Le diacre Alexandre Machtalère a été ordonné prêtre
Un clerc de la paroisse des Saints Constantin et Hélène à Clamart a été ordonné prêtre.

Le 24 janvier 2016, 34ème semaine suivant la Pentecôte, Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, a présidé la divine liturgie dans la Cathédrale des Trois Saints Docteurs à Paris. Ont concélébré le recteur de la paroisse, l’archiprêtre Nicolas Rehbinder, le secrétaire de l’administration diocésaine, le prêtre Maxime Politov, le prêtre Cyrille Kissilev, le protodiacre Nicolas Rehbinder, le diacre Alexandre Machtalère et le diacre Roman Beliavskij.

Au cours de la divine liturgie, Monseigneur Nestor a ordonné prêtre le diacre Alexandre Machtalère, clerc de la paroisse des Saints Constantin et Hélène à Clamart.

A la fin de l’office, l’évêque Nestor s’est adressé aux fidèles. Il a chaleureusement salué le prêtre nouvellement ordonné ainsi que l’archiprêtre Nicolas dont c’était l’anniversaire. Lien
Le diacre Alexandre Machtalère a été ordonné prêtre

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Janvier 2016 à 11:15 | 1 commentaire | Permalien

V. G.

"Un bien peut sortir du mal. Nos efforts de coopération et de prière avec nos frères et sœurs orthodoxes ont certainement été un signe d'espoir dans nos efforts communs pour construire une culture de la vie." Cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York

New York, Le 21 janvier 2016;

Une délégation officielle de l'Assemblée des évêques orthodoxes canoniques des États-Unis participera à la messe d'ouverture de la "Veillée Nationale de prière pour la vie" à la basilique catholique du sanctuaire national de l'Immaculée Conception le jeudi, Janvier 21 à 17h30. Le lendemain les évêques catholiques et orthodoxes ouvrirons par une prière pour commune la "Marche pour la Vie" sur le National Mall à 12 heures.

USA: prière commune catholique-orthodoxe pour  la sainteté de la vie
Soulignant l'importance des manifestations pour la Sainteté de la Vie cette année, Son Eminence le Cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York et président de la commission des activités pro-vie de la Conférence américaine des évêques catholiques (USCCB), a déclaré: "pendant que nous déplorons la tragédie de l'avortement chez nous, notre Seigneur nous montre qu'un bien peut sortir du mal. Nos efforts de coopération et de prière avec nos frères et sœurs orthodoxes ont certainement été un signe d'espoir dans nos efforts communs pour construire une culture de la vie."

Insistant sur l'importance de la prière pour aborder la question de l'avortement, Son Eminence le métropolite Savas de Pittsburgh, président de la Commission Eglise et Société de l'Assemblée des évêques orthodoxes aux Etats-Unis, a souligné la nécessité de «prier non seulement pour ceux qui sont actuellement envisagent d'avorter, mais "aussi pour ceux qui ont déjà subi cette pratique et peuvent désespérer de l'amour et de la miséricorde de Dieu.

Les évêques des deux Conférences épiscopales des Etats-Unis, catholique et orthodoxe, ont publié une déclaration commune sur le caractère sacré de la vie.

"Le 22 Janvier, les chrétiens catholiques et orthodoxes montrerons une fois de plus leur solidarité pour le 43e anniversaire de l'arrêt Roe v. Wade (*)," déclarent les évêques dans un communiqué commun. "Comme nos communautés croient fermement en la sainteté de la vie, les fidèles, avec beaucoup de membres d'autres traditions et de bonne volonté, se désolent des circonstances juridiques qui facilitent l'avortement et des manifestations culturelles qui présentent l'avortement comme le seul choix pour les femmes enceintes qui connaissent des conditions difficiles.

Nous considérons que le choix d'avorter un enfant à naître est en fait le reflet de la condition de l'humanité déchue.

Nous rappelons au monde notre enseignement commun: la vie commence dès les premiers moments de la conception et la vie est sacrée à tous les stades de son développement. Nous dénonçons le sacrifice d'une vie comme réponse à des grossesses non désirées ou comme méthode pour surmonter les difficultés sociales et économiques.

