A Rome, sainte Tatienne, martyre, qui, sous l’empereur Alexandre, fut déchirée avec des ongles et des peignes de fer, exposée aux bêtes, jetée dans le feu, sans néanmoins en recevoir aucune atteinte
Le 25 janvier est une date officielle : les étudiants russes ont le droit légal de faire la fête et de profiter pleinement du libertinage estudiantin.
Des discothèques, des concerts, des feux d’artifice : on sort dans les rues, on se défoule, on embrasse toutes les Tatianas, on fête sans aucune limite et avec tout son cœur la fin des examens d’hiver et le jour des étudiants. Soit pour célébrer les années estudiantines soit pour s’en souvenir, cette date rassemble tous les étudiants du pays, anciens et actuels, et le professorat dans un seul élan de joie et de débauche. La tradition fortement ancrée dans la mentalité russe, étouffée pendant l’époque soviétique, est en train de s’épanouir de nouveau depuis 1992.
Si l’on demande aux participants de ces célébrations à l’envergure époustouflante pourquoi la fête de l’étudiant tombe sur le jour de Tatiana, peu pourraient donner la réponse. Il faut replonger dans l’année 1755 lors du règne de l’impératrice Elisabeth Petrovna pour retrouver les origines de la fête nationale des étudiants.
Tatiana est un prénom tellement usité en Russie qu’on penserait cette sainte originaire de l’Orient. Pourtant c’est bien d’une sainte romaine dont il s’agit, son nom est du reste bien latin : il s’agit de la forme féminine de Tatianus, dérivé lui-même de Titus Tatius, roi des Sabins au VIIIème siècle avant Jésus-Christ. A Rome, sainte Tatienne, martyre, qui, sous l’empereur Alexandre, fut déchirée avec des ongles et des peignes de fer, exposée aux bêtes, jetée dans le feu, sans néanmoins en recevoir aucune atteinte
Le 25 janvier est une date officielle : les étudiants russes ont le droit légal de faire la fête et de profiter pleinement du libertinage estudiantin.
Des discothèques, des concerts, des feux d’artifice : on sort dans les rues, on se défoule, on embrasse toutes les Tatianas, on fête sans aucune limite et avec tout son cœur la fin des examens d’hiver et le jour des étudiants. Soit pour célébrer les années estudiantines soit pour s’en souvenir, cette date rassemble tous les étudiants du pays, anciens et actuels, et le professorat dans un seul élan de joie et de débauche. La tradition fortement ancrée dans la mentalité russe, étouffée pendant l’époque soviétique, est en train de s’épanouir de nouveau depuis 1992.
Si l’on demande aux participants de ces célébrations à l’envergure époustouflante pourquoi la fête de l’étudiant tombe sur le jour de Tatiana, peu pourraient donner la réponse. Il faut replonger dans l’année 1755 lors du règne de l’impératrice Elisabeth Petrovna pour retrouver les origines de la fête nationale des étudiants.
Le 12 janvier (le 25 selon le calendrier moderne) 1755 l’impératrice a signé l’oukase pour la fondation de l’université nationale de Moscou ; le projet qui lui était proposé auparavant par deux grands hommes de la culture russe Michail Lomonossov et le prince Chouvalov.
On dit que le prince voulait donner l’université comme cadeau à sa mère, nommée Tatiana, pour sa fête et avait alors demandé à l’impératrice de signer l’oukase ce jour particulier.
Ainsi la Sainte Tatiana, qui pendant sa vie n’eut aucun rapport avec les sciences, grâce au caprice d’un grand homme, est devenue, la protectrice des étudiants russes. Elle était une enfant issue d’une famille chrétienne, au 3e siècle, qui est tombée, victime des persécutions des chrétiens, mais soumise aux tortures, elle ne s’est pas rendue, restant fidèle à sa foi jusqu'à la fin. On dit que les étudiants en Russie devraient prendre exemple sur son fort caractère.
Ce n’est qu’en 1791 qu’on a commencé à fêter le jour des étudiants, sous le règne de Nicolas I, qui a signé l’oukase faisant du 25 janvier la fête officielle de la fondation de l’université, des étudiants et aussi de leur protectrice, Sainte Tatiana. Avant la Révolution, les célébrations étaient découpées en plusieurs étapes. Le matin les étudiants se rassemblaient pour la messe dans l’église universitaire de Sainte Tatiana, suivie d’une cérémonie solennelle à l’université lors de laquelle les meilleurs étudiants étaient décorés des prix académiques de Lomonossov et des prix Chouvalovski. Finalement, le soir les étudiants et les professeurs se dispersaient dans les tavernes de Moscou pour toutes sortes des débauches. C’était le seul jour où l’on ignorait la hiérarchie académique et où la zhandarmérie (la police tsariste) était responsable d’accompagner les étudiants ivres de l’alcool de ces folies jusqu'à chez eux, au lieu de les raccompagner au poste comme il était de coutume.
Pendant l’époque soviétique, bien évidemment, la fête était interdite à cause de ses implications religieuses
L’église de St. Tatiana était transformée en théâtre qui a vu naître plusieurs acteurs célèbres de la scène moscovite. La tradition a finalement repris en 1992 avec beaucoup de zèle. Même si très peu se souviennent de Sainte Tatiana, on a quand même ressuscité le déroulement de la fête tel qu'il était avant la Révolution. L’épicentre de la fête est resté à Moscou, mais aujourd’hui toute la communauté russophone félicite les Tatianas et ne manque pas l’occasion de célébrer les belles années de l’apprentissage et les folies de la jeunesse.
Une icône de Sainte Tatiana par Léonide Ouspensky
On dit que le prince voulait donner l’université comme cadeau à sa mère, nommée Tatiana, pour sa fête et avait alors demandé à l’impératrice de signer l’oukase ce jour particulier.
Ainsi la Sainte Tatiana, qui pendant sa vie n’eut aucun rapport avec les sciences, grâce au caprice d’un grand homme, est devenue, la protectrice des étudiants russes. Elle était une enfant issue d’une famille chrétienne, au 3e siècle, qui est tombée, victime des persécutions des chrétiens, mais soumise aux tortures, elle ne s’est pas rendue, restant fidèle à sa foi jusqu'à la fin. On dit que les étudiants en Russie devraient prendre exemple sur son fort caractère.
Ce n’est qu’en 1791 qu’on a commencé à fêter le jour des étudiants, sous le règne de Nicolas I, qui a signé l’oukase faisant du 25 janvier la fête officielle de la fondation de l’université, des étudiants et aussi de leur protectrice, Sainte Tatiana. Avant la Révolution, les célébrations étaient découpées en plusieurs étapes. Le matin les étudiants se rassemblaient pour la messe dans l’église universitaire de Sainte Tatiana, suivie d’une cérémonie solennelle à l’université lors de laquelle les meilleurs étudiants étaient décorés des prix académiques de Lomonossov et des prix Chouvalovski. Finalement, le soir les étudiants et les professeurs se dispersaient dans les tavernes de Moscou pour toutes sortes des débauches. C’était le seul jour où l’on ignorait la hiérarchie académique et où la zhandarmérie (la police tsariste) était responsable d’accompagner les étudiants ivres de l’alcool de ces folies jusqu'à chez eux, au lieu de les raccompagner au poste comme il était de coutume.
Pendant l’époque soviétique, bien évidemment, la fête était interdite à cause de ses implications religieuses
L’église de St. Tatiana était transformée en théâtre qui a vu naître plusieurs acteurs célèbres de la scène moscovite. La tradition a finalement repris en 1992 avec beaucoup de zèle. Même si très peu se souviennent de Sainte Tatiana, on a quand même ressuscité le déroulement de la fête tel qu'il était avant la Révolution. L’épicentre de la fête est resté à Moscou, mais aujourd’hui toute la communauté russophone félicite les Tatianas et ne manque pas l’occasion de célébrer les belles années de l’apprentissage et les folies de la jeunesse.
Une icône de Sainte Tatiana par Léonide Ouspensky
Mémoire éternelle!
Victor Loupan est décédé aujourd’hui le 22 janvier à l’âge de 67 ans. Ancien grand reporter au Figaro magazine, journaliste, écrivain, membre du Conseil pour la culture du patriarche de Moscou,
Victor Loupan a été producteur et animateur des émissions de Radio Notre-Dame “Lumière de l’Orthodoxie”, et “Culture Club”. Il a régulièrement participé au Débat de la semaine sur Radio Notre Dame. Il a été réalisateur de films documentaires pour la télévision et auteur de nombreux ouvrages.
"Parlons d'orthodoxe" déplore le décès subit de Victor Loupan et exprime ses sincères condoléances à la famille du défunt. Victor a grandement contribué à l'unité de l'orthodoxie en Europe occidentale
Paix à son âme...
Victor Loupan est décédé aujourd’hui le 22 janvier à l’âge de 67 ans. Ancien grand reporter au Figaro magazine, journaliste, écrivain, membre du Conseil pour la culture du patriarche de Moscou,
Victor Loupan a été producteur et animateur des émissions de Radio Notre-Dame “Lumière de l’Orthodoxie”, et “Culture Club”. Il a régulièrement participé au Débat de la semaine sur Radio Notre Dame. Il a été réalisateur de films documentaires pour la télévision et auteur de nombreux ouvrages.
"Parlons d'orthodoxe" déplore le décès subit de Victor Loupan et exprime ses sincères condoléances à la famille du défunt. Victor a grandement contribué à l'unité de l'orthodoxie en Europe occidentale
Paix à son âme...
Pour la famille et les proches de V. N. Loupan
Chers frères et sœurs !
C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès prématuré de Victor Loupan, illustre acteur de la diaspora russe, chef du conseil de rédaction de la revue Pensée russe et membre du Conseil patriarcal pour la culture.
Paroissien à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky à Paris, Victor Nikolaïevitch déploya de grands efforts pour rétablir l’unité entre l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale et son Église-mère, notamment, pendant les périodes où la diaspora russe ecclésiale fut déchirée par des controverses.
Après nos nombreuses rencontres avec Victor Nikolaïevtich à l’époque où j’occupais le poste du président du Département des relations ecclésiastiques extérieures, je peux témoigner avec conviction que toute division dans l’Église blessait le cœur de Victor Nikolaïevitch.
Chers frères et sœurs !
C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès prématuré de Victor Loupan, illustre acteur de la diaspora russe, chef du conseil de rédaction de la revue Pensée russe et membre du Conseil patriarcal pour la culture.
Paroissien à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky à Paris, Victor Nikolaïevitch déploya de grands efforts pour rétablir l’unité entre l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale et son Église-mère, notamment, pendant les périodes où la diaspora russe ecclésiale fut déchirée par des controverses.
Après nos nombreuses rencontres avec Victor Nikolaïevtich à l’époque où j’occupais le poste du président du Département des relations ecclésiastiques extérieures, je peux témoigner avec conviction que toute division dans l’Église blessait le cœur de Victor Nikolaïevitch.
Le Seigneur a jugé bon que Victor Nikolaïevitch vît le fruit de ses œuvres ecclésiales et prît part aux solennités ayant eu lieu à Moscou en novembre 2019 à l’occasion de la réunification de l’Archevêché avec l’Église orthodoxe russe.
Que notre Seigneur plein de miséricorde, qui seul connaît « les temps et moments » (Ac 1, 7), accueille l’âme de son serviteur Victor dans un lieu de repos éternel où il n’y a ni douleur, ni tristesse, ni gémissement, mais la vie sans fin, qu’il lui fasse une mémoire éternelle, et réconforte tous les affligés.
Avec mes sincères condoléances,
+ CYRILLE
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
Que notre Seigneur plein de miséricorde, qui seul connaît « les temps et moments » (Ac 1, 7), accueille l’âme de son serviteur Victor dans un lieu de repos éternel où il n’y a ni douleur, ni tristesse, ni gémissement, mais la vie sans fin, qu’il lui fasse une mémoire éternelle, et réconforte tous les affligés.
Avec mes sincères condoléances,
+ CYRILLE
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
Соболезнование Святейшего Патриарха Кирилла в связи с кончиной члена Патриаршего совета по культуре В.Н. Лупана
22 января 2022 года, на 68 году жизни, скончался французский журналист, писатель, издатель, кинорежиссер-документалист, член Патриаршего совета по культуре Русской Православной Церкви В.Н. Лупан. Святейший Патриарх Московский и всея Руси Кирилл выразил соболезнования в связи с кончиной известного деятеля Русского Зарубежья.
Родным и близким В.Н. Лупана
Дорогие братья и сестры!
Со скорбью воспринял известие о безвременной кончине замечательного деятеля Русского Зарубежья, многолетнего главы редакционного совета журнала «Русская мысль» и члена Патриаршего совета по культуре Виктора Николаевича Лупана.
Будучи прихожанином Александро-Невского собора в Париже, Виктор Николаевич предпринимал значительные усилия для восстановления канонического единства Архиепископии западноевропейских приходов русской традиции с Матерью-Церковью, в том числе в сложные годы усиления противоречий в русском церковном зарубежье.
Свидетельствую, что Виктор Николаевич, с которым я неоднократно лично общался в годы моего председательства в Отделе внешних церковных связей, с болью в сердце переживал церковные разделения.
Господь судил Виктору Николаевичу увидеть плод своих трудов на церковной ниве и принять участие в торжествах, состоявшихся в Москве в ноябре 2019 года, по случаю воссоединения Архиепископии с Русской Православной Церковью.
Всемилостивый Господь, Которому одному подвластны времена и сроки (Деян. 1:7), да примет душу раба Своего Виктора в вечные обители, идеже несть болезнь, ни печаль, ни воздыхание, но жизнь безконечная, и да сотворит ему вечную память, а всех скорбящих да укрепит и утешит.
С искренними соболезнованиями
+КИРИЛЛ, ПАТРИАРХ МОСКОВСКИЙ И ВСЕЯ РУСИ
22 января 2022 года, на 68 году жизни, скончался французский журналист, писатель, издатель, кинорежиссер-документалист, член Патриаршего совета по культуре Русской Православной Церкви В.Н. Лупан. Святейший Патриарх Московский и всея Руси Кирилл выразил соболезнования в связи с кончиной известного деятеля Русского Зарубежья.
