Plateforme libre de discussion
|
Bien-aimés en Dieu pères, frères et sœurs, le clergé et les fidèles des paroisses de l’Eglise orthodoxe russe en France, en Espagne, au Portugal et en Suisse !
Je voudrais vous saluer de tout mon cœur avec la grande fête de la Nativité en chair de notre Seigneur Jésus Christ !
Que cette grande fête touche les cœurs de chacun de nous, qu’elle éveille les meilleurs sentiments de l’âme de tout chacun. Nous savons que l’âme humaine possède bien des choses très belles, la profondeur, la grandeur, la vocation et la dignité. L’âme chrétienne détient également ce qui est tout à fait particulier et précieux, à savoir le don de la foi – une attache spirituelle et invisible avec Dieu Lui-même ainsi qu’avec Celui que Dieu a envoyé sur la terre, avec Celui qui est né cette nuit, qui a été mis dans une humble mangeoire parmi les animaux sous la voûte d’une grotte, avec Celui qui a été loué par les puissances angéliques dans la nuit la plus noire.
Je voudrais vous saluer de tout mon cœur avec la grande fête de la Nativité en chair de notre Seigneur Jésus Christ !
Que cette grande fête touche les cœurs de chacun de nous, qu’elle éveille les meilleurs sentiments de l’âme de tout chacun. Nous savons que l’âme humaine possède bien des choses très belles, la profondeur, la grandeur, la vocation et la dignité. L’âme chrétienne détient également ce qui est tout à fait particulier et précieux, à savoir le don de la foi – une attache spirituelle et invisible avec Dieu Lui-même ainsi qu’avec Celui que Dieu a envoyé sur la terre, avec Celui qui est né cette nuit, qui a été mis dans une humble mangeoire parmi les animaux sous la voûte d’une grotte, avec Celui qui a été loué par les puissances angéliques dans la nuit la plus noire.
Nous vivons des temps difficiles et troublés – et cela pour maintes raisons – mais n’ayons pas honte et nous ne soustrayons pas de ce don aux regards d’autrui, n’oublions pas que nous sommes chrétiens orthodoxes.
Je vous invite à procéder tous ensemble à l’édification de notre vie ecclésiale, que ce soit à l’échelle diocésaine, dans le cadre des paroisses ou, bien sûr, au sein du foyer familial.
Faisons cela avec gratitude envers Dieu, avec l’amour l’un envers l’autre, avec la patience et avec l’espérance chrétiennes.
Que la grâce du Christ Sauver, né de la Vierge Marie, soit avec vous tous.
NESTOR,
évêque de Chersonèse,
Paris, Noël 2016.
Je vous invite à procéder tous ensemble à l’édification de notre vie ecclésiale, que ce soit à l’échelle diocésaine, dans le cadre des paroisses ou, bien sûr, au sein du foyer familial.
Faisons cela avec gratitude envers Dieu, avec l’amour l’un envers l’autre, avec la patience et avec l’espérance chrétiennes.
Que la grâce du Christ Sauver, né de la Vierge Marie, soit avec vous tous.
NESTOR,
évêque de Chersonèse,
Paris, Noël 2016.
В рождественский сочельник епископ Корсунский Нестор совершил Божественную литургию в храме Трех Святителей в Париже см. по ссылке
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Janvier 2016 à 05:18
|
0 commentaire
|
Permalien
Traduction Laurence Guillon
La question de Dostoïevski : une larme d’enfant vaut-elle tous les biens du monde est souvent évoquée maintenant au sujet de la loi de Dima Iakovlev. D’où viennent les pensionnaires des orphelinats ? Comment s’est formé tout ce système ?
Il s’est développé en Russie non après la guerre, comme il convient de le croire, les refuges ont servi à des orphelins dont les parents étaient vivants, les enfants des ennemis du peuple. C’est alors que furent imaginés la pratique de changer les prénoms et le secret de l’adoption. Les documents historiques sur cette période ne sont pas actuellement en faveur, mais l’un d’eux m’est tombé par hasard entre les mains aujourd’hui.
Je mets de l’ordre dans les archives familiales, je lis ce qu’à écrit mon grand-père, arrêté en 1937. L’une de ces notes est consacrée à un fait historique peu connu, la révolte enfantine de Sverdlovsk en 1937.
* * *
A partir de juillet 1937, à Sverdlovsk, les arrestations s’intensifièrent. Les femmes des détenus commencèrent à arriver en prison, on les prit un peu plus tard que leurs époux. On remit les enfants à des proches ou on les plaça dans des orphelinats, alors que leurs parents étaient en vie.
La question de Dostoïevski : une larme d’enfant vaut-elle tous les biens du monde est souvent évoquée maintenant au sujet de la loi de Dima Iakovlev. D’où viennent les pensionnaires des orphelinats ? Comment s’est formé tout ce système ?
Il s’est développé en Russie non après la guerre, comme il convient de le croire, les refuges ont servi à des orphelins dont les parents étaient vivants, les enfants des ennemis du peuple. C’est alors que furent imaginés la pratique de changer les prénoms et le secret de l’adoption. Les documents historiques sur cette période ne sont pas actuellement en faveur, mais l’un d’eux m’est tombé par hasard entre les mains aujourd’hui.
Je mets de l’ordre dans les archives familiales, je lis ce qu’à écrit mon grand-père, arrêté en 1937. L’une de ces notes est consacrée à un fait historique peu connu, la révolte enfantine de Sverdlovsk en 1937.
* * *
A partir de juillet 1937, à Sverdlovsk, les arrestations s’intensifièrent. Les femmes des détenus commencèrent à arriver en prison, on les prit un peu plus tard que leurs époux. On remit les enfants à des proches ou on les plaça dans des orphelinats, alors que leurs parents étaient en vie.
Au début de septembre, par une chaude journée ensoleillée, toutes les fenêtres de notre cellule étaient ouvertes. Soudain, commencèrent à nous parvenir du dehors des voix d’enfants en pleurs. Tous se mirent, aux aguets, à prêter l’oreille. La déploration, tout d’abord sourde et faible, avec des variations de voix, se fit de plus en plus forte jusqu’à devenir un hurlement déchirant et désespéré avec des lamentations et des plaintes. La cellule se figea. Un sentiment intérieur inexplicable nous fit comprendre que cette déploration en concernait beaucoup.
Les sanglots d’enfants se mêlaient à la rumeur de la rue, mais de temps en temps, se détachaient des voix isolées. Soudain quelqu’un s’écria : « C’est la voix de ma Nadienka. C’est elle, c’est sûr ! » Un autre soupira. Tous restaient muets, avec des visages livides, dans les yeux assombris se lisaient l’impuissance, l’horreur et le désarroi. En chacun de nous l’angoisse pour son enfant se fichait comme une écharde. Aliocha et moi étions les plus jeunes et nous n’avions pas de famille. Il ne nous restait qu’à souffrir pour les autres, cela nous faisait mal de voir leur douleur.
Lire aussi Un « holocauste » chrétien en Union Soviétique
La plainte ne s’apaisait pas. Une multitude d’enfants se tenait près du porche et pleurait amèrement. Nous savions que dans la cellule des femmes, avec laquelle nous correspondions en frappant sur le mur, se trouvaient les mères de ces enfants. Et quand la plainte enfantine atteignit le mur de la cellule des femmes, il en parvint des cris, des coups, et des piétinements. Le tumulte s’ensuivit. Les femmes frappaient à la porte, exigeaient le chef de la prison. Quelques unes en vinrent à perdre connaissance, on les ranima, l’une hurlait à pleine voix, l’autre sanglotait éperdument. Il nous parvenait des cris de femmes :
— Je ne peux pas me passer de lui! Aidez-moi, mais quelle sorte de vie est-ce là ?
A ce moment, tous avaient déjà compris que près du portail de la prison s’étaient rassemblés les enfants restés sans pères et sans mères. Devant la prison se tenait une foule d’enfants d’âges divers, ils pleuraient et appelaient leurs parents. Dans notre cellule, nous montions sur les épaules les uns des autres pour arriver jusqu’à la fenêtre. Le bruit courait dans la prison que quelqu’un aurait organisé les enfants. Mais en fait, tout se produisit de façon élémentaire. Il s’était amassé trop d’enfants restés sans parents, où pouvaient-ils encore bien aller, sinon à la prison, ils étaient venus dans l’espoir de voir papa et maman. Le chemin de leur maison à la prison avait été maintes fois parcouru par chacun d’entre eux. Chacun était venu de lui-même et ils se tenaient tous muets et à distance les uns des autres, attendant Dieu sait quoi, le cœur battant et dans l’angoisse. Ils restaient debout et regardaient en silence le portail, et puis un petit garçon n’y tint plus et s’écria « Maman !»
Les sanglots d’enfants se mêlaient à la rumeur de la rue, mais de temps en temps, se détachaient des voix isolées. Soudain quelqu’un s’écria : « C’est la voix de ma Nadienka. C’est elle, c’est sûr ! » Un autre soupira. Tous restaient muets, avec des visages livides, dans les yeux assombris se lisaient l’impuissance, l’horreur et le désarroi. En chacun de nous l’angoisse pour son enfant se fichait comme une écharde. Aliocha et moi étions les plus jeunes et nous n’avions pas de famille. Il ne nous restait qu’à souffrir pour les autres, cela nous faisait mal de voir leur douleur.
Lire aussi Un « holocauste » chrétien en Union Soviétique
La plainte ne s’apaisait pas. Une multitude d’enfants se tenait près du porche et pleurait amèrement. Nous savions que dans la cellule des femmes, avec laquelle nous correspondions en frappant sur le mur, se trouvaient les mères de ces enfants. Et quand la plainte enfantine atteignit le mur de la cellule des femmes, il en parvint des cris, des coups, et des piétinements. Le tumulte s’ensuivit. Les femmes frappaient à la porte, exigeaient le chef de la prison. Quelques unes en vinrent à perdre connaissance, on les ranima, l’une hurlait à pleine voix, l’autre sanglotait éperdument. Il nous parvenait des cris de femmes :
— Je ne peux pas me passer de lui! Aidez-moi, mais quelle sorte de vie est-ce là ?
A ce moment, tous avaient déjà compris que près du portail de la prison s’étaient rassemblés les enfants restés sans pères et sans mères. Devant la prison se tenait une foule d’enfants d’âges divers, ils pleuraient et appelaient leurs parents. Dans notre cellule, nous montions sur les épaules les uns des autres pour arriver jusqu’à la fenêtre. Le bruit courait dans la prison que quelqu’un aurait organisé les enfants. Mais en fait, tout se produisit de façon élémentaire. Il s’était amassé trop d’enfants restés sans parents, où pouvaient-ils encore bien aller, sinon à la prison, ils étaient venus dans l’espoir de voir papa et maman. Le chemin de leur maison à la prison avait été maintes fois parcouru par chacun d’entre eux. Chacun était venu de lui-même et ils se tenaient tous muets et à distance les uns des autres, attendant Dieu sait quoi, le cœur battant et dans l’angoisse. Ils restaient debout et regardaient en silence le portail, et puis un petit garçon n’y tint plus et s’écria « Maman !»
Tout était très simple, la « révolte des enfants » se produisit début septembre, le 1° septembre, ces enfants devaient faire pour la première fois leur rentrée à l’école sans leurs parents. Les plus âgés, les plus entreprenants et les plus raisonnables, après de longues tribulations à la recherche d’une défense de leurs droits, furent attirés par la prison, et les plus jeunes les suivirent. La voix qui appelait l’être le plus cher servit d’impulsion à une réaction en chaîne. Des centaines d’enfants se mirent à crier et à pleurer. Leurs mères répondirent en écho depuis la cellule des femmes.
