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Shipwreck or Salvation on the Rivers of Babylon - Naufrage ou salut aux bords des fleuves de Babylone
L'équipe de rédaction PO ne fait pas siennes toutes les idées de l'auteur.
L’archiprêtre Andrew Phillips traite dans cette analyse de la situation de l’Archevêché des Eglises russes en Europe Occidentale.
***
Introduction: Le Naufrage
Chaque fois que des groupes ont quitté l'Église pour des raisons politiques, c’est-à-dire, pour des raisons séculières, ils ont inversé les valeurs de l'Eglise et ainsi se sont retrouvés naufragés. Ainsi, les valeurs fondatrices de l'Empire chrétien, il y a longtemps définies comme « Orthodoxie, Souveraineté (délibérément mal comprise par les laïcs comme autocratie) et Peuple», sont toutes dérivées de notre foi trinitaire chrétienne orthodoxe. «Orthodoxie» se réfère à notre foi chrétienne au Père de l'Amour, «Souveraineté» se réfère à l'Incarnation du Fils dans le monde, mais libre et souverain par rapport au monde, et «Peuple» se réfère à la sanctification des peuples par le Saint- Esprit.
L'équipe de rédaction PO ne fait pas siennes toutes les idées de l'auteur.
L’archiprêtre Andrew Phillips traite dans cette analyse de la situation de l’Archevêché des Eglises russes en Europe Occidentale.
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Introduction: Le Naufrage
Chaque fois que des groupes ont quitté l'Église pour des raisons politiques, c’est-à-dire, pour des raisons séculières, ils ont inversé les valeurs de l'Eglise et ainsi se sont retrouvés naufragés. Ainsi, les valeurs fondatrices de l'Empire chrétien, il y a longtemps définies comme « Orthodoxie, Souveraineté (délibérément mal comprise par les laïcs comme autocratie) et Peuple», sont toutes dérivées de notre foi trinitaire chrétienne orthodoxe. «Orthodoxie» se réfère à notre foi chrétienne au Père de l'Amour, «Souveraineté» se réfère à l'Incarnation du Fils dans le monde, mais libre et souverain par rapport au monde, et «Peuple» se réfère à la sanctification des peuples par le Saint- Esprit.
Nous pouvons voir l'inversion de ces principes dans les valeurs des rénovationistes et des modernistes en marge de l'Eglise orthodoxe, comme ceux autour de l'archidiocèse de la Rue Daru à Paris. Ils déforment les valeurs « d'orthodoxie, de souveraineté et de peuple» en leurs contraires, «Anti-orthodoxie, laïcité et russophobie». Avec la foi dans le Père rejetée en faveur de l'humanité déchue, la foi en l'Incarnation du Fils dans l'Empire chrétien rejetée en faveur de la laïcité de délires privés désincarnés, et la foi en l'Esprit Saint rejetée en faveur des intellectuels, l'Orthodoxie est réduite à un simple humanisme rationaliste.
Anti-orthodoxie
L’Anti-orthodoxie est exprimée par le modernisme liturgique à l'imitation de l'hétérodoxie. Cela comprend l'utilisation du calendrier catholique (dit «nouveau calendrier), la célébration des liturgies du soir et l'absence délibérée d’iconostases («pour être plus comme les catholiques»), la connaissance défectueuse et l'ignorance de la façon dont les offices sont célébrés, parfois même de la liturgie eucharistique) et la substitution de la connaissance du Typicon par des abréviations et des fantasmes, tels que la célébration de la Proscomédie au centre de l'église, ou l'interruption de la liturgie par la mention «charismatique» des noms de toute personne pour laquelle on doit prier.
Cela comprend un manque de culture musicale, un mauvais comportement à l'église (s’asseoir sur le sol, les enfants courant sans aucune discipline), l'utilisation du russe familier plutôt que du slavon dans la Liturgie, la disparition de la confession et la communion obligatoire pour tous, y compris pour les homosexuels pratiquants et les non-orthodoxes. Ce n’est, non seulement pas la tradition russe, et certainement pas la tradition grecque du Patriarcat de Constantinople, en fait ce n’est pas du tout la Tradition. Pour les liturgistes, comme le regretté archevêque Georges (Wagner) de l'archidiocèse de Paris («Rue Daru»), c’était, et pour d'autres comme lui, seulement de l'ignorance.
Sécularisme
L’archevêque Georges (Wagner) avait l’habitude de se plaindre à moi, disant que le problème de la rue Daru, était qu'elle avait été fondée par des personnes qui avaient voulu la Révolution. En d'autres termes, pour eux la politique de gauche (le libéralisme et la franc-maçonnerie) avaient remplacé l’esprit d’Eglise. En effet, l'ensemble de leur approche de la vie de l'Église était marquée par la politisation. Leur mouvement était, après tout, une partie d'une fondation politique avant la révolution russe qui a créé cette révolution. Dans leur mouvement, les valeurs du Royaume de Dieu sont remplacées par les modes hétérodoxes et la dépendance à la laïcité dans sa forme libérale occidentale, essentiellement athée.
Nous pouvons le voir dans les récents meurtres de Charlie Hebdo et de Copenhague. Ceux-ci ont déclenché des manifestations massives, mais les meurtres de 21 chrétiens coptes en Libye, comme ceux de milliers de chrétiens en Irak, en Syrie et en Ukraine, ont été rejetés par les médias occidentaux remplis de propagande, qui sont si vivement suivis par ces laïcs. A Paris, les laïcs, «orthodoxes» entre eux, ont opté pour le slogan «Je suis Charlie» et ceux qui ont rejeté ce slogan en faveur de «Je ne suis pas Charlie» car cela signifierait qu'ils appuyaient le blasphème, ont été rejetés comme terroristes et leurs vies furent menacées par les athées.
Russophobie
Au temps du régime athée d'Union soviétique, tous convenaient que l'idéologie des matérialistes qui avaient usurpé le pouvoir légitime était odieuse, car ils persécutaient l'Eglise. Cependant, il y avait ceux qui s’y opposaient pour des raisons purement politiques. Ils étaient ceux qui avaient usurpé l'autorité, puis avaient perdu le pouvoir en faveur des bandits et des bolcheviques, et [ensuite] s’étaient exilés à Paris. Ils ne se souciaient pas beaucoup de la persécution de l'Église, des martyres du tsar et du clergé, seulement « des droits de l’homme» et de la persécution des minorités, des libéraux, des francs-maçons, des uniates, des hérétiques, des intellectuels juifs etc.