Родным и близким В.Н. Лупана
Дорогие братья и сестры!
Со скорбью воспринял известие о безвременной кончине замечательного деятеля Русского Зарубежья, многолетнего главы редакционного совета журнала «Русская мысль» и члена Патриаршего совета по культуре Виктора Николаевича Лупана.
Будучи прихожанином Александро-Невского собора в Париже, Виктор Николаевич предпринимал значительные усилия для восстановления канонического единства Архиепископии западноевропейских приходов русской традиции с Матерью-Церковью, в том числе в сложные годы усиления противоречий в русском церковном зарубежье.
Свидетельствую, что Виктор Николаевич, с которым я неоднократно лично общался в годы моего председательства в Отделе внешних церковных связей, с болью в сердце переживал церковные разделения.
Господь судил Виктору Николаевичу увидеть плод своих трудов на церковной ниве и принять участие в торжествах, состоявшихся в Москве в ноябре 2019 года, по случаю воссоединения Архиепископии с Русской Православной Церковью.
Всемилостивый Господь, Которому одному подвластны времена и сроки (Деян. 1:7), да примет душу раба Своего Виктора в вечные обители, идеже несть болезнь, ни печаль, ни воздыхание, но жизнь безконечная, и да сотворит ему вечную память, а всех скорбящих да укрепит и утешит.
С искренними соболезнованиями
+КИРИЛЛ, ПАТРИАРХ МОСКОВСКИЙ И ВСЕЯ РУСИ
Le chef du Patriarcat d'Alexandrie a envoyé des lettres aux Églises locales au sujet de ce qu'il appelle « l'invasion » du Patriarcat de Moscou dans sa juridiction en Afrique
Le patriarcat d'Alexandrie et de toute l'Afrique se prépare à informer le patriarcat de Constantinople par une lettre de ce qu'il considère comme une "intrusion" du patriarcat de Moscou dans la juridiction du patriarcat d'Alexandrie, rapporte Orthodoxianewsagency.gr
L'Église orthodoxe russe a récemment annoncé la création d'un exarchat en Afrique. Le Patriarcat d'Alexandrie et de toute l'Afrique, qui a récemment reconnu les schismatiques ukrainiens, considère cette démarche comme absolument contraire à l'ordre canonique.
Le Synode de l’Église russe a exprimé sa profonde affliction des actes anti-canoniques du patriarche Théodore d’Alexandrie, entré en communion avec les schismatiques
Le patriarcat d'Alexandrie et de toute l'Afrique se prépare à informer le patriarcat de Constantinople par une lettre de ce qu'il considère comme une "intrusion" du patriarcat de Moscou dans la juridiction du patriarcat d'Alexandrie, rapporte Orthodoxianewsagency.gr
L'Église orthodoxe russe a récemment annoncé la création d'un exarchat en Afrique. Le Patriarcat d'Alexandrie et de toute l'Afrique, qui a récemment reconnu les schismatiques ukrainiens, considère cette démarche comme absolument contraire à l'ordre canonique.
Le Synode de l’Église russe a exprimé sa profonde affliction des actes anti-canoniques du patriarche Théodore d’Alexandrie, entré en communion avec les schismatiques
Selon des informations, le patriarche Théodore a l'intention de faire appel au patriarche de Constantinople, Bartholomée, avec une demande de convoquer une réunion de tous les primats des anciennes églises orthodoxes avec l'archevêque de Chypre , afin que cette question controversée puisse être discutée et, probablement , condamner Moscou.
Le Patriarque d'Alexandrie insiste pour convoquer une synaxe des Églises grecques exclusivement, puisqu'il avait lui-même auparavant reconnu les schismatiques ukrainiens, et c'est donc le Patriarcat d'Alexandrie qui a réellement déclenché ce conflit. Cela lui sera signalé par les Primats des autres Églises non grecques, s'ils sont invités à la réunion. C'est pourquoi le patriarche Théodore veut réunir un cercle grec étroit.
Si le patriarche Bartholomée répond aux demandes du patriarche Théodore et convoque une telle synaxe tronquée, il ne fera que démontrer sa faiblesse et provoquer une nouvelle scission dans l'orthodoxie mondiale, où les Grecs tentent de résoudre tous les problèmes sans la participation de la majorité des primats. des Églises locales.
Le Patriarque d'Alexandrie insiste pour convoquer une synaxe des Églises grecques exclusivement, puisqu'il avait lui-même auparavant reconnu les schismatiques ukrainiens, et c'est donc le Patriarcat d'Alexandrie qui a réellement déclenché ce conflit. Cela lui sera signalé par les Primats des autres Églises non grecques, s'ils sont invités à la réunion. C'est pourquoi le patriarche Théodore veut réunir un cercle grec étroit.
Si le patriarche Bartholomée répond aux demandes du patriarche Théodore et convoque une telle synaxe tronquée, il ne fera que démontrer sa faiblesse et provoquer une nouvelle scission dans l'orthodoxie mondiale, où les Grecs tentent de résoudre tous les problèmes sans la participation de la majorité des primats. des Églises locales.
Anna Khoudokormoff-Kotschoubey
Révérends Pères, Chères Sœurs, Mesdames, Messieurs, Chers amis.
Evoquer une vie de martyr, et de surcroît de vies de martyrs, au grand pluriel, c’est s’engager dans une matière très poignante, même si leur enseignement nous apporte en fin de compte joie, espérance et Lumière. Mon premier souhait est toujours… de me taire…, cette fois-ci plus particulièrement, tant le phénomène que nous allons aborder aujourd’hui surpasse notre raison, notre entendement. En-effet, le 20 ième siècle, en Russie, a « produit » plus de martyrs que les premiers siècles de la chrétienté. On les appelle les « nouveaux martyrs ». Voici la trame de cet exposé : nous ferons connaissance de l’archipel des Solovki dans le grand Nord , et de Butovo, dans la banlieue de Moscou, comme deux Golgothas russes. Il s’agit cependant de deux choses bien différentes : Solovki est un monastère, transformé en camp de concentration. Tandis que Butovo est un lieu d’exécution.
Si on peut se risquer de dire qu’un Golgotha est un lieu de Lumière, alors la Russie est riche en Lumière car elle est parsemée de Golgothas. Certains sont très connus, d’autres restent encore inconnus car la terre de la Russie dans son entièreté fut une terre de martyrs.
J’ai pensé que la meilleure introduction à ce sujet serait la présentation de l’icône des nouveaux martyrs. Cette icône, appelée « Icône des nouveaux martyrs et confesseurs russes de la foi, connus et inconnus, qui ont soufferts pour le Christ », fera le lien parfait avec notre sujet.
Révérends Pères, Chères Sœurs, Mesdames, Messieurs, Chers amis.
Evoquer une vie de martyr, et de surcroît de vies de martyrs, au grand pluriel, c’est s’engager dans une matière très poignante, même si leur enseignement nous apporte en fin de compte joie, espérance et Lumière. Mon premier souhait est toujours… de me taire…, cette fois-ci plus particulièrement, tant le phénomène que nous allons aborder aujourd’hui surpasse notre raison, notre entendement. En-effet, le 20 ième siècle, en Russie, a « produit » plus de martyrs que les premiers siècles de la chrétienté. On les appelle les « nouveaux martyrs ». Voici la trame de cet exposé : nous ferons connaissance de l’archipel des Solovki dans le grand Nord , et de Butovo, dans la banlieue de Moscou, comme deux Golgothas russes. Il s’agit cependant de deux choses bien différentes : Solovki est un monastère, transformé en camp de concentration. Tandis que Butovo est un lieu d’exécution.
Si on peut se risquer de dire qu’un Golgotha est un lieu de Lumière, alors la Russie est riche en Lumière car elle est parsemée de Golgothas. Certains sont très connus, d’autres restent encore inconnus car la terre de la Russie dans son entièreté fut une terre de martyrs.
J’ai pensé que la meilleure introduction à ce sujet serait la présentation de l’icône des nouveaux martyrs. Cette icône, appelée « Icône des nouveaux martyrs et confesseurs russes de la foi, connus et inconnus, qui ont soufferts pour le Christ », fera le lien parfait avec notre sujet.
Nous voici donc devant notre icône qu’il nous faut tout d’abord placer dans son contexte historique. Le 19 août 1991, après plus de 70 ans de persécutions religieuses, le régime soviétique s’écroule, la Russie peut renaitre. Cela ne pouvait pas être qu’un hasard. C’était le jour de la fête de la Transfiguration.
Neuf ans plus tard, précisément le 19 août 2000, le jour de la Transfiguration, on procède à la bénédiction de la nouvelle cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Dynamitée en décembre 1931 sous le régime soviétique, elle a entièrement été reconstruite à l’identique. Ce fut un jour extraordinaire et inoubliable. (Photos cathédrale détruite + photos reconstructions).
Le jour suivant, le 20 août 2000, eut lieu, dans cette même cathédrale, la cérémonie officielle de la canonisation des nouveaux saints martyrs. Autre jour de gloire et d’exultation pour la Russie renaissante. Pour célébrer cette fête, une icône fut révélée à la face du monde. (photo du Patriarche Alexis II montrant l’icône + Mgr. Simon agenouillé). Tout ceci fut précédé d’un énorme travail de recherche dans des archives d’état, nouvellement et partiellement ouvertes, ce qui permit de mettre un nom sur certains disparus et une date sur le jour de leur exécution, et de fil en aiguille, sonder ce qui fut la destruction de la Russie, mais en même temps sa Résurrection par le martyr de millions de personnes, hommes, femmes, enfants, prêtres, civils, croyants et non-croyants, de toute une population anéantie. Voici comment se présente cette icône: Icône des nouveaux martyrs
Cette icône, écrite dans le style des icônes du XVIème siècle, est composée d’une icône centrale, avec au sommet une déisis, et ensuite de petites icônes l’entourant et décrivant chacune un fait historique religieux, sorte de résumé de toute l’horreur qu’a dû subir le peuple russe dans son entièreté.
Icône centrale :
L’ensemble des saints nouvellement canonisés est présenté sur fond de la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou, comme symbole à la fois des souffrances et de la renaissance de l’Eglise russe. Sur l’autel, orné de la couleur rouge comme pour la fête de Pâques, est déposé un évangile ouvert sur ce passage de St Matthieu : « Ne craigniez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme » (Mat. 10, 28). La grande croix du milieu indique que tous ceux représentés sur l’icône ont subi le martyre. Au centre figure la famille impériale. Au-dessus d’eux les hiérarques de l’Eglise. On remarque le Patriarche Tikhon avec un groupe d’évêques à gauche, le Métropolite Pierre de Kroutitsky à droite. Derrière eux, les autres évêques, des prêtres, des moines et des laïcs.
Nous allons maintenant parcourir les petites icônes, dans le sens que veut la lecture traditionnelle, les petites icônes illustrant le thème central. Et nous verrons que la première d’entre elles se rapporte aux Solovki, et une autre à Butovo.
Description des petites icônes. (photos des petites icônes).
Neuf ans plus tard, précisément le 19 août 2000, le jour de la Transfiguration, on procède à la bénédiction de la nouvelle cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Dynamitée en décembre 1931 sous le régime soviétique, elle a entièrement été reconstruite à l’identique. Ce fut un jour extraordinaire et inoubliable. (Photos cathédrale détruite + photos reconstructions).
Le jour suivant, le 20 août 2000, eut lieu, dans cette même cathédrale, la cérémonie officielle de la canonisation des nouveaux saints martyrs. Autre jour de gloire et d’exultation pour la Russie renaissante. Pour célébrer cette fête, une icône fut révélée à la face du monde. (photo du Patriarche Alexis II montrant l’icône + Mgr. Simon agenouillé). Tout ceci fut précédé d’un énorme travail de recherche dans des archives d’état, nouvellement et partiellement ouvertes, ce qui permit de mettre un nom sur certains disparus et une date sur le jour de leur exécution, et de fil en aiguille, sonder ce qui fut la destruction de la Russie, mais en même temps sa Résurrection par le martyr de millions de personnes, hommes, femmes, enfants, prêtres, civils, croyants et non-croyants, de toute une population anéantie. Voici comment se présente cette icône: Icône des nouveaux martyrs
Cette icône, écrite dans le style des icônes du XVIème siècle, est composée d’une icône centrale, avec au sommet une déisis, et ensuite de petites icônes l’entourant et décrivant chacune un fait historique religieux, sorte de résumé de toute l’horreur qu’a dû subir le peuple russe dans son entièreté.
Icône centrale :
L’ensemble des saints nouvellement canonisés est présenté sur fond de la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou, comme symbole à la fois des souffrances et de la renaissance de l’Eglise russe. Sur l’autel, orné de la couleur rouge comme pour la fête de Pâques, est déposé un évangile ouvert sur ce passage de St Matthieu : « Ne craigniez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme » (Mat. 10, 28). La grande croix du milieu indique que tous ceux représentés sur l’icône ont subi le martyre. Au centre figure la famille impériale. Au-dessus d’eux les hiérarques de l’Eglise. On remarque le Patriarche Tikhon avec un groupe d’évêques à gauche, le Métropolite Pierre de Kroutitsky à droite. Derrière eux, les autres évêques, des prêtres, des moines et des laïcs.
Nous allons maintenant parcourir les petites icônes, dans le sens que veut la lecture traditionnelle, les petites icônes illustrant le thème central. Et nous verrons que la première d’entre elles se rapporte aux Solovki, et une autre à Butovo.
Description des petites icônes. (photos des petites icônes).
1ère icône, à gauche : Solovki
Nous voyons ici, d’une manière stylisée le vieux monastère des Solovki transformé en prison, et de sombres figures de soldats en train de fusiller. Il faut noter que dans chaque petite icône se retrouvent ces mêmes figures sombres, désignant la soldatesque, véritable symbole du mal, du diable. Nous reviendrons sur cet endroit plus en détail plus tard.
2ième icône, à droite : Souffrances et exécution du métropolite Pierre de Kroutitsky.
