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Pour le 100e anniversaire de la «Campagne de Glace » (22 février - 13 mai 1918)
V. Golovanow
CAMPAGNE DE GLACE IL Y A 100 ANS
Formée fin décembre 1917 à Novotcherkassk à l’appel du général Alekseïev, rapidement rejoint par Kornilov, l’Armée des volontaires comptait approximativement 4 000 hommes début janvier 1918.
Après plusieurs combats avec des unités bolchéviques elle dut se retirer du Don devant la pression des Rouges qui profitaient du refus des cosaques du Don de soutenir l’Armée.
Elle fit route vers le Kouban dans l’espoir de s’unir avec les cosaques du Kouban. Les conditions très difficiles valurent à cette épopée le nom de « campagne de glace ».
3 000 cosaques du Kouban placés sous le commandement du général Pokrovski rejoignirent effectivement l’Armée des Volontaires, ce qui porta l’effectif total à 6 000 hommes.
V. Golovanow
CAMPAGNE DE GLACE IL Y A 100 ANS
Formée fin décembre 1917 à Novotcherkassk à l’appel du général Alekseïev, rapidement rejoint par Kornilov, l’Armée des volontaires comptait approximativement 4 000 hommes début janvier 1918.
Après plusieurs combats avec des unités bolchéviques elle dut se retirer du Don devant la pression des Rouges qui profitaient du refus des cosaques du Don de soutenir l’Armée.
Elle fit route vers le Kouban dans l’espoir de s’unir avec les cosaques du Kouban. Les conditions très difficiles valurent à cette épopée le nom de « campagne de glace ».
3 000 cosaques du Kouban placés sous le commandement du général Pokrovski rejoignirent effectivement l’Armée des Volontaires, ce qui porta l’effectif total à 6 000 hommes.
Entre le 9 et le 13 avril 1918, l’Armée tenta de prendre la ville d’Ekaterinodar, sans y parvenir, ce qui coûta la vie au général Kornilov tué par un éclat d’obus.
Le général Dénikine prit le commandement en chef et fit retraite vers les territoires du Don dont les cosaques s’étaient soulevés contre les Bolchéviques (cf. «Le don Paisible» de Cholokov )
Cette campagne héroïque, avec ses lourds combats, ses pertes et ses privations, permit de former le noyau de l’Armée Blanche, fer de lance des futures Forces Armées du Sud de la Russie qui combattirent l’Armée Rouge jusque Novembre 1920.
Les participants de la première campagne étaient fiers et se souvenaient de leur passé; dans l’émigration les vétérans de la campagne fondèrent l’union des participants à la première campagne du Kouban (Campagne de Glace) du général Kornilov, qui faisait partie de l’Union générale des combattants russes (ROVS) fondée en 1924.
Le général Dénikine prit le commandement en chef et fit retraite vers les territoires du Don dont les cosaques s’étaient soulevés contre les Bolchéviques (cf. «Le don Paisible» de Cholokov )
Cette campagne héroïque, avec ses lourds combats, ses pertes et ses privations, permit de former le noyau de l’Armée Blanche, fer de lance des futures Forces Armées du Sud de la Russie qui combattirent l’Armée Rouge jusque Novembre 1920.
Les participants de la première campagne étaient fiers et se souvenaient de leur passé; dans l’émigration les vétérans de la campagne fondèrent l’union des participants à la première campagne du Kouban (Campagne de Glace) du général Kornilov, qui faisait partie de l’Union générale des combattants russes (ROVS) fondée en 1924.
ICONES-MEMORIALS A PARIS ET NOVOTCHERKASSK
Pour le 25e anniversaire de la fondation du ROVS, les anciens combattants de l’Armée Blanche érigèrent un mémorial dans la cathédrale russe de Paris dédiée à St Alexandre Nevsky (12, rue Daru, Paris 8.)
Il s’agit d’une icône de Notre-Dame « Prompte à écouter » dans un riche encadrement en noyer de Hongrie sculpté réalisé d’après un projet du peintre et architecte russe Alexandre Benois (1870-1960, (1)).
Une plaque sous l’icône proclame : "Mémoire éternelle aux commandants et soldats des Armes Russe fidèles au Christ, les Armées Impériale et des Volontaires, morts au champ d’honneur ou en exil pour l'honneur et la dignité de la Patrie."
