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Commémoration du 100-eme anniversaire de la renaissance du mouvement des Fraternités au sein de l’Eglise orthodoxe. Le saint patriarche Tikhon à propos des Fraternités
Nous allons en 2018 commémorer le 100e anniversaire du renouveau du mouvement des Fraternités. Déjà dans sa première adresse, le 19 janvier 1918, le patriarche Tikhon appelait tous les fidèles à constituer "des alliances spirituelles qui opposeraient aux forces de l’extérieur celles de leur sainte inspiration spirituelle". L’histoire de notre Eglise connaît des fraternités fondées aux XV-XVI siècles dans le Sud-Est de la Russie.
Ces associations de croyants résistaient à l’expansion catholique. Les deux fraternités les plus anciennes, celle de Lvov et celle de Wilno avaient le statut de stauropegie, elles dépendaient donc directement du patriarche de Constantinople. Elles s’étaient vu conférer le pouvoir de condamner ceux qui dérogeaient à la loi du Christ et de les interdire. Les fraternités pouvaient agir ainsi même à l’égard des évêques.
Nous allons en 2018 commémorer le 100e anniversaire du renouveau du mouvement des Fraternités. Déjà dans sa première adresse, le 19 janvier 1918, le patriarche Tikhon appelait tous les fidèles à constituer "des alliances spirituelles qui opposeraient aux forces de l’extérieur celles de leur sainte inspiration spirituelle". L’histoire de notre Eglise connaît des fraternités fondées aux XV-XVI siècles dans le Sud-Est de la Russie.
Ces associations de croyants résistaient à l’expansion catholique. Les deux fraternités les plus anciennes, celle de Lvov et celle de Wilno avaient le statut de stauropegie, elles dépendaient donc directement du patriarche de Constantinople. Elles s’étaient vu conférer le pouvoir de condamner ceux qui dérogeaient à la loi du Christ et de les interdire. Les fraternités pouvaient agir ainsi même à l’égard des évêques.
Les patriarches de Constantinople interdisaient aux évêques d’empiéter sur les droits et les privilèges des fraternités. Il va de soi que de nombreux évêques en étaient mécontents. Cependant les droits des fraternités furent plus tard étendus, elles pouvaient désormais faire imprimer des livres, diriger des établissements d’enseignement religieux appartenant au diocèse de Lvov, élire et démettre leurs prêtres. Le patriarche de Constantinople encourageait la constitution de nouvelles fraternités. Ces entités ont permis, à l’époque, de trouver une issue à la crise spirituelle que traversait l’Eglise.
Le mouvement des fraternités s’éteint peu à peu au XVIIe siècle. Mais c’est déjà dans les années 40 du XIXe siècle que nous constations la renaissance des communautés et des fraternités au sein de notre Eglise : le diacre Nicolas Popov et son « Amour de la fraternité », diocèse de Kostroma, le prêtre Alexandre Goumilevsky sa Fraternité de la nativité du Christ à Saint Petersbourg. Il y a eu ensuite la célèbre Fraternité de l’Invention de la Croix fondée par N.Nepliouev. Il s’était agi alors de fonder une Fraternité panrusse qui regrouperait tous les orthodoxes du pays. Nepliouuev rêvait aussi d’unir les non croyants de bonne volonté, tous ceux qui « agissaient librement » dans l’espoir de fonder un « parti du progrès dans la paix ». Nepliouev décède, hélas, en 1908 sans avoir pu mener son projet à bonne fin.
Le patriarche Tikhon appelle en 1918 à fonder des alliances spirituelles au sein de chaque diocèse. C’est à partir de là que se constituent nombre de communautés et de fraternités. Nommons la Fraternité Saint Alexandre de la Neva à Saint Petersbourg, la Fraternité des fidèles et des prédicateurs de l’orthodoxie à Moscou. Un Conseil des paroisses unies est fondé à Moscou ainsi qu’un’ Fraternité des conseils de paroisse à Saint Petersbourg. Le Concile local de 1917-18 commence l’élaboration du statut de l’Union panrusse des paroisses, entité qui était en devenir. Nous savons aujourd’hui que le diocèse de Petrograd comptait plus de vingt fraternités orthodoxes regroupées dans le cadre d’une Union. Les données nous manquent encore en ce qui concerne Moscou.
Il nous faut à la veille de la commémoration du centenaire de la renaissance de ce mouvement, en 2018, mieux étudier l’histoire des fraternités à diverses époques et au sein de diverses Eglises, y compris les Eglises hétérodoxes. C’est souvent une histoire riche en conflits et imprégnée d’incompréhensions. C’est aussi le témoignage de l’action du Saint Esprit au sein de nos Eglises. Si le mouvement des fraternités et des communautés venait à s’éteindre il nous faudra admettre que les protestants n’ont pas entièrement tort quand ils vont jusqu’à dire que notre Eglise est quasi morte. Nous avons d’ores et déjà redécouvert un tel nombre de remarquables communautés méconnues et oubliées qu’il nous faut absolument persévérer dans cette étude.