En ces temps, ils détestaient l'Eglise en Russie parce que les évêques mentaient, car ils étaient pris en otage par le régime. Ils auraient plutôt dû avoir de la sympathie pour l'Église en Russie, y compris pour les évêques captifs. Aujourd'hui, ils justifient leur maintien dans l'isolement et le rejet de l'Église par leur russophobie. Ils disent: «Nous ne pouvons pas revenir à l'Église russe, car elle n’est toujours pas libre, mais elle est maintenue en sujétion féodale à Poutine». L'absurdité et l'ignorance même de ces arguments est évidente pour le reste du monde, mais pas pour ceux de ces « politisés », qui font partie intégrante de l'establishment occidental anti-russe et anti-orthodoxe.
Sur les rives des fleuves de Babylone
Le plus triste dans l'archidiocèse de Paris de la 'Rue Daru', c’est que ces évêques qui l’ont fondé et dirigé pendant des décennies, les Métropolites Euloge et Vladimir, l’archevêque Georges (Tarasov), les évêques Méthode (Kulmann), Alexandre Tian-Chansky et Romain (Zolotov), croyaient bien que leur rattachement à la juridiction du Patriarcat de Constantinople n’était qu'un arrangement temporaire qui durerait aussi longtemps que l'Eglise en Russie n’était pas libre. Ils seraient horrifiés s’ils pouvaient voir où ses extrémistes ont voulu l’amener au cours des dernières décennies. Un groupe qui s’est égaré n'a plus à présent qu’une auto-justification.
En exil, ils s’assirent 'aux rives des fleuves de Babylone', sur les rives de la Seine, et là, ils pleuraient. Le Métropolite Euloge, émotionnel, ne pouvait pas attendre et, en 1945, il a rejoint l'Eglise russe - trop tôt, car la persécution n’était pas encore terminée. L’évêque Méthode, comme le protopresbytre Alexis Knyazev, l’archiprêtre Igor Vernik et beaucoup d'autres, a également été tenté, fatigué de l'isolement. Il ne fait aucun doute que si certains d'entre eux étaient encore en vie aujourd'hui, ils auraient rejoint l'Eglise russe dans les quinze dernières années, comme l’archevêque Serge (Konovaloff) le voulait aussi Cependant, il y avait toujours des forces présentes qui ont empêché ce retour inévitable.
Passé
Je connais la Rue Daru depuis 1979. La première chose qui m'a frappé, c’était combien elle était isolée et insulaire, contrairement à toute autre chose dans le monde orthodoxe, que je connaissais déjà assez bien. Et pourtant, il y avait des gens à la rue Daru qui se considéraient comme étant au centre, alors qu’en réalité ils étaient sur les marges. L’intellectualisme parisien était leur philosophie, et leur perte de la réalité les a fait habiter dans des fantasmes. L’archevêque Georges (Wagner) avait l’habitude de me faire la remarque qu’un jour à la rue Daru, les listes de noms de ceux pour lesquels prier [dyptiques] contiendraient non seulement des mentions comme «malade», mais aussi «intellectuel» («intelligent» en russe).
Une embarcation de sauvetage a été offerte à l'archevêque Serge de la Rue de Daru par le Patriarche Alexis II en 2003. Sans aucune faute de sa part et par sa mort prématurée, elle a été rejetée. Il semble depuis que l'archidiocèse de Paris a choisi un cours suicidaire de dérive et de naufrage. Avec la cathédrale de la rue Daru appartenant à la ville de Paris, la plupart de ses gens actifs de l'ex-Union soviétique, avec des convertis non intégrés et politisés (bien que beaucoup d'entre eux voient clair dans toute cela plus tard) manipulés par les descendants d'émigrés libéraux qui n’ont eux-mêmes jamais connu la Tradition, mais seulement un imaginaire délirant, [la cathédrale] semble avoir peu d'avenir, étant devenue marginale.
Présent
Aujourd'hui, l’église Saint Serge et l'Institut autrefois prestigieux sont en crise , ses étudiants transférés au nouveau séminaire de l'Eglise orthodoxe russe. Une nouvelle cathédrale et un centre diocésain, déjà bénis par l'évêque Nestor de l'Eglise orthodoxe russe et l'archevêque Job de la rue Daru, sont sur le point d'être construits.
Seuls les gens de 80 et 90 ans, vivant dans le passé, croient encore que la Rue Daru, maintenant très petite et plutôt sans importance, peut être le fondement d'une nouvelle Eglise locale en Europe occidentale. Cela fait partie de leur fantasme délirant que Constantinople accordera un jour l’autocéphalie à la Rue Daru et créera une 'Eglise orthodoxe d'Europe occidentale'.
Constantinople n’allait jamais le faire et ne leur accordera jamais leur fantasme chimérique. Enfin l'évêque en exercice, l’archevêque Job, est en train de faire exactement ce que l'archevêque Georges (Wagner) nous a promis qu'il ferait en 1981, mais nous a laissé tomber et a fait le contraire par faiblesse. 33 années ont été perdues. Au fil des décennies tant de gens ont été chassés par l'idéologie intolérante des libéraux et des modernistes, que seuls restent quelques fidèles. Enfin aujourd'hui, les individus problématiques qui ont causé tant de difficultés énormes dans le passé et ont forcé des orthodoxes sérieux à partir, ont été écartés. Et certains membres sérieux du clergé sont venus de Russie.
La lutte
Comme je l'ai écrit auparavant, nous devons tous intensifier nos prières pour l’archevêque Job. Il porte un nom symbolisant beaucoup de souffrance. Peut-il redresser les erreurs et les faiblesses de ces cinquante dernières années? Le rénovationisme, une Orthodoxie de Vatican II dans le style finlandais luthérien, c’est ce que les extrémistes veulent. Pendant 50 ans étape par étape ils sont arrivés au pouvoir, rendant la vie des archevêques misérable, chassant les orthodoxes avec intolérance, rendant la Rue Daru de plus en plus sectaire et marginale. Au lieu d'être inclusifs, leur intolérance a forcé beaucoup à partir. Pourquoi ne rejoignent-ils pas tout simplement les Uniates? Ceci serait au moins honnête de leur part.
Les mesures disciplinaires actuelles de l'archevêque Job et sa tentative courageuse pour au moins rétablir dans la juridiction de la rue Daru isolée des normes orthodoxes canoniques après une décennie de dérive désastreuse, sont à saluer. Comme un prêtre-doyen de l'archidiocèse de Paris en Angleterre me l’a dit l'année dernière, la première chose que l’archevêque Job doit faire en Angleterre, c’est de défroquer trois membres du clergé. En France aussi peut-être. Nous devons prier pour l’archevêque Job. Peut-il diriger la nef de l'Eglise loin des rochers des méandres rénovationistes inutiles du passé, vers son avenir, pour aider à témoigner de l’ Orthodoxie authentique en Europe occidentale?