Un monument similaire a été érigé la semaine dernière dans la cathédrale de Novotcherkassk pour marquer le centenaire de la Campagne de Glace. Cette ville, ancienne capitale des cosaques du Don située à 50 Km de Rostov sur le don, fut un point essentiel des premières campagnes de l’Armée Blanche.
Pour le 25e anniversaire de la fondation du ROVS, les anciens combattants de l’Armée Blanche érigèrent un mémorial dans la cathédrale russe de Paris dédiée à St Alexandre Nevsky (12, rue Daru, Paris 8.)
Il s’agit d’une icône de Notre-Dame « Prompte à écouter » dans un riche encadrement en noyer de Hongrie sculpté réalisé d’après un projet du peintre et architecte russe Alexandre Benois (1870-1960, (1)).
Une plaque sous l’icône proclame : "Mémoire éternelle aux commandants et soldats des Armes Russe fidèles au Christ, les Armées Impériale et des Volontaires, morts au champ d’honneur ou en exil pour l'honneur et la dignité de la Patrie."
Un monument similaire a été érigé la semaine dernière dans la cathédrale de Novotcherkassk pour marquer le centenaire de la Campagne de Glace. Cette ville, ancienne capitale des cosaques du Don située à 50 Km de Rostov sur le don, fut un point essentiel des premières campagnes de l’Armée Blanche.
La plaque sous l’icône, similaire à celle de Paris, porte l’inscription: «"Mémoire éternelle aux commandants et soldats de l’Armées fidèle au Christ des Volontaires, morts au champ d’honneur ou en exil pour la Foi, l'honneur et la dignité de la Patrie." Comme on voit, la référence à l’armée impériale a été abandonnée…
Sous la plaque figure un drapeau noir à la croix de St André blanche.
C’est le drapeau du premier régiment d’officiers du général Markov, qui fut la première unité militaire de l’Armée des Volontaires à recevoir le nom de l’un des fondateurs du mouvement blanc dans le sud de la Russie, le lieutenant-général d’état-major Serge Markov.
Après avoir participé à la campagne de glace, il fut mortellement blessé à la tête du régiment qui prit son nom en juin 1918 et ses obsèques furent célébrées dans cette même cathédrale de Novotcherkassk.
Sous la plaque figure un drapeau noir à la croix de St André blanche.
C’est le drapeau du premier régiment d’officiers du général Markov, qui fut la première unité militaire de l’Armée des Volontaires à recevoir le nom de l’un des fondateurs du mouvement blanc dans le sud de la Russie, le lieutenant-général d’état-major Serge Markov.
Après avoir participé à la campagne de glace, il fut mortellement blessé à la tête du régiment qui prit son nom en juin 1918 et ses obsèques furent célébrées dans cette même cathédrale de Novotcherkassk.
NOTRE-DAME « PROMPTE A ECOUTER »
L’icône Notre-Dame « Prompte à écouter » (Γοργοεπήκοος/Gorgoepikoos en grec, Скоропослушница/Skoroposloushnitsa en slavon, parfois assimilée à Notre Dame du Bon Secours) est de type Odigitria (je conduis, je guide) : la Vierge Marie désigne en effet de sa main libre le Christ, qui est la Voie pour les Chrétiens. C’est l’un des types d'icônes les plus répandus et populaires de la Vierge Marie, Mère de Dieu avec son divin Fils, dont l’archétype a été peint par Saint Luc l'évangéliste. L’icône originale de Notre-Dame « Prompte à écouter » est l’une des plus célèbres icônes miraculeuses du Mont-Athos. Il s’agit d’une grande fresque murale du monastère de Docheiariou, un des vingt monastères de la République monastique du Mont-Athos, (2).
L’icône se trouve dans une niche de ce qui était initialement le couloir entre le catholikon (l’église principale du monastère) et la trapeza (le réfectoire), qui sont traditionnellement situés l’un en face de l’autre. Selon la tradition locale, elle aurait été peinte au Xème siècle, quand saint Néophytos était supérieur du monastère. La tradition rapporte qu’un moine en charge du réfectoire nommé Nil passait une nuit de 1664 par ce couloir avec une torche et approcha tellement la flamme de l’icône qu’elle fut salie par la suie. Il entendit alors une voix qui lui dit: « Ne passe plus par là avec ta torche, et ne salit pas mon icône. »
Nil pensa que ce devait être l’un des frères qui lui faisait une farce et fit exprès de noircir l’icône avec la fumée de sa torche. La voix se fit entendre à nouveau, menaçante, et cette fois le moine fut frappé de cécité. Il tomba à genoux implorant la Vierge-Marie de lui pardonner et de le guérir, et resta plusieurs jours prosterné devant l’icône. Alors il entendit la voix une troisième fois ; elle lui disait que sa prière avait été entendue, qu’il était pardonné et qu’il devrait aller dire à tous les autres moines de se réfugier vers Elle dans les moments de détresse, parce qu’elle serait prompte à les écouter : «j’accorderai rapide miséricorde et exaucerai ceux qui viendront à moi ». Nil recouvra la vue et la nouvelle se répandit dans le monastère. Le couloir fut transformé en chapelle autour de cette icône et des guérisons miraculeuses y eurent lieu.