Nous embrassons les mères et les couples qui, en dépit des difficultés, choisissent de mener leur grossesse à terme. Dans le même temps, cependant, nous invitons ceux qui ont subi ou facilité un avortement à se tourner vers le Christ avec un cœur contrit, cherchant à surmonter leur chagrin à travers Son pardon, Sa miséricorde et Sa guérison des âmes malade.»

Source: Traduction V. Golovanow

USA: prière commune catholique-orthodoxe pour  la sainteté de la vie
(*) Note du traducteur: L'arrêt "Roe v. Wade" a été rendu par la Cour suprême des États-Unis en 1973. Il reconnait l'avortement comme un droit constitutionnel car, d'après cet arrêt, les lois contre l'avortement violent le droit au respect de la vie privée de chaque citoyenne américaine garanti par la Constitution des USA (XIVe amendement). Cet arrêt provoqua l'abrogation des lois interdisant ou restreignant l'avortement dans tous les états des États-Unis…

Illustrations: les Marches Pros-Live des années passées

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Janvier 2016 à 13:20 | 0 commentaire | Permalien

Patriarche de Moscou Cyrille: "il y a trop de questions non résolues pour convoquer le Concile panorthodoxe"
Traduction et rédaction V. Golovanow

L'occasion de renouveler notre sentiment d'union,

Dans son discours à l'ouverture de la synaxe des primats orthodoxes, qui se tient depuis le 22 janvier 2016 au Centre orthodoxe du Patriarcat de Constantinople de Chambésy (Suisse), le patriarche de Moscou Cyrille a commencé par souligner l'importance de telles rencontres: "c'est une possibilité d'échanger, de discuter les problèmes, de prendre des décisions communes sur les questions qui concernent toute l'orthodoxie. Mais c'est surtout l'occasion de renouveler notre sentiment d'union, surtout lorsque nous communions ensemble au même calice en ayant conscience que, tous ensemble, nous sommes un seul Corps en Chris".

Puis il a remercié le patriarche de Constantinople et noté avec satisfaction que l'épineuse question de la reconnaissance du métropolite Rostislav, primat de l'Églises des Terres Tchèques et de Slovaquie, avait été résolue comme le demandait le patriarcat de Moscou et d'autres Églises. Par contre il a souligné que le rétablissement de la communion antre Antioche et Jérusalem devait être une question prioritaire, "surtout en ces jours où les regards du monde entier sont braqués sur les évènements du Proche-Orient".

Le drame de l'Ukraine

Le patriarche a longuement détaille la situation en Ukraine, parlant des "30 églises arrachées de force à l'Église d'Ukraine (UOC) et de plus de 10 autres qui sont menacées d'une attaque des schismatiques et des nationalistes que l'on fait passer pour un soi-disant passage volontaire des croyants au pseudo-patriarcat de Kiev…" Il s'est déclaré "profondément préoccupé" de l'activité de "certains prélats du patriarcat de Constantinople" qui "apportent leur soutien aux schismatiques soi-disant au nom du patriarcat de Constantinople"… Et il a fait part de sa reconnaissance aux Églises sœurs pour leur soutien et leurs prières pour l'Eglise d'Ukraine, en particulier les Églises d'Alexandrie, Antioche, Jérusalem, Serbie, Bulgarie et Pologne.

Les questions en suspens

Soulignant que la préparation du Concile panorthodoxe s'est nettement accélérée, le primat est revenu sur les principaux points de blocage.
- Le projet de document "question du calendrier", doit être revu car la question demandant de "déterminer avec plus de précision la date de Pâques" n'est absolument pas d'actualité pour l'Église Orthodoxe et ne peut que susciter des désordres parmi de nombreux croyants
- Le projet de document "des obstacles au mariage" ne reflète pas la position de l'Eglise en ce qui concerne l'institution de la famille dans le monde moderne.
- Pour la question "de l'Autocéphalie et des moyens de l'obtenir", le primat propose de suivre le consensus acquis dans les réunions de la Commissions Préparatoire Spéciale en actant que la fondation de nouvelles Églises autocéphales doit être un acte de niveau panorthodoxe, demandant le consensus de toutes les Églises dans chaque cas particulier.
- Il souligne aussi l'importance de la mise au point préalable du document sur la "diaspora orthodoxe".
- Le débat sur le lieu de tenue du Concile avait aussi été soulevé par le patriarche Irénée de Serbie