L'avenir
Les éléments les plus ecclésiastiques de l'émigration russe ont compris sa mission et son avenir providentiels - pour témoigner de l'orthodoxie russe authentique dans les langues occidentales. Ainsi saint Jean de Changhaï a parlé de la mission russe pour témoigner au reste du monde. Les métropolites Antoine et Anastase, comme l’archevêque Séraphim de Chicago et beaucoup d'autres, savaient également que Dieu nous a envoyés pour convertir le monde. Ainsi, en Europe occidentale la grande tâche de l'Eglise orthodoxe russe, est de devenir une Métropole autonome, fondation d'une future Eglise Orthodoxe d'Europe Occidentale sous la direction aimante de notre Patriarche à Moscou.
Nous souhaitons à l’archevêque Job toute bonne chose dans sa longue et difficile lutte pour au moins tenter de rétablir toutes les normes et traditions canoniques de la Tradition orthodoxe russe, que la Rue Daru prétend représenter, mais qu’en grande partie, elle ne fait clairement pas. Il a la jeunesse pour tenter d'inverser la marginalisation de la rue Daru qui dure depuis trop longtemps et pour revenir au courant habituel de l'Eglise orthodoxe. Après une décennie de dérive désastreuse et un nombre [de fidèles] toujours plus petit, seules ses actions peuvent préparer à réintégrer l'Eglise russe, et à entreprendre au moins une partie modeste dans la grande tâche de témoigner de l'orthodoxie russe authentique.
Conclusion: Le salut
L'Eglise russe réunie en Europe occidentale, va de succès en succès. Elle possède de nombreux monuments historiques, de grandes églises et un grand nombre d’orthodoxes. En Europe occidentale, les deux diocèses allemands de l'Eglise orthodoxe russe à eux seuls sont au moins deux fois plus grand que l'ensemble du groupe de la Rue Daru qui a été construit sur des communautés minuscules, qui se réunissent dans des chambres privées ou louées, habituellement à moins de vingt. L'ensemble de la juridiction est forte de seulement quelques milliers de fidèles et la plupart d’entre eux partiraient demain si les Eglises auxquelles ils se sentent effectivement en allégeance, principalement russe et roumaine, étaient équipées pour s’occuper d'eux.
En 1980, je me suis marié à l'église Saint-Nicolas de Boulogne Billancourt à Paris. Parmi les invités, il y avait l’archevêque Georges (Tarasov), de qui nous étions proches. Je pense souvent au futur archevêque, venant sur le front occidental il y a cent ans. Pourquoi se battait-il? Pour la Russie et son église; pas pour le projet des rénovationistes iconoclastes d'aujourd'hui. Sa vie comme archevêque de Paris fut rendue misérable, il fut publiquement hué, et en proie aux sifflets de la Fraternité, et il vécut dans la pauvreté. Ses humbles larmes « sur les rives des fleuves de Babylone » peuvent-elles aider à redresser la barre pour orienter la Rue Daru du naufrage vers le salut? Nous prions pour qu’il en soit ainsi.
Publions la traduction française du texte du père Andrew Phillips paru sur P.O.
Traduction française Claude Lopez-Ginisty
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L’anglais étant l’une des trois « langues de travail » de P.O. nous mettons en ligne l’original du texte.
Introduction: Shipwreck
Whenever groups have left the Church for political, that is, for secular, reasons, they have inverted the values of the Church and so found themselves shipwrecked. Thus, the founding values of the Christian Empire, long ago defined as ‘Orthodoxy, Sovereignty (deliberately misunderstood by secularists as Autocracy) and the People’, are all derived from our Trinitarian Orthodox Christian Faith. ‘Orthodoxy’ refers to our Christian Faith in the Father of Love, ‘Sovereignty’ refers to the Incarnation of the Son in the world but sovereign and free from the world, and ‘the People’ refers to the sanctification of the peoples by the Holy Spirit.
We can see the inversion of these principles in the values of the renovationists and modernists on the fringes of the Orthodox Church, like those around the Paris Archdiocese of ‘Rue Daru’. They deform the values of ‘Orthodoxy, Sovereignty and the People’ into their opposites, ‘Anti-Orthodoxy, Secularism and Russophobia’. With Faith in the Father rejected in favour of fallen humanity, Faith in the Incarnation of the Son in the Christian Empire rejected in favour of the secularism of disincarnate private delusions, and Faith in the Holy Spirit rejected in favour of intellectuals, Orthodoxy is reduced to mere rationalist humanism.
Anti-Orthodoxy
Anti-Orthodoxy is expressed by liturgical modernism in imitation of heterodoxy. This includes the use of the Catholic calendar (so-called ‘new’ calendar), the celebration of evening Liturgies and the deliberate absence of iconostases (‘to be more like the Catholics’), defective knowledge and ignorance of how the services are celebrated, sometimes even of the Eucharistic Liturgy) and the substitution of knowledge of the Typikon by abbreviations and fantasies, such as conducting the Proskomidia in the centre of the church or the interruption of the Liturgy by ‘charismatic’ calling out of names of anyone to be prayed for.
It includes a lack of musical culture, poor behaviour in church (sitting on the floor; children running about without discipline), the use of colloquial Russian instead of Church Slavonic in the Liturgy, the disappearance of confession and obligatory communion for all, including that of practising homosexuals and Non-Orthodox. This is not only not the Russian Tradition and certainly not the Greek Tradition of the Patriarchate of Constantinople, in fact it is no Tradition at all. To liturgists like the late Archbishop George (Wagner) of the Paris Archdiocese (‘Rue Daru’) it was, and to others like him it is, only ignorance.
Secularism
Archbishop George (Wagner) used to complain to me that the problem of Rue Daru was that it had been founded by individuals who had wanted the Revolution. In other words, among them left-wing politics (liberalism and freemasonry) had replaced Churchliness. Indeed, their whole approach to Church life was marked by politicization. Their movement was, after all, part of a political foundation before the Russian Revolution which created that Revolution. In their movement the values of the Kingdom of Heaven are replaced by heterodox fashions and dependence on secularism in its basically atheistic, Western liberal form.
We can see this in the recent Charlie Hebdo and Copenhagen murders. These sparked massive demonstrations, but the murders of 21 Coptic Christians in Libya, as those of thousands of Christians in Iraq, Syria and the Ukraine, were dismissed by the propaganda-filled Western media, which are so keenly followed by these secularists. In Paris the secularists, ‘Orthodox’ among them, decided on the slogan ‘Je suis Charlie’ and those who rejected this slogan in favour of ‘Je ne suis pas Charlie’ because it would mean that they supported blasphemy, were dismissed as terrorists and their lives were threatened by atheists.