Le métropolite Pierre, désigné par le Patriarche Tikhon en 3e position pour le remplacer s’il lui arrivait malheur, avait exercé la fonction de « Locum tenents » du Patriarche, à la mort de celui-ci en avril 1925, les deux premiers sur la liste étant empêchés car déjà emprisonnés. Arrêté à son tour en décembre 1925, il sera tenu en isolement pendant 12 ans dans diverses prisons pour être finalement fusillé en 1937.
3ième icône, à gauche : « Jugement » du métropolite Veniamin de Petrograd et d’un groupe de fidèles.
Ils furent fusillés après un simulacre de procès dans la nuit du 12 au 13 août 1922. Les assassinats de membres de clergé ont eut lieu dès les premiers jours de la révolution. Mais c’est le 2 janvier 1922 que, sous prétexte de réunir les fonds pour lutter contre la famine qui sévissait, suite à la révolution et à la guerre civile, que le gouvernement bolchévique décrèta la confiscation des objets de culte, en or, argent ou autre métaux précieux. Malgré les protestations du Patriarche Tikhon, qui proposa que l’Eglise remette elle-même les objets précieux dont elle dispose, les confiscations se sont poursuivies, par la force. Ceux qui résistaient, membres du clergé ou simples fidèles, étaient arrêtés, jugés, exécutés. Le procès de l’évêque Veniamin de Petrograd n’est que le plus célèbre d’une longue série. (10 juin- 5 juillet 1922).
4ième icône, à droite : Chemin de croix de l’archevêque Andronic et de l’évêque Hermogène.
Le premier fut enterré vivant, le deuxième noyé avec une pierre au cou. Tous les deux en juin 1918.
5ième icône, à gauche : Enlèvement des reliques de saint Serge de Radonège et dispersion des moines de la Laure.
Sacrilège de l’ouverture du tombeau de saint Serge et disparition de ses reliques, en 1919, date du début d’une chasse des plus odieuses de ce qu’il y a de plus saint : les reliques. Fermeture de la Laure Saint Serge en 1920.
6ième icône, à droite : Tragédie d’Alapaïevsk.
La moniale Elisabeth de Russie - sœur de l’impératrice - ainsi que sa sœur converse Barbara et cinq autres personnes de la famille impériale et aussi un serviteur, jetés vivants dans un puits désaffecté le 18 juillet 1918 (dans l’Oural).
7ième icône, à gauche : Patriarche Tikhon. REPRODUCTION:"PO"
Elu Patriarche au concile de 1917-18, le Patriarche Tikhon est très vite placé en état d’arrêt dans sa cellule du monastère Donskoï. Seule rare concession : pouvoir de temps à autre bénir la foule l’attendant au pied de l’enceinte du monastère. Meurt emprisonné en 1925.
8ième icône, à droite : Assassinat de la famille impériale.
Exécution de la famille impériale et de quelques serviteurs le 17 juillet 1918, dans la cave de la maison, où ils étaient relégués (à Ekaterinbourg, dans l’Oural).
9ième icône, à gauche : Charnier de Butovo.
Un des endroits les plus tragiques de l’histoire russe du 20ième siècle.
10ième icône, à la suite, en bas : Fusillade d’une procession à Astrakhan.
Les processions étaient la forme la plus importante de protestations contre la terreur dans les années 18-19. Clercs et civils sont les mêmes cibles. On aperçoit au milieu l’archevêque Mitrophan, fusillé en juin 1919.
11ième icône, à la suite, en bas : Métropolite Vladimir de Kiev.
C’est le premier hiérarque martyr de la révolution russe.
Arrêté dans sa cellule de la Laure de Kiev il est fusillé sur place le 25 janvier 1918.
12ième icône, à la suite, en bas : Arrestation anonyme de femmes et d’enfants.
Ceci est une icône très importante malgré sa sobriété, c’est peut être celle qui impressionne le plus par son côté « anonyme ». Elle pourrait presque passer inaperçue. Il s’agit d’inconnus, de moines, de femmes/sœurs/et enfants de pères spirituels, simples paroissiens, morts dans des prisons ou des camps, sans que personne n’en sache rien. Disparitions anonymes.
Ceux des croyants qui restaient en liberté, comme la femme et les deux enfants que l’on voit ici, se comportaient avec humilité chacun selon ses possibilités : soit en accompagnant au bagne un prêtre, ou allant la nuit aux portes des prisons pour apporter des colis au moment de l’ouverture matinale des portes pour des visites furtives, ou gardant une église ou ce qu’il en restait, sauvant du vol ou du sacrilège les reliques. Le patriarche Tikhon les appelaient avec amour « les fichus blancs ». Ces « fichus blancs » n’avaient pas peur d’assister à des liturgies aux moments les plus dangereux de la terreur quand on n’imaginait plus que la paix puisse un jour revenir. Sur leurs épaules pesaient l’éducation des enfants ayant perdus leurs pères arrêtés ou fusillés.
13ième icône, à la suite, en bas : Arrestation d’un prêtre pendant la célébration de la divine liturgie.
Illustration d’un fait « banal » surtout au début de la révolution. Sacrilège des saintes espèces, assassinat à l’autel.
14ième icône, à la suite, en bas : Destruction du monastère de Sarov, sacrilège et disparition des reliques de saint Séraphim de Sarov.
Fermeture du monastère du désert de Sarov, en 1927.
15ième icône, à la suite, en bas : Assassinat du métropolite Kyrill.
L’évêque Kyrill (Smirnov) était le premier sur la liste des trois évêques désignés par le Patriarche Tikhon pour être à la tête de l’Eglise, en cas d’empêchement de sa part, jusqu’à la convocation d’un concile et l’élection d’un nouveau patriarche. Mais l’évêque était déjà emprisonné au moment de la mort du Patriarche, et trainé de prisons en prisons, il sera fusillé en novembre 1937, comme ennemi du peuple.
Nous venons donc d’avoir un aperçu de ce que fut la Russie en ces moments tragiques de son existence. Et nous voici à présent devant notre thème principal.
..............................
A.K.: Pour les commentaires de l'icône des nouveaux martyrs je me suis exclusivement basée sur une brochure spéciale du prêtre Alexandre Saltikov de l'Institut de Théologie Saint Tikhon (chaire iconographique). Pour le reste ce sont mes recherches et mes documents. Et mes pèlerinages...
Soeur Elisabeth autorise la publication de ce texte en recommandant toutefois que l'on cite la provenance Fraternité orthodoxe- Tous les Saints de Belgique, qui publiera d'ailleurs prochainement une brochure avec les textes des trois conférenciers.
Nous voyons ici, d’une manière stylisée le vieux monastère des Solovki transformé en prison, et de sombres figures de soldats en train de fusiller. Il faut noter que dans chaque petite icône se retrouvent ces mêmes figures sombres, désignant la soldatesque, véritable symbole du mal, du diable. Nous reviendrons sur cet endroit plus en détail plus tard.
2ième icône, à droite : Souffrances et exécution du métropolite Pierre de Kroutitsky.
Le métropolite Pierre, désigné par le Patriarche Tikhon en 3e position pour le remplacer s’il lui arrivait malheur, avait exercé la fonction de « Locum tenents » du Patriarche, à la mort de celui-ci en avril 1925, les deux premiers sur la liste étant empêchés car déjà emprisonnés. Arrêté à son tour en décembre 1925, il sera tenu en isolement pendant 12 ans dans diverses prisons pour être finalement fusillé en 1937.
3ième icône, à gauche : « Jugement » du métropolite Veniamin de Petrograd et d’un groupe de fidèles.
Ils furent fusillés après un simulacre de procès dans la nuit du 12 au 13 août 1922. Les assassinats de membres de clergé ont eut lieu dès les premiers jours de la révolution. Mais c’est le 2 janvier 1922 que, sous prétexte de réunir les fonds pour lutter contre la famine qui sévissait, suite à la révolution et à la guerre civile, que le gouvernement bolchévique décrèta la confiscation des objets de culte, en or, argent ou autre métaux précieux. Malgré les protestations du Patriarche Tikhon, qui proposa que l’Eglise remette elle-même les objets précieux dont elle dispose, les confiscations se sont poursuivies, par la force. Ceux qui résistaient, membres du clergé ou simples fidèles, étaient arrêtés, jugés, exécutés. Le procès de l’évêque Veniamin de Petrograd n’est que le plus célèbre d’une longue série. (10 juin- 5 juillet 1922).
4ième icône, à droite : Chemin de croix de l’archevêque Andronic et de l’évêque Hermogène.
Le premier fut enterré vivant, le deuxième noyé avec une pierre au cou. Tous les deux en juin 1918.
5ième icône, à gauche : Enlèvement des reliques de saint Serge de Radonège et dispersion des moines de la Laure.
Sacrilège de l’ouverture du tombeau de saint Serge et disparition de ses reliques, en 1919, date du début d’une chasse des plus odieuses de ce qu’il y a de plus saint : les reliques. Fermeture de la Laure Saint Serge en 1920.
6ième icône, à droite : Tragédie d’Alapaïevsk.
La moniale Elisabeth de Russie - sœur de l’impératrice - ainsi que sa sœur converse Barbara et cinq autres personnes de la famille impériale et aussi un serviteur, jetés vivants dans un puits désaffecté le 18 juillet 1918 (dans l’Oural).
7ième icône, à gauche : Patriarche Tikhon. REPRODUCTION:"PO"
Elu Patriarche au concile de 1917-18, le Patriarche Tikhon est très vite placé en état d’arrêt dans sa cellule du monastère Donskoï. Seule rare concession : pouvoir de temps à autre bénir la foule l’attendant au pied de l’enceinte du monastère. Meurt emprisonné en 1925.
8ième icône, à droite : Assassinat de la famille impériale.
Exécution de la famille impériale et de quelques serviteurs le 17 juillet 1918, dans la cave de la maison, où ils étaient relégués (à Ekaterinbourg, dans l’Oural).
9ième icône, à gauche : Charnier de Butovo.
Un des endroits les plus tragiques de l’histoire russe du 20ième siècle.
10ième icône, à la suite, en bas : Fusillade d’une procession à Astrakhan.
Les processions étaient la forme la plus importante de protestations contre la terreur dans les années 18-19. Clercs et civils sont les mêmes cibles. On aperçoit au milieu l’archevêque Mitrophan, fusillé en juin 1919.
11ième icône, à la suite, en bas : Métropolite Vladimir de Kiev.
C’est le premier hiérarque martyr de la révolution russe.
Arrêté dans sa cellule de la Laure de Kiev il est fusillé sur place le 25 janvier 1918.
12ième icône, à la suite, en bas : Arrestation anonyme de femmes et d’enfants.
Ceci est une icône très importante malgré sa sobriété, c’est peut être celle qui impressionne le plus par son côté « anonyme ». Elle pourrait presque passer inaperçue. Il s’agit d’inconnus, de moines, de femmes/sœurs/et enfants de pères spirituels, simples paroissiens, morts dans des prisons ou des camps, sans que personne n’en sache rien. Disparitions anonymes.
Ceux des croyants qui restaient en liberté, comme la femme et les deux enfants que l’on voit ici, se comportaient avec humilité chacun selon ses possibilités : soit en accompagnant au bagne un prêtre, ou allant la nuit aux portes des prisons pour apporter des colis au moment de l’ouverture matinale des portes pour des visites furtives, ou gardant une église ou ce qu’il en restait, sauvant du vol ou du sacrilège les reliques. Le patriarche Tikhon les appelaient avec amour « les fichus blancs ». Ces « fichus blancs » n’avaient pas peur d’assister à des liturgies aux moments les plus dangereux de la terreur quand on n’imaginait plus que la paix puisse un jour revenir. Sur leurs épaules pesaient l’éducation des enfants ayant perdus leurs pères arrêtés ou fusillés.
13ième icône, à la suite, en bas : Arrestation d’un prêtre pendant la célébration de la divine liturgie.
Illustration d’un fait « banal » surtout au début de la révolution. Sacrilège des saintes espèces, assassinat à l’autel.
14ième icône, à la suite, en bas : Destruction du monastère de Sarov, sacrilège et disparition des reliques de saint Séraphim de Sarov.
Fermeture du monastère du désert de Sarov, en 1927.
15ième icône, à la suite, en bas : Assassinat du métropolite Kyrill.
L’évêque Kyrill (Smirnov) était le premier sur la liste des trois évêques désignés par le Patriarche Tikhon pour être à la tête de l’Eglise, en cas d’empêchement de sa part, jusqu’à la convocation d’un concile et l’élection d’un nouveau patriarche. Mais l’évêque était déjà emprisonné au moment de la mort du Patriarche, et trainé de prisons en prisons, il sera fusillé en novembre 1937, comme ennemi du peuple.
Nous venons donc d’avoir un aperçu de ce que fut la Russie en ces moments tragiques de son existence. Et nous voici à présent devant notre thème principal.
..............................
A.K.: Pour les commentaires de l'icône des nouveaux martyrs je me suis exclusivement basée sur une brochure spéciale du prêtre Alexandre Saltikov de l'Institut de Théologie Saint Tikhon (chaire iconographique). Pour le reste ce sont mes recherches et mes documents. Et mes pèlerinages...
Soeur Elisabeth autorise la publication de ce texte en recommandant toutefois que l'on cite la provenance Fraternité orthodoxe- Tous les Saints de Belgique, qui publiera d'ailleurs prochainement une brochure avec les textes des trois conférenciers.
Alexandre Vladimirovitch Men, né le 22 janvier 1935 à Moscou et mort assassiné le 9 septembre 1990 à Serguiev Possad(Russie), est un prêtre orthodoxe et théologien russe, prédicateur, auteur de livres sur la théologie et l'histoire du christianisme et des autres religions. Son meurtre reste à ce jour /2019/ impuni
Le musée de l’archiprêtre Alexandre Men a initialement été ouvert dans la maison qu’il occupait près de l’abbatiale Saint-Serge où il officiait régulièrement. Ensuite le musée Alexandre Men a été transféré à Moscou à la Bibliothèque de littérature étrangère.
Mais en raison du nombre important de pèlerins et de visiteurs qui se rendaient à l’endroit où le prêtre a été assassiné, il est apparu indispensable de créer une exposition permanente consacrée à la vie et au service ministériel de l’archiprêtre Alexandre Men.
