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Présentation du livre par M. Guillaume d’Alançon, directeur de l’Institut pour la Famille en Europe.
- Pourquoi vouloir publier vos mémoires ?
La littérature « Archipel » stalinien est abondante en français. Mais pratiquement rien n’est paru sur la période qui a suivi les évènements de Budapest et le Festival de la jeunesse de 1957. Ont paru en France les souvenirs d’ Anatoli Martchenko « Une Grève de la faim » et le livre d’Irina Emelianova « Légendes de la rue Potapov » , sur les périodes concentrationnaires Khrouchtchev-Brejnev. Il fallait combler cette omission.
- Au nom du respect des droits de l'homme, on est aujourd'hui face à un déni du droit à la vie et à chercher la vérité en conformité avec sa conscience. Vous qui avez souffert pour vos convictions, que doit être selon vous le rôle de l'Etat, mais aussi des médias ?
- L’Eglise enseigne que le Droit Divin prime sur les codes et les lois que se donnent les sociétés. Il est légitime de refuser à suivre un ordre peccamineux. Il y a eu à Katyn des militaires qui n’ont pas accepté de participer à la tuerie des prisonniers polonais.
- Pourquoi vouloir publier vos mémoires ?
La littérature « Archipel » stalinien est abondante en français. Mais pratiquement rien n’est paru sur la période qui a suivi les évènements de Budapest et le Festival de la jeunesse de 1957. Ont paru en France les souvenirs d’ Anatoli Martchenko « Une Grève de la faim » et le livre d’Irina Emelianova « Légendes de la rue Potapov » , sur les périodes concentrationnaires Khrouchtchev-Brejnev. Il fallait combler cette omission.
- Au nom du respect des droits de l'homme, on est aujourd'hui face à un déni du droit à la vie et à chercher la vérité en conformité avec sa conscience. Vous qui avez souffert pour vos convictions, que doit être selon vous le rôle de l'Etat, mais aussi des médias ?
- L’Eglise enseigne que le Droit Divin prime sur les codes et les lois que se donnent les sociétés. Il est légitime de refuser à suivre un ordre peccamineux. Il y a eu à Katyn des militaires qui n’ont pas accepté de participer à la tuerie des prisonniers polonais.
Photo: Correspondance entre le camp et les amis de Nikita, 1957 et 1961
- L’Eglise enseigne que le Droit Divin prime sur les codes et les lois que se donnent les sociétés. Il est légitime de refuser à suivre un ordre peccamineux. Il y a eu à Katyn des militaires qui n’ont pas accepté de participer à la tuerie des prisonniers polonais. - Vous avez connu Alexandre Soljénitsyne, qu'aimeriez-vous lui écrire comme dédicace si vous aviez pu lui offrir votre livre ?
- J’aurais essayé de lui dire que la lecture d’Ivan Denissovitch, puis de l’Archipel a été un tournant dans ma manière de percevoir la Russie. Peu avant mon départ d’URSS j’ai rencontré Soljenitsyne qui m’a dit approuver ma décision. Qui a été pour moi très douloureuse. J’aurais dit dans ma dédicace que ne fût-ce qu’un peu j’ai réussi à m’en tenir à ses préceptes.
- Qu'est-ce que le courage pour vous ?
- Faire de son mieux pour ne pas montrer qu’on a peur.
- Vous ne cachez pas votre attachement à la religion de vos pères. En ces jours où nous fêtons Pâques, quel message d'espérance voulez-vous transmettre ?
- Que les fêtes pascales que j’ai vécues dans la prison de la Loubianka et dans les camps m’ont été bien plus qu’un réconfort, une certitude. J’ai rencontré dans « les zones » des codétenus admirables et j’en suis reconnaissant à la Providence. J’en parle dans le livre.
- L’Eglise enseigne que le Droit Divin prime sur les codes et les lois que se donnent les sociétés. Il est légitime de refuser à suivre un ordre peccamineux. Il y a eu à Katyn des militaires qui n’ont pas accepté de participer à la tuerie des prisonniers polonais. - Vous avez connu Alexandre Soljénitsyne, qu'aimeriez-vous lui écrire comme dédicace si vous aviez pu lui offrir votre livre ?
- J’aurais essayé de lui dire que la lecture d’Ivan Denissovitch, puis de l’Archipel a été un tournant dans ma manière de percevoir la Russie. Peu avant mon départ d’URSS j’ai rencontré Soljenitsyne qui m’a dit approuver ma décision. Qui a été pour moi très douloureuse. J’aurais dit dans ma dédicace que ne fût-ce qu’un peu j’ai réussi à m’en tenir à ses préceptes.
- Qu'est-ce que le courage pour vous ?
- Faire de son mieux pour ne pas montrer qu’on a peur.
- Vous ne cachez pas votre attachement à la religion de vos pères. En ces jours où nous fêtons Pâques, quel message d'espérance voulez-vous transmettre ?
- Que les fêtes pascales que j’ai vécues dans la prison de la Loubianka et dans les camps m’ont été bien plus qu’un réconfort, une certitude. J’ai rencontré dans « les zones » des codétenus admirables et j’en suis reconnaissant à la Providence. J’en parle dans le livre.