Les enfants, en leur âme confiante, attendaient l’ouverture du portail, et le portail ne s’ouvrit pas. L’administration de la prison perdit contenance, ne sachant que faire. Au bruit, tout le personnel féminin de la prison sortit pour renvoyer les enfants à la maison, on les raisonnait, on leur faisait honte, on les grondait. On les calmait. A la suite des femmes, arrivèrent les hommes. Les collaborateurs de la prison, dispersés dans la foule enfantine, rassemblaient des groupes autour d’eux et emmenaient les enfants. L’un de ces groupes était dirigé par une jeune surveillante, sa voix tranquille et caressante attirait les enfants, ils sentaient en elle de la chaleur et ils la suivaient.
Des questions s’élevaient, elle y répondait. Il était curieux de voir en 1937 quelqu’un parler de la sorte aux enfants des ennemis du peuple. Au son de cette voix caressante, les enfants étaient attirés par cette femme. Deux gamins bouffis de larmes, apparemment des frères du même âge, écoutaient la surveillante avec attention, bouche bée. Ils espéraient entendre d’elle quand il serait possible de voir leurs parents. Une petite fille, en pleurant, disait qu’on l’avait trompée et qu’elle voulait sa maman. La surveillante répondait que maman avait été requise au travail pour un petit moment, mais qu’elle reviendrait vite, vite
La foule se divisa en ruisseaux et bientôt la place fut tout à fait vide. Les surveillants masculins avaient une autre tactique : « ici ce n’est pas la rue Lénine, allez là bas, tout là bas, on vous dira comment rencontrer vos parents ». La place de l’année 1905 était à cinq minutes de marche de la prison. Mais pour emmener les enfants, les repousser dans la rue, il avait fallu plus d’une demi heure aux personnel de la prison. Le jour suivant, les enfants revinrent devant le portail, mais il y en avait moins, et on les emmena plus vite.
Je me suis rappelé ces enfants toute ma vie. Combien de larmes des d’enfants ont-elles été répandues par toute la Russie ?
Вифлеемские младенцы, Россия, 1937
Православие и мир
Les enfants, en leur âme confiante, attendaient l’ouverture du portail, et le portail ne s’ouvrit pas. L’administration de la prison perdit contenance, ne sachant que faire. Au bruit, tout le personnel féminin de la prison sortit pour renvoyer les enfants à la maison, on les raisonnait, on leur faisait honte, on les grondait. On les calmait. A la suite des femmes, arrivèrent les hommes. Les collaborateurs de la prison, dispersés dans la foule enfantine, rassemblaient des groupes autour d’eux et emmenaient les enfants. L’un de ces groupes était dirigé par une jeune surveillante, sa voix tranquille et caressante attirait les enfants, ils sentaient en elle de la chaleur et ils la suivaient.
Des questions s’élevaient, elle y répondait. Il était curieux de voir en 1937 quelqu’un parler de la sorte aux enfants des ennemis du peuple. Au son de cette voix caressante, les enfants étaient attirés par cette femme. Deux gamins bouffis de larmes, apparemment des frères du même âge, écoutaient la surveillante avec attention, bouche bée. Ils espéraient entendre d’elle quand il serait possible de voir leurs parents. Une petite fille, en pleurant, disait qu’on l’avait trompée et qu’elle voulait sa maman. La surveillante répondait que maman avait été requise au travail pour un petit moment, mais qu’elle reviendrait vite, vite
La foule se divisa en ruisseaux et bientôt la place fut tout à fait vide. Les surveillants masculins avaient une autre tactique : « ici ce n’est pas la rue Lénine, allez là bas, tout là bas, on vous dira comment rencontrer vos parents ». La place de l’année 1905 était à cinq minutes de marche de la prison. Mais pour emmener les enfants, les repousser dans la rue, il avait fallu plus d’une demi heure aux personnel de la prison. Le jour suivant, les enfants revinrent devant le portail, mais il y en avait moins, et on les emmena plus vite.
Je me suis rappelé ces enfants toute ma vie. Combien de larmes des d’enfants ont-elles été répandues par toute la Russie ?
Вифлеемские младенцы, Россия, 1937
Православие и мир
Lors de l’Assemblée des évêques du Patriarcat de Moscou, les 2 et 3 février, sera présenté le nouveau texte du catéchisme de l’Église orthodoxe russe qui a été préparé depuis 2009 par la commission synodale biblico-théologique
Lundi 4 janvier, le métropolite de Volokolamsk Hilarion, président de la commission synodale biblico-théologique, a annoncé que le projet d’un nouveau catéchisme de l’Église orthodoxe russe sera présenté « lors de l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe russe, qui aura lieu les 2 et 3 février ».
Lundi 4 janvier, le métropolite de Volokolamsk Hilarion, président de la commission synodale biblico-théologique, a annoncé que le projet d’un nouveau catéchisme de l’Église orthodoxe russe sera présenté « lors de l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe russe, qui aura lieu les 2 et 3 février ».
Préparé par cette commission synodale biblico-théologique depuis 2009, ce nouveau catéchisme de l’Église orthodoxe russe « accordera une attention particulière à la question, largement discutée dans la société, des relations entre l’Église et l’État », selon une source de l’Église orthodoxe russe citée par l’Agence RIA Novosti.
Lors de l’Assemblée des évêques du Patriarcat de Moscou seront également définis les délais pour l’achèvement des travaux concernant son texte, ainsi que, selon le métropolite Hilarion, la procédure destinée à poursuivre la discussion de ce texte au niveau ecclésial général et la nomination des rapporteurs.
Une idée formulée d’abord en 2008
Actuellement, l’Église orthodoxe russe utilise toujours le catéchisme composé par saint Philarète, métropolite de Moscou et de Kolomna, et édité en 1823. L’idée de créer un catéchisme contemporain de l’Église orthodoxe russe avait été formulée d’abord lors de l’Assemblée des évêques de 2008. Le Saint-Synode de l’Église russe avait alors confié à la Commission théologique synodale le commencement de la préparation de ce catéchisme, en lien avec les autres structures synodales.
En 2009, la composition du groupe de travail avait été confirmée avec, à sa tête, le métropolite Philarète de Minsk, remplacé peu après par l’archevêque, actuellement métropolite, de Volokolamsk Hilarion. « En raison de l’importance de ce document doctrinal pour l’Église orthodoxe russe, les plus hautes exigences de qualité ont été imposées », peut-on lire sur Orthodoxie.com. C’est ainsi que les textes préparés passent par de multiples vérifications et rédactions.
CLAIRE LESEGRETAIN La CROIX
Lors de l’Assemblée des évêques du Patriarcat de Moscou seront également définis les délais pour l’achèvement des travaux concernant son texte, ainsi que, selon le métropolite Hilarion, la procédure destinée à poursuivre la discussion de ce texte au niveau ecclésial général et la nomination des rapporteurs.
Une idée formulée d’abord en 2008
Actuellement, l’Église orthodoxe russe utilise toujours le catéchisme composé par saint Philarète, métropolite de Moscou et de Kolomna, et édité en 1823. L’idée de créer un catéchisme contemporain de l’Église orthodoxe russe avait été formulée d’abord lors de l’Assemblée des évêques de 2008. Le Saint-Synode de l’Église russe avait alors confié à la Commission théologique synodale le commencement de la préparation de ce catéchisme, en lien avec les autres structures synodales.
En 2009, la composition du groupe de travail avait été confirmée avec, à sa tête, le métropolite Philarète de Minsk, remplacé peu après par l’archevêque, actuellement métropolite, de Volokolamsk Hilarion. « En raison de l’importance de ce document doctrinal pour l’Église orthodoxe russe, les plus hautes exigences de qualité ont été imposées », peut-on lire sur Orthodoxie.com. C’est ainsi que les textes préparés passent par de multiples vérifications et rédactions.
CLAIRE LESEGRETAIN La CROIX
V.GOLOVANOW
Récit d'après des faits réels récents
La petite Natasha* est née dans une famille française de tradition orthodoxe russe transmise par les femmes, comme l'explique si bien Tolstoï dans Anna Karénine : sa grand mère se souvient bien de son propre arrière-grand père, le patriarche de la famille décédé à la fin des années 1960 qui avait dirigé d’une main de fer l’exode des onze membres de la famille (avec femme de chambre, nounou-cuisinière et gouvernante anglaise):
il allait à l’église tous les dimanches mais en été, sur la Côte, il disait aux enfants en partant pour la Liturgie: "allez donc plutôt à la plage, cela vous fera plus de bien…"
En fait l'arrière-grand-mère de Natasha, petite fille du patriarche encore née en Russie à la fin de la guerre civile, avait épousé un français agnostique mais avait malgré tout transmis à ses enfants la tradition orthodoxe russe dont elle était issue. Sa fille, la grand–mère de Natasha, a épousé un catholique non-pratiquant; le mariage avait été célébré à la cathédrale de la rue Daru et elle aussi a transmis à ses enfants la même tradition orthodoxe que son mari accepte très biens.
Récit d'après des faits réels récents
La petite Natasha* est née dans une famille française de tradition orthodoxe russe transmise par les femmes, comme l'explique si bien Tolstoï dans Anna Karénine : sa grand mère se souvient bien de son propre arrière-grand père, le patriarche de la famille décédé à la fin des années 1960 qui avait dirigé d’une main de fer l’exode des onze membres de la famille (avec femme de chambre, nounou-cuisinière et gouvernante anglaise):
il allait à l’église tous les dimanches mais en été, sur la Côte, il disait aux enfants en partant pour la Liturgie: "allez donc plutôt à la plage, cela vous fera plus de bien…"
En fait l'arrière-grand-mère de Natasha, petite fille du patriarche encore née en Russie à la fin de la guerre civile, avait épousé un français agnostique mais avait malgré tout transmis à ses enfants la tradition orthodoxe russe dont elle était issue. Sa fille, la grand–mère de Natasha, a épousé un catholique non-pratiquant; le mariage avait été célébré à la cathédrale de la rue Daru et elle aussi a transmis à ses enfants la même tradition orthodoxe que son mari accepte très biens.
Baptême à domicile
Le père de Natasha a aussi épousé une catholique non pratiquante à l'église orthodoxe et tient à suivre la tradition familiale en faisant baptiser son fils dans l’Orthodoxie. Son épouse est d'accord, d'où le choix de ce prénom typique, mais l'organisation du baptême ne fut pas simple: pour pouvoir rassembler toute la famille des deux côtés, dispersée loin de toute église orthodoxe, on voulait que le baptême se passe à la maison, comme cela s'était d'ailleurs toujours fait dans la famille; (Comme dans ma propre famille d'ailleurs: est-ce une tradition de l'émigration, quand les églises étaient rares?) Mais plusieurs prêtres orthodoxes contactés refusèrent cette solution, l'un d'eux demandant même que parents et parrains viennent à confesse avant le baptême et communient avec Natasha le lendemain… Excédé, le père de Natasha opta pour un baptême catholique, persuadé que le curé de l'église voisine "ne ferait pas tant d'histoires." (Sic)
Mais c'était compter sans la ténacité de la grand-mère qui mobilisa toutes ses connaissances orthodoxes et finit par trouver un prêtre qui accepte d'officier à domicile. C'est un Français de souche qui a célébré en français, ce qui arrangeait tout le monde (seul un vieil oncle aurait pu apprécier le slavon dans la parentale…), avec le parrain orthodoxe (cousin du papa qui avait servi dans le sanctuaire avant l’adolescence mais ne mettait plus les pieds à l’église depuis des années) et la marraine catholique, sœur de la maman... Et Natasha a communié en bonne et due forme le dimanche suivant avec son papa et sa grand-mère…
Le père de Natasha a aussi épousé une catholique non pratiquante à l'église orthodoxe et tient à suivre la tradition familiale en faisant baptiser son fils dans l’Orthodoxie. Son épouse est d'accord, d'où le choix de ce prénom typique, mais l'organisation du baptême ne fut pas simple: pour pouvoir rassembler toute la famille des deux côtés, dispersée loin de toute église orthodoxe, on voulait que le baptême se passe à la maison, comme cela s'était d'ailleurs toujours fait dans la famille; (Comme dans ma propre famille d'ailleurs: est-ce une tradition de l'émigration, quand les églises étaient rares?) Mais plusieurs prêtres orthodoxes contactés refusèrent cette solution, l'un d'eux demandant même que parents et parrains viennent à confesse avant le baptême et communient avec Natasha le lendemain… Excédé, le père de Natasha opta pour un baptême catholique, persuadé que le curé de l'église voisine "ne ferait pas tant d'histoires." (Sic)
Mais c'était compter sans la ténacité de la grand-mère qui mobilisa toutes ses connaissances orthodoxes et finit par trouver un prêtre qui accepte d'officier à domicile. C'est un Français de souche qui a célébré en français, ce qui arrangeait tout le monde (seul un vieil oncle aurait pu apprécier le slavon dans la parentale…), avec le parrain orthodoxe (cousin du papa qui avait servi dans le sanctuaire avant l’adolescence mais ne mettait plus les pieds à l’église depuis des années) et la marraine catholique, sœur de la maman... Et Natasha a communié en bonne et due forme le dimanche suivant avec son papa et sa grand-mère…
Moralité
Je m’attends à une volée de bois vert pour ce prêtre qui prend autant de libertés avec les règles… Mais voilà une nouvelle recrue orthodoxe de tradition pour la sixième génération issue de l'émigration russ et la famille catholique a découvert les particularités du baptême orthodoxe, voire même de l'Orthodoxie!