Russophobia
In the days of the atheist regime in the Soviet Union, all agreed that the ideology of the materialists who had usurped legitimate power was abhorrent because they persecuted the Church. However, there were those who opposed it for purely political reasons. They were those who had usurped authority, then lost the power that they had seized to the Bolshevik bandits and were exiled to Paris. They did not care very much about the persecution of the Church, of the martyrdoms of the Tsar and the clergy, only about ‘human rights’ and the persecution of minorities, liberals, freemasons, Uniats, heretics, Jewish intellectuals etc
In those days they detested the Church inside Russia because the bishops lied, as they were held hostage by the regime. They should rather have had sympathy for the Church inside Russia, including captive bishops. Today they justify their continued isolation and rejection of the Church through their Russophobia. They say: ‘We cannot return to the Russian Church because She is still not free but is held in feudal subjection to Putin’. The absurdity and sheer ignorance of such arguments is apparent to the rest of the world, but not to the politicized, who are an integral part of the anti-Russian and anti-Orthodox Western Establishment.
On the Rivers of Babylon
The saddest thing about the Paris Archdiocese, ‘Rue Daru’, is that those bishops who founded it and led it for decades, Metropolitans Evlogy and Vladimir, Archbishop George (Tarasov), Bishops Methodius (Kulmann), Alexander Tian-Shansky and Roman (Zolotov), full well believed that their jurisdictional attachment to the Patriarchate of Constantinople was only a temporary arrangement which would last only as long as the Church inside Russia was not free. They would be horrified if they could see where its extremists have wanted to take it in recent decades. A group that has lost its way now only has self-justification left to it.
Lire aussi Père Andrew Phillips: La crise au sein de l’archevêché de la rue Daru continue
In exile they sat down ‘on the rivers of Babylon’, on the banks of the Seine, and there they wept. The emotional Metr Evlogy could not wait and, in 1945, he rejoined the Russian Church – too early, for the persecution had not yet ended. Bishop Methodius, like Protopresbyter Alexei Knyazev, Archpriest Igor Vernik and many others, was also tempted, tired of isolation. There is no doubt that if any of them were alive today, they would have rejoined the Russian Church in the last fifteen years, as Archbp Sergiy (Konovalov) also wanted. However, there were always forces present which prevented the inevitable return.
The Past
I have known Rue Daru since 1979. The first thing that struck me was how isolated and insular it was, unlike anything else in the Orthodox world, which I already knew quite well. And yet that there were people at Rue Daru who saw themselves as being in the centre, instead of the reality, that they were on the margins. Parisian intellectualism was their ethos and their lost grasp of reality caused them to dwell in fantasies. Archbishop George (Wagner) used to remark to me that one day at Rue Daru lists of names of those to be prayed for would contain not only titles like ‘the sick’, but also ‘the intellectual’ (‘intelligent’ in Russian).
A lifeboat was offered Archbishop Sergiy’s Rue Daru by Patriarch Alexey II in 2003. Through no fault of his own and his untimely death, it was rejected. It has seemed ever since that the Paris Archdiocese has chosen a suicidal course of drift and shipwreck. With the Rue Daru Cathedral belonging to the city of Paris, most of its active people from the ex-Soviet Union, with unintegrated and politicized converts (though many of them later see through it all) manipulated by the descendants of liberal emigres who have themselves never known the Tradition but only delusional fantasy, it seems to have little future, having become marginal.
Lire aussi Où va l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe Occidentale?
The Present
Today the once prestigious St Sergius church and Institute is in crisis , its students transferred to the new seminary of the Russian Orthodox Church. A new Cathedral and Diocesan centre, already blessed by Bishop Nestor of the Russian Orthodox Church and Archbishop Job of Rue Daru, is about to be built. Only 80 and 90 year olds, living in the past, still believe that Rue Daru, now very small and rather irrelevant, can be the foundation for a new Local Church in Western Europe. This is part of their delusional fantasy that Constantinople will one day grant Rue Daru autocephaly and create a ‘Western European Orthodox Church’.
Constantinople was never going to and never will grant them their pipe-dream fantasy. At last the ruling bishop, Archbishop Job, is doing exactly what Archbishop George (Wagner) promised us what he would do in 1981, but let us down and doing the opposite through weakness. 33 years have been lost. Over the decades so many have been chased out by the intolerant ideology of the liberals and modernists that only a few faithful are left. At last now, problematic individuals who caused so many huge difficulties in the past and forced serious Orthodox to leave, have been removed. And some serious clergy have come from Russia.
The Struggle
As I have written before, we must all intensify our prayers for Archbishop Job. He bears a name of much suffering. Can he right the errors and weaknesses of the last fifty years? Renovationism, a Vatican II Orthodoxy in the Finnish-Lutheran style, is what the extremists want. Over fifty years they have step by step come to power, making the lives of the Archbishops miserable, intolerantly chasing out the Orthodox, making Rue Daru ever more sectarian and marginal. Instead of being inclusive, their intolerance has forced many to leave. Why do they not simply join the Uniats? This at least would be honest on their part.
The present disciplinary actions of Archbishop Job and his courageous attempt to restore the isolated Rue Daru jurisdiction to canonical Orthodox norms after a decade of disastrous drift are to be welcomed. As one senior priest of the Paris Archdiocese in England said to me last year, the first thing that Archbishop Job has to do just in England is to defrock three members of the clergy. In France perhaps too. We must pray for Archbishop Job. Can he steer the ship of the Church away from the rocks of the irrelevant, renovationist meanders of the past towards its future of helping to witness to authentic Orthodoxy in Western Europe?
The Future
The most Churchly elements in the Russian emigration understood its providential mission and future – to witness to authentic Russian Orthodoxy in Western languages. Thus St John of Shanghai spoke of the Russian mission to witness to the rest of the world. Metropolitans Antony and Anastasy, like Archbishop Seraphim of Chicago and many others, also knew that God has sent us forth to convert the world. Thus, in Western Europe the great task of the Russian Orthodox Church is to become an autonomous Metropolia, the foundation of a future Western European Orthodox Church under the loving guidance of our Patriarch in Moscow.
We wish Archbishop Job every good thing in his long and arduous struggle to at least attempt restore all of Rue Daru to the canonical norms and traditions of the Russian Orthodox Tradition, which it claims to represent, but in large part, clearly does not. He has the youth to attempt to reverse the marginalization of Rue Daru that has gone on for far too long and so return it to the mainstream of the Orthodox Church. After a decade of disastrous drift and ever smaller numbers, only his actions can prepare it to reintegrate the Russian Church and to take at least a modest part in the great task of witnessing to authentic Russian Orthodoxy.
