Persécutions de l’Eglise pendant les années Khrouchtchev
En URSS au début des années 60, une calamité, du type de celles qui se produisent périodiquement, se déclencha quand, sur l’ordre de Nikita Khrouchtchev furent fermées en l’espace de quelques années près de la moitié des églises orthodoxes (pas moins de 10.000), plus de la moitié des monastères, ainsi qu’une multitude de maisons de prières appartenant aux protestants.

Depuis lors, les chrétiens ont sollicité à maintes reprises que ces locaux ne soient pas détruits mais, dans tous les cas dont nous avons connaissance, leurs pétitions n’ont abouti à aucun résultat.

Quant à leurs requêtes que soient ouverts de nouveaux temples, elles ont subi un sort analogue. Nous ne connaissons pas un seul cas où ces demandes ont été prises en considération.

Durant la même période, quatre des sept Séminaires orthodoxes furent fermés, en dépit du fait que l’insuffisance des effectifs du clergé se fait de plus en plus sentir et que, par ailleurs, le nombre de ceux qui désirent recevoir une formation ecclésiastique s’accroît d’année en année.

Les prescriptions en vigueur empêchent aussi le croyant d’adopter la carrière pédagogique, du fait que l’enseignement non seulement des disciplines humanitaires, mais de toutes les disciplines d’une manière générale, se doit d’être «pénétré d’un esprit athée ».

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De nombreuses protestations de fidèles et de ministres du culte font état de l’ingérence des délégués de l’Etat dans les affaires intérieures des associations cultuelles. La nomination et la révocation des prêtres et évêques, la sélection opérée parmi les impétrants sortants des séminaires ou académies, se produisent le plus souvent sous la pression des autorités et à l’encontre des intérêts des communautés religieuses.

Le système de l’enregistrement obligatoire des actes du culte, tels que les baptêmes et les mariages, fût introduit et donne lieu dans de nombreux cas à des répressions.

En plus des derniers sacrements administrés aux mourants, l’exercice de tous les services religieux à l’extérieur des églises que ce soit au domicile des fidèles, dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les lieux de détention ou les cimetières en ce qui concerne les panikhides, sont pratiquement interdits.

Archiprêtre Michel Polsky, "Les nouveaux martyrs de la terre russe" éditions « Résiac », 1976

Persécutions de l’Eglise pendant les années Khrouchtchev

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Juillet 2018 à 19:17 | 0 commentaire | Permalien



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