Au dernière nouvelles, le grand-père catholique songe aussi à se convertir à l'Orthodoxie "pour pouvoir communier avec son petit-fils…"
NB: l'illustration provient d'un baptême en Espagne mais la scène ressemble beaucoup au baptême de la petite Natasha, avec la baignoire en plastique et ses trois cierges, les petits cousins intéressés par ce premier baptême orthodoxe de leur vie, la marraine concentrée sur lanouvelle baptisée et le prêtre bon enfant qui a tout expliqué et rassuré tout le monde (dans notre cas il avait apporté un fascicule permettant à tous de suivre la cérémonie…
* Le nom a été changé…
Je m’attends à une volée de bois vert pour ce prêtre qui prend autant de libertés avec les règles… Mais voilà une nouvelle recrue orthodoxe de tradition pour la sixième génération issue de l'émigration russ et la famille catholique a découvert les particularités du baptême orthodoxe, voire même de l'Orthodoxie!
Au dernière nouvelles, le grand-père catholique songe aussi à se convertir à l'Orthodoxie "pour pouvoir communier avec son petit-fils…"
NB: l'illustration provient d'un baptême en Espagne mais la scène ressemble beaucoup au baptême de la petite Natasha, avec la baignoire en plastique et ses trois cierges, les petits cousins intéressés par ce premier baptême orthodoxe de leur vie, la marraine concentrée sur lanouvelle baptisée et le prêtre bon enfant qui a tout expliqué et rassuré tout le monde (dans notre cas il avait apporté un fascicule permettant à tous de suivre la cérémonie…
* Le nom a été changé…
Lire aussi Baptême des enfants
Un office de Noël sera célébré pour la première fois depuis 1928 à la cathédrale Saint Isaac
Il sera présidé par l’archiprêtre Alexis Isaev.
Après la révolution d'Octobre 1917, elle est pillée par les bolcheviks, les objets de culte sont confisqués et ses cloches fondues. La cathédrale avait été interdite d’office en 1928 par les autorités communistes. Pendant de longues décennies elle n’a été qu’un musée.
Des offices de Noël seront célébrés de nuit dans toutes les églises de la ville y compris la cathédrale de la Mère de Dieu de Kazan église cathédrale du diocèse de Saint Pétersbourg ( La cathédrale n’a été rendue au culte qu’en 1991). Cet édifice avait servi aux soviets de musée de l’athéisme scientifique.
Il sera présidé par l’archiprêtre Alexis Isaev.
Après la révolution d'Octobre 1917, elle est pillée par les bolcheviks, les objets de culte sont confisqués et ses cloches fondues. La cathédrale avait été interdite d’office en 1928 par les autorités communistes. Pendant de longues décennies elle n’a été qu’un musée.
Des offices de Noël seront célébrés de nuit dans toutes les églises de la ville y compris la cathédrale de la Mère de Dieu de Kazan église cathédrale du diocèse de Saint Pétersbourg ( La cathédrale n’a été rendue au culte qu’en 1991). Cet édifice avait servi aux soviets de musée de l’athéisme scientifique.
Le gouvernement de la Fédération de Russie a, en octobre 2012, transféré à la municipalité la propriété de cette cathédrale. C'est une des plus vastes cathédrales à dôme du monde avec 111 mètres de long, 97 mètres de large et 101,5 mètres de haut, soit 10 767 m2. C'est par ses dimensions, la troisième cathédrale d'Europe après la basilique Saint-Pierre et cathédrale Saint-Paul de Londres. LIEN et PO
Lire aussi Le diocèse de Saint-Pétersbourg souhaite que la cathédrale Saint Isaac, l’église de l’Annonciation (laure Saint Alexandre de la Neva) ainsi que la cathédrale Saint-Sauveur-Sur-le-Sang Versé lui soient restitués
Photo: Célébration de la Saint Isaac, 2014, l'office est présidé par le métropolite Barsonuphe
Lire aussi Le diocèse de Saint-Pétersbourg souhaite que la cathédrale Saint Isaac, l’église de l’Annonciation (laure Saint Alexandre de la Neva) ainsi que la cathédrale Saint-Sauveur-Sur-le-Sang Versé lui soient restitués
Photo: Célébration de la Saint Isaac, 2014, l'office est présidé par le métropolite Barsonuphe
Fête le 21 décembre/3 janvier
Nous sommes dans la préfète de la Nativité du Christ, et fêtons aujourd'hui la dormition de saint Pierre, métropolite de Moscou
Né en Volynie (actuelle Ukraine occidentale), dans une famille de boyards, le futur saint Pierre entra au monastère dès l'âge de douze ans et prit pour guide de sa conduite "l'Echelle" de saint Jean de Climaque qui le guida vers la sainteté. Il peignait des icônes et fut à l'origine du "style moscovite" de l'iconographie russe.
Après avoir été ordonné prêtre il se retira dans la solitude au bord de la rivière Rata (50km au nord de Lviv) et son ermitage fut à l'origine du monastère de la Transfiguration dont il devint le supérieur. Il fut remarqué par le saint métropolite de Kiev Maxime (primat en 1247-1281), qui avait transféré sa résidence de Kiev, alors dévastée, pour la fixer à Vladimir (vers 1299) et fut consacré métropolite de Kiev en 1308.
Nous sommes dans la préfète de la Nativité du Christ, et fêtons aujourd'hui la dormition de saint Pierre, métropolite de Moscou
Né en Volynie (actuelle Ukraine occidentale), dans une famille de boyards, le futur saint Pierre entra au monastère dès l'âge de douze ans et prit pour guide de sa conduite "l'Echelle" de saint Jean de Climaque qui le guida vers la sainteté. Il peignait des icônes et fut à l'origine du "style moscovite" de l'iconographie russe.
Après avoir été ordonné prêtre il se retira dans la solitude au bord de la rivière Rata (50km au nord de Lviv) et son ermitage fut à l'origine du monastère de la Transfiguration dont il devint le supérieur. Il fut remarqué par le saint métropolite de Kiev Maxime (primat en 1247-1281), qui avait transféré sa résidence de Kiev, alors dévastée, pour la fixer à Vladimir (vers 1299) et fut consacré métropolite de Kiev en 1308.
Le métropolite Pierre déplaça sa chaire à Moscou en 1325 à la demande du grand prince Ivan I Kalita (1228-1340) qui y avait fixé sa capitale (Moscou se limitait alors au Kremlin…). Doux et conciliant, il sut s'opposer aux princes de la Moscovie qui voulaient le tenir sous leur influence. Il s'opposa fermement à la propagande musulmane, très forte du fait de la conversion des Tatars dont la Moscovie était vassale. Il bénit la construction de la célèbre cathédrale de la Dormition au Kremlin mais s'endormit dans le Seigneur en 1326, avant l'achèvement de la construction.
Il fut immédiatement vénéré par le peuple des croyants, de nombreux miracles se produisirent immédiatement sur sa tombe et le métropolite fut canonisé dès l'année suivante (1327!) devenant ainsi le premier métropolite de Moscou (portant le titre de métropolite de Kiev) et premier saint moscovite.
V.G.
Il fut immédiatement vénéré par le peuple des croyants, de nombreux miracles se produisirent immédiatement sur sa tombe et le métropolite fut canonisé dès l'année suivante (1327!) devenant ainsi le premier métropolite de Moscou (portant le titre de métropolite de Kiev) et premier saint moscovite.
V.G.
Hiver ou printemps? Mais le réveillon est là! A tous les lecteurs, à tous les contributeurs de P.O. nous souhaitons que 2016 nous soit clémente ! Pour beaucoup 2015 a été une année douloureuse, saturée d'épreuves...
Que 2016 soit généreuse en évènements bénis, en sujets passionnants, qu’elle nous apporte encore plus d’auteurs, qu’elle soit marquée par une volonté de concorde et de paix ! Que se rapproche l'unité tant espérée entre les chrétiens! Tous nos vœux vont à Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, ainsi qu’au séminaire orthodoxe d'Epinay et à son recteur, le hiéromoine Alexandre. S Novym Godom ! Bonne année! Happy new year! Et pour nos amis qui parlent une autre langue que le Français - Vœux 2016 multi-langues
Que 2016 soit généreuse en évènements bénis, en sujets passionnants, qu’elle nous apporte encore plus d’auteurs, qu’elle soit marquée par une volonté de concorde et de paix ! Que se rapproche l'unité tant espérée entre les chrétiens! Tous nos vœux vont à Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, ainsi qu’au séminaire orthodoxe d'Epinay et à son recteur, le hiéromoine Alexandre. S Novym Godom ! Bonne année! Happy new year! Et pour nos amis qui parlent une autre langue que le Français - Vœux 2016 multi-langues
(Albanais) gëzuar vitin e r, (Allemand) gutes neues jahr, (Alsacien) e glëckliches nëies, (Anglais) happy new year, (Antillais) bon lanné, (Arabe) aam saiid / sana saiida عام سعيد, (Arménien) shnorhavor nor tari, (Basque) urte berri on, (Berbère) asgwas, amegas, (Bioelorusse) Z novym hodam З новым годам, (Bulgare) chestita nova godina, (Breton) bloavezh mat / bloavez mad, (Corse) pace e salute, (Croate) sretna nova godina, (Espagnol) feliz año nuevo, (Flamand) gelukkig Nieuwjaar, (Gaélique d’Ecosse) bliadhna mhath ur, (Gaélique d’Irlande) ath bhliain faoi mhaise, (Galicien) feliz aninovo, (Gallo) Bónn anaèy, (Gallois) blwyddyn newydd dda, (Géorgien) gilocavt akhal tsels გილოცავთ ახალ წელს, (Grec) kali chronia OU kali xronia Καλή Χρονιά, (Guyanais) bon nannen, (Hongrois) boldog új évet, (Kabyle) asseguèsse-ameguèsse, (Martiniquais) bon lanné, (Néerlandais) gelukkig Nieuwjaar, (Polonais) szczesliwego nowego roku, (Réunionnais) bone-érèz ané, (Roumain) un an nou fericit, (Russe) S novim godom С Новым Годом, (Suédois) gott nytt år, (Suisse-Allemand) es guets Nöis, (Tahitien) ia orana i te matahiti api, (Tchèque) štastný nový rok, (Thai) sawatdii pimaï, (Turc) yeni yiliniz kutlu olsun, (Ukrainien) Z novym rokom Щасливого Нового Року / З Новим роком, (Vietnamien) Cung Chúc Tân Niên / Cung Chúc Tân Xuân, (Wallon) bone annéye èt bone santéye, (Wolof) dewenati, (Yiddish) a gut yohr
Bon Noël aux Orthodoxes de Tunisie !