Conclusion: Salvation
The reunited Russian Church in Western Europe goes from strength to strength. It has many historical monuments, large churches and large numbers of Orthodox. In Western Europe the two German Dioceses of the Russian Orthodox Church alone are at least twice as big as the whole Rue Daru group, which has been built on tiny communities which gather in private or rented rooms, usually fewer than twenty in number. The whole jurisdiction is only a few thousand strong and most of these would leave tomorrow if the Churches they actually feel allegiance to, mainly the Russian and Romanian, were equipped to look after them.
In 1980 I married in St Nicholas church in Boulogne Billancourt in Paris. Among the guests was Archbishop George Tarasov, to whom we were close. I often think of the future Archbishop, flying on the Western Front one hundred years ago. What was he fighting for? For Russia and Her Church; not for the project of today’s iconoclastic renovationists. His life as Archbishop in Paris was made a misery, he was publicly booed and hissed by the Brotherhood and he lived in poverty. Can his humble tears ‘on the rivers of Babylon’ help steer Rue Daru from shipwreck to salvation? We pray that it may be so.
Archpriest Andrew Phillips,
Colchester, England
4/17 February 2015
Anti-orthodoxie
L’Anti-orthodoxie est exprimée par le modernisme liturgique à l'imitation de l'hétérodoxie. Cela comprend l'utilisation du calendrier catholique (dit «nouveau calendrier), la célébration des liturgies du soir et l'absence délibérée d’iconostases («pour être plus comme les catholiques»), la connaissance défectueuse et l'ignorance de la façon dont les offices sont célébrés, parfois même de la liturgie eucharistique) et la substitution de la connaissance du Typicon par des abréviations et des fantasmes, tels que la célébration de la Proscomédie au centre de l'église, ou l'interruption de la liturgie par la mention «charismatique» des noms de toute personne pour laquelle on doit prier.
Cela comprend un manque de culture musicale, un mauvais comportement à l'église (s’asseoir sur le sol, les enfants courant sans aucune discipline), l'utilisation du russe familier plutôt que du slavon dans la Liturgie, la disparition de la confession et la communion obligatoire pour tous, y compris pour les homosexuels pratiquants et les non-orthodoxes. Ce n’est, non seulement pas la tradition russe, et certainement pas la tradition grecque du Patriarcat de Constantinople, en fait ce n’est pas du tout la Tradition. Pour les liturgistes, comme le regretté archevêque Georges (Wagner) de l'archidiocèse de Paris («Rue Daru»), c’était, et pour d'autres comme lui, seulement de l'ignorance.
Sécularisme
L’archevêque Georges (Wagner) avait l’habitude de se plaindre à moi, disant que le problème de la rue Daru, était qu'elle avait été fondée par des personnes qui avaient voulu la Révolution. En d'autres termes, pour eux la politique de gauche (le libéralisme et la franc-maçonnerie) avaient remplacé l’esprit d’Eglise. En effet, l'ensemble de leur approche de la vie de l'Église était marquée par la politisation. Leur mouvement était, après tout, une partie d'une fondation politique avant la révolution russe qui a créé cette révolution. Dans leur mouvement, les valeurs du Royaume de Dieu sont remplacées par les modes hétérodoxes et la dépendance à la laïcité dans sa forme libérale occidentale, essentiellement athée.
Nous pouvons le voir dans les récents meurtres de Charlie Hebdo et de Copenhague. Ceux-ci ont déclenché des manifestations massives, mais les meurtres de 21 chrétiens coptes en Libye, comme ceux de milliers de chrétiens en Irak, en Syrie et en Ukraine, ont été rejetés par les médias occidentaux remplis de propagande, qui sont si vivement suivis par ces laïcs. A Paris, les laïcs, «orthodoxes» entre eux, ont opté pour le slogan «Je suis Charlie» et ceux qui ont rejeté ce slogan en faveur de «Je ne suis pas Charlie» car cela signifierait qu'ils appuyaient le blasphème, ont été rejetés comme terroristes et leurs vies furent menacées par les athées.
Russophobie
Au temps du régime athée d'Union soviétique, tous convenaient que l'idéologie des matérialistes qui avaient usurpé le pouvoir légitime était odieuse, car ils persécutaient l'Eglise. Cependant, il y avait ceux qui s’y opposaient pour des raisons purement politiques. Ils étaient ceux qui avaient usurpé l'autorité, puis avaient perdu le pouvoir en faveur des bandits et des bolcheviques, et [ensuite] s’étaient exilés à Paris. Ils ne se souciaient pas beaucoup de la persécution de l'Église, des martyres du tsar et du clergé, seulement « des droits de l’homme» et de la persécution des minorités, des libéraux, des francs-maçons, des uniates, des hérétiques, des intellectuels juifs etc.
En ces temps, ils détestaient l'Eglise en Russie parce que les évêques mentaient, car ils étaient pris en otage par le régime. Ils auraient plutôt dû avoir de la sympathie pour l'Église en Russie, y compris pour les évêques captifs. Aujourd'hui, ils justifient leur maintien dans l'isolement et le rejet de l'Église par leur russophobie. Ils disent: «Nous ne pouvons pas revenir à l'Église russe, car elle n’est toujours pas libre, mais elle est maintenue en sujétion féodale à Poutine». L'absurdité et l'ignorance même de ces arguments est évidente pour le reste du monde, mais pas pour ceux de ces « politisés », qui font partie intégrante de l'establishment occidental anti-russe et anti-orthodoxe.
Sur les rives des fleuves de Babylone
Le plus triste dans l'archidiocèse de Paris de la 'Rue Daru', c’est que ces évêques qui l’ont fondé et dirigé pendant des décennies, les Métropolites Euloge et Vladimir, l’archevêque Georges (Tarasov), les évêques Méthode (Kulmann), Alexandre Tian-Chansky et Romain (Zolotov), croyaient bien que leur rattachement à la juridiction du Patriarcat de Constantinople n’était qu'un arrangement temporaire qui durerait aussi longtemps que l'Eglise en Russie n’était pas libre. Ils seraient horrifiés s’ils pouvaient voir où ses extrémistes ont voulu l’amener au cours des dernières décennies. Un groupe qui s’est égaré n'a plus à présent qu’une auto-justification.