Aussi, avec la bénédiction du métropolite Juvénal de Kroutitsky et Kolomna, le recteur de l’abbatiale, l’archiprêtre Victor Grigorenko, a décidé d’organiser une nouvelle exposition permanente.
Le musée de l’archiprêtre Alexandre Men a initialement été ouvert dans la maison qu’il occupait près de l’abbatiale Saint-Serge où il officiait régulièrement. Ensuite le musée Alexandre Men a été transféré à Moscou à la Bibliothèque de littérature étrangère.
Mais en raison du nombre important de pèlerins et de visiteurs qui se rendaient à l’endroit où le prêtre a été assassiné, il est apparu indispensable de créer une exposition permanente consacrée à la vie et au service ministériel de l’archiprêtre Alexandre Men.
Aussi, avec la bénédiction du métropolite Juvénal de Kroutitsky et Kolomna, le recteur de l’abbatiale, l’archiprêtre Victor Grigorenko, a décidé d’organiser une nouvelle exposition permanente.
La cérémonie d’inauguration du musée Alexandre Men a eu lieu à 11 heures, après la divine liturgie, ce 20 janvier jour anniversaire de la naissance du prêtre. L’essentiel des collections est constitué d’objets de culte du père Alexandre, de ses livres, de ses manuscrits et de photographies de différentes époques. Lien et PHOTOS Traduction PO
На открытии музея отец Виктор Григоренко сказал: «Поскольку мы ограничены местом, экспозиция получилось не очень большая, но, мне кажется, вполне емкая. В основе коллекции музея — богослужебные вещи отца Александра Меня, его фотографии и рукописи. Кроме того, музей повествует о непростом времени "катакомбной церкви" XX века, когда верующие подвергались массовым гонениям и существовал неизменный риск ареста и ссылки за веру. Именно к этой общине людей, искренне преданных Православию, принадлежала мать отца Александра Елена Семеновна Мень и ее ближайшее окружение».
После открытия музея отец Виктор пригласил всех гостей в Сергиевский храм, в стенах которого прозвучал концерт классической музыки в исполнении квартета А.А. Алябьева из Московской областной филармонии. Программа концерта была специально подготовлена по случаю события. Прозвучала западноевропейская и русская музыка в обработке художественного руководителя квартета Андрея Коваля. Концерт, исполненный музыкантами такого уровня, стал значимым событием в летописи Сергиевского храма.
Métropolite de Moscou et de toute la Russie (1507- 1569)
En 1565, Ivan tira son ami d’enfance de son monastère de Solovki pour le mettre à la tête de l’Église orthodoxe. Désigné pour être métropolite de Moscou, il sut résister aux cruautés du tsar Ivan et il lui dit la Vérité dans la cathédrale même de la Dormition au Kremlin. Le nouveau prélat, loin d’être un allié, va s’opposer corps et âme au tsar. Au péril de sa vie.
Conflit spirituel, incandescent et violent. Tortures, décapitation, supplices en tout genre. Il est impossible de comprendre la Russie sans s’interroger sur ce personnage qui demeure le plus important de notre histoire.
Ivan IV fut le premier à se donner le titre de Tsar (du latin caesar) et il a créé la matrice du pouvoir russe qui demeure inchangée.
Sa personnalité complexe a beaucoup compté : c’était un homme éminemment doué et instruit, à la fois musicien et écrivain, mais en même temps son cas ressort de la maladie mentale avec une double, voire une triple personnalité ! Il n’était pas seulement un tyran, mais aussi un tortionnaire doublé d’un maniaque.Le métropolite Philippe c’est un homme de la Renaissance, ouvert et tourné vers l’avenir- mais aussi un brillant inventeur et un architecte.
En 1565, Ivan tira son ami d’enfance de son monastère de Solovki pour le mettre à la tête de l’Église orthodoxe. Désigné pour être métropolite de Moscou, il sut résister aux cruautés du tsar Ivan et il lui dit la Vérité dans la cathédrale même de la Dormition au Kremlin. Le nouveau prélat, loin d’être un allié, va s’opposer corps et âme au tsar. Au péril de sa vie.
Conflit spirituel, incandescent et violent. Tortures, décapitation, supplices en tout genre. Il est impossible de comprendre la Russie sans s’interroger sur ce personnage qui demeure le plus important de notre histoire.
Ivan IV fut le premier à se donner le titre de Tsar (du latin caesar) et il a créé la matrice du pouvoir russe qui demeure inchangée.
Sa personnalité complexe a beaucoup compté : c’était un homme éminemment doué et instruit, à la fois musicien et écrivain, mais en même temps son cas ressort de la maladie mentale avec une double, voire une triple personnalité ! Il n’était pas seulement un tyran, mais aussi un tortionnaire doublé d’un maniaque.Le métropolite Philippe c’est un homme de la Renaissance, ouvert et tourné vers l’avenir- mais aussi un brillant inventeur et un architecte.
Ivan le Terrible est, lui, resté jusqu’à sa mort un homme profondément du Moyen Âge, qui refusait tout changement politique, culturel et esthétique.
À cause d’Ivan le Terrible, la Russie a raté sa Renaissance. Il a cassé quelque chose dans le pays. Cet affrontement est emblématique de son action : pour imposer son pouvoir d’essence divine, Ivan IV devait sacrifier cet hiérarque. Il vivait dans un rêve apocalyptique, persuadé que la fin du monde était proche et Philippe était un obstacle, car il incarnait une vérité absolue, une vérité religieuse qui l’encombrait et concurrençait la sienne.
Selon Ivan IV, puisque son pouvoir émanait de Dieu, il n’avait pas besoin de signer un contrat avec ses sujets. Le seul registre possible était celui de l’adoration. Si les récoltes étaient mauvaises, si la guerre était perdue, c’est que le peuple n’aimait pas suffisamment son souverain. Et tout manque d’amour appelait une punition. Pour le tsar, chacun était coupable, chacun était un traître, donc peu importait de rechercher et châtier les vrais responsables. Concrètement, on pouvait torturer et décapiter le premier venu. Le métropolite Philippe, qui s’est opposé ouvertement à cette idée d’adoration aveugle du pouvoir, devait dès lors être éliminé. Philippe incarne ces êtres humains qui, même dans les époques les plus sinistres, sont prêts à sacrifier leur vie.
Ivan le Terrible éloigné de la religion orthodoxe.
Mais sa garde rapprochée était habillée comme des moines. Il a créé une église étrange dans son palais et il disait la messe pendant la nuit, de minuit à 5 heures du matin, entouré de ses guerriers. Ivan IV adorait le théâtre et le déguisement. Les gens ne veulent pas connaître la réalité du règne d’Ivan le Terrible.*
Ivan IV a engendré ce mythe typiquement russe qui veut que le pouvoir soit implacable, féroce, dans l’intérêt même de la nation. Le deuxième mythe veut que la Russie soit entourée de pays ennemis qui concourent à sa perte et que l’Occident déteste la Russie.
Les chrétiens, et même les évêques, par peur du tsar ne le soutinrent pas le métropolite Philippe. Il fut déposé par un concile local, exilé dans un monastère près de Tver et c'est là que le sbire de l'empereur vint l'étrangler.
A l’initiative du patriarche Nikon les reliques de Philippe furent transportées à Moscou en 1652 et Philippe fut par la suite canonisé.
"P.O." Icône de Saint Philippe brodée par mère Marie (Skobtsov) en 1936 à Paris. L'icône se trouve actuellement dans la paroisse Saint Séraphin, rue Lecourbe, Paris,15e
À cause d’Ivan le Terrible, la Russie a raté sa Renaissance. Il a cassé quelque chose dans le pays. Cet affrontement est emblématique de son action : pour imposer son pouvoir d’essence divine, Ivan IV devait sacrifier cet hiérarque. Il vivait dans un rêve apocalyptique, persuadé que la fin du monde était proche et Philippe était un obstacle, car il incarnait une vérité absolue, une vérité religieuse qui l’encombrait et concurrençait la sienne.
Selon Ivan IV, puisque son pouvoir émanait de Dieu, il n’avait pas besoin de signer un contrat avec ses sujets. Le seul registre possible était celui de l’adoration. Si les récoltes étaient mauvaises, si la guerre était perdue, c’est que le peuple n’aimait pas suffisamment son souverain. Et tout manque d’amour appelait une punition. Pour le tsar, chacun était coupable, chacun était un traître, donc peu importait de rechercher et châtier les vrais responsables. Concrètement, on pouvait torturer et décapiter le premier venu. Le métropolite Philippe, qui s’est opposé ouvertement à cette idée d’adoration aveugle du pouvoir, devait dès lors être éliminé. Philippe incarne ces êtres humains qui, même dans les époques les plus sinistres, sont prêts à sacrifier leur vie.
Ivan le Terrible éloigné de la religion orthodoxe.
Mais sa garde rapprochée était habillée comme des moines. Il a créé une église étrange dans son palais et il disait la messe pendant la nuit, de minuit à 5 heures du matin, entouré de ses guerriers. Ivan IV adorait le théâtre et le déguisement. Les gens ne veulent pas connaître la réalité du règne d’Ivan le Terrible.*
Ivan IV a engendré ce mythe typiquement russe qui veut que le pouvoir soit implacable, féroce, dans l’intérêt même de la nation. Le deuxième mythe veut que la Russie soit entourée de pays ennemis qui concourent à sa perte et que l’Occident déteste la Russie.
Les chrétiens, et même les évêques, par peur du tsar ne le soutinrent pas le métropolite Philippe. Il fut déposé par un concile local, exilé dans un monastère près de Tver et c'est là que le sbire de l'empereur vint l'étrangler.
A l’initiative du patriarche Nikon les reliques de Philippe furent transportées à Moscou en 1652 et Philippe fut par la suite canonisé.
"P.O." Icône de Saint Philippe brodée par mère Marie (Skobtsov) en 1936 à Paris. L'icône se trouve actuellement dans la paroisse Saint Séraphin, rue Lecourbe, Paris,15e
Vers l’année 1920, Ivan Efimovitch Tatrintsev terminait ses études de droit à l’université de Kovno en Lituanie et, après avoir prêté serment, s’inscrivait au barreau. Plus tard, il devint président de l’Union nationale russe de Lituanie.
A partir de l’année 1920 il devint membre du Conseil épiscopal de l’Eglise orthodoxe de Lituanie dont il fut plus tard le jurisconsulte. Tatarintsev se distinguait par sa profonde piété et par sa fidèle présence à tous les offices les dimanches et jours de fête.
Le 15 juin 1940, les bolcheviks envahissaient la Lituanie. Un mois ne s’était pas écoulé que, déjà, une abjecte terreur régnait sur tout le pays. Le 12 juillet, on comptait d’innombrables arrestations parmi les russes émigrés et les anciens officiers. Cette première vague épargna Ivan Tatarintsev mais, un mois plus tard, ce fut son tour. Les pensionnaires de tous ces centres de détention ne recevaient que du pain et de l’eau. Pendant les interrogatoires, les tchékistes se moquaient de leurs victimes et les frappaient souvent jusqu’à ce qu’ils perdissent connaissance.
A partir de l’année 1920 il devint membre du Conseil épiscopal de l’Eglise orthodoxe de Lituanie dont il fut plus tard le jurisconsulte. Tatarintsev se distinguait par sa profonde piété et par sa fidèle présence à tous les offices les dimanches et jours de fête.
Le 15 juin 1940, les bolcheviks envahissaient la Lituanie. Un mois ne s’était pas écoulé que, déjà, une abjecte terreur régnait sur tout le pays. Le 12 juillet, on comptait d’innombrables arrestations parmi les russes émigrés et les anciens officiers. Cette première vague épargna Ivan Tatarintsev mais, un mois plus tard, ce fut son tour. Les pensionnaires de tous ces centres de détention ne recevaient que du pain et de l’eau. Pendant les interrogatoires, les tchékistes se moquaient de leurs victimes et les frappaient souvent jusqu’à ce qu’ils perdissent connaissance.
Parfois, on plaçait les victimes contre un mur et les soldats de garde s’amusaient à tirer des balles à leur droite ou à leur gauche pour faire naître en eux une terreur mortelle. D’autres fois, on leur offrait des cigarettes droguées qui provoquaient des hallucinations.
La lumière artificielle brûlait sans interruption et les victimes ne savaient plus si c’était le jour ou la nuit. Ils maigrissaient au point de devenir des ombres vivantes. Le 22 juin 1941, les Allemands déclaraient la guerre aux bolcheviks. Ceux-ci évacuèrent Kovno en emmenant, avec eux, tous les prisonniers.
Dès le premier jour de la guerre, les Lituaniens s’insurgèrent contre les Soviétiques et libérèrent leur capitale, avant même l’arrivée des Allemands. Ivan Tatarintsev se trouvait au nombre des prisonniers emmenés par les communistes ; ils étaient plus de 800. Les camions qui les emportaient prirent la direction de Minsk, en Biélorussie. Près de la ville de Borissov, les véhicules furent déchargés et les prisonniers durent s’engager, à pied, sur la route de Smolensk. De forts contingents de tchékistes et de soldats rouges les accompagnaient avec des tanks.
De la sainteté nouvelle et du Mal éternel
Le 26 juin 1941, près du village de Tcherviène, les prisonniers, parmi lesquels des polonais et des lituaniens reçurent l’ordre de s’aligner sur huit rangs, après quoi les soldats commencèrent à tirer sur eux en feux croisés de mitrailleuses. Un cri terrible retentit ! Les victimes tombaient maudissant SDtaline et le communisme, d’autres imploraient les prêtres catholiques, prisonniers comme eux, de leur donner l’absolution…
Le martyre des nouveaux saints sera au programme de toutes les écoles de Russie
Une fois tout le monde à terre, les tchékistes, d’une voix forte, annoncèrent que si quelqu'un vivait encore, il pouvait se relever sans crainte – Staline lui laissait la vie. Les blessés commencèrent à se traîner hors du lieu de l’exécution. On leur ordonna de se coucher par terre pour recevoir des soins médicaux, ce qu’ils firent. Alors les bolcheviks dirigèrent leurs tanks sur eux et les écrasèrent tous, jusqu’au dernier. Quelques blessés essayèrent de fuir ; ils furent rattrapés et anéantis.