Depuis, cette église assure le culte et participe à l’animation de cette communauté dont les racines en Tunisie sont anciennes puisqu’elles sont liées à un épisode de la Première guerre mondiale.
Selon le rite orthodoxe, la fête de Noël sera célébrée le 7 janvier 2016. Contrairement aux autres chrétiens qui utilisent le calendrier grégorien, les Orthodoxes commémorent Noël en décalage car ils suivent le calendrier julien.
Depuis, cette église assure le culte et participe à l’animation de cette communauté dont les racines en Tunisie sont anciennes puisqu’elles sont liées à un épisode de la Première guerre mondiale.
Selon le rite orthodoxe, la fête de Noël sera célébrée le 7 janvier 2016. Contrairement aux autres chrétiens qui utilisent le calendrier grégorien, les Orthodoxes commémorent Noël en décalage car ils suivent le calendrier julien.
Messe de minuit en l’église russe
Ainsi, comme chaque année, l’église russe orthodoxe de l’avenue Mohamed V accueillera une messe de minuit qui réunira cette communauté qui comprend essentiellement des diplomates, des coopérants et les nombreuses épouses de Tunisiens de nationalité russe ou serbe.
Une initiative de Bourguiba
On ne le sait généralement pas mais cette église orthodoxe est la plus récente des églises construites en Tunisie. En effet, sa fondation date de 1956 et son initiateur n’est autre que le président Bourguiba qui, en invitant la communauté orthodoxe à se doter d’une église, faisait alors un geste symbolique en direction de l’Union soviétique.
La flotte des Russes blancs à Bizerte
Depuis, cette église assure le culte et participe à l’animation de cette communauté dont les racines en Tunisie sont anciennes puisqu’elles sont liées à un épisode de la Première guerre mondiale....SUITE
Ainsi, comme chaque année, l’église russe orthodoxe de l’avenue Mohamed V accueillera une messe de minuit qui réunira cette communauté qui comprend essentiellement des diplomates, des coopérants et les nombreuses épouses de Tunisiens de nationalité russe ou serbe.
Une initiative de Bourguiba
On ne le sait généralement pas mais cette église orthodoxe est la plus récente des églises construites en Tunisie. En effet, sa fondation date de 1956 et son initiateur n’est autre que le président Bourguiba qui, en invitant la communauté orthodoxe à se doter d’une église, faisait alors un geste symbolique en direction de l’Union soviétique.
La flotte des Russes blancs à Bizerte
Depuis, cette église assure le culte et participe à l’animation de cette communauté dont les racines en Tunisie sont anciennes puisqu’elles sont liées à un épisode de la Première guerre mondiale....SUITE
À la question: Quel est, à votre avis, le meilleur mode de désignation d'un nouvel évêque? nos lecteurs ont répondu:
Il doit être nommé par le patriarche et son synode. 16.08%
Il doit être élu par les évêques de son patriarcat/métropole. 17.26%
Il doit être élu par le clergé de son diocèse. 5.2%
Il doit être élu par l'assemblée du clergé et des représentants laïcs de son diocèse. 61.46%
423 votants
Il doit être nommé par le patriarche et son synode. 16.08%
Il doit être élu par les évêques de son patriarcat/métropole. 17.26%
Il doit être élu par le clergé de son diocèse. 5.2%
Il doit être élu par l'assemblée du clergé et des représentants laïcs de son diocèse. 61.46%
423 votants
C’est une chapelle discrète mais bien vivante. Depuis plus d’un siècle, les fidèles de la communauté russe orthodoxe entretiennent et préservent les traditions de leur Eglise à Nilvange.
Un dôme en fer forgé surmonté d’une croix byzantine marque l’entrée au milieu d’une longue rangée de garages, rue de Verdun à Nilvange. L’église orthodoxe russe de la ville n’a rien d’un bâtiment tape à l’œil. Mais depuis près d’un siècle, elle reste l’un des rares lieux de culte russe orthodoxe en Lorraine et accueille toujours un office mensuel.
« Mais pourquoi une église orthodoxe russe à Nilvange ? On me pose toujours la question », sourit Boris Loukatcheff. Le représentant du conseil paroissial raconte avec passion les hasards de l’Histoire qui ont vu naître l’église nilvangeoise au lendemain de la Première Guerre mondiale.
Un dôme en fer forgé surmonté d’une croix byzantine marque l’entrée au milieu d’une longue rangée de garages, rue de Verdun à Nilvange. L’église orthodoxe russe de la ville n’a rien d’un bâtiment tape à l’œil. Mais depuis près d’un siècle, elle reste l’un des rares lieux de culte russe orthodoxe en Lorraine et accueille toujours un office mensuel.
« Mais pourquoi une église orthodoxe russe à Nilvange ? On me pose toujours la question », sourit Boris Loukatcheff. Le représentant du conseil paroissial raconte avec passion les hasards de l’Histoire qui ont vu naître l’église nilvangeoise au lendemain de la Première Guerre mondiale.
Alliée de la France durant la Grande Guerre, l’armée russe reste fidèle au tsar après la révolution bolchévique de 1917. En 1918, à la fin des combats, ces troupes ne seront pas rapatriées en Russie mais demandent l’asile à leurs alliés, dont la France. « Beaucoup de soldats russes sont restés à Paris, Nice ou Cannes… », explique ainsi Boris Loukatcheff. Si une poignée d’officiers rejoint aussi la vallée de la Fensch, c’est par un autre hasard de l’Histoire.
« Le directeur de la SMK (Société métallurgique de Knutange) avait épousé la fille de l’ambassadeur de Russie. Il a ainsi fait venir un noyau d’officiers à Nilvange et leur a donné du travail à l’usine. » Cette petite communauté russe s’installe dans des baraquements au Konacker et c’est là qu’est créée la première église. « Elle aura trois autres adresses », sourit Boris. Né à Nilvange, lui-même sera baptisé dans la seconde : rue des Vosges. « Dans les années 1930, c’est une église en dur construite en même temps que le dispensaire mis à disposition de la communauté russe. »
Les reliques de saint Nicolas
Ce n’est qu’en 1946 que l’église orthodoxe emménage rue de Verdun, à Nilvange. « La SMK voulait récupérer le bâtiment de la rue des Vosges pour y installer une crèche. Elle nous a, en contrepartie, attribué cinq cellules de garage. »
Tous les objets du culte orthodoxe – dont une très belle iconostase (la cloison de bois peinte séparant le sanctuaire où se tient le prêtre de la nef de l’église) – tous "faits main" par les membres de la communauté ont été réinstallés et préservés depuis, comme le lieu soigneusement entretenu par une communauté désormais plus discrète. « Après la Seconde Guerre mondiale, la communauté russe de Nilvange a été divisée par deux. Staline ayant promis l’amnistie, beaucoup sont retournés en Russie. » Reste les descendants de cette première génération - « nés ici, nous avons tous épousé qui un Italien, qui une Polonaise, qui une Française… », sourit Boris Loukacheff – mais ils ont fait en sorte de perpétuer les traditions. La Saint-Nicolas, saint auquel est dédiée l’église, attire notamment les fidèles qui, conformément au calendrier grégorien du culte orthodoxe, la célèbrent le 18 décembre. À cette occasion, depuis quelques années, l’église orthodoxe de Nilvange accueille les reliques de saint Nicolas – transférées de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port – et s’ouvre à une cérémonie œcuménique.
Sans attendre l’année prochaine, la chapelle orthodoxe mérite ainsi plus qu’un coup d’œil. Une bonne résolution pour 2016 : guetter les Journées du patrimoine. Si on lui demande, Boris Loukacheff se fera un plaisir de raconter encore, en direct, l’histoire du lieu et des rites orthodoxes.
Lucie BOUVAREL. Lien
« Le directeur de la SMK (Société métallurgique de Knutange) avait épousé la fille de l’ambassadeur de Russie. Il a ainsi fait venir un noyau d’officiers à Nilvange et leur a donné du travail à l’usine. » Cette petite communauté russe s’installe dans des baraquements au Konacker et c’est là qu’est créée la première église. « Elle aura trois autres adresses », sourit Boris. Né à Nilvange, lui-même sera baptisé dans la seconde : rue des Vosges. « Dans les années 1930, c’est une église en dur construite en même temps que le dispensaire mis à disposition de la communauté russe. »
Les reliques de saint Nicolas
Ce n’est qu’en 1946 que l’église orthodoxe emménage rue de Verdun, à Nilvange. « La SMK voulait récupérer le bâtiment de la rue des Vosges pour y installer une crèche. Elle nous a, en contrepartie, attribué cinq cellules de garage. »
Tous les objets du culte orthodoxe – dont une très belle iconostase (la cloison de bois peinte séparant le sanctuaire où se tient le prêtre de la nef de l’église) – tous "faits main" par les membres de la communauté ont été réinstallés et préservés depuis, comme le lieu soigneusement entretenu par une communauté désormais plus discrète. « Après la Seconde Guerre mondiale, la communauté russe de Nilvange a été divisée par deux. Staline ayant promis l’amnistie, beaucoup sont retournés en Russie. » Reste les descendants de cette première génération - « nés ici, nous avons tous épousé qui un Italien, qui une Polonaise, qui une Française… », sourit Boris Loukacheff – mais ils ont fait en sorte de perpétuer les traditions. La Saint-Nicolas, saint auquel est dédiée l’église, attire notamment les fidèles qui, conformément au calendrier grégorien du culte orthodoxe, la célèbrent le 18 décembre. À cette occasion, depuis quelques années, l’église orthodoxe de Nilvange accueille les reliques de saint Nicolas – transférées de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port – et s’ouvre à une cérémonie œcuménique.
Sans attendre l’année prochaine, la chapelle orthodoxe mérite ainsi plus qu’un coup d’œil. Une bonne résolution pour 2016 : guetter les Journées du patrimoine. Si on lui demande, Boris Loukacheff se fera un plaisir de raconter encore, en direct, l’histoire du lieu et des rites orthodoxes.
Lucie BOUVAREL. Lien
Eglise de la Sainte-Trinité – Saint Nicolas
Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontière
(Patriarcat de Moscou)
22, rue de Verdun
57240 Nilvange
Desservie par l’archiprêtre mitré Serge Poukh
Tél.: 03.82.34.71.21
Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontière
(Patriarcat de Moscou)
22, rue de Verdun
57240 Nilvange
Desservie par l’archiprêtre mitré Serge Poukh
Tél.: 03.82.34.71.21
Le Saint-Synode de l'Église orthodoxe russe, réuni à Moscou le 24 décembre 2015, sous la présidence du patriarche Cyrille, a entériné la spécificité du fonctionnement du Séminaire orthodoxe russe en France, telle qu'elle s'est développée au cours des sept années de son existence, et a élargi ses compétences en le transformant en Centre de formation ecclésiastique Sainte-Geneviève, auprès du diocèse de Chersonèse. L'établissement conserve par ailleurs son titre de "Séminaire".
Cette décision a été prise en concertation avec le diocèse de Chersonèse, la Direction patriarcale des établissements à l'étranger, le Comité pédagogique du patriarcat et l'administration du Séminaire. Son objectif: faire ressortir plus clairement la particularité de l'établissement dont le fonctionnement diffère de celui des autres séminaires de l'Église orthodoxe russe.
Cette décision a été prise en concertation avec le diocèse de Chersonèse, la Direction patriarcale des établissements à l'étranger, le Comité pédagogique du patriarcat et l'administration du Séminaire. Son objectif: faire ressortir plus clairement la particularité de l'établissement dont le fonctionnement diffère de celui des autres séminaires de l'Église orthodoxe russe.