En exil, ils s’assirent 'aux rives des fleuves de Babylone', sur les rives de la Seine, et là, ils pleuraient. Le Métropolite Euloge, émotionnel, ne pouvait pas attendre et, en 1945, il a rejoint l'Eglise russe - trop tôt, car la persécution n’était pas encore terminée. L’évêque Méthode, comme le protopresbytre Alexis Knyazev, l’archiprêtre Igor Vernik et beaucoup d'autres, a également été tenté, fatigué de l'isolement. Il ne fait aucun doute que si certains d'entre eux étaient encore en vie aujourd'hui, ils auraient rejoint l'Eglise russe dans les quinze dernières années, comme l’archevêque Serge (Konovaloff) le voulait aussi Cependant, il y avait toujours des forces présentes qui ont empêché ce retour inévitable.
Passé
Je connais la Rue Daru depuis 1979. La première chose qui m'a frappé, c’était combien elle était isolée et insulaire, contrairement à toute autre chose dans le monde orthodoxe, que je connaissais déjà assez bien. Et pourtant, il y avait des gens à la rue Daru qui se considéraient comme étant au centre, alors qu’en réalité ils étaient sur les marges. L’intellectualisme parisien était leur philosophie, et leur perte de la réalité les a fait habiter dans des fantasmes. L’archevêque Georges (Wagner) avait l’habitude de me faire la remarque qu’un jour à la rue Daru, les listes de noms de ceux pour lesquels prier [dyptiques] contiendraient non seulement des mentions comme «malade», mais aussi «intellectuel» («intelligent» en russe).
Une embarcation de sauvetage a été offerte à l'archevêque Serge de la Rue de Daru par le Patriarche Alexis II en 2003. Sans aucune faute de sa part et par sa mort prématurée, elle a été rejetée. Il semble depuis que l'archidiocèse de Paris a choisi un cours suicidaire de dérive et de naufrage. Avec la cathédrale de la rue Daru appartenant à la ville de Paris, la plupart de ses gens actifs de l'ex-Union soviétique, avec des convertis non intégrés et politisés (bien que beaucoup d'entre eux voient clair dans toute cela plus tard) manipulés par les descendants d'émigrés libéraux qui n’ont eux-mêmes jamais connu la Tradition, mais seulement un imaginaire délirant, [la cathédrale] semble avoir peu d'avenir, étant devenue marginale.
Présent
Aujourd'hui, l’église Saint Serge et l'Institut autrefois prestigieux sont en crise , ses étudiants transférés au nouveau séminaire de l'Eglise orthodoxe russe. Une nouvelle cathédrale et un centre diocésain, déjà bénis par l'évêque Nestor de l'Eglise orthodoxe russe et l'archevêque Job de la rue Daru, sont sur le point d'être construits.
Seuls les gens de 80 et 90 ans, vivant dans le passé, croient encore que la Rue Daru, maintenant très petite et plutôt sans importance, peut être le fondement d'une nouvelle Eglise locale en Europe occidentale. Cela fait partie de leur fantasme délirant que Constantinople accordera un jour l’autocéphalie à la Rue Daru et créera une 'Eglise orthodoxe d'Europe occidentale'.
Constantinople n’allait jamais le faire et ne leur accordera jamais leur fantasme chimérique. Enfin l'évêque en exercice, l’archevêque Job, est en train de faire exactement ce que l'archevêque Georges (Wagner) nous a promis qu'il ferait en 1981, mais nous a laissé tomber et a fait le contraire par faiblesse. 33 années ont été perdues. Au fil des décennies tant de gens ont été chassés par l'idéologie intolérante des libéraux et des modernistes, que seuls restent quelques fidèles. Enfin aujourd'hui, les individus problématiques qui ont causé tant de difficultés énormes dans le passé et ont forcé des orthodoxes sérieux à partir, ont été écartés. Et certains membres sérieux du clergé sont venus de Russie.
La lutte
Comme je l'ai écrit auparavant, nous devons tous intensifier nos prières pour l’archevêque Job. Il porte un nom symbolisant beaucoup de souffrance. Peut-il redresser les erreurs et les faiblesses de ces cinquante dernières années? Le rénovationisme, une Orthodoxie de Vatican II dans le style finlandais luthérien, c’est ce que les extrémistes veulent. Pendant 50 ans étape par étape ils sont arrivés au pouvoir, rendant la vie des archevêques misérable, chassant les orthodoxes avec intolérance, rendant la Rue Daru de plus en plus sectaire et marginale. Au lieu d'être inclusifs, leur intolérance a forcé beaucoup à partir. Pourquoi ne rejoignent-ils pas tout simplement les Uniates? Ceci serait au moins honnête de leur part.
Les mesures disciplinaires actuelles de l'archevêque Job et sa tentative courageuse pour au moins rétablir dans la juridiction de la rue Daru isolée des normes orthodoxes canoniques après une décennie de dérive désastreuse, sont à saluer. Comme un prêtre-doyen de l'archidiocèse de Paris en Angleterre me l’a dit l'année dernière, la première chose que l’archevêque Job doit faire en Angleterre, c’est de défroquer trois membres du clergé. En France aussi peut-être. Nous devons prier pour l’archevêque Job. Peut-il diriger la nef de l'Eglise loin des rochers des méandres rénovationistes inutiles du passé, vers son avenir, pour aider à témoigner de l’ Orthodoxie authentique en Europe occidentale?
L'avenir
Les éléments les plus ecclésiastiques de l'émigration russe ont compris sa mission et son avenir providentiels - pour témoigner de l'orthodoxie russe authentique dans les langues occidentales. Ainsi saint Jean de Changhaï a parlé de la mission russe pour témoigner au reste du monde. Les métropolites Antoine et Anastase, comme l’archevêque Séraphim de Chicago et beaucoup d'autres, savaient également que Dieu nous a envoyés pour convertir le monde. Ainsi, en Europe occidentale la grande tâche de l'Eglise orthodoxe russe, est de devenir une Métropole autonome, fondation d'une future Eglise Orthodoxe d'Europe Occidentale sous la direction aimante de notre Patriarche à Moscou.
Nous souhaitons à l’archevêque Job toute bonne chose dans sa longue et difficile lutte pour au moins tenter de rétablir toutes les normes et traditions canoniques de la Tradition orthodoxe russe, que la Rue Daru prétend représenter, mais qu’en grande partie, elle ne fait clairement pas. Il a la jeunesse pour tenter d'inverser la marginalisation de la rue Daru qui dure depuis trop longtemps et pour revenir au courant habituel de l'Eglise orthodoxe. Après une décennie de dérive désastreuse et un nombre [de fidèles] toujours plus petit, seules ses actions peuvent préparer à réintégrer l'Eglise russe, et à entreprendre au moins une partie modeste dans la grande tâche de témoigner de l'orthodoxie russe authentique.