La nuit était tombée, grâce à l’obscurité, le prêtre lituanien Antoine Petraitis parvint à se dégager de la masse de cadavres pour ramper vers les buissons voisins, d’autres blessés firent de même. Les soldats rouges devinant qu’il y avait encore des vivants s’armèrent de torches électriques, et passèrent au milieu des cadavres en donnant des coups de baïonnette là où ils voyaient encore un signe de vie. Le prêtre Petraitis arriva à s’éloigner des buissons et à se cacher dans un marais. Un officier lituanien réussit également à se sauver. Ce sont eux qui ont fait connaître le sanglant carnage où périt également Ivan Tatarintsev, cet homme si pieux, ce zélé serviteur de l’Eglise.
Archiprêtre Michel Polsky, « Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions « Résiac », 1976
Nouveaux martyrs
La lumière artificielle brûlait sans interruption et les victimes ne savaient plus si c’était le jour ou la nuit. Ils maigrissaient au point de devenir des ombres vivantes. Le 22 juin 1941, les Allemands déclaraient la guerre aux bolcheviks. Ceux-ci évacuèrent Kovno en emmenant, avec eux, tous les prisonniers.
Dès le premier jour de la guerre, les Lituaniens s’insurgèrent contre les Soviétiques et libérèrent leur capitale, avant même l’arrivée des Allemands. Ivan Tatarintsev se trouvait au nombre des prisonniers emmenés par les communistes ; ils étaient plus de 800. Les camions qui les emportaient prirent la direction de Minsk, en Biélorussie. Près de la ville de Borissov, les véhicules furent déchargés et les prisonniers durent s’engager, à pied, sur la route de Smolensk. De forts contingents de tchékistes et de soldats rouges les accompagnaient avec des tanks.
De la sainteté nouvelle et du Mal éternel
Le 26 juin 1941, près du village de Tcherviène, les prisonniers, parmi lesquels des polonais et des lituaniens reçurent l’ordre de s’aligner sur huit rangs, après quoi les soldats commencèrent à tirer sur eux en feux croisés de mitrailleuses. Un cri terrible retentit ! Les victimes tombaient maudissant SDtaline et le communisme, d’autres imploraient les prêtres catholiques, prisonniers comme eux, de leur donner l’absolution…
Le martyre des nouveaux saints sera au programme de toutes les écoles de Russie
Une fois tout le monde à terre, les tchékistes, d’une voix forte, annoncèrent que si quelqu'un vivait encore, il pouvait se relever sans crainte – Staline lui laissait la vie. Les blessés commencèrent à se traîner hors du lieu de l’exécution. On leur ordonna de se coucher par terre pour recevoir des soins médicaux, ce qu’ils firent. Alors les bolcheviks dirigèrent leurs tanks sur eux et les écrasèrent tous, jusqu’au dernier. Quelques blessés essayèrent de fuir ; ils furent rattrapés et anéantis.
La nuit était tombée, grâce à l’obscurité, le prêtre lituanien Antoine Petraitis parvint à se dégager de la masse de cadavres pour ramper vers les buissons voisins, d’autres blessés firent de même. Les soldats rouges devinant qu’il y avait encore des vivants s’armèrent de torches électriques, et passèrent au milieu des cadavres en donnant des coups de baïonnette là où ils voyaient encore un signe de vie. Le prêtre Petraitis arriva à s’éloigner des buissons et à se cacher dans un marais. Un officier lituanien réussit également à se sauver. Ce sont eux qui ont fait connaître le sanglant carnage où périt également Ivan Tatarintsev, cet homme si pieux, ce zélé serviteur de l’Eglise.
Archiprêtre Michel Polsky, « Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions « Résiac », 1976
Nouveaux martyrs
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Evangile de la Liturgie ( Matthieu III, 12-17)
Alors Jésus arrive de la Galilée au Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui.
Celui-ci l’en détournait, en disant : " C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi !
" Mais Jésus lui répondit : " Laisse faire pour l’instant : car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice. " Alors il le laisse faire. Ayant été baptisé, Jésus aussitôt remonta de l’eau ; et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.
Et voici qu’une voix venue des cieux disait: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur."
Evangile de la Liturgie ( Matthieu III, 12-17)
Alors Jésus arrive de la Galilée au Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui.
Celui-ci l’en détournait, en disant : " C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi !
" Mais Jésus lui répondit : " Laisse faire pour l’instant : car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice. " Alors il le laisse faire. Ayant été baptisé, Jésus aussitôt remonta de l’eau ; et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.
Et voici qu’une voix venue des cieux disait: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur."
Les chrétiens orthodoxes se préparent à la célébration du Baptême du Seigneur
Les chrétiens orthodoxes se préparent à célébrer la fête du Baptême du Seigneur. Ce jour-là, le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, âgé de 30 ans, a été baptisé dans les eaux du Jourdain. Il a été baptisé par le grand prophète Jean-Baptiste, envoyé avant ce Dieu sur la terre, pour préparer les gens à l'acceptation du Seigneur. Saint Jean prêchait au Jourdain et baptisait ceux qui venaient à lui.
Le Baptême du Seigneur est aussi appelé Théophanie, car au cours de cet événement les trois Personnes de la Sainte Trinité ont été révélées au monde : Dieu le Fils a été baptisé dans le Jourdain, Dieu le Père a témoigné de Lui d'une voix du Ciel : "Ce est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute ma complaisance » ( Matt. 3:17 ), et Dieu le Saint-Esprit est descendu du ciel sur le Christ sous la forme d'une colombe.
Les chrétiens orthodoxes se préparent à célébrer la fête du Baptême du Seigneur. Ce jour-là, le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, âgé de 30 ans, a été baptisé dans les eaux du Jourdain. Il a été baptisé par le grand prophète Jean-Baptiste, envoyé avant ce Dieu sur la terre, pour préparer les gens à l'acceptation du Seigneur. Saint Jean prêchait au Jourdain et baptisait ceux qui venaient à lui.
Le Baptême du Seigneur est aussi appelé Théophanie, car au cours de cet événement les trois Personnes de la Sainte Trinité ont été révélées au monde : Dieu le Fils a été baptisé dans le Jourdain, Dieu le Père a témoigné de Lui d'une voix du Ciel : "Ce est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute ma complaisance » ( Matt. 3:17 ), et Dieu le Saint-Esprit est descendu du ciel sur le Christ sous la forme d'une colombe.
Cela ressemble à la veille de Noël et c'est aussi un jour de jeûne strict. La veille de Noël de l'Épiphanie et le jour même du Baptême du Seigneur dans les églises après la Divine Liturgie, le rite de la grande bénédiction de l'eau est exécuté. L'eau baptismale consacrée est un sanctuaire spécial.
Le début de la célébration du Baptême du Seigneur remonte aux temps apostoliques. Elle est mentionnée dans les Constitutions apostoliques. Le témoignage de saint Clément d'Alexandrie (IIe siècle) sur la célébration du Baptême du Seigneur et la veillée nocturne effectuée avant cette fête a été conservé. Depuis les temps anciens, cette fête a été appelée le Jour des Lumières et la Fête des Lumières, car Dieu est Lumière et est apparu pour éclairer « ceux qui sont assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort » ( Matt. 4:16 ) et sauver les déchus . race humaine par grâce.
Dans l'ancienne Église, il était de coutume de baptiser ceux qui étaient catéchumènes à la veille de la théophanie, car le baptême est l'illumination spirituelle des personnes.
Le début de la célébration du Baptême du Seigneur remonte aux temps apostoliques. Elle est mentionnée dans les Constitutions apostoliques. Le témoignage de saint Clément d'Alexandrie (IIe siècle) sur la célébration du Baptême du Seigneur et la veillée nocturne effectuée avant cette fête a été conservé. Depuis les temps anciens, cette fête a été appelée le Jour des Lumières et la Fête des Lumières, car Dieu est Lumière et est apparu pour éclairer « ceux qui sont assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort » ( Matt. 4:16 ) et sauver les déchus . race humaine par grâce.
Dans l'ancienne Église, il était de coutume de baptiser ceux qui étaient catéchumènes à la veille de la théophanie, car le baptême est l'illumination spirituelle des personnes.
Le moine Jean de Damas a dit que le Seigneur n'a pas été baptisé parce qu'il avait lui-même besoin de purification, mais pour « enterrer le péché humain avec les eaux », pour accomplir la loi, pour révéler le sacrement de la Sainte Trinité et, enfin, , pour sanctifier la "nature de l'eau" et nous donner une image et un exemple Baptême.
En la fête du Baptême du Seigneur, la Sainte Église affirme notre foi dans le mystère le plus élevé et incompréhensible des Trois Personnes du Dieu Unique et nous enseigne à confesser et à glorifier la Sainte Trinité, Consubstantielle et Indivisible, avec un égal honneur. L'Église montre la nécessité du Baptême pour ceux qui croient au Christ, inspire un sentiment de profonde gratitude envers l'Illuminateur et le Purificateur de notre nature pécheresse. Elle enseigne que notre salut et notre purification des péchés ne sont possibles que par la puissance de la grâce du Saint-Esprit, et qu'il est donc nécessaire de préserver dignement ces dons remplis de grâce du saint Baptême afin de garder propre ce précieux vêtement que la fête du Baptême nous parle de : "( Gal. 3, 27 ).
En la fête du Baptême du Seigneur, la Sainte Église affirme notre foi dans le mystère le plus élevé et incompréhensible des Trois Personnes du Dieu Unique et nous enseigne à confesser et à glorifier la Sainte Trinité, Consubstantielle et Indivisible, avec un égal honneur. L'Église montre la nécessité du Baptême pour ceux qui croient au Christ, inspire un sentiment de profonde gratitude envers l'Illuminateur et le Purificateur de notre nature pécheresse. Elle enseigne que notre salut et notre purification des péchés ne sont possibles que par la puissance de la grâce du Saint-Esprit, et qu'il est donc nécessaire de préserver dignement ces dons remplis de grâce du saint Baptême afin de garder propre ce précieux vêtement que la fête du Baptême nous parle de : "( Gal. 3, 27 ).
Le primat de l' Église orthodoxe d’Albanie, l’archevêque de Tirana et de toute l' Albanie, Anastase a de nouveau appelé à une réunion des primats des Églises pour surmonter le schisme .
Anastase a publié un appel à propos de la décision de l' Église orthodoxe russe de créer un exarchat en Afrique , ce qui, selon lui, s'inscrit dans la continuité de la crise ecclésiale en Ukraine.
"Depuis le début de la crise en Ukraine, nous avons souligné, oralement et par écrit, que le temps ne guérit pas les divisions et les schismes de l'église. Au contraire, il les approfondit et les approfondit . La récente décision du Patriarcat de Moscou d'établir un exarchat sur le continent africain confirme ces craintes.
Anastase a publié un appel à propos de la décision de l' Église orthodoxe russe de créer un exarchat en Afrique , ce qui, selon lui, s'inscrit dans la continuité de la crise ecclésiale en Ukraine.
"Depuis le début de la crise en Ukraine, nous avons souligné, oralement et par écrit, que le temps ne guérit pas les divisions et les schismes de l'église. Au contraire, il les approfondit et les approfondit . La récente décision du Patriarcat de Moscou d'établir un exarchat sur le continent africain confirme ces craintes.
Les Ukrainiens sont en train de créer un nouveau schisme sur le continent africain sensible, où la mission orthodoxe s'est développée ces dernières décennies », lit-on dans un appel publié par l'Église albanaise.
Selon Anastase, les Africains seront introduits en Orthodoxie par deux patriarches, entre lesquels il n'y a pas de communion eucharistique. "L'affirmation qu'il n'y a pas de schisme dans l'orthodoxie, mais qu'il n'y a que des désaccords, ressemble à une théorie selon laquelle il n'y a pas de coronavirus. Un schisme avec de nombreuses mutations est évident, et un traitement et un vaccin nécessaires de toute urgence, qui est déterminés par la tradition apostolique – la réconciliation », écrit le primat de l'Église albanaise...
Suite à la création d’un Exarchat de Moscou en Afrique, le métropolite de Tamassos et Oreini Isaïe demande la convocation d’une Synaxe des primats pour régler le problème ukrainien
Anastase rappelle qu'en novembre 2019, il a lancé un appel à tous les primats des églises orthodoxes pour surmonter la division des églises. "Nous avons souligné la priorité absolue du devoir d'unité, la nécessité de recourir dialogue, d'éviter les divisions ethniques, d'utiliser d'urgence le principe de la conciliarité , sur lequel l'Église orthodoxe se fonde depuis des siècles", indique l'appel.
Lien Архиепископ Албанский заявил о новом расколе в православии
Selon Anastase, les Africains seront introduits en Orthodoxie par deux patriarches, entre lesquels il n'y a pas de communion eucharistique. "L'affirmation qu'il n'y a pas de schisme dans l'orthodoxie, mais qu'il n'y a que des désaccords, ressemble à une théorie selon laquelle il n'y a pas de coronavirus. Un schisme avec de nombreuses mutations est évident, et un traitement et un vaccin nécessaires de toute urgence, qui est déterminés par la tradition apostolique – la réconciliation », écrit le primat de l'Église albanaise...
Suite à la création d’un Exarchat de Moscou en Afrique, le métropolite de Tamassos et Oreini Isaïe demande la convocation d’une Synaxe des primats pour régler le problème ukrainien
Anastase rappelle qu'en novembre 2019, il a lancé un appel à tous les primats des églises orthodoxes pour surmonter la division des églises. "Nous avons souligné la priorité absolue du devoir d'unité, la nécessité de recourir dialogue, d'éviter les divisions ethniques, d'utiliser d'urgence le principe de la conciliarité , sur lequel l'Église orthodoxe se fonde depuis des siècles", indique l'appel.
Lien Архиепископ Албанский заявил о новом расколе в православии
Quelques années après la mort de sainte Geneviève, une âme pieuse et lettrée écrivit sa vie. Bien lui en a pris ! Grâce à ce chrétien diligent, nonobstant le style très hagiographique de son œuvre, nous sommes bien informés sur Geneviève ; on ne peut pas en dire autant de tous les saints du premier millénaire.
Cette Vie de sainte Geneviève, rédigée en latin, date donc du VIe siècle. Ce qui m’a frappé à la lecture de cet écrit gallo-romain – que je vous recommande chaleureusement, d’autant qu’une traduction française est disponible sur Gallica en accès libre – c’est la présence en plein milieu de cette œuvre d’une référence à saint Siméon le Stylite, contemporain aîné de sainte Geneviève (elle avait environ trente-cinq ans quand il est mort), remarquable saint syrien, rendu célèbre grâce à la plume de Théodoret de Cyr, son contemporain.
Voici ce que la Vie de sainte Geneviève dit au sujet de Siméon :Il y avait pour lors du côté d’Orient, en Syrie, un saint homme appelé Siméon, célèbre par le mépris qu’il avait fait des plaisirs et des richesses du siècle et pour être aussi demeuré près de quarante ans sur une colonne près de la ville d’Antioche.
Cette Vie de sainte Geneviève, rédigée en latin, date donc du VIe siècle. Ce qui m’a frappé à la lecture de cet écrit gallo-romain – que je vous recommande chaleureusement, d’autant qu’une traduction française est disponible sur Gallica en accès libre – c’est la présence en plein milieu de cette œuvre d’une référence à saint Siméon le Stylite, contemporain aîné de sainte Geneviève (elle avait environ trente-cinq ans quand il est mort), remarquable saint syrien, rendu célèbre grâce à la plume de Théodoret de Cyr, son contemporain.
Voici ce que la Vie de sainte Geneviève dit au sujet de Siméon :Il y avait pour lors du côté d’Orient, en Syrie, un saint homme appelé Siméon, célèbre par le mépris qu’il avait fait des plaisirs et des richesses du siècle et pour être aussi demeuré près de quarante ans sur une colonne près de la ville d’Antioche.
On dit de ce grand personnage que, quand il voyait passer des marchands qui venaient d’Occident, il leur demandait des nouvelles de Geneviève ; ou d’autres qui y retournaient, il les priait de la saluer de sa part, en leur témoignant l’extrême vénération qu’il avait pour elle et de la conjurer de se souvenir de lui dans ses prières.
Ce souci d’établir le lien avec l’Orient, de souligner l’unité de l’expérience mystique, de la sainteté, de la foi entre Siméon et Geneviève, séparés par des milliers de kilomètres, par la langue, la culture, le rite, est très émouvant, surtout dans un document gallo-romain du sixième siècle !
Pour tout vous dire, chaque fois que je relis la Vie de Geneviève, je suis ému par cette intention de son hagiographe, par la catholicité dont il fait preuve, par son ouverture et son universalité. Au sixième siècle, les chrétiens vivant en Gaule, habitant notre région, priant en latin, faisant face aux invasions des peuples germaniques, se sentaient en totale communion de foi et de prière avec les chrétiens de Syrie et de Liban, certainement aussi de Grèce et de Palestine, d’Anatolie, d’Égypte et d’Arménie. J’aime les saints du premier millénaire pour cet universalisme, pour cette catholicité qui a manqué au second millénaire et dont nous avons vraiment besoin maintenant.
Ce souci d’établir le lien avec l’Orient, de souligner l’unité de l’expérience mystique, de la sainteté, de la foi entre Siméon et Geneviève, séparés par des milliers de kilomètres, par la langue, la culture, le rite, est très émouvant, surtout dans un document gallo-romain du sixième siècle !
Pour tout vous dire, chaque fois que je relis la Vie de Geneviève, je suis ému par cette intention de son hagiographe, par la catholicité dont il fait preuve, par son ouverture et son universalité. Au sixième siècle, les chrétiens vivant en Gaule, habitant notre région, priant en latin, faisant face aux invasions des peuples germaniques, se sentaient en totale communion de foi et de prière avec les chrétiens de Syrie et de Liban, certainement aussi de Grèce et de Palestine, d’Anatolie, d’Égypte et d’Arménie. J’aime les saints du premier millénaire pour cet universalisme, pour cette catholicité qui a manqué au second millénaire et dont nous avons vraiment besoin maintenant.
Célébrons aujourd’hui ensemble Geneviève et Siméon, dont la foi a été plus forte que les barrières humaines, culturelles, linguistiques et politiques, qui ont partagé le même amour de Jésus-Christ, la même soif de l’Esprit et qui ont loué le même Père céleste qui pour tous ses enfants a préparé des demeures dans son royaume et qui à tous les humains ouvre ses bras miséricordieux et offre son pardon.
Père Alexandre Siniakov
Le Séminaire orthodoxe russe Lien
Père Alexandre Siniakov
Le Séminaire orthodoxe russe Lien
Jésus a dit : « Je suis la porte des brebis. Il y avait alors deux types de bergeries en Palestine. Dans les villages et les villes, il y avait des enclos communs dans lesquels tous les troupeaux passaient la nuit. Ces enclos avaient des portes solides, dont la clé n'était détenue que par le gardien.
Lorsque les moutons étaient loin sur les collines pendant la saison chaude et ne retournaient pas dans les villages et les villes la nuit, ils étaient rassemblés dans des enclos sur les pentes des collines. Ces enclos étaient à ciel ouvert et protégés uniquement par un mur avec une ouverture par laquelle les moutons pouvaient entrer et sortir. Et il n'y avait pas de portes dedans.
Lorsque les moutons étaient loin sur les collines pendant la saison chaude et ne retournaient pas dans les villages et les villes la nuit, ils étaient rassemblés dans des enclos sur les pentes des collines. Ces enclos étaient à ciel ouvert et protégés uniquement par un mur avec une ouverture par laquelle les moutons pouvaient entrer et sortir. Et il n'y avait pas de portes dedans.
La nuit, le berger lui-même se couchait en travers de l'entrée, et pas un seul mouton ne pouvait sortir qu'en l'enjambant. Au sens le plus littéral, le berger est devenu la porte. (Jean 10 : 1-17)
C'est ce que Jésus voulait dire lorsqu'il a dit : « Je suis la porte des brebis. Par Lui et seulement Lui seul, une personne peut aller à Dieu.
C'est ce que Jésus voulait dire lorsqu'il a dit : « Je suis la porte des brebis. Par Lui et seulement Lui seul, une personne peut aller à Dieu.
En Russie, on fête les Jours Saints qui suivent Noël orthodoxe (célébré le 7 janvier).
Pendant 12 jours, "Sviatki", les jours saints entre Noël et le Baptême du Christ les chrétiens orthodoxes glorifient l'arrivée au monde du Sauveur Jésus-Christ.
De nombreuses cultures considèrent le solstice d'hiver comme le début de la nouvelle année astronomique. À partir de ce moment, les jours deviennent plus longs et les anciens croyaient que cela représentait la naissance de la nouvelle année. À leur tour, ils pensaient que le destin pour l'année à venir était défini à cette époque. C'est pourquoi Sviatki était traité avec une telle importance.
Les Russes se régalaient jusqu'à l’excès pendant cette période, dans l'espoir que les 12 prochains mois seraient fructueux. Pour les paysans russes qui travaillaient dans les champs tout au long de l'année, les célébrations étaient une pause précieuse.
Pendant 12 jours, "Sviatki", les jours saints entre Noël et le Baptême du Christ les chrétiens orthodoxes glorifient l'arrivée au monde du Sauveur Jésus-Christ.
De nombreuses cultures considèrent le solstice d'hiver comme le début de la nouvelle année astronomique. À partir de ce moment, les jours deviennent plus longs et les anciens croyaient que cela représentait la naissance de la nouvelle année. À leur tour, ils pensaient que le destin pour l'année à venir était défini à cette époque. C'est pourquoi Sviatki était traité avec une telle importance.
Les Russes se régalaient jusqu'à l’excès pendant cette période, dans l'espoir que les 12 prochains mois seraient fructueux. Pour les paysans russes qui travaillaient dans les champs tout au long de l'année, les célébrations étaient une pause précieuse.
Le nom Sviatki vient du mot sviatoï святой («Saint»), mais ironiquement c'était la période la plus impie et païenne de l'année. Les Russes croyaient que la période entre la naissance et le baptême du Christ était «une période sans Croix».
« Dieu se réjouit après la naissance de son fils, ouvrit toutes les portes et laissa les démons sortir pour jouer », raconte la légende folklorique. Le travail était interdit au cours de Sviatki, en particulier pour les jeunes - ils étaient occupés à jouer le rôle de lutins et d’esprits. Pour ce faire, les petits gars (et certaines braves filles) mettaient des masques effrayants et demandaient des friandises partout dans le village.
Les « démons » portaient de vieux chiffons, de fausses barbes, des chapeaux en cuir pointu et criaient bruyamment, jouant des instruments simples et effrayant les villageois. Mais il fallait les accueillir et offrir des friandises ou l'année serait malchanceuse, un peu comme Halloween. En Russie toutefois, même si on donnait des friandises, des tours étaient joués dans tous les cas, généralement plus tard dans la nuit après que les gens étaient au lit. SUITE
« Dieu se réjouit après la naissance de son fils, ouvrit toutes les portes et laissa les démons sortir pour jouer », raconte la légende folklorique. Le travail était interdit au cours de Sviatki, en particulier pour les jeunes - ils étaient occupés à jouer le rôle de lutins et d’esprits. Pour ce faire, les petits gars (et certaines braves filles) mettaient des masques effrayants et demandaient des friandises partout dans le village.
Les « démons » portaient de vieux chiffons, de fausses barbes, des chapeaux en cuir pointu et criaient bruyamment, jouant des instruments simples et effrayant les villageois. Mais il fallait les accueillir et offrir des friandises ou l'année serait malchanceuse, un peu comme Halloween. En Russie toutefois, même si on donnait des friandises, des tours étaient joués dans tous les cas, généralement plus tard dans la nuit après que les gens étaient au lit. SUITE
Le huitième jour de la Naissance du Sauveur est arrivé ; l'étoile qui conduit les Mages approche de Bethléhem ; encore cinq jours, et elle s'arrêtera sur le lieu où repose l'Enfant divin.
Aujourd'hui, ce Fils de l'Homme doit être circoncis, et marquer, par ce premier sacrifice de sa chair innocente, le huitième jour de sa vie mortelle. Aujourd'hui, un nom va lui être donné ; et ce nom sera celui de Jésus, qui veut dire Sauveur. Les mystères se pressent dans cette grande journée ; recueillons-les tous, et honorons-les dans toute la religion et toute la tendresse de nos cœurs.
Aujourd'hui, ce Fils de l'Homme doit être circoncis, et marquer, par ce premier sacrifice de sa chair innocente, le huitième jour de sa vie mortelle. Aujourd'hui, un nom va lui être donné ; et ce nom sera celui de Jésus, qui veut dire Sauveur. Les mystères se pressent dans cette grande journée ; recueillons-les tous, et honorons-les dans toute la religion et toute la tendresse de nos cœurs.
Basile de Césarée est né vers 329 à Césarée, dans la région Cappadoce (actuelle Turquie), dans une famille chrétienne fervente. Après une brillante carrière de professeur de rhétorique, Basile s’est retiré dans la solitude pour se consacrer entièrement à Dieu. Souvent malade et de santé fragile, il meurt d’épuisement le 1er janvier 379 à l’âge de 50 ans.
Il n’est pas si facile de parler de l’ecclésiologie de saint Basile le Grand. Saint Basile lui-même n’a laissé aucun traité où il exposerait sa doctrine sur l’Église. Nulle part il n’en parle d’une manière systématique. On est donc obligé de chercher dans ses œuvres des passages, dispersés un peu partout, où il aborde la question, toujours en passant d’ailleurs, et généralement très brièvement .
Saint Basile (330-379) oppose l’unité des membres du corps du Christ aux divisions des églises de son temps : « Nous serions vraiment les plus étranges de tous les hommes, si nous trouvions notre plaisir dans des schismes et des divisions des églises, et si nous ne regardions pas comme le plus grand des biens l’union des membres du corps du Christ ». C’est par l’amour que les membres de ce corps, divisés par l’espace, sont unis .
« Que pourrait-il, en effet », écrit saint Basile, « y avoir de plus agréable que de voir ceux qui sont séparés par une telle étendue de pays, rattachés dans le corps du Christ en une seule harmonie de membres par l’union qu’opère l’amour et la charité »
Parmi les apôtres saint Basile paraît donner une place particulière à certains sans préciser pourtant en quoi elle consiste. C’est d’abord le groupe des trois apôtres présents à la Transfiguration, Pierre, Jean et Jacques.
« Pierre et les fils du Tonnerre », dit-il, « ont vu sur la montagne Sa beauté, brillant plus fort que la splendeur du soleil, et il leur fut donné de saisir par les yeux les prémisses de Sa glorieuse Parousie ». C’est l’apôtre Pierre en particulier « qui pour l’excellence de sa foi a reçu le bâtiment de l’Église ».
"Dieu, l'homme, l'Église"
Extraits du texte : « L’ecclésiologie de saint Basile le Grand », par Mgr Basile (Krivochéine)
Ou bien encore : « Le bienheureux Pierre qui a été préféré de tous les disciples, qui seul a reçu plus de témoignages et fut déclaré plus bienheureux que les autres, à qui ont été confiées les clefs du Royaume des Cieux, lorsqu’il entend de notre Seigneur : “Si je ne te lave pas les pieds, tu n’as pas de part avec moi” (Jn 13, 8), quel cœur de pierre n’induira-t-il pas à la crainte et au tremblement devant les jugements de Dieu ? ». Ce passage, inspiré de Mt 16 en connexion avec Lc 22, bien qu’important quant à la place que saint Basile reconnaissait à l’apôtre Pierre dans l’Église, a néanmoins un caractère primordialement spirituel et moral. Saint Basile veut montrer à ses auditeurs par l’exemple de l’apôtre Pierre que les plus grandes grâces ne peuvent pas nous préserver d’une chute possible si nous nous confions à nos propres forces.