Notre établissement ne dispense pas de formation complète interne, mais fonctionne comme un collège universitaire ou une école doctorale: il offre la possibilité à des élèves ayant terminé un séminaire, une académie ou une faculté de théologie de poursuivre leurs études dans un établissement universitaire parisien (de préférence, en master ou en doctorat). De son côté, le Séminaire offre à ses élèves la possibilité de mener la vie communautaire et liturgique dans un cadre orthodoxe, pourvoit à leurs besoins matériels et complète leur éducation et leur formation par quelques cours complémentaires et l'accompagnement spirituel.
Offrant aux futurs prêtres orthodoxes la possibilité d'acquérir une formation universitaire en plus de leurs études "cléricales", notre établissement contribue à relever le niveau scientifique des futurs enseignants des séminaires et des académies orthodoxes, ainsi que des pasteurs des communautés russes à l'étranger. Le Séminaire et Centre de formation continue à être orienté exclusivement à l'accueil des futurs ministres de l'Église orthodoxe.
...........................
EXTRAIT DES ACTES DU SAINT-SYNODE DU 24 DÉCEMBRE 2015
MINUTE 111
Le Synode a discuté de l'opportunité de changer l'appellation du Séminaire orthodoxe à Paris
Rappel:
Le Saint-Synode avait décidé le 15 avril 2008 (minute n° 15) la création d'un séminaire ecclésiastique orthodoxe à Paris. Au cours de son existence cet établissement a développé des spécificités de fonctionnement qui supposent que les élèves mènent une vie communautaire, soient accompagnés sur le plan pastoral et reçoivent un complément sous forme de plusieurs cours, dont le nombre est réduit, au sein de l'établissement, mais fassent leurs études principales dans des établissements universitaires extérieurs. Compte-tenu de cette particularité de prince et après l'inspection du Séminaire orthodoxe russe de Paris par le Comité pédagogique, il a été proposé de lui donner une nouvelle appellation.
IL A ÉTÉ DÉCIDÉ DE:
1. Considérer le Séminaire orthodoxe russe de Paris comme Centre de formation ecclésiastique Sainte-Geneviève auprès du diocèse de Chersonèse.
2. Compte-tenu du fait qu'il existe en France et dans d'autres pays des séminaires universitaires de ce type, conserver au Centre de formation ecclésiastique Sainte-Geneviève le titre de "séminaire" pour être utilisé dans ces pays.
LIEN Séminaire
............................
См. решение Священного Синода от 24 декабря 2015 г. о переобразовании семинарии в Духовно-образовательный центр, занимающийся организацией обучения будущих священнослужителей в высших учебных заведениях Парижа.
По русски: Семинария переименована в Духовно-образовательный центр имени преподобной Женевьевы Парижской
Offrant aux futurs prêtres orthodoxes la possibilité d'acquérir une formation universitaire en plus de leurs études "cléricales", notre établissement contribue à relever le niveau scientifique des futurs enseignants des séminaires et des académies orthodoxes, ainsi que des pasteurs des communautés russes à l'étranger. Le Séminaire et Centre de formation continue à être orienté exclusivement à l'accueil des futurs ministres de l'Église orthodoxe.
...........................
EXTRAIT DES ACTES DU SAINT-SYNODE DU 24 DÉCEMBRE 2015
MINUTE 111
Le Synode a discuté de l'opportunité de changer l'appellation du Séminaire orthodoxe à Paris
Rappel:
Le Saint-Synode avait décidé le 15 avril 2008 (minute n° 15) la création d'un séminaire ecclésiastique orthodoxe à Paris. Au cours de son existence cet établissement a développé des spécificités de fonctionnement qui supposent que les élèves mènent une vie communautaire, soient accompagnés sur le plan pastoral et reçoivent un complément sous forme de plusieurs cours, dont le nombre est réduit, au sein de l'établissement, mais fassent leurs études principales dans des établissements universitaires extérieurs. Compte-tenu de cette particularité de prince et après l'inspection du Séminaire orthodoxe russe de Paris par le Comité pédagogique, il a été proposé de lui donner une nouvelle appellation.
IL A ÉTÉ DÉCIDÉ DE:
1. Considérer le Séminaire orthodoxe russe de Paris comme Centre de formation ecclésiastique Sainte-Geneviève auprès du diocèse de Chersonèse.
2. Compte-tenu du fait qu'il existe en France et dans d'autres pays des séminaires universitaires de ce type, conserver au Centre de formation ecclésiastique Sainte-Geneviève le titre de "séminaire" pour être utilisé dans ces pays.
LIEN Séminaire
............................
См. решение Священного Синода от 24 декабря 2015 г. о переобразовании семинарии в Духовно-образовательный центр, занимающийся организацией обучения будущих священнослужителей в высших учебных заведениях Парижа.
По русски: Семинария переименована в Духовно-образовательный центр имени преподобной Женевьевы Парижской
Ce samedi 19 décembre 2015, jour de la Saint Nicolas dans le calendrier julien, la cathédrale russe de Nice, entièrement restaurée par la Russie, a célébré sa première liturgie qui marque la fin des travaux ayant nécessité sa fermeture pendant un fort nécessaire mais bien long intermède.
Comme l’a souligné le père Andrey Elisseev , recteur de la cathédrale, il s’en est fallu de peu que l’ouverture ne puisse se faire en ce jour symbolique du Saint patron de l’édifice. Il y a donc bien naturellement vu la main de Dieu, ce qu’en l’état on peut juger raisonnable…
Comme l’a souligné le père Andrey Elisseev , recteur de la cathédrale, il s’en est fallu de peu que l’ouverture ne puisse se faire en ce jour symbolique du Saint patron de l’édifice. Il y a donc bien naturellement vu la main de Dieu, ce qu’en l’état on peut juger raisonnable…
La foule des fidèles était nombreuse, contemplative et admirative du résultat final qui est à la hauteur de toutes les espérances : La cathédrale russe de Nice renouvelle avec sa splendeur d’antan, sainte et impériale.
La première impression est en fait la sensation d’espace retrouvé, divinisé par une lumière parfaitement maîtrisée qui semble descendre du ciel, à la fois naturelle et archangélique. Elle envoie nos yeux se poser sur les fresques oubliées, toutes ravivées avec minutie, entraînant notre regard dans l’agréable visite des murs et des plafonds à nouveau majestueux, avant de l’amener vers l’essentiel, l’éclatante douceur de l’iconostase ravivé et des saintes icônes qui le composent.
Les merveilleux chants orthodoxes, maîtrisés et glorifiés par un chœur émouvant et chaleureux, ont comme à l’accoutumée exalté la ferveur générale.
A l’issue de la liturgie, nous nous sommes retrouvés nombreux autour d’une table dressée dans le parc, près de la maison paroissiale dont la restauration avance bien, au gré continu de la générosité des fidèles et des visiteurs : Un repas festif simple et animé, composé de zakouski, du produit de la vigne, et de l’amitié.
Sur le coup de midi, les cloches se sont mises à carillonner, annonçant alentour la joie du renouveau de la cathédrale enfin rendue à sa ville. Nice est heureuse, comme nous le sommes tous.
Pierre de Fermor, président de l’ACRN « Les Amis de la Cathédrale Russe de Nice » Lien
La première impression est en fait la sensation d’espace retrouvé, divinisé par une lumière parfaitement maîtrisée qui semble descendre du ciel, à la fois naturelle et archangélique. Elle envoie nos yeux se poser sur les fresques oubliées, toutes ravivées avec minutie, entraînant notre regard dans l’agréable visite des murs et des plafonds à nouveau majestueux, avant de l’amener vers l’essentiel, l’éclatante douceur de l’iconostase ravivé et des saintes icônes qui le composent.
Les merveilleux chants orthodoxes, maîtrisés et glorifiés par un chœur émouvant et chaleureux, ont comme à l’accoutumée exalté la ferveur générale.
A l’issue de la liturgie, nous nous sommes retrouvés nombreux autour d’une table dressée dans le parc, près de la maison paroissiale dont la restauration avance bien, au gré continu de la générosité des fidèles et des visiteurs : Un repas festif simple et animé, composé de zakouski, du produit de la vigne, et de l’amitié.
Sur le coup de midi, les cloches se sont mises à carillonner, annonçant alentour la joie du renouveau de la cathédrale enfin rendue à sa ville. Nice est heureuse, comme nous le sommes tous.
Pierre de Fermor, président de l’ACRN « Les Amis de la Cathédrale Russe de Nice » Lien
par Jacques Berset
Sur fond de surenchère nationaliste en Ukraine, la lutte pour la prise de contrôle des églises appartenant à l’Eglise orthodoxe ukrainienne (EOU-PM), rattachée canoniquement au Patriarcat de Moscou, se poursuit sous haute tension.
Début octobre, le Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou annonçait que 28 lieux de culte de l’Eglise orthodoxe ukrainienne étaient occupés, six menacés de l’être, les scellés posés sur deux autres.
Sur fond de surenchère nationaliste en Ukraine, la lutte pour la prise de contrôle des églises appartenant à l’Eglise orthodoxe ukrainienne (EOU-PM), rattachée canoniquement au Patriarcat de Moscou, se poursuit sous haute tension.
Début octobre, le Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou annonçait que 28 lieux de culte de l’Eglise orthodoxe ukrainienne étaient occupés, six menacés de l’être, les scellés posés sur deux autres.
S’appuyant sur des autorités politiques, des députés locaux, des organisations radicales comme “Pravy Sektor” (Secteur droit) ou “Svoboda”, voire sur les forces de maintien de l’ordre du bataillon “Ternopol”, ces églises ont été occupées pour le compte de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine-Patriarcat de Kiev (EOU-PK). Il s’agit d’une Eglise orthodoxe dissidente non canonique née en 1992, après l’indépendance de l’Ukraine, d’un schisme de l’Eglise orthodoxe du Patriarcat de Moscou en Ukraine.
Eglise canonique contre Eglise “schismatique”
Bénéficiant de l’appui des autorités actuelles de Kiev, considérée comme non canonique et “schismatique” par l’orthodoxie au niveau mondial, l’EOU-PK est la deuxième Eglise en importance avec ses 5’000 paroisses, après l’EOU-PM, qui compte 12’000 paroisses dans le pays.
Ces derniers jours, la tension est montée dans le village de Ptitchya, situé dans la région de Rovno (ou Rivne), au nord-ouest de l’Ukraine, autour d’une paroisse appartenant à l’Eglise orthodoxe ukrainienne que les fidèles du Patriarcat de Kiev veulent s’approprier. Ces derniers seraient soutenus par le mouvement paramilitaire ultranationaliste “Pravy Sektor”. Bien que d’après un référendum improvisé une majorité des habitants de Ptitchya aient voulu que l’église soit donnée au Patriarcat de Kiev, un tribunal de la capitale ukrainienne a confirmé qu’elle appartenait bel et bien à l’Eglise orthodoxe ukrainienne et non pas aux dissidents.
Le Patriarcat de Moscou inquiet des développements en Ukraine
Selon le Patriarcat de Moscou, “ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine est profondément alarmant. Nous sommes témoins de ces histoires épouvantables de saisies d’églises”. Dans le village de Ptitchya, “plusieurs femmes et deux prêtres se serrent depuis plusieurs jours les uns contre les autres, parce qu’ils ont froid. Ils sont sans électricité, sans nourriture, sans chauffage et sans eau. Autour d’eux la foule vocifère, exigeant qu’ils soient jetés dehors et que l’église soit donnée à un groupe religieux que nous appelons les schismatiques”, peut-on lire sur le site internet du Patriarcat de Moscou. https://mospat.ru
Des bagarres ont éclaté devant l’église durant plusieurs jours et les fidèles des deux bords en sont venus aux mains. Ils se sont battus à coups de bâtons et de pelles et se sont même jeté des cocktails Molotov....SUITE
Eglise canonique contre Eglise “schismatique”
Bénéficiant de l’appui des autorités actuelles de Kiev, considérée comme non canonique et “schismatique” par l’orthodoxie au niveau mondial, l’EOU-PK est la deuxième Eglise en importance avec ses 5’000 paroisses, après l’EOU-PM, qui compte 12’000 paroisses dans le pays.