De nombreuses copies de l’icône athonite furent réalisées en Russie. Plusieurs d’entre elles se sont aussi signalées par des guérisons miraculeuses aujourd’hui encore (3) et c’est bien pour demanderai la protection de Notre Dame que les exilés russes consacrèrent à son icône le monument à leurs frères d’arme.
La fête de cette icône est célébrée le 9/22 novembre.
D’après Скоропослушница Парижская и Новочеркасская (Добровольческие)
L’icône Notre-Dame « Prompte à écouter » (Γοργοεπήκοος/Gorgoepikoos en grec, Скоропослушница/Skoroposloushnitsa en slavon, parfois assimilée à Notre Dame du Bon Secours) est de type Odigitria (je conduis, je guide) : la Vierge Marie désigne en effet de sa main libre le Christ, qui est la Voie pour les Chrétiens. C’est l’un des types d'icônes les plus répandus et populaires de la Vierge Marie, Mère de Dieu avec son divin Fils, dont l’archétype a été peint par Saint Luc l'évangéliste. L’icône originale de Notre-Dame « Prompte à écouter » est l’une des plus célèbres icônes miraculeuses du Mont-Athos. Il s’agit d’une grande fresque murale du monastère de Docheiariou, un des vingt monastères de la République monastique du Mont-Athos, (2).
L’icône se trouve dans une niche de ce qui était initialement le couloir entre le catholikon (l’église principale du monastère) et la trapeza (le réfectoire), qui sont traditionnellement situés l’un en face de l’autre. Selon la tradition locale, elle aurait été peinte au Xème siècle, quand saint Néophytos était supérieur du monastère. La tradition rapporte qu’un moine en charge du réfectoire nommé Nil passait une nuit de 1664 par ce couloir avec une torche et approcha tellement la flamme de l’icône qu’elle fut salie par la suie. Il entendit alors une voix qui lui dit: « Ne passe plus par là avec ta torche, et ne salit pas mon icône. »
Nil pensa que ce devait être l’un des frères qui lui faisait une farce et fit exprès de noircir l’icône avec la fumée de sa torche. La voix se fit entendre à nouveau, menaçante, et cette fois le moine fut frappé de cécité. Il tomba à genoux implorant la Vierge-Marie de lui pardonner et de le guérir, et resta plusieurs jours prosterné devant l’icône. Alors il entendit la voix une troisième fois ; elle lui disait que sa prière avait été entendue, qu’il était pardonné et qu’il devrait aller dire à tous les autres moines de se réfugier vers Elle dans les moments de détresse, parce qu’elle serait prompte à les écouter : «j’accorderai rapide miséricorde et exaucerai ceux qui viendront à moi ». Nil recouvra la vue et la nouvelle se répandit dans le monastère. Le couloir fut transformé en chapelle autour de cette icône et des guérisons miraculeuses y eurent lieu.
De nombreuses copies de l’icône athonite furent réalisées en Russie. Plusieurs d’entre elles se sont aussi signalées par des guérisons miraculeuses aujourd’hui encore (3) et c’est bien pour demanderai la protection de Notre Dame que les exilés russes consacrèrent à son icône le monument à leurs frères d’arme.
La fête de cette icône est célébrée le 9/22 novembre.
D’après Скоропослушница Парижская и Новочеркасская (Добровольческие)
Notes :
(1) http://leschaussonsverts.eklablog.com/alexandre-benois-1870-1960-un-talent-hereditaire-a3356241
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_de_Docheiariou
(3) http://www.interfax-religion.com/?act=news&div=2912
(1) http://leschaussonsverts.eklablog.com/alexandre-benois-1870-1960-un-talent-hereditaire-a3356241
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_de_Docheiariou
(3) http://www.interfax-religion.com/?act=news&div=2912
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Mars 2018 à 09:30
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