Conclusion: Le salut
L'Eglise russe réunie en Europe occidentale, va de succès en succès. Elle possède de nombreux monuments historiques, de grandes églises et un grand nombre d’orthodoxes. En Europe occidentale, les deux diocèses allemands de l'Eglise orthodoxe russe à eux seuls sont au moins deux fois plus grand que l'ensemble du groupe de la Rue Daru qui a été construit sur des communautés minuscules, qui se réunissent dans des chambres privées ou louées, habituellement à moins de vingt. L'ensemble de la juridiction est forte de seulement quelques milliers de fidèles et la plupart d’entre eux partiraient demain si les Eglises auxquelles ils se sentent effectivement en allégeance, principalement russe et roumaine, étaient équipées pour s’occuper d'eux.
En 1980, je me suis marié à l'église Saint-Nicolas de Boulogne Billancourt à Paris. Parmi les invités, il y avait l’archevêque Georges (Tarasov), de qui nous étions proches. Je pense souvent au futur archevêque, venant sur le front occidental il y a cent ans. Pourquoi se battait-il? Pour la Russie et son église; pas pour le projet des rénovationistes iconoclastes d'aujourd'hui. Sa vie comme archevêque de Paris fut rendue misérable, il fut publiquement hué, et en proie aux sifflets de la Fraternité, et il vécut dans la pauvreté. Ses humbles larmes « sur les rives des fleuves de Babylone » peuvent-elles aider à redresser la barre pour orienter la Rue Daru du naufrage vers le salut? Nous prions pour qu’il en soit ainsi.
Publions la traduction française du texte du père Andrew Phillips paru sur P.O.
Traduction française Claude Lopez-Ginisty
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L’anglais étant l’une des trois « langues de travail » de P.O. nous mettons en ligne l’original du texte.
Introduction: Shipwreck
Whenever groups have left the Church for political, that is, for secular, reasons, they have inverted the values of the Church and so found themselves shipwrecked. Thus, the founding values of the Christian Empire, long ago defined as ‘Orthodoxy, Sovereignty (deliberately misunderstood by secularists as Autocracy) and the People’, are all derived from our Trinitarian Orthodox Christian Faith. ‘Orthodoxy’ refers to our Christian Faith in the Father of Love, ‘Sovereignty’ refers to the Incarnation of the Son in the world but sovereign and free from the world, and ‘the People’ refers to the sanctification of the peoples by the Holy Spirit.
We can see the inversion of these principles in the values of the renovationists and modernists on the fringes of the Orthodox Church, like those around the Paris Archdiocese of ‘Rue Daru’. They deform the values of ‘Orthodoxy, Sovereignty and the People’ into their opposites, ‘Anti-Orthodoxy, Secularism and Russophobia’. With Faith in the Father rejected in favour of fallen humanity, Faith in the Incarnation of the Son in the Christian Empire rejected in favour of the secularism of disincarnate private delusions, and Faith in the Holy Spirit rejected in favour of intellectuals, Orthodoxy is reduced to mere rationalist humanism.
Anti-Orthodoxy
Anti-Orthodoxy is expressed by liturgical modernism in imitation of heterodoxy. This includes the use of the Catholic calendar (so-called ‘new’ calendar), the celebration of evening Liturgies and the deliberate absence of iconostases (‘to be more like the Catholics’), defective knowledge and ignorance of how the services are celebrated, sometimes even of the Eucharistic Liturgy) and the substitution of knowledge of the Typikon by abbreviations and fantasies, such as conducting the Proskomidia in the centre of the church or the interruption of the Liturgy by ‘charismatic’ calling out of names of anyone to be prayed for.
It includes a lack of musical culture, poor behaviour in church (sitting on the floor; children running about without discipline), the use of colloquial Russian instead of Church Slavonic in the Liturgy, the disappearance of confession and obligatory communion for all, including that of practising homosexuals and Non-Orthodox. This is not only not the Russian Tradition and certainly not the Greek Tradition of the Patriarchate of Constantinople, in fact it is no Tradition at all. To liturgists like the late Archbishop George (Wagner) of the Paris Archdiocese (‘Rue Daru’) it was, and to others like him it is, only ignorance.
Secularism
Archbishop George (Wagner) used to complain to me that the problem of Rue Daru was that it had been founded by individuals who had wanted the Revolution. In other words, among them left-wing politics (liberalism and freemasonry) had replaced Churchliness. Indeed, their whole approach to Church life was marked by politicization. Their movement was, after all, part of a political foundation before the Russian Revolution which created that Revolution. In their movement the values of the Kingdom of Heaven are replaced by heterodox fashions and dependence on secularism in its basically atheistic, Western liberal form.
We can see this in the recent Charlie Hebdo and Copenhagen murders. These sparked massive demonstrations, but the murders of 21 Coptic Christians in Libya, as those of thousands of Christians in Iraq, Syria and the Ukraine, were dismissed by the propaganda-filled Western media, which are so keenly followed by these secularists. In Paris the secularists, ‘Orthodox’ among them, decided on the slogan ‘Je suis Charlie’ and those who rejected this slogan in favour of ‘Je ne suis pas Charlie’ because it would mean that they supported blasphemy, were dismissed as terrorists and their lives were threatened by atheists.
Russophobia
In the days of the atheist regime in the Soviet Union, all agreed that the ideology of the materialists who had usurped legitimate power was abhorrent because they persecuted the Church. However, there were those who opposed it for purely political reasons. They were those who had usurped authority, then lost the power that they had seized to the Bolshevik bandits and were exiled to Paris. They did not care very much about the persecution of the Church, of the martyrdoms of the Tsar and the clergy, only about ‘human rights’ and the persecution of minorities, liberals, freemasons, Uniats, heretics, Jewish intellectuals etc
In those days they detested the Church inside Russia because the bishops lied, as they were held hostage by the regime. They should rather have had sympathy for the Church inside Russia, including captive bishops. Today they justify their continued isolation and rejection of the Church through their Russophobia. They say: ‘We cannot return to the Russian Church because She is still not free but is held in feudal subjection to Putin’. The absurdity and sheer ignorance of such arguments is apparent to the rest of the world, but not to the politicized, who are an integral part of the anti-Russian and anti-Orthodox Western Establishment.
On the Rivers of Babylon
The saddest thing about the Paris Archdiocese, ‘Rue Daru’, is that those bishops who founded it and led it for decades, Metropolitans Evlogy and Vladimir, Archbishop George (Tarasov), Bishops Methodius (Kulmann), Alexander Tian-Shansky and Roman (Zolotov), full well believed that their jurisdictional attachment to the Patriarchate of Constantinople was only a temporary arrangement which would last only as long as the Church inside Russia was not free. They would be horrified if they could see where its extremists have wanted to take it in recent decades. A group that has lost its way now only has self-justification left to it.
Lire aussi Père Andrew Phillips: La crise au sein de l’archevêché de la rue Daru continue
In exile they sat down ‘on the rivers of Babylon’, on the banks of the Seine, and there they wept. The emotional Metr Evlogy could not wait and, in 1945, he rejoined the Russian Church – too early, for the persecution had not yet ended. Bishop Methodius, like Protopresbyter Alexei Knyazev, Archpriest Igor Vernik and many others, was also tempted, tired of isolation. There is no doubt that if any of them were alive today, they would have rejoined the Russian Church in the last fifteen years, as Archbp Sergiy (Konovalov) also wanted. However, there were always forces present which prevented the inevitable return.
The Past
I have known Rue Daru since 1979. The first thing that struck me was how isolated and insular it was, unlike anything else in the Orthodox world, which I already knew quite well. And yet that there were people at Rue Daru who saw themselves as being in the centre, instead of the reality, that they were on the margins. Parisian intellectualism was their ethos and their lost grasp of reality caused them to dwell in fantasies. Archbishop George (Wagner) used to remark to me that one day at Rue Daru lists of names of those to be prayed for would contain not only titles like ‘the sick’, but also ‘the intellectual’ (‘intelligent’ in Russian).
A lifeboat was offered Archbishop Sergiy’s Rue Daru by Patriarch Alexey II in 2003. Through no fault of his own and his untimely death, it was rejected. It has seemed ever since that the Paris Archdiocese has chosen a suicidal course of drift and shipwreck. With the Rue Daru Cathedral belonging to the city of Paris, most of its active people from the ex-Soviet Union, with unintegrated and politicized converts (though many of them later see through it all) manipulated by the descendants of liberal emigres who have themselves never known the Tradition but only delusional fantasy, it seems to have little future, having become marginal.
Lire aussi Où va l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe Occidentale?
The Present
Today the once prestigious St Sergius church and Institute is in crisis , its students transferred to the new seminary of the Russian Orthodox Church. A new Cathedral and Diocesan centre, already blessed by Bishop Nestor of the Russian Orthodox Church and Archbishop Job of Rue Daru, is about to be built. Only 80 and 90 year olds, living in the past, still believe that Rue Daru, now very small and rather irrelevant, can be the foundation for a new Local Church in Western Europe. This is part of their delusional fantasy that Constantinople will one day grant Rue Daru autocephaly and create a ‘Western European Orthodox Church’.
Constantinople was never going to and never will grant them their pipe-dream fantasy. At last the ruling bishop, Archbishop Job, is doing exactly what Archbishop George (Wagner) promised us what he would do in 1981, but let us down and doing the opposite through weakness. 33 years have been lost. Over the decades so many have been chased out by the intolerant ideology of the liberals and modernists that only a few faithful are left. At last now, problematic individuals who caused so many huge difficulties in the past and forced serious Orthodox to leave, have been removed. And some serious clergy have come from Russia.
The Struggle
As I have written before, we must all intensify our prayers for Archbishop Job. He bears a name of much suffering. Can he right the errors and weaknesses of the last fifty years? Renovationism, a Vatican II Orthodoxy in the Finnish-Lutheran style, is what the extremists want. Over fifty years they have step by step come to power, making the lives of the Archbishops miserable, intolerantly chasing out the Orthodox, making Rue Daru ever more sectarian and marginal. Instead of being inclusive, their intolerance has forced many to leave. Why do they not simply join the Uniats? This at least would be honest on their part.
The present disciplinary actions of Archbishop Job and his courageous attempt to restore the isolated Rue Daru jurisdiction to canonical Orthodox norms after a decade of disastrous drift are to be welcomed. As one senior priest of the Paris Archdiocese in England said to me last year, the first thing that Archbishop Job has to do just in England is to defrock three members of the clergy. In France perhaps too. We must pray for Archbishop Job. Can he steer the ship of the Church away from the rocks of the irrelevant, renovationist meanders of the past towards its future of helping to witness to authentic Orthodoxy in Western Europe?
The Future
The most Churchly elements in the Russian emigration understood its providential mission and future – to witness to authentic Russian Orthodoxy in Western languages. Thus St John of Shanghai spoke of the Russian mission to witness to the rest of the world. Metropolitans Antony and Anastasy, like Archbishop Seraphim of Chicago and many others, also knew that God has sent us forth to convert the world. Thus, in Western Europe the great task of the Russian Orthodox Church is to become an autonomous Metropolia, the foundation of a future Western European Orthodox Church under the loving guidance of our Patriarch in Moscow.
We wish Archbishop Job every good thing in his long and arduous struggle to at least attempt restore all of Rue Daru to the canonical norms and traditions of the Russian Orthodox Tradition, which it claims to represent, but in large part, clearly does not. He has the youth to attempt to reverse the marginalization of Rue Daru that has gone on for far too long and so return it to the mainstream of the Orthodox Church. After a decade of disastrous drift and ever smaller numbers, only his actions can prepare it to reintegrate the Russian Church and to take at least a modest part in the great task of witnessing to authentic Russian Orthodoxy.
Conclusion: Salvation
The reunited Russian Church in Western Europe goes from strength to strength. It has many historical monuments, large churches and large numbers of Orthodox. In Western Europe the two German Dioceses of the Russian Orthodox Church alone are at least twice as big as the whole Rue Daru group, which has been built on tiny communities which gather in private or rented rooms, usually fewer than twenty in number. The whole jurisdiction is only a few thousand strong and most of these would leave tomorrow if the Churches they actually feel allegiance to, mainly the Russian and Romanian, were equipped to look after them.
In 1980 I married in St Nicholas church in Boulogne Billancourt in Paris. Among the guests was Archbishop George Tarasov, to whom we were close. I often think of the future Archbishop, flying on the Western Front one hundred years ago. What was he fighting for? For Russia and Her Church; not for the project of today’s iconoclastic renovationists. His life as Archbishop in Paris was made a misery, he was publicly booed and hissed by the Brotherhood and he lived in poverty. Can his humble tears ‘on the rivers of Babylon’ help steer Rue Daru from shipwreck to salvation? We pray that it may be so.
Archpriest Andrew Phillips,
Colchester, England
4/17 February 2015
Rédigé par L’archiprêtre Andrew Phillips le 19 Février 2015 à 10:46
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