Ces derniers jours, la tension est montée dans le village de Ptitchya, situé dans la région de Rovno (ou Rivne), au nord-ouest de l’Ukraine, autour d’une paroisse appartenant à l’Eglise orthodoxe ukrainienne que les fidèles du Patriarcat de Kiev veulent s’approprier. Ces derniers seraient soutenus par le mouvement paramilitaire ultranationaliste “Pravy Sektor”. Bien que d’après un référendum improvisé une majorité des habitants de Ptitchya aient voulu que l’église soit donnée au Patriarcat de Kiev, un tribunal de la capitale ukrainienne a confirmé qu’elle appartenait bel et bien à l’Eglise orthodoxe ukrainienne et non pas aux dissidents.
Le Patriarcat de Moscou inquiet des développements en Ukraine
Selon le Patriarcat de Moscou, “ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine est profondément alarmant. Nous sommes témoins de ces histoires épouvantables de saisies d’églises”. Dans le village de Ptitchya, “plusieurs femmes et deux prêtres se serrent depuis plusieurs jours les uns contre les autres, parce qu’ils ont froid. Ils sont sans électricité, sans nourriture, sans chauffage et sans eau. Autour d’eux la foule vocifère, exigeant qu’ils soient jetés dehors et que l’église soit donnée à un groupe religieux que nous appelons les schismatiques”, peut-on lire sur le site internet du Patriarcat de Moscou. https://mospat.ru
Des bagarres ont éclaté devant l’église durant plusieurs jours et les fidèles des deux bords en sont venus aux mains. Ils se sont battus à coups de bâtons et de pelles et se sont même jeté des cocktails Molotov....SUITE
Nous avons déjà signalé à plusieurs reprises les difficultés que nous voyions surgir dans la préparation du Concile panorthodoxe prévu pour la Pentecôte 2016 et commentaire 1 et les dernières déclarations des responsables de l’Église russe viennent les confirmer.
C’est d’abord le chef du Département synodal de l'information, Vladimir Legoyda, qui déclare à Interfax le 24 Décembre, à l’issue de la dernière réunion du Synode de l'Eglise russe: "Dans sa décision d'aujourd'hui le Synode exprime sa préoccupation que, dans leur correspondance Constantinople et l'Eglise orthodoxe russe ne parviennent pas à se mettre d’accord sur des questions importantes de la préparation du concile panorthodoxe"..
C’est d’abord le chef du Département synodal de l'information, Vladimir Legoyda, qui déclare à Interfax le 24 Décembre, à l’issue de la dernière réunion du Synode de l'Eglise russe: "Dans sa décision d'aujourd'hui le Synode exprime sa préoccupation que, dans leur correspondance Constantinople et l'Eglise orthodoxe russe ne parviennent pas à se mettre d’accord sur des questions importantes de la préparation du concile panorthodoxe"..
Ayant entendu le rapport du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures, à propos de la réunion de la Commission interorthodoxe spéciale qui s’est tenue les 16-18 décembre à Athènes, le Saint-Synode a déclaré que les discussions sur les modalité de fonctionnement du Concile panorthodoxe ont achoppé sur des difficultés, insurmontables et a exprimé sa préoccupation quant au fait que les primats de l’Église de Constantinople et de l'Eglise orthodoxe russe ne parviennent pas à se mettre d’accord sur des questions importantes de la préparation du concile panorthodoxe.
Le Synode a également approuvé la position de la délégation Eglise orthodoxe russe lors de la réunion de Commission interorthodoxe spéciale ; son travail sur l'élaboration du règlement du Concile panorthodoxe a été interrompu parce qu' pas de consensus. (Journal de délibérations numéro 92). PRAVMIR
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk a de son côté fait part de ses doutes quant à "la possibilité même d'un Concile panorthodoxe tant que certaines églises orthodoxes sont dans un état de conflit non résolu et que le primat de l'Eglise orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie n’est pas reconnu par certaines Églises orthodoxes, sans parler de l’instabilité politique générale dans le monde."
Il a aussi souligné que l'Eglise russe a toujours participé et continue de prendre une part active dans le processus de préconciliaire "malgré les difficultés évidentes dans la préparation du Concile panorthodoxe" en ajoutant "qu’il était prématuré de parler d’une date précise pour la réunion.
"Nous avions pensé que deux ans suffiraient pour amender, et dans certains cas réécrire, les projets de documents du Concile, dont un beaucoup étaient devenus obsolètes car ils avaient été établis il y a 30 ans," a déclaré le métropolite Hilarion en se référant aux décisions de la synaxe des primats de mars 2014. Mais les travaux de révision des documents ont avancé très lentement et seuls trois documents ont été approuvés cf. article cité en introduction
"Jusqu'à présent il n'y a pas d’identité de vue entre parmi les églises locales sur les règles de fonctionnement du Concile. La Commission spéciale s’est réuni récemment pour discuter de ces questions a dû s’interrompre faute de consensus et de nombreuses questions relatives à la préparation du Concile le patriarche Cyrille a soulevé à maintes reprises depuis un an dans ses lettres au Patriarche Bartholomée sont restées sans réponse," a ajouté le métropolite
Par ailleurs, l’archevêque d’Athènes Hypéronymes II a informé par lettre le patriarche de Constantinople de son refus de participer à la synaxe des primats prévue en janvier 2016 pour préparer le Concile panorthodoxe. Il n’a pas explicité les raisons de ce refus…
Vladimir Golovanow
Le Synode a également approuvé la position de la délégation Eglise orthodoxe russe lors de la réunion de Commission interorthodoxe spéciale ; son travail sur l'élaboration du règlement du Concile panorthodoxe a été interrompu parce qu' pas de consensus. (Journal de délibérations numéro 92). PRAVMIR
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk a de son côté fait part de ses doutes quant à "la possibilité même d'un Concile panorthodoxe tant que certaines églises orthodoxes sont dans un état de conflit non résolu et que le primat de l'Eglise orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie n’est pas reconnu par certaines Églises orthodoxes, sans parler de l’instabilité politique générale dans le monde."
Il a aussi souligné que l'Eglise russe a toujours participé et continue de prendre une part active dans le processus de préconciliaire "malgré les difficultés évidentes dans la préparation du Concile panorthodoxe" en ajoutant "qu’il était prématuré de parler d’une date précise pour la réunion.
"Nous avions pensé que deux ans suffiraient pour amender, et dans certains cas réécrire, les projets de documents du Concile, dont un beaucoup étaient devenus obsolètes car ils avaient été établis il y a 30 ans," a déclaré le métropolite Hilarion en se référant aux décisions de la synaxe des primats de mars 2014. Mais les travaux de révision des documents ont avancé très lentement et seuls trois documents ont été approuvés cf. article cité en introduction
"Jusqu'à présent il n'y a pas d’identité de vue entre parmi les églises locales sur les règles de fonctionnement du Concile. La Commission spéciale s’est réuni récemment pour discuter de ces questions a dû s’interrompre faute de consensus et de nombreuses questions relatives à la préparation du Concile le patriarche Cyrille a soulevé à maintes reprises depuis un an dans ses lettres au Patriarche Bartholomée sont restées sans réponse," a ajouté le métropolite
Par ailleurs, l’archevêque d’Athènes Hypéronymes II a informé par lettre le patriarche de Constantinople de son refus de participer à la synaxe des primats prévue en janvier 2016 pour préparer le Concile panorthodoxe. Il n’a pas explicité les raisons de ce refus…
Vladimir Golovanow
"La Croix" Nicolas Senèze (avec Interfax)
Un laïc de 42 ans aura désormais la charge des relations entre l’Église orthodoxe russe et la société.
Le Saint-synode de l’Église orthodoxe russe présidé par le patriarche Kirill de Moscou, a relevé, jeudi 24 décembre, l’archiprêtre Vsevolod Tchapline de ses fonctions du directeur du département synodal pour la coopération entre l’Église et la société, organe qui est lui-même intégré à un plus vaste département pour les relations entre l’Église, la société et les médias.
Cette décision a été prise « pour améliorer le travail et en augmenter l’efficacité », a simplement expliqué le Patriarcat de Moscou dans un communiqué.
Né en 1968, ordonné diacre en 1991 et prêtre en 1992, le P. Tchapline était entré en 1990 au département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou (DECR), alors dirigé par le futur patriarche Kirill. Il en était devenu secrétaire en 1997 et vice-président en 2001 quand le principal collaborateur du métropolite Kirill, le P. Hilarion Alfeïev, avait été nommé évêque de Vienne.
Un laïc de 42 ans aura désormais la charge des relations entre l’Église orthodoxe russe et la société.
Le Saint-synode de l’Église orthodoxe russe présidé par le patriarche Kirill de Moscou, a relevé, jeudi 24 décembre, l’archiprêtre Vsevolod Tchapline de ses fonctions du directeur du département synodal pour la coopération entre l’Église et la société, organe qui est lui-même intégré à un plus vaste département pour les relations entre l’Église, la société et les médias.
Cette décision a été prise « pour améliorer le travail et en augmenter l’efficacité », a simplement expliqué le Patriarcat de Moscou dans un communiqué.
Né en 1968, ordonné diacre en 1991 et prêtre en 1992, le P. Tchapline était entré en 1990 au département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou (DECR), alors dirigé par le futur patriarche Kirill. Il en était devenu secrétaire en 1997 et vice-président en 2001 quand le principal collaborateur du métropolite Kirill, le P. Hilarion Alfeïev, avait été nommé évêque de Vienne.
Divergences de vue avec le patriarche
En 2009, après l’élection du patriarche Kirill, le DECR avait été scindé en plusieurs entités, les relations ecclésiastiques extérieures étant confiées au métropolite Hilarion et le tout nouveau département pour la coopération entre l’Église et la société au P. Tchapline.
Le départ du P. Tchapline intervient quelques jours après que le Patriarcat a démis de ses fonctions le rédacteur en chef de sa revue interne, Sergueï Tchapnine, connu pour son esprit d’ouverture. Figure très présente dans les médias, le P. Tchapline était au contraire connu pour ses déclarations fortes, parfois outrancières, comme en novembre dernier quand il avait comparé l’intervention russe en Syrie à une « guerre sainte ».
Dans un entretien à l’agence Interfax, le P. Tchapline explique son départ par ses divergences de vue avec le patriarche.
« Le ton des relations de l’Église avec l’État est mauvais »
« J’ai essayé de dire à Sa Sainteté que le ton des relations de l’Église avec l’État est mauvais et que nous devrions être plus critiques avec les actions immorales et injustes des autorités, être plus directs en parlant à la société, et que nous ne devrions pas lécher les bottes de structures qui remettent en question la foi orthodoxe aussi clairement que l’administration actuelle de l’Ukraine. »
Il a aussi critiqué le fonctionnement interne du Patriarcat.
Le P. Tchapline est aussi démis de ses fonctions de représentant de l’Église orthodoxe russe au Conseil interreligieux de Russie, où il sera remplacé par le métropolite Hilarion. Il demeure recteur de l’église moscovite Saint-Nicolas-des-Trois-Collines.
Un laïc pour les relations Église-État
Le nouveau département pour les relations entre l’Église, la société et les médias est confié à Vladimir Legoyda, un laïc de 42 ans, journaliste et professeur à Institut d’État des relations internationales de Moscou, prestigieuse université sous la tutelle du ministère russe des affaires étrangères.