Ouvrir la préparation des documents

«Comme vous voyez, il y a encore beaucoup de questions que nous devons régler ensemble pour rendre possible la convocation du Saint et Grand Concile de l'Église Orthodoxe. Je suis persuadé que la vraie raison pour laquelle la plupart des documents ne sont pas encore mis au point n'est pas à rechercher dans les divergences d'opinions entre les différentes Eglises, mais dans l'inefficacité des méthodes de préparation du Conseil," a souligné le patriarche en proposant comme exemple le travail de la "Conférence Interconciliaire" de l'Église russe, qui propose une discussion ouverte permettant à chaque membre intéressé de l'Église de faire connaitre sa position.

"Je suis convaincu que la préparation du Conseil doit être menée à l'avenir de cette façon ouverte," a dit le patriarche en soulignant que le manque d'informations fiables soulève la suspicion parmi de nombreux fidèles, et que "long retard de publication des projets de documents conciliaires et la possibilité de les discuter librement non seulement n'entravera pas la tenue du Concile, mais montrera aussi à nous et au monde le caractère véritablement conciliaire de notre Église, contribuant ainsi à renforcer l'unité panorthodoxe".

D'après: Patriarchia.ru


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Janvier 2016 à 16:15 | 11 commentaires | Permalien

Moscou doute de la tenue du Concile panorthodoxe à Istanbul en 2016
Alors que débute le 22 janvier à Genève (Suisse) une ronde de discussions sur le Concile panorthodoxe, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, chargé des relations externes du Patriarcat de Moscou, a émis de sérieux doutes sur sa tenue.

Dans le but de préparer le grand Concile panorthodoxe, qui devrait se tenir à la Pentecôte 2016 à Istanbul, la Synaxe (assemblée) des primats et représentants des Églises orthodoxes débute une nouvelle ronde de discussions le 22 janvier 2016 au Centre orthodoxe du Patriarcat de Constantinople à Chambésy, près de Genève.

Le patriarche Kirill de Moscou a fait le déplacement et devrait être présent pendant toute la durée des travaux.

Pourtant, dans une interview publiée le 30 décembre dernier sur le site du Patriarcat de Moscou, le métropolite Hilarion de Volokolamsk évoque les difficultés du processus conciliaire et remet même en question la tenue même de cette assemblée.

Lire aussi LE CONCILE PANORTHODOXE VA-T-IL SE TENIR COMME PRÉVU?

« Pour l’instant, les Églises locales ne partagent pas la même opinion sur les règles selon lesquelles le Concile panorthodoxe devra travailler, sur son règlement », souligne-t-il notamment. « La Commission panorthodoxe spéciale qui s’est réunie très récemment pour discuter ces problèmes a dû interrompre ses travaux, car il n’a pas été possible de parvenir à un consensus ».
De nombreuses questions « sans réponse »

« De nombreuses questions relatives à la préparation du Concile restent sans réponse », ajoute-t-il, indiquant notamment que le patriarche Kirill les avait soulevées par écrit avec le patriarche Bartholomeos de Constantinople.

« La possibilité même de la tenue du Concile pose question : certaines Églises orthodoxes n’ont pu régler leurs conflits entre elles, et le primat de l’Église orthodoxe des terres tchèques et de Slovaquie n’a pas été reconnu en tant que tel par plusieurs Églises orthodoxes, sans parler de la situation politique extrêmement instable dans le monde », affirme encore Hilarion, pour qui il est en tous les cas « trop tôt » pour parler de dates.

Il y a deux ans, les primats des Églises orthodoxes avaient souhaité que le « Saint et Grand Concile » de l’Église orthodoxe soit convoqué par le patriarche œcuménique à Constantinople en 2016, « sauf événement imprévu ».

Le Concile devrait être présidé par le patriarche œcuménique Bartholomeos, en présence des primats des autres Églises orthodoxes autocéphales.

Marie Malzac Avec Apic LA CROIX

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Janvier 2016 à 15:15 | 3 commentaires | Permalien

Dans une interview à Rublev.com, Maria SPRINGFORD, marguillier de la paroisse de la Sainte-Trinité du Diocèse de Souroge raconte comment cette paroisse fondée il y a dix-huit ans subsiste sans lieu de culte propre.

Maria, pour les orthodoxes de Russie c’est incompréhensible : comment peut exister une paroisse sans église paroissiale ?

— Il faut d’abord bien comprendre la différence qu’il y a entre la vie actuelle d’une paroisse en Russie et en Angleterre. Lorsque la paroisse est née, il y a dix-huit ans, nous ne nous inquiétions pas de ne pas avoir notre église. Nous avions la possibilité de prier en commun, nous avions le soutien de Mgr Antoine et de nos prêtres, et cela nous suffisait.

Comment s’est créée cette paroisse ?

— Longtemps les Russes vivant à Bristol et dans les villes environnantes allaient prier à l’église orthodoxe de la Nativité de la Mère de Dieu fondé après la guerre par des émigrants polonais orthodoxe dans le centre de Bristol. De fait l’église se trouvait sous double juridiction : elle était sous juridiction du patriarcat de Constantinople, mais les prêtres qui y officiaient relevaient de l’évêché de Souroge (patriarcat de Moscou). À un moment donné il y a eu des problèmes dans cette église et Mgr Antoine a rappelé ses clercs. Alors une partie des paroissiens, Russes et Anglais, ceux qui voulaient rester fidèles au diocèse de Souroge ont abandonné cette église et souhaité créer leur propre paroisse.
La première paroisse dédiée à la Sainte Trinité au Royaume Uni

La dédicace de cette paroisse à la Sainte Trinité est le fait de Mgr Antoine ou bien de la décision des paroissiens ?

— Des paroissiens. Lorsque nous avons quitté la juridiction de Constantinople, nous étions entre dix et quinze. L’église que nous avions quittée vivait une période difficile. Sa double obédience créait un climat malsain, il n’y avait pas d’unité, d’amour entre les paroissiens. Nous, nous étions principalement des Anglais, avec quelques Russes, nous voulions construire notre nouvelle vie comme celle des communautés chrétienne primitives sur les principes d’amour, pour que l’idéal de la Sainte Trinité soit notre fondement, nous étions très attachés au diocèse de Souroge et à Mgr Antoine. Nous avions besoin d’une certaine unité, d’où l’idée de cette dédicace.

Vous n’avez pas rejoint une paroisse existante, vous en avez fondé une nouvelle ?


— Nous sommes partis dans l’inconnu. De longues années, nous nous réunissions pour prier dans une maison de prières œcuménique, dans une pièce où il y avait simplement quelques icônes.

Et quelle a été l’attitude de Mgr Antoine devant votre volonté de créer une paroisse ?

— Pour les quarante ans de son sacre épiscopal [en 1997] Mgr Antoine nous a offert un épithaphios et un évangéliaire. Il nous a soutenus. Il existe une photographie prise lors de l’Assemblé diocésaine de 1997 où Mgr Antoine est assis à côté de nous et raconte comment il a commencé de rien alors qu’il était encore en France : l’autel sur lequel il officiait était une simple planche. Il nous donnait du courage pour que nous poursuivions.
Alors deux fois par mois, pour le samedi et le dimanche, venait à Bristol un prêtre merveilleux : le père Stephen Headley. Il est de Vézelay en France où il a sa paroisse. Alors il étudiait à Oxford où il préparait sa thèse, il est anthropologue et Mgr Antoine, en plus des offices à Oxford, lui avait confié la direction spirituelle de notre paroisse.
On peut même dire que c’est grâce à lui que notre paroisse s’est constituée, il a organisé notre vie de prières, nous a expliqué les offices, nous a permis de nous retrouver entre le slavon et l’anglais. Les dimanches où il officiait à Oxford nous nous réunissions pour prier autour de notre diacre Nicolas Small. Nous étions une dizaine, mais nous sentions très fortement le soutien du diocèse à notre petite communauté, qui ensuite a grossi.

Notre premier prêtre a dû nous quitter et nous avons eu un deuxième recteur, merveilleux lui aussi, le père Grigory Volfelden qui, également, venait d’Oxford. Il est resté près de deux ans, puis est parti en Amérique enseigner dans un collège de théologie (il est décédé il y a peu). Pour l’aider on lui a adjoint un diacre, le père John Palmer, un Anglais venu à l’orthodoxie grâce à Mgr Antoine qui a été notre recteur jusqu’en 2011. À cette date, il a fait un AVC et s’est retiré chez lui à Torton.