Les actions de ceux qui ont la charge des églises sont inspirées par le Saint Esprit.
« Ne voyez pas là une décision humaine, » écrit saint Basile au clergé de Colonie à propos du transfert d’un évêque à un autre siège, « ou inspirée par des calculs d’hommes aux pensées terrestres, mais soyez persuadés que ceux à qui incombe la sollicitude des Églises de Dieu ont agi avec le concours de l’Esprit-Saint : imprimez à vos esprits cette source de leur action : confiez leur entreprise à leur intelligence et mettez votre zèle à la réaliser ».
On s’inscrit par le baptême dans le livre de l’Église pour devenir citoyen céleste :
« Tu dois rendre compte de tout comme soldat du Christ, comme athlète de la piété, comme ayant ta citoyenneté dans les cieux. Inscris-toi dans ce livre pour être réinscrit dans celui d’en haut ».
Monseigneur BASILE (Krivochéine)
Archevêque de Bruxelles et de Belgique
(1900-1985)
...................................
Lire aussi A PROPOS DE L' ASCESE
Un SITE: Archevêque Basile (Krivocheine) : L’ecclésiologie de Saint Basile le Grand et PATROLOGIE
Il n’est pas si facile de parler de l’ecclésiologie de saint Basile le Grand. Saint Basile lui-même n’a laissé aucun traité où il exposerait sa doctrine sur l’Église. Nulle part il n’en parle d’une manière systématique. On est donc obligé de chercher dans ses œuvres des passages, dispersés un peu partout, où il aborde la question, toujours en passant d’ailleurs, et généralement très brièvement .
Saint Basile (330-379) oppose l’unité des membres du corps du Christ aux divisions des églises de son temps : « Nous serions vraiment les plus étranges de tous les hommes, si nous trouvions notre plaisir dans des schismes et des divisions des églises, et si nous ne regardions pas comme le plus grand des biens l’union des membres du corps du Christ ». C’est par l’amour que les membres de ce corps, divisés par l’espace, sont unis .
« Que pourrait-il, en effet », écrit saint Basile, « y avoir de plus agréable que de voir ceux qui sont séparés par une telle étendue de pays, rattachés dans le corps du Christ en une seule harmonie de membres par l’union qu’opère l’amour et la charité »
Parmi les apôtres saint Basile paraît donner une place particulière à certains sans préciser pourtant en quoi elle consiste. C’est d’abord le groupe des trois apôtres présents à la Transfiguration, Pierre, Jean et Jacques.
« Pierre et les fils du Tonnerre », dit-il, « ont vu sur la montagne Sa beauté, brillant plus fort que la splendeur du soleil, et il leur fut donné de saisir par les yeux les prémisses de Sa glorieuse Parousie ». C’est l’apôtre Pierre en particulier « qui pour l’excellence de sa foi a reçu le bâtiment de l’Église ».
"Dieu, l'homme, l'Église"
Extraits du texte : « L’ecclésiologie de saint Basile le Grand », par Mgr Basile (Krivochéine)
Ou bien encore : « Le bienheureux Pierre qui a été préféré de tous les disciples, qui seul a reçu plus de témoignages et fut déclaré plus bienheureux que les autres, à qui ont été confiées les clefs du Royaume des Cieux, lorsqu’il entend de notre Seigneur : “Si je ne te lave pas les pieds, tu n’as pas de part avec moi” (Jn 13, 8), quel cœur de pierre n’induira-t-il pas à la crainte et au tremblement devant les jugements de Dieu ? ». Ce passage, inspiré de Mt 16 en connexion avec Lc 22, bien qu’important quant à la place que saint Basile reconnaissait à l’apôtre Pierre dans l’Église, a néanmoins un caractère primordialement spirituel et moral. Saint Basile veut montrer à ses auditeurs par l’exemple de l’apôtre Pierre que les plus grandes grâces ne peuvent pas nous préserver d’une chute possible si nous nous confions à nos propres forces.
Les actions de ceux qui ont la charge des églises sont inspirées par le Saint Esprit.
« Ne voyez pas là une décision humaine, » écrit saint Basile au clergé de Colonie à propos du transfert d’un évêque à un autre siège, « ou inspirée par des calculs d’hommes aux pensées terrestres, mais soyez persuadés que ceux à qui incombe la sollicitude des Églises de Dieu ont agi avec le concours de l’Esprit-Saint : imprimez à vos esprits cette source de leur action : confiez leur entreprise à leur intelligence et mettez votre zèle à la réaliser ».
On s’inscrit par le baptême dans le livre de l’Église pour devenir citoyen céleste :
« Tu dois rendre compte de tout comme soldat du Christ, comme athlète de la piété, comme ayant ta citoyenneté dans les cieux. Inscris-toi dans ce livre pour être réinscrit dans celui d’en haut ».
Monseigneur BASILE (Krivochéine)
Archevêque de Bruxelles et de Belgique
(1900-1985)
...................................
Lire aussi A PROPOS DE L' ASCESE
Un SITE: Archevêque Basile (Krivocheine) : L’ecclésiologie de Saint Basile le Grand et PATROLOGIE
Ordonné prêtre en 364, puis élu évêque de Césarée en 370, il est l’auteur d’une règle connue comme la règle de saint Basile, qui est devenue la principale règle monastique de l’Église d’Orient.
Il prêcha la charité et fit construire des hôpitaux et des hospices et surtout une véritable cité hospitalière : la Basiliade. Saint Basile combattu contre l'arianisme. Pour pacifier les divisions au sein de l’Église, il écrivit des traités sur le Saint-Esprit, développant la théologie de la Trinité.
Il est reconnu docteur de l’Église en 1568 par le pape Pie V. Il est vénéré en tant que saint par les orthodoxes comme par les catholiques.
Il prêcha la charité et fit construire des hôpitaux et des hospices et surtout une véritable cité hospitalière : la Basiliade. Saint Basile combattu contre l'arianisme. Pour pacifier les divisions au sein de l’Église, il écrivit des traités sur le Saint-Esprit, développant la théologie de la Trinité.
Il est reconnu docteur de l’Église en 1568 par le pape Pie V. Il est vénéré en tant que saint par les orthodoxes comme par les catholiques.
"C'était un juste" selon l'évangile de saint Matthieu, ch. 1,19.
Nous fêtons aujourd'hui, saint Joseph comme artisan et travailleur manuel. Charpentier de son métier, il coopéra par le travail de ses mains à l'oeuvre créatrice et rédemptrice, tout en gagnant le pain de la Sainte Famille et, avec Marie, en éveillant à la vie des hommes l'Enfant que Dieu lui avait confié.
Mémoire de saint Joseph, travailleur. Le charpentier de Nazareth travailla pour subvenir aux besoins de Marie et de Jésus et initia le Fils de Dieu aux travaux des hommes
C’est pour cela qu’il est le modèle et le protecteur des travailleurs chrétiens qui le vénèrent en ce jour où, dans de nombreux pays du monde, on célèbre la fête du travail.
Les évangélistes ne nous ont conservé aucune parole de ce "juste", le charpentier de Nazareth en Galilée, fiancé de Marie, la Mère de Dieu, époux aussi discret que fidèle et chaste. Père nourricier et éducateur de Dieu le Fils, devenu homme parmi les hommes de ce village, il le fait tout simplement. L'ange lui avait dit: "Ne crains pas de prendre chez toi, Marie, ton épouse." et Joseph prit chez lui Marie son épouse.
Nous fêtons aujourd'hui, saint Joseph comme artisan et travailleur manuel. Charpentier de son métier, il coopéra par le travail de ses mains à l'oeuvre créatrice et rédemptrice, tout en gagnant le pain de la Sainte Famille et, avec Marie, en éveillant à la vie des hommes l'Enfant que Dieu lui avait confié.
Mémoire de saint Joseph, travailleur. Le charpentier de Nazareth travailla pour subvenir aux besoins de Marie et de Jésus et initia le Fils de Dieu aux travaux des hommes
C’est pour cela qu’il est le modèle et le protecteur des travailleurs chrétiens qui le vénèrent en ce jour où, dans de nombreux pays du monde, on célèbre la fête du travail.
Les évangélistes ne nous ont conservé aucune parole de ce "juste", le charpentier de Nazareth en Galilée, fiancé de Marie, la Mère de Dieu, époux aussi discret que fidèle et chaste. Père nourricier et éducateur de Dieu le Fils, devenu homme parmi les hommes de ce village, il le fait tout simplement. L'ange lui avait dit: "Ne crains pas de prendre chez toi, Marie, ton épouse." et Joseph prit chez lui Marie son épouse.
L'ange lui avait dit : "Lève-toi, prends l'enfant et sa mère" et Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère et s'enfuit en Égypte
Il est un vrai fils d'Abraham: il croit et fait ce que Dieu lui dit. Lorsque Jésus disparaît pendant trois jours lors du pèlerinage à Jérusalem, Joseph accompagne la quête de Marie: "Ton père et moi nous te cherchions." Et Jésus, redescend à Nazareth, soumis à celui qui, sur terre, a autorité paternelle sur lui. Dieu savait à qui il confiait son Fils unique et sa Mère, à celui qui était l'homme le plus capable au monde d'être la parfaite image du Père
Les évangiles décrivent Joseph comme un « tektōn (en) » (τέκτων, mot grec que « charpentier » rend mal. Les textes canoniques et apocryphes racontent que Joseph, issu de la lignée de David, exerce, malgré ses origines royales, l'humble métier de charpentier (faber lignarius). La tradition a en effet interprété le mot dans le sens restrictif de « charpentier » Ce terme de « tekton » comporte une connotation d'habileté et de sagesse, cette activité de « tekton » pouvant nécessiter une formation assez longue et des connaissances techniques approfondies (les meilleurs artisans étaient très recherchés, notamment pour les travaux d'agrandissement et d'embellissement du Temple commencés sous Hérode le Grand)
Les évangiles ne donnent que très peu d'autres informations sur Joseph. On ne rapporte jamais ses paroles. Matthieu raconte quatre rêves dans lesquels Joseph est informé de façon surnaturelle avant et après la naissance de Jésus et pendant ses premières années. Dans le premier rêve, un ange confirme à Joseph que Marie est enceinte d'un enfant conçu par l'Esprit saint, et qu'elle mettra au monde un fils nommé Jésus, qui sauvera son peuple de ses péchés ; Joseph ne devrait donc pas hésiter à l'épouser (Mt 1,20).
Dans le deuxième rêve, un ange dit à Joseph d'emmener Marie et Jésus en Égypte (depuis Bethléem) et d'y demeurer jusqu'à ce que l'ange en dise plus, car Hérode cherche à tuer Jésus (Mt 2,13). Dans le troisième rêve de Joseph, un ange ordonne à Joseph de retourner avec sa famille en Palestine, ce qui implique qu'Hérode est mort (Mt 2,20). Cependant, Joseph apprend que le fils d'Hérode, Archélaos, règne sur la Judée, et il a peur de continuer le voyage. Dans le quatrième rêve, Dieu Lui-même avertit Joseph qu'il doit éviter de retourner en Judée (i. e. à Bethléem). Joseph s'installe alors avec Marie et Jésus à Nazareth, dans la province de Galilée.
Il est un vrai fils d'Abraham: il croit et fait ce que Dieu lui dit. Lorsque Jésus disparaît pendant trois jours lors du pèlerinage à Jérusalem, Joseph accompagne la quête de Marie: "Ton père et moi nous te cherchions." Et Jésus, redescend à Nazareth, soumis à celui qui, sur terre, a autorité paternelle sur lui. Dieu savait à qui il confiait son Fils unique et sa Mère, à celui qui était l'homme le plus capable au monde d'être la parfaite image du Père
Les évangiles décrivent Joseph comme un « tektōn (en) » (τέκτων, mot grec que « charpentier » rend mal. Les textes canoniques et apocryphes racontent que Joseph, issu de la lignée de David, exerce, malgré ses origines royales, l'humble métier de charpentier (faber lignarius). La tradition a en effet interprété le mot dans le sens restrictif de « charpentier » Ce terme de « tekton » comporte une connotation d'habileté et de sagesse, cette activité de « tekton » pouvant nécessiter une formation assez longue et des connaissances techniques approfondies (les meilleurs artisans étaient très recherchés, notamment pour les travaux d'agrandissement et d'embellissement du Temple commencés sous Hérode le Grand)
Les évangiles ne donnent que très peu d'autres informations sur Joseph. On ne rapporte jamais ses paroles. Matthieu raconte quatre rêves dans lesquels Joseph est informé de façon surnaturelle avant et après la naissance de Jésus et pendant ses premières années. Dans le premier rêve, un ange confirme à Joseph que Marie est enceinte d'un enfant conçu par l'Esprit saint, et qu'elle mettra au monde un fils nommé Jésus, qui sauvera son peuple de ses péchés ; Joseph ne devrait donc pas hésiter à l'épouser (Mt 1,20).
Dans le deuxième rêve, un ange dit à Joseph d'emmener Marie et Jésus en Égypte (depuis Bethléem) et d'y demeurer jusqu'à ce que l'ange en dise plus, car Hérode cherche à tuer Jésus (Mt 2,13). Dans le troisième rêve de Joseph, un ange ordonne à Joseph de retourner avec sa famille en Palestine, ce qui implique qu'Hérode est mort (Mt 2,20). Cependant, Joseph apprend que le fils d'Hérode, Archélaos, règne sur la Judée, et il a peur de continuer le voyage. Dans le quatrième rêve, Dieu Lui-même avertit Joseph qu'il doit éviter de retourner en Judée (i. e. à Bethléem). Joseph s'installe alors avec Marie et Jésus à Nazareth, dans la province de Galilée.
Joseph est mentionné pour la dernière fois lors du pèlerinage familial à Jérusalem lorsque Jésus, âgé de douze ans, est retrouvé au Temple (Lc 2,41-50). La tradition chrétienne ainsi qu'une partie de la critique historique en ont déduit qu'il était mort avant que Jésus n'entre dans la vie publique.
"France Catholique" publie dans la rubrique "Livres" un entretien d'Eléonore de Vulpillières avec Nikita Krivochéine, auteur de "Des miradors à la liberté" . Texte complet dans la revue papier
« La foi pour tenir dans l’adversité »
Passé par les geôles soviétiques, Nikita Krivochéine n’a eu de cesse de dénoncer le communisme et son hostilité à l’encontre de la foi. Il a récemment publié son témoignage. Nous l’avons rencontré chez lui, dans le 13e arrondissement de Paris.
La foi vous a-t-elle soutenu durant votre détention ?
Nikita Krivochéine : Il me serait difficile de donner une réponse circonstanciée, même à mon confesseur ! Je suis persuadé que la foi m’a sauvé la vie.
À mon âge, si je regarde ma vie, je peux dire que ma foi a existé en pointillé, qu’elle a souvent été interrompue. Alors que lorsque j’étais détenu, surtout en prison, mais aussi dans le camp, la prière quotidienne était pour moi la meilleure vitamine. Elle m’a aidé à tenir dans l’adversité.
Y avait-il des détenus qui partageaient cette foi avec vous ?
« La foi pour tenir dans l’adversité »
Passé par les geôles soviétiques, Nikita Krivochéine n’a eu de cesse de dénoncer le communisme et son hostilité à l’encontre de la foi. Il a récemment publié son témoignage. Nous l’avons rencontré chez lui, dans le 13e arrondissement de Paris.
La foi vous a-t-elle soutenu durant votre détention ?
Nikita Krivochéine : Il me serait difficile de donner une réponse circonstanciée, même à mon confesseur ! Je suis persuadé que la foi m’a sauvé la vie.
À mon âge, si je regarde ma vie, je peux dire que ma foi a existé en pointillé, qu’elle a souvent été interrompue. Alors que lorsque j’étais détenu, surtout en prison, mais aussi dans le camp, la prière quotidienne était pour moi la meilleure vitamine. Elle m’a aidé à tenir dans l’adversité.
Y avait-il des détenus qui partageaient cette foi avec vous ?
J’ai été enfermé dans un camp dans lequel il y avait au maximum deux mille détenus, des athées, et des personnes de toutes confessions. Des chrétiens mais aussi des musulmans – plus rares. Il y avait aussi de nombreux Ukrainiens, venus des territoires annexés par l’URSS en vertu du pacte conclu entre Staline et Hitler. C’étaient des uniates, des catholiques de rite oriental. Il y avait aussi des Témoins de Jéhovah, ainsi que des baptistes, que les Soviets embarquaient à tour de bras, de façon automatique, et qu’ils condamnaient à des peines conséquentes, tellement ils avaient peur de la propagation de cette secte. La plupart d’entre eux avaient peu d’instruction, et ils donnaient un exemple de piété étonnant, en se réunissant en cercle, et en chantant.
Votre livre est sous-titré [« Un Français-Russe toujours en résistance ».]url: D’où avez-vous tiré ce trait de caractère ?
Pendant la guerre, mon père fut très actif dans le mouvement de Résistance en France, en particulier au sein du mouvement Ceux de la Résistance (CDLR). Il se consacrait à l’obtention de renseignements sur la Wehrmacht qu’il transmettait à Londres. Il fut arrêté par les Soviétiques en 1949, un an après que nous soyons retournés en URSS en famille : il a été condamné pour collaboration avec l’Intelligence Service (les services secrets anglais) ! C’est vous dire le niveau d’absurdité du régime soviétique…
C’est au fond la lutte contre le système communiste qui vous a toujours guidé ?
En réalité, en résistance, je l’ai toujours été : dans mon enfance, j’étais anti-allemand. Dès l’adolescence, puis au cours de mes années de jeune adulte, je me suis opposé aux Soviets. Je résiste toujours à ce qui reste du communisme mondial. Il y a un reliquat caricatural du communisme en Corée du Nord, et puis il y a ses restes toujours vivaces dans la société occidentale. Cette idéologie continue d’avoir des adeptes, persiste à être attrayante pour certains toujours leurrés par ses promesses. Le communisme tient sur ses deux jambes grâce à cette perspective : un avenir radieux pour toute l’humanité. Pour les chrétiens, cet avenir sera au Ciel ; le communisme, au contraire, tire sa force de rendre l’horizon bien terrestre qu’il attache à cette promesse.
Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine
Votre livre est sous-titré [« Un Français-Russe toujours en résistance ».]url: D’où avez-vous tiré ce trait de caractère ?
Pendant la guerre, mon père fut très actif dans le mouvement de Résistance en France, en particulier au sein du mouvement Ceux de la Résistance (CDLR). Il se consacrait à l’obtention de renseignements sur la Wehrmacht qu’il transmettait à Londres. Il fut arrêté par les Soviétiques en 1949, un an après que nous soyons retournés en URSS en famille : il a été condamné pour collaboration avec l’Intelligence Service (les services secrets anglais) ! C’est vous dire le niveau d’absurdité du régime soviétique…
C’est au fond la lutte contre le système communiste qui vous a toujours guidé ?
En réalité, en résistance, je l’ai toujours été : dans mon enfance, j’étais anti-allemand. Dès l’adolescence, puis au cours de mes années de jeune adulte, je me suis opposé aux Soviets. Je résiste toujours à ce qui reste du communisme mondial. Il y a un reliquat caricatural du communisme en Corée du Nord, et puis il y a ses restes toujours vivaces dans la société occidentale. Cette idéologie continue d’avoir des adeptes, persiste à être attrayante pour certains toujours leurrés par ses promesses. Le communisme tient sur ses deux jambes grâce à cette perspective : un avenir radieux pour toute l’humanité. Pour les chrétiens, cet avenir sera au Ciel ; le communisme, au contraire, tire sa force de rendre l’horizon bien terrestre qu’il attache à cette promesse.
Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine
Des miradors à la liberté. Un Français-Russe toujours en résistance, de Nikita Krivochéine, Life éditions , 192 pages, 22 €.
Le 23 octobre 2021, une église a été consacrée, dédiée à St. Jean Maximovitch de Changhaï et San Francisco dans la ville belge d'Anvers. La consécration a été célébrée par l'archevêque Simon de Bruxelles et de Belgique. L'événement a attiré l'attention du public. Les représentants de diverses églises, les responsables de l'administration municipale et l'ambassadeur de Russie en Belgique, Alexander Tokovinine, ont assisté à la cérémonie.
Une icône de St. Jean a été peinte en Russie en particulier pour la nouvelle église, dans laquelle une particule de ses reliques, apportée de San Francisco, y a été incorporée. C'est là que le saint hiérarque a œuvré dans les dernières années de sa vie. Et là, dans la cathédrale de la Sainte Mère de Dieu-Joie de Tous les Affligés, ils conservent ses reliques.
Le choix du saint patron n'a pas été accidentel. Il y a soixante-dix ans, en 1951, Mgr Jean a été nommé archevêque de Paris et d'Europe occidentale, et en 1952, archevêque de Bruxelles et d'Europe occidentale.
Une icône de St. Jean a été peinte en Russie en particulier pour la nouvelle église, dans laquelle une particule de ses reliques, apportée de San Francisco, y a été incorporée. C'est là que le saint hiérarque a œuvré dans les dernières années de sa vie. Et là, dans la cathédrale de la Sainte Mère de Dieu-Joie de Tous les Affligés, ils conservent ses reliques.
Le choix du saint patron n'a pas été accidentel. Il y a soixante-dix ans, en 1951, Mgr Jean a été nommé archevêque de Paris et d'Europe occidentale, et en 1952, archevêque de Bruxelles et d'Europe occidentale.
Cette année-là, il devint également recteur de l'église Mémoriale de St. Job le Très Souffrant à Bruxelles, où il servit pendant douze ans. Ayant sa résidence officielle à Versailles, près de Paris, l'archevêque se rendait souvent à Bruxelles et servait dans l'église de la Résurrection du Christ ou dans l'église commémorative. Pendant ses séjours en Belgique, il demeurait dans une annexe de l'église St. Job, au deuxième étage, juste sous le clocher. Ils gardent toujours sa crosse épiscopale sur la solea de l'église, le portant au centre de l'église pendant ses fêtes.
Le 2 juillet nous commémorons saint Jean de Shanghai vénéré par le plérôme de l'Eglise russe
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Le gardien de sa mémoire
La mémoire vivante de St. Jean de Changhaï est représentée aujourd'hui par Dmitri Alexeevich Gering, paroissien de l'église St. Job et ingénieur civil et docteur en théologie. Dans son enfance dans les années 1950, il a servi à l'autel avec Mgr Jean chaque fois qu'il allait en Belgique. Dmitry nous a parlé des moments les plus mémorables de son temps avec Vladyka Jean.
Lorsque l'archevêque s'est rendu pour la première fois en Belgique, il a immédiatement remarqué quelques abréviations dans les offices. Il a lui-même servi la Liturgie dans son intégralité, sans aucune abréviation. L'office a été particulièrement prolongé parce que pendant l'hymne des chérubin, St. Jean de Changhaï commémorait tous ses bienfaiteurs et donateurs. « Bien sûr, pour nous les garçons, il était difficile de supporter les services plus longs », se souvient Dmitry.
« Vladyka voulait que les acolytes ne quittent l'église qu'une fois qu'il avait fini de consommer les Saints Dons. Pas avant. »
Lors de la vigile nocturne dans l'église St. Job, pendant l'hexapsalmess, Mgr Jean se reposait sur la chaise qui se trouvait sur la solea. « Parfois, vous pouviez voir que Vladyka inclinait un peu la tête. Mais si quelqu'un lisait mal quelque chose ou mettait l'accent tonique [en slavon] au mauvais endroit, il levait immédiatement la tête", dit Dmitry avec un sourire.
Il se souvient de St. Jean comme d'un homme très gentil et hospitalier. « Mon père était le gardien de l'église. Vladyka Jean était proche de lui et venait assez souvent chez nous. Parfois, lorsque mon père avait des questions, il allait voir Mgr Jean et en discuter avec lui. Vladyka disait toujours à mon père : « Asseyez-vous, mangez », bien qu'il ne mangeait lui-même qu'une fois par jour. »
Selon Dmitry, Mgr Jean a toujours agi très naturellement. « Il ne jouait pas à l'évêque. » Il n'y avait pas de « pompe épiscopale » chez lui.
C'était un petit homme, courbé et peu attrayant. Lorsqu'il servait - ce qu'il faisait tous les jours si possible - il servait en tant que prêtre, et non selon le rite épiscopal. Il avait son phélonion, mais au lieu de son omphorion, il portait un foulard en laine blanche avec des croix, et au lieu d'une mitre - une coiffe avec des croix. Et quand Vladyka Jean parlait, il était difficile de le comprendre. Il ne prononçait pas très bien et il mélangeait les mots russes et les mots du slavon d'Église.
Les attitudes envers Mgr John variaient. Certains le respectaient beaucoup, tandis que d'autres ne pouvaient pas comprendre son désordre et son amour pour les longs offices. Ils se souviennent comment Vladyka était souvent pieds nus ou en sandales. Certains n'aimaient pas ça. Beaucoup de ceux qui ne le connaissaient pas personnellement l'appelaient même appelé "Jean le sale".
Suite de ce texte sur Orthodoxologie Vasilisa Phillips-Pokhil: « C'EST L'HUMOUR D'UN SAINT HOMME ! »
La mémoire vivante de St. Jean de Changhaï est représentée aujourd'hui par Dmitri Alexeevich Gering, paroissien de l'église St. Job et ingénieur civil et docteur en théologie. Dans son enfance dans les années 1950, il a servi à l'autel avec Mgr Jean chaque fois qu'il allait en Belgique. Dmitry nous a parlé des moments les plus mémorables de son temps avec Vladyka Jean.
Lorsque l'archevêque s'est rendu pour la première fois en Belgique, il a immédiatement remarqué quelques abréviations dans les offices. Il a lui-même servi la Liturgie dans son intégralité, sans aucune abréviation. L'office a été particulièrement prolongé parce que pendant l'hymne des chérubin, St. Jean de Changhaï commémorait tous ses bienfaiteurs et donateurs. « Bien sûr, pour nous les garçons, il était difficile de supporter les services plus longs », se souvient Dmitry.
« Vladyka voulait que les acolytes ne quittent l'église qu'une fois qu'il avait fini de consommer les Saints Dons. Pas avant. »
Lors de la vigile nocturne dans l'église St. Job, pendant l'hexapsalmess, Mgr Jean se reposait sur la chaise qui se trouvait sur la solea. « Parfois, vous pouviez voir que Vladyka inclinait un peu la tête. Mais si quelqu'un lisait mal quelque chose ou mettait l'accent tonique [en slavon] au mauvais endroit, il levait immédiatement la tête", dit Dmitry avec un sourire.
Il se souvient de St. Jean comme d'un homme très gentil et hospitalier. « Mon père était le gardien de l'église. Vladyka Jean était proche de lui et venait assez souvent chez nous. Parfois, lorsque mon père avait des questions, il allait voir Mgr Jean et en discuter avec lui. Vladyka disait toujours à mon père : « Asseyez-vous, mangez », bien qu'il ne mangeait lui-même qu'une fois par jour. »
Selon Dmitry, Mgr Jean a toujours agi très naturellement. « Il ne jouait pas à l'évêque. » Il n'y avait pas de « pompe épiscopale » chez lui.
C'était un petit homme, courbé et peu attrayant. Lorsqu'il servait - ce qu'il faisait tous les jours si possible - il servait en tant que prêtre, et non selon le rite épiscopal. Il avait son phélonion, mais au lieu de son omphorion, il portait un foulard en laine blanche avec des croix, et au lieu d'une mitre - une coiffe avec des croix. Et quand Vladyka Jean parlait, il était difficile de le comprendre. Il ne prononçait pas très bien et il mélangeait les mots russes et les mots du slavon d'Église.
Les attitudes envers Mgr John variaient. Certains le respectaient beaucoup, tandis que d'autres ne pouvaient pas comprendre son désordre et son amour pour les longs offices. Ils se souviennent comment Vladyka était souvent pieds nus ou en sandales. Certains n'aimaient pas ça. Beaucoup de ceux qui ne le connaissaient pas personnellement l'appelaient même appelé "Jean le sale".
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