Engagé de longue date dans l’Église orthodoxe, il a notamment fait partie du groupe qui, sous l’égide du futur patriarche Kirill, avait élaboré les Fondements de l’enseignement de l’Église orthodoxe russe au sujet de la dignité, de la liberté et des droits de l’homme, adoptés en 2008 par le concile de l’Église russe.
Président du département synodal pour l’information en 2009 – premier laïc à ce poste – il est également membre de la commission patriarcale pour la famille et de la commission synodale théologique et biblique, présidée par le métropolite Hilarion. Lien La Croix
En 2009, après l’élection du patriarche Kirill, le DECR avait été scindé en plusieurs entités, les relations ecclésiastiques extérieures étant confiées au métropolite Hilarion et le tout nouveau département pour la coopération entre l’Église et la société au P. Tchapline.
Le départ du P. Tchapline intervient quelques jours après que le Patriarcat a démis de ses fonctions le rédacteur en chef de sa revue interne, Sergueï Tchapnine, connu pour son esprit d’ouverture. Figure très présente dans les médias, le P. Tchapline était au contraire connu pour ses déclarations fortes, parfois outrancières, comme en novembre dernier quand il avait comparé l’intervention russe en Syrie à une « guerre sainte ».
Dans un entretien à l’agence Interfax, le P. Tchapline explique son départ par ses divergences de vue avec le patriarche.
« Le ton des relations de l’Église avec l’État est mauvais »
« J’ai essayé de dire à Sa Sainteté que le ton des relations de l’Église avec l’État est mauvais et que nous devrions être plus critiques avec les actions immorales et injustes des autorités, être plus directs en parlant à la société, et que nous ne devrions pas lécher les bottes de structures qui remettent en question la foi orthodoxe aussi clairement que l’administration actuelle de l’Ukraine. »
Il a aussi critiqué le fonctionnement interne du Patriarcat.
Le P. Tchapline est aussi démis de ses fonctions de représentant de l’Église orthodoxe russe au Conseil interreligieux de Russie, où il sera remplacé par le métropolite Hilarion. Il demeure recteur de l’église moscovite Saint-Nicolas-des-Trois-Collines.
Un laïc pour les relations Église-État
Le nouveau département pour les relations entre l’Église, la société et les médias est confié à Vladimir Legoyda, un laïc de 42 ans, journaliste et professeur à Institut d’État des relations internationales de Moscou, prestigieuse université sous la tutelle du ministère russe des affaires étrangères.
Engagé de longue date dans l’Église orthodoxe, il a notamment fait partie du groupe qui, sous l’égide du futur patriarche Kirill, avait élaboré les Fondements de l’enseignement de l’Église orthodoxe russe au sujet de la dignité, de la liberté et des droits de l’homme, adoptés en 2008 par le concile de l’Église russe.
Président du département synodal pour l’information en 2009 – premier laïc à ce poste – il est également membre de la commission patriarcale pour la famille et de la commission synodale théologique et biblique, présidée par le métropolite Hilarion. Lien La Croix
Par décision du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe, un département synodal pour les relations de l’Église avec la société et les médias a été créé et ce dans le but d’optimiser le travail et d’en améliorer l’efficacité, ainsi que d’éliminer les processus parallèles dans l’activité des institutions synodales. Le nouveau département est formé par la fusion du département de l’information et de celui des relations entre l’Église et la société. Une partie des fonctions des institutions mentionnées est transmise au Département des relations ecclésiastiques extérieures et au service de presse du Patriarche de Moscou et de toute la Russie.
Le Saint-Synode a déchargé l’archiprêtre Vsevolod Tchapline de sa fonction de président du Département des relations entre l’Église et la société, lui exprimant sa reconnaissance pour sa participation, durant de nombreuses années, au dialogue avec les autorités concernant le développement de la législation sur les organisations religieuses, ainsi que pour sa participation aux travaux du Conseil inter-religieux de Russie. M. V. Legoïda est nommé président du Département pour les relations de l’Église avec la société et les médias. Quant au métropolite de Volokolamsk Hilarion, il est nommé représentant de l’Église auprès du Conseil inter-religieux de Russie. Lien Orthodoxie.com et en russe
Le Saint-Synode a déchargé l’archiprêtre Vsevolod Tchapline de sa fonction de président du Département des relations entre l’Église et la société, lui exprimant sa reconnaissance pour sa participation, durant de nombreuses années, au dialogue avec les autorités concernant le développement de la législation sur les organisations religieuses, ainsi que pour sa participation aux travaux du Conseil inter-religieux de Russie. M. V. Legoïda est nommé président du Département pour les relations de l’Église avec la société et les médias. Quant au métropolite de Volokolamsk Hilarion, il est nommé représentant de l’Église auprès du Conseil inter-religieux de Russie. Lien Orthodoxie.com et en russe
Sur proposition du patriarche Cyrille le Saint Synode décide d’incorporer au Patriarcat de Moscou la paroisse Saint Séraphin de Sarov sise à Montgeron, France. Extrait du journal N° 118 Traduction P.O.
Hyeon Soo Lim, pasteur presbytérien d’origine sud-coréenne a été condamné par la Cour suprême de Pyongyang pour avoir comploté contre le régime nord-coréen, a rapporté mercredi 16 décembre l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Le pasteur Hyeon Soo Lim, d’origine sud-coréenne mais vivant au Canada depuis longtemps, était un habitué des voyages en Corée du Nord. En tant que missionnaire de son Église presbytérienne coréenne « Lumière de Toronto », il intervenait principalement dans des orphelinats et pour mener des missions humanitaires.
Le pasteur Hyeon Soo Lim, d’origine sud-coréenne mais vivant au Canada depuis longtemps, était un habitué des voyages en Corée du Nord. En tant que missionnaire de son Église presbytérienne coréenne « Lumière de Toronto », il intervenait principalement dans des orphelinats et pour mener des missions humanitaires.
En janvier, ce pasteur avait été arrêté par les autorités nord-coréennes après être entré clandestinement dans le pays par la Chine. En août, les autorités de Pyongyang avaient rendu publique une vidéo le montrant en train d’assister à un office religieux dans l’église Pongsu de Pyongyang. Devant un petit nombre de fidèles, dont plusieurs ressortissants étrangers, il avouait avoir « commis un grave crime, celui d’avoir insulté et diffamé la dignité et la direction de la République ».
Après l’intervention de personnalités politiques
Pour autant, les faits précis qui ont valu à Hyeon Soo Lim d’être poursuivi pour sédition ne semblent pas clairs. Selon l’agence « Chine nouvelle », il serait coupable d’avoir ourdi avec l’aide des États-Unis et de la Corée du Sud un complot anti-Pyongyang à propos des droits de l’Homme, et d’avoir inventé et fait circuler des informations diffamatoires destinées à porter atteinte à l’image de la Corée du Nord. Le pasteur était aussi accusé d’avoir aidé et financé des Nord-Coréens voulant faire défection et fuir le pays.
De manière générale, Pyongyang a une très grande méfiance à l’égard des missionnaires étrangers, et n’hésite pas à les arrêter, surtout lorsqu’il s’agit de Nord-Américains d’origine coréenne. Certains ont pu rentrer chez eux après l’intervention de personnalités politiques américaines de premier plan. Pyongyang les utilise alors comme monnaie d’échange, pour obtenir des concessions ou la venue d’éminents représentants étrangers.
La liberté religieuse est pourtant inscrite dans la Constitution nord-coréenne mais, dans les faits, elle est inexistante. Les activités confessionnelles sont strictement encadrées et confinées à des organisations officiellement reconnues par le gouvernement.
Un soi-disant complot pour renverser l’État
Ces missionnaires étrangers arrêtés en Corée du Nord risquent de lourdes peines de prison, voire même la peine de mort. Comme c’était le cas du pasteur Hyeon Soo Lim, l’avocat général ayant réclamé à son encontre la peine capitale, après avoir estimé que ses crimes méritaient « la punition la plus sévère », selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
« L’accusé Lim a reconnu toutes les accusations portées contre lui, y compris avoir diffamé abominablement notre système et notre dignité suprême, et comploté pour renverser notre État », a ajouté l’agence. Le pasteur canadien a été condamné aux travaux forcés à vie.
En octobre 2013 déjà, Kim Jeong-Wook, un missionnaire sud-coréen avait été arrêté en Corée du Nord, puis condamné aux travaux forcés à perpétuité pour « espionnage » et pour avoir mis en place une église clandestine. Il purge toujours sa lourde peine.
D’autres missionnaires libérés
D’autres missionnaires, arrêtés ces dernières années, ont pu en revanche être libérés. Ainsi, Kenneth Bae, un ressortissant américain d’origine coréenne condamné à quinze ans de travaux forcés, a été libéré en novembre 2014. Ce missionnaire évangélique avait lui aussi été accusé d’avoir comploté le renversement du régime nord-coréen. Il avait été libéré en même temps qu’un autre Américain, à l’issue d’une mission secrète menée à Pyongyang par le chef du renseignement américain James Clapper.
En mars 2014, John Short, un missionnaire australien âgé, avait été expulsé après treize jours de détention, non sans avoir signé des « aveux circonstanciés » et des excuses pour avoir distribué des prospectus religieux à Pyongyang.
Des entretiens à un haut niveau entre les deux Corées
Curieusement, la condamnation de Hyeon Soo Lim a été annoncée le 14 décembre, alors que des entretiens très rares et à un très haut niveau entre les deux Corées, censés améliorer les relations bilatérales, viennent de s’achever sur un échec et des récriminations mutuelles....Suite La Croix
Après l’intervention de personnalités politiques
Pour autant, les faits précis qui ont valu à Hyeon Soo Lim d’être poursuivi pour sédition ne semblent pas clairs. Selon l’agence « Chine nouvelle », il serait coupable d’avoir ourdi avec l’aide des États-Unis et de la Corée du Sud un complot anti-Pyongyang à propos des droits de l’Homme, et d’avoir inventé et fait circuler des informations diffamatoires destinées à porter atteinte à l’image de la Corée du Nord. Le pasteur était aussi accusé d’avoir aidé et financé des Nord-Coréens voulant faire défection et fuir le pays.
De manière générale, Pyongyang a une très grande méfiance à l’égard des missionnaires étrangers, et n’hésite pas à les arrêter, surtout lorsqu’il s’agit de Nord-Américains d’origine coréenne. Certains ont pu rentrer chez eux après l’intervention de personnalités politiques américaines de premier plan. Pyongyang les utilise alors comme monnaie d’échange, pour obtenir des concessions ou la venue d’éminents représentants étrangers.
La liberté religieuse est pourtant inscrite dans la Constitution nord-coréenne mais, dans les faits, elle est inexistante. Les activités confessionnelles sont strictement encadrées et confinées à des organisations officiellement reconnues par le gouvernement.
Un soi-disant complot pour renverser l’État
Ces missionnaires étrangers arrêtés en Corée du Nord risquent de lourdes peines de prison, voire même la peine de mort. Comme c’était le cas du pasteur Hyeon Soo Lim, l’avocat général ayant réclamé à son encontre la peine capitale, après avoir estimé que ses crimes méritaient « la punition la plus sévère », selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
« L’accusé Lim a reconnu toutes les accusations portées contre lui, y compris avoir diffamé abominablement notre système et notre dignité suprême, et comploté pour renverser notre État », a ajouté l’agence. Le pasteur canadien a été condamné aux travaux forcés à vie.
En octobre 2013 déjà, Kim Jeong-Wook, un missionnaire sud-coréen avait été arrêté en Corée du Nord, puis condamné aux travaux forcés à perpétuité pour « espionnage » et pour avoir mis en place une église clandestine. Il purge toujours sa lourde peine.
D’autres missionnaires libérés
D’autres missionnaires, arrêtés ces dernières années, ont pu en revanche être libérés. Ainsi, Kenneth Bae, un ressortissant américain d’origine coréenne condamné à quinze ans de travaux forcés, a été libéré en novembre 2014. Ce missionnaire évangélique avait lui aussi été accusé d’avoir comploté le renversement du régime nord-coréen. Il avait été libéré en même temps qu’un autre Américain, à l’issue d’une mission secrète menée à Pyongyang par le chef du renseignement américain James Clapper.