Photo: 2014, Tallinn, Nikita et Monseigneur Corneille, métropolite de Tallinn et d'Estonie, son codétenu dans les camps de Mordovie
- Que diriez-vous aux français qui peinent face à la crise des valeurs, à la crise du sens, sur fond de crise économique, et qui ne savent plus à quel saint se vouer ?
- Que les pénombres n’ont pas vocation à durer, qu’il suffit amplement de ce qui s’est maintenu de nos certitudes aujourd’hui. L’Espoir est une grande vertu, demain sera un autre jour. Les difficultés de maintenant sont peu de choses à comparer avec la guerre froide et la menace communiste.
- Enfin, une dernière question, quelle est l'icône que vous préférez, celle qui a recueilli vos prières pendant les heures sombres de votre vie ?
- Celle de la Mère de Dieu de Vladimir, elle s’est imprimée dans ma mémoire, combien de fois sa vision m’a soutenu, m’a épargné le désespoir. Et l’icone de Saint Séraphin de Sarov, protecteur de notre famille, priant dans la forêt, agenouillé sur une pierre pendant de longs mois .
- Que diriez-vous aux français qui peinent face à la crise des valeurs, à la crise du sens, sur fond de crise économique, et qui ne savent plus à quel saint se vouer ?
- Que les pénombres n’ont pas vocation à durer, qu’il suffit amplement de ce qui s’est maintenu de nos certitudes aujourd’hui. L’Espoir est une grande vertu, demain sera un autre jour. Les difficultés de maintenant sont peu de choses à comparer avec la guerre froide et la menace communiste.
- Enfin, une dernière question, quelle est l'icône que vous préférez, celle qui a recueilli vos prières pendant les heures sombres de votre vie ?
- Celle de la Mère de Dieu de Vladimir, elle s’est imprimée dans ma mémoire, combien de fois sa vision m’a soutenu, m’a épargné le désespoir. Et l’icone de Saint Séraphin de Sarov, protecteur de notre famille, priant dans la forêt, agenouillé sur une pierre pendant de longs mois .
Nikita Krivochéine est né à Paris en 1934. Son grand-père fut ministre de l’agriculture du tsar Nicolas II. Son père, Igor Krivochéine, officier de l'armée blanche du général Wrangel est un héros de la résistance aux bolchéviques qui émigre en France en 1920, résiste au nazisme et est déporté à Buchenwald.
En 1948, Nikita rejoint l’URSS avec ses parents qui pensent retrouver une Russie apaisée. Peu après leur arrivée, son père est arrêté et envoyé dans un camp de travaux forcés où il retrouve Soljenitsyne. Nikita parvient à suivre les cours du prestigieux Institut des langues étrangères de Moscou et travaille comme traducteur. Il est arrêté en 1957, coupable d’avoir envoyé au journal le Monde une chronique sur l’intervention soviétique en Hongrie, en réaction à un article de Vercors à la gloire du régime et de l’URSS. Il est à son tour envoyé dans les camps après avoir passé de longs mois dans les prisons du KGB.
En 1971, il peut enfin revenir en France grâce à l'intervention personnelle du président Pompidou. Ses parents le rejoignent en 1974. Il effectue alors une carrière d’interprète auprès de différentes organisations internationales.
Des miradors à la liberté constitue un témoignage exceptionnel de l’un des derniers survivants du goulag soviétique, comportant notamment un écrit inédit de Soljénitsyne dont Nikita Krivochéine fut l’interprète et l'ami. C’est aussi un acte d’espérance et une sévère mise en garde contre les tentations totalitaires de notre temps. Zone contenant les pièces jointes
En 1948, Nikita rejoint l’URSS avec ses parents qui pensent retrouver une Russie apaisée. Peu après leur arrivée, son père est arrêté et envoyé dans un camp de travaux forcés où il retrouve Soljenitsyne. Nikita parvient à suivre les cours du prestigieux Institut des langues étrangères de Moscou et travaille comme traducteur. Il est arrêté en 1957, coupable d’avoir envoyé au journal le Monde une chronique sur l’intervention soviétique en Hongrie, en réaction à un article de Vercors à la gloire du régime et de l’URSS. Il est à son tour envoyé dans les camps après avoir passé de longs mois dans les prisons du KGB.
En 1971, il peut enfin revenir en France grâce à l'intervention personnelle du président Pompidou. Ses parents le rejoignent en 1974. Il effectue alors une carrière d’interprète auprès de différentes organisations internationales.
Des miradors à la liberté constitue un témoignage exceptionnel de l’un des derniers survivants du goulag soviétique, comportant notamment un écrit inédit de Soljénitsyne dont Nikita Krivochéine fut l’interprète et l'ami. C’est aussi un acte d’espérance et une sévère mise en garde contre les tentations totalitaires de notre temps. Zone contenant les pièces jointes
Editeur : LIFE éditions >>> AJOUTER au PANIER
Auteur : Nikita Krivochéine
Préface de GEORGE NIVAT
Traduit du russe par BRUNO BISSON
Cahier de photos
Nombre de pages : 192 pages
LA PROCURE
FNAC
AMAZON
Prix 22,00 €
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Photo: Tallinn, le métropolite de Volokolamsk Hilarion, président du DREE, à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Mai 2021 à 12:17
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