L’Eglise a soif de renaissance. Notre pays et notre peuple ne pourront subsister sans elle. Mais il ne peut y avoir de renaissance ecclésiale sans le retour du mouvement des fraternités et des communautés auquel saint Tikhon nous appelait en 1918.
Lien «Устрояйте духовные союзы!» К 100-летнему юбилею возрождения братского движения в Православной церкви.
Traduction "PO"
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« C’est vous qui périrez par le glaive » : le Saint patriarche Tikhon au Conseil des commissaires du peuple
Le jour du premier anniversaire de la révolution, le 13 (26) octobre 1918, le patriarche Tikhon a rédigé une lettre adressée au parti bolchevik. C’est avec profondeur et précision qu’il y dresse le premier bilan de la prise du pouvoir par les soviets. Voici cette lettre : « Tous ceux qui prennent le glaive périront par le glaive » (Mt,26,52).
Le mouvement des fraternités s’éteint peu à peu au XVIIe siècle. Mais c’est déjà dans les années 40 du XIXe siècle que nous constations la renaissance des communautés et des fraternités au sein de notre Eglise : le diacre Nicolas Popov et son « Amour de la fraternité », diocèse de Kostroma, le prêtre Alexandre Goumilevsky sa Fraternité de la nativité du Christ à Saint Petersbourg. Il y a eu ensuite la célèbre Fraternité de l’Invention de la Croix fondée par N.Nepliouev. Il s’était agi alors de fonder une Fraternité panrusse qui regrouperait tous les orthodoxes du pays. Nepliouuev rêvait aussi d’unir les non croyants de bonne volonté, tous ceux qui « agissaient librement » dans l’espoir de fonder un « parti du progrès dans la paix ». Nepliouev décède, hélas, en 1908 sans avoir pu mener son projet à bonne fin.
Le patriarche Tikhon appelle en 1918 à fonder des alliances spirituelles au sein de chaque diocèse. C’est à partir de là que se constituent nombre de communautés et de fraternités. Nommons la Fraternité Saint Alexandre de la Neva à Saint Petersbourg, la Fraternité des fidèles et des prédicateurs de l’orthodoxie à Moscou. Un Conseil des paroisses unies est fondé à Moscou ainsi qu’un’ Fraternité des conseils de paroisse à Saint Petersbourg. Le Concile local de 1917-18 commence l’élaboration du statut de l’Union panrusse des paroisses, entité qui était en devenir. Nous savons aujourd’hui que le diocèse de Petrograd comptait plus de vingt fraternités orthodoxes regroupées dans le cadre d’une Union. Les données nous manquent encore en ce qui concerne Moscou.
Il nous faut à la veille de la commémoration du centenaire de la renaissance de ce mouvement, en 2018, mieux étudier l’histoire des fraternités à diverses époques et au sein de diverses Eglises, y compris les Eglises hétérodoxes. C’est souvent une histoire riche en conflits et imprégnée d’incompréhensions. C’est aussi le témoignage de l’action du Saint Esprit au sein de nos Eglises. Si le mouvement des fraternités et des communautés venait à s’éteindre il nous faudra admettre que les protestants n’ont pas entièrement tort quand ils vont jusqu’à dire que notre Eglise est quasi morte. Nous avons d’ores et déjà redécouvert un tel nombre de remarquables communautés méconnues et oubliées qu’il nous faut absolument persévérer dans cette étude.
L’Eglise a soif de renaissance. Notre pays et notre peuple ne pourront subsister sans elle. Mais il ne peut y avoir de renaissance ecclésiale sans le retour du mouvement des fraternités et des communautés auquel saint Tikhon nous appelait en 1918.
Lien «Устрояйте духовные союзы!» К 100-летнему юбилею возрождения братского движения в Православной церкви.
Traduction "PO"
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« C’est vous qui périrez par le glaive » : le Saint patriarche Tikhon au Conseil des commissaires du peuple
Le jour du premier anniversaire de la révolution, le 13 (26) octobre 1918, le patriarche Tikhon a rédigé une lettre adressée au parti bolchevik. C’est avec profondeur et précision qu’il y dresse le premier bilan de la prise du pouvoir par les soviets. Voici cette lettre : « Tous ceux qui prennent le glaive périront par le glaive » (Mt,26,52).
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Novembre 2014 à 11:00
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