En mars 2014, John Short, un missionnaire australien âgé, avait été expulsé après treize jours de détention, non sans avoir signé des « aveux circonstanciés » et des excuses pour avoir distribué des prospectus religieux à Pyongyang.
Des entretiens à un haut niveau entre les deux Corées
Curieusement, la condamnation de Hyeon Soo Lim a été annoncée le 14 décembre, alors que des entretiens très rares et à un très haut niveau entre les deux Corées, censés améliorer les relations bilatérales, viennent de s’achever sur un échec et des récriminations mutuelles....Suite La Croix
Photo de l’agence de presse coréenne officielle Korean Central News Agency (KCNA) diffusée mercredi 16 décembre 2015, montrant le pasteur canadien Hyeon Soo Lim (D) à la Cour suprême de Corée du Nord, à Pyongyang.
A ATHÈNES, DÉBUT DES TRAVAUX DE LA COMMISSION INTERORTHODOXE SPÉCIALE POUR LA PRÉPARATION DU CONCILE PANORTHODOXE
Le 16 décembre 2015, le Commission interorthodoxe spéciale pour la préparation du Concile panorthodoxe a débuté ses travaux à Athènes. L’objectif de la commission est d’élaborer un projet de règlement pour le déroulement du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe. La Commission spéciale poursuivra ses travaux jusqu’au 18 décembre. Suite PO
MAIS LE CONCILE PANORTHODOXE VA-T-IL SE TENIR COMME PRÉVU?
Rappelons que la Ve Conférence Préconciliaire s'est achevée le 16 octobre. Elle a approuvé le projet de document:
- "L'autonomie et méthode de sa proclamation", préparé en 2009.
Le 16 décembre 2015, le Commission interorthodoxe spéciale pour la préparation du Concile panorthodoxe a débuté ses travaux à Athènes. L’objectif de la commission est d’élaborer un projet de règlement pour le déroulement du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe. La Commission spéciale poursuivra ses travaux jusqu’au 18 décembre. Suite PO
MAIS LE CONCILE PANORTHODOXE VA-T-IL SE TENIR COMME PRÉVU?
Rappelons que la Ve Conférence Préconciliaire s'est achevée le 16 octobre. Elle a approuvé le projet de document:
- "L'autonomie et méthode de sa proclamation", préparé en 2009.
Elle a également examiné les projets de documents préparés par les commissions préparatoires spéciales lors des réunions d'Octobre 2014, Février, Mars et Avril 2015. Prenant en compte les amendements présentés par les délégations des Églises orthodoxes locales, ont été approuvés les documents:
- "Relations de l'Eglise orthodoxe avec le reste du monde chrétien" et
- "L'importance du carême et son observance aujourd'hui" .
Le document "La contribution de l'Eglise orthodoxe à la réalisation de la paix, la justice, la liberté, la fraternité et l'amour entre les peuples et l'élimination de la discrimination raciale et autre" a été renommé "La mission de l'Eglise orthodoxe dans le monde moderne." Ce document n'a pas été signé par les chefs des délégations des Eglises orthodoxes russe et géorgienne car le consensus n'a pas atteint sur un certain nombre de positions de principe,.
Ont participé à cette Conférence les délégations des patriarcats de Constantinople, Alexandrie, Antioche, Jérusalem, Moscou, Géorgie, Serbie, Roumanie, Bulgarie, et des Églises de Chypre, Grèce, Albanie, Pologne et des Terres tchèques et de Slovaquie.
Source Mospat
Interrogations
Toutes les Églises étaient donc présentes, sauf l'OCA... Mais le Concile va-t-il se tenir dans 8 mois (pentecôte 2016) uniquement pour les 3 documents approuvés? Y aura-t-il de nouvelles réunions préparatoires? Va-t-il être repoussé?
Des réponses vont peut-être être données par cette nouvelle réunion de la Commission interorthodoxe spéciale ...
Voir aussi : Métropolite Hilarion: "Il n’est pas exact d’affirmer que le Concile panorthodoxe aura lieu en 2016"
V.G.
- "Relations de l'Eglise orthodoxe avec le reste du monde chrétien" et
- "L'importance du carême et son observance aujourd'hui" .
Le document "La contribution de l'Eglise orthodoxe à la réalisation de la paix, la justice, la liberté, la fraternité et l'amour entre les peuples et l'élimination de la discrimination raciale et autre" a été renommé "La mission de l'Eglise orthodoxe dans le monde moderne." Ce document n'a pas été signé par les chefs des délégations des Eglises orthodoxes russe et géorgienne car le consensus n'a pas atteint sur un certain nombre de positions de principe,.
Ont participé à cette Conférence les délégations des patriarcats de Constantinople, Alexandrie, Antioche, Jérusalem, Moscou, Géorgie, Serbie, Roumanie, Bulgarie, et des Églises de Chypre, Grèce, Albanie, Pologne et des Terres tchèques et de Slovaquie.
Source Mospat
Interrogations
Toutes les Églises étaient donc présentes, sauf l'OCA... Mais le Concile va-t-il se tenir dans 8 mois (pentecôte 2016) uniquement pour les 3 documents approuvés? Y aura-t-il de nouvelles réunions préparatoires? Va-t-il être repoussé?
Des réponses vont peut-être être données par cette nouvelle réunion de la Commission interorthodoxe spéciale ...
Voir aussi : Métropolite Hilarion: "Il n’est pas exact d’affirmer que le Concile panorthodoxe aura lieu en 2016"
V.G.
Serge Tchapnine: il déclare dans une interview que les Orthodoxe qui participent à l'érection du monument à Staline transgressent les canons de l'Eglise russe.
Un oligarque orthodoxe érige un buste à Staline pour honorer les vétérans
Cette histoire est particulièrement caractéristique de la confusion qui règne dans les esprits en Russie. Voici M. Mathieu Evséev, Directeur général de la société Almazy Anabara, l'une des entreprises les plus prospères de Yakoutie, spécialisée dans la production de diamants et pierres précieuses; il est aussi député du parti de Poutine "Russie Unie"… Bref, c'est l'un de ceux que les journalistes occidentaux appellent un oligarque local, même s'il n'apparait pas (encore?) dans le classement de "Forbes". L’archiprêtre Serge Klintzov, recteur de la cathédrale de la Transfiguration a Iakoutsk n'en dit que du bien: orthodoxe croyant, mécène, ayant financé la restauration de plusieurs églises… Et voilà que, le 8 mai dernier, il inaugure un buste de Staline dans la cour de son entreprise avec les dirigeants locaux du Parti communiste.
D'après la BBC, M. Evséev aurait déclaré pour expliquer son action: "si nous renonçons à Staline nous renonçons à la grandeur de la Russie"; pour Mgr Roman, évêque de Iakoutsk et Lena, il a pris cette décision à la demande de sa mère et des associations de vétérans, qui demandaient sans succès depuis longtemps l'érection d'un monument à Staline. "On peut honorer les vétérans sans ériger de monuments aux hommes politiques soviétiques" ajoute l'évêque en appelant au dialogue.
Un oligarque orthodoxe érige un buste à Staline pour honorer les vétérans
Cette histoire est particulièrement caractéristique de la confusion qui règne dans les esprits en Russie. Voici M. Mathieu Evséev, Directeur général de la société Almazy Anabara, l'une des entreprises les plus prospères de Yakoutie, spécialisée dans la production de diamants et pierres précieuses; il est aussi député du parti de Poutine "Russie Unie"… Bref, c'est l'un de ceux que les journalistes occidentaux appellent un oligarque local, même s'il n'apparait pas (encore?) dans le classement de "Forbes". L’archiprêtre Serge Klintzov, recteur de la cathédrale de la Transfiguration a Iakoutsk n'en dit que du bien: orthodoxe croyant, mécène, ayant financé la restauration de plusieurs églises… Et voilà que, le 8 mai dernier, il inaugure un buste de Staline dans la cour de son entreprise avec les dirigeants locaux du Parti communiste.
D'après la BBC, M. Evséev aurait déclaré pour expliquer son action: "si nous renonçons à Staline nous renonçons à la grandeur de la Russie"; pour Mgr Roman, évêque de Iakoutsk et Lena, il a pris cette décision à la demande de sa mère et des associations de vétérans, qui demandaient sans succès depuis longtemps l'érection d'un monument à Staline. "On peut honorer les vétérans sans ériger de monuments aux hommes politiques soviétiques" ajoute l'évêque en appelant au dialogue.
Car la réaction d'opposants ne s'est pas fait attendre: une lettre ouverte demandant le démontage du monument a été envoyée à M. Evséev, signée entre autres par le père Serge Klintzov; interrogés par Pravmir.ru plusieurs représentants de l'Eglise ont unanimement condamné l'initiative: "quels que puissent être les mérites de Staline, ils ont été noyés dans une mer de sang" dit par exemple l'higoumène André Moroz, recteur du séminaire de Iakoutsk.
La position la plus radicale, à mon sens, a été exprimée par Serge Tchapnine rédacteur en chef de « La revue du patriarcat de Moscou » : il déclare dans une interview que les Orthodoxe qui participent à l'érection du monument à Staline transgressent les canons de l'Eglise russe. "En particulier, il est clairement indiqué dans le document "Des moyens de garder la mémoire de néomartyrs et confesseurs et de toutes les victimes innocentes des impies pendent les années de persécution", adopté par le Concile épiscopal de 2001, qu'il est inadmissible de glorifier ceux qui portent la responsabilité "de l'organisation des persécutions et meurtres de personnes innocentes dont les martyrs pour la foi"." Et Serge Tchapnine se dit surpris des commentaires trop équilibrés de certains représentants religieux, en particulier de Mgr Roman cité plus haut; Serge Tchapnine considère moralement inacceptable de mettre sur les même plan les stalinistes et ceux qui mettent en avant la mémoire des néomartyrs et des victimes des persécutions politiques.
Mais ce n'est pas un cas unique:
Rien qu'en Yakoutie, la BBC souligne que c'est le 4ème monument récent à Staline, après ceux qui ont été érigés dans la ville de Mirny et les villages de Amga et Teleï…
Vladimir GOLOVANOW
....................................................
Serge Tchapnine : L’Eglise, la culture et le nationalisme en Russie
12 Résultats pour votre recherche
La position la plus radicale, à mon sens, a été exprimée par Serge Tchapnine rédacteur en chef de « La revue du patriarcat de Moscou » : il déclare dans une interview que les Orthodoxe qui participent à l'érection du monument à Staline transgressent les canons de l'Eglise russe. "En particulier, il est clairement indiqué dans le document "Des moyens de garder la mémoire de néomartyrs et confesseurs et de toutes les victimes innocentes des impies pendent les années de persécution", adopté par le Concile épiscopal de 2001, qu'il est inadmissible de glorifier ceux qui portent la responsabilité "de l'organisation des persécutions et meurtres de personnes innocentes dont les martyrs pour la foi"." Et Serge Tchapnine se dit surpris des commentaires trop équilibrés de certains représentants religieux, en particulier de Mgr Roman cité plus haut; Serge Tchapnine considère moralement inacceptable de mettre sur les même plan les stalinistes et ceux qui mettent en avant la mémoire des néomartyrs et des victimes des persécutions politiques.
Mais ce n'est pas un cas unique:
Rien qu'en Yakoutie, la BBC souligne que c'est le 4ème monument récent à Staline, après ceux qui ont été érigés dans la ville de Mirny et les villages de Amga et Teleï…
Vladimir GOLOVANOW
....................................................
Serge Tchapnine : L’Eglise, la culture et le nationalisme en Russie
12 Résultats pour votre recherche
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones