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Le site Internet russe Sedmitza a publié une note sur l'exposé de' l'archevêque Marc de Berlin et d'Allemagne (Eglise russe hors-frontiètres), présenté à Munich, sur la situation et les problèmes de l'Église orthodoxe en Allemagne. Traduction Orthodoxie.com
Lors du séminaire orthodoxe qui se déroulait dans la cathédrale des Nouveaux martyrs russes les 26-28 décembre derniers, l'archevêque Marc, titulaire de la chaire de Berlin et d'Allemagne de l'Église russe hors-frontières, est intervenu dans un exposé consacré à « la situation de l'Église orthodoxe en Allemagne : passé et perspectives ».
Lors du séminaire orthodoxe qui se déroulait dans la cathédrale des Nouveaux martyrs russes les 26-28 décembre derniers, l'archevêque Marc, titulaire de la chaire de Berlin et d'Allemagne de l'Église russe hors-frontières, est intervenu dans un exposé consacré à « la situation de l'Église orthodoxe en Allemagne : passé et perspectives ».
Son Éminence a parlé des repaires principaux de l'histoire du développement de l'orthodoxie en Allemagne et a décrit de façon brève le chemin historique de l'Église orthodoxe russe hors frontières en Allemagne, s'arrêtant plus en détails sur la situation actuelle du diocèse qu'il dirige aujourd'hui. Aujourd'hui, ce dernier comprend une cinquantaine de paroisses et deux monastères : le monastère de moines Saint-Job-de-Potchaev à Munich et le couvent de moniales Sainte-Elisabeth à Buchendorf (près de Munich). Dans ce diocèse sont éditées des traductions en allemand de la littérature orthodoxe, ainsi que la revue diocésaine Messager du diocèse d'Allemagne (Vestnik) en langues russe et allemande; de nombreuses constructions et reconstructions d'ouvrages religieux sont effectuées. Il y a deux ans, le diocèse a acquis à Berlin un complexe de bâtiments qui, après aménagement, est devenu le deuxième centre (après Munich) d'un diocèse en plein développement. Depuis le début des années 1990 jusqu'au milieu des années 2000, un peu moins d'un demi-million de personnes en provenance de Russie et des pays de l'ancienne URSS se sont installées en Allemagne, dont une grande partie est de confession orthodoxe.
Dans son exposé, l'archevêque Marc s'est arrêté longuement également sur quelques problèmes qu'il convient de surmonter. L'archevêque a fait remarquer que dans de nombreuses paroisses «l'absence de vie communautaire» se faisait sentir — une maladie qui, selon lui, est caractéristique de l'Église en Russie. « Les microbes de cette maladie ont été importés en Allemagne par les nouveaux émigrés », estime l'archevêque. L'objectif prioritaire du clergé et des conseils des paroisses hors frontières, pour Son Éminence, est « de transmettre aux nouveaux membres son approche de la vie ecclésiastique », c'est-à-dire l'idée d'une communauté comme « organisme religieux uni et vivant ».
L'archevêque considère également que la jeune génération des émigrés russes qui maîtrisent la langue allemande ne doit pas oublier la langue natale. L'appréciation de la personnalité de «batiouchka Timothée» par Mgr Marc présente un intérêt particulier. Timothée V. Prokhorov était malheureusement considéré par certaines personnes crédules comme un «ermite russe», un «starets agé de 110 ans». En réalité, Timothée Prokhorov, qui était marié plusieurs fois, s'est trouvé avec les fascistes qui quittaient l'Ukraine pour l'Allemagne lors de la IIe Guerre mondiale. Après avoir modifié son année de naissance sur ses papiers, il a quitté Lienz (Autriche) pour Munich où il s'est mis à répandre le mythe selon lequel il aurait eu plusieurs fois des apparitions de la sainte Mère de Dieu. Prokhorov a construit une maison et une église non canonique «de la réconciliation de Orient et de l'Occident», et s'est déclaré «batiouchka». Mgr Marc a ajouté que Timothée Prokhorov s'était ensuite repenti de ses actes et a été enterré en 2004 à Munich, comme laïc de l'ÉORHF.
L'exposé de l'évêque titulaire ne fut pas la seule intervention du séminaire de Munich, qui a eu la particularité de comporter des membres de la jeunesse orthodoxe de plusieurs villes allemandes, jeunesse qui a pu discuter ouvertement de ses problèmes concrets. Pour la première fois, Predrag Miodrag — un représentant de l'Église orthodoxe serbe — s'est exprimé dans un exposé en langue russe.
Le 28 décembre, après la clôture de ce séminaire orthodoxe annuel, s'est ouverte la conférence diocésaine à laquelle participent clergé, marguilliers et trésoriers des paroisses du diocèse d'Allemagne de l'ÉORHF.
Dans son exposé, l'archevêque Marc s'est arrêté longuement également sur quelques problèmes qu'il convient de surmonter. L'archevêque a fait remarquer que dans de nombreuses paroisses «l'absence de vie communautaire» se faisait sentir — une maladie qui, selon lui, est caractéristique de l'Église en Russie. « Les microbes de cette maladie ont été importés en Allemagne par les nouveaux émigrés », estime l'archevêque. L'objectif prioritaire du clergé et des conseils des paroisses hors frontières, pour Son Éminence, est « de transmettre aux nouveaux membres son approche de la vie ecclésiastique », c'est-à-dire l'idée d'une communauté comme « organisme religieux uni et vivant ».
L'archevêque considère également que la jeune génération des émigrés russes qui maîtrisent la langue allemande ne doit pas oublier la langue natale. L'appréciation de la personnalité de «batiouchka Timothée» par Mgr Marc présente un intérêt particulier. Timothée V. Prokhorov était malheureusement considéré par certaines personnes crédules comme un «ermite russe», un «starets agé de 110 ans». En réalité, Timothée Prokhorov, qui était marié plusieurs fois, s'est trouvé avec les fascistes qui quittaient l'Ukraine pour l'Allemagne lors de la IIe Guerre mondiale. Après avoir modifié son année de naissance sur ses papiers, il a quitté Lienz (Autriche) pour Munich où il s'est mis à répandre le mythe selon lequel il aurait eu plusieurs fois des apparitions de la sainte Mère de Dieu. Prokhorov a construit une maison et une église non canonique «de la réconciliation de Orient et de l'Occident», et s'est déclaré «batiouchka». Mgr Marc a ajouté que Timothée Prokhorov s'était ensuite repenti de ses actes et a été enterré en 2004 à Munich, comme laïc de l'ÉORHF.
L'exposé de l'évêque titulaire ne fut pas la seule intervention du séminaire de Munich, qui a eu la particularité de comporter des membres de la jeunesse orthodoxe de plusieurs villes allemandes, jeunesse qui a pu discuter ouvertement de ses problèmes concrets. Pour la première fois, Predrag Miodrag — un représentant de l'Église orthodoxe serbe — s'est exprimé dans un exposé en langue russe.
Le 28 décembre, après la clôture de ce séminaire orthodoxe annuel, s'est ouverte la conférence diocésaine à laquelle participent clergé, marguilliers et trésoriers des paroisses du diocèse d'Allemagne de l'ÉORHF.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 30 Décembre 2010 à 11:19
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