Notre recteur actuel, l’archiprêtre Mikhaïl Golovev, né dans une famille russe émigrée en France, a longtemps travaillé comme ingénieur de l’industrie pétrolière en Pologne et en Russie. Il se souvient avoir dans les années 90 célébré la liturgie pascale sous la présidence du patriarche Alexis car il pouvait dire les ecténies en anglais, en russe et en slavon. Il est venu à Bristol comme diacre et, je crois en 2000, il a été ordonné prêtre par Mgr Antoine. Mais comme il pouvait célébrer en slavon russe il a été appelé à Londres car arrivaient de nombreux immigrés en provenance de Russie et pays de la CÉI. Ensuite il a fondé la paroisse de Dublin où il s’est fixé.

Nous nous sommes retrouvés une fois encore sans recteur russophone, ce qui était un problème pour les quelques immigrés russes ne possédant pas l’anglais. Il y a quatre ans seulement que, de retour d’Irlande, le père Mikhaïl a été nommé doyen des paroisses d’Angleterre occidentale et chargé des paroisses de Bristol, Portsmouth et Birmingham.

Mais où vous réunissiez-vous après avoir quitté l’église sous juridiction de Constantinople ?


— Dans une maison de prières œcuménique, Elsie Briggs’ House of Prayer, achetée pour une église anglicane par Elsie Briggs, une très croyante catholique. Nous y sommes restés longtemps.

Une année, quelques jours avant Noël, nous avons reçu le célèbre maître de chapelle de la cathédrale londonienne, le père Mikhaïl Fortunato, il nous a appris les chants avec des partitions pour ceux qui ne lisent pas la musique. C’est le premier prêtre que j’ai rencontré à mon arrivée en Angleterre, lui et son épouse ont joué un grand rôle dans ma vie. De Londres venait parfois le père Maxime Nikolsky, spécialement pour que les russophones puissent se confesser dans leur langue maternelle. Ce fut aussi un personnage important dans la vie de la paroisse.
La première paroisse dédiée à la Sainte Trinité au Royaume Uni

Et comment vous sentiez-vous dans cette maison de prières ?

— Beaucoup considéraient que ce n’était pas une vraie église. Nous y sommes restés plusieurs années, puis nous nous y sommes trouvés à l’étroit et avons encore déménagé.

Pour où cette fois ?

— Nous avons trouvé asile dans la chapelle d’un cimetière où nous sommes restés cinq ans. Nous y étions bien. Elle appartenait à la ville et nous avons pu la louer pour le dimanche, seulement pour le dimanche parce que pendant le week-end le cimetière est fermé et il fallait à chaque fois s’entendre pour faire ouvrir, c’était peu pratique. Mais surtout c’était petit et bientôt nous avons été à l’étroit.

Mais c’était seulement pour les dimanches et comment faisiez-vous pour les autres offices, pour Pâques, par exemple ?
— Il y était très difficile d’organiser les offices de la Semaine sainte parce que le cimetière fermait le soir.

Il n’était pas question de célébrer les offices nocturnes ?
— Si, nous avons toujours célébré l’office de Pâques, on devait demander des autorisations spéciales.

Et quand vous avez décidé de déménager, où êtes-vous allés ?

— Dans une église catholique, où nous sommes toujours.

Et quels offices pouvez-vous y célébrer ?
— En fait, cette église est presque toujours libre, les offices catholiques n’y sont célébrés qu’une fois la semaine. Mais le problème est qu’ils louent les lieux aux scouts.

Et vous avez les mêmes droits que les scouts ?
Non (elle rit). Ce sont eux qui ont la priorité. C’est pourquoi la première année nous n’avons pas pu célébrer tous les offices de la Semaine sainte. Je me souviens surtout que ce fut le cas du Jeudi saint. L’année dernière, grâce à Dieu, nous avons pu célébrer tous les offices de la Semaine sainte car elle coïncidait avec des vacances scolaires. Tout est compliqué : comme ils jouent au ballon dans cette salle, leur autel est protégé par un filet qu’on peut ouvrir comme un rideau. Quand nous avons réalisé notre iconostase, ça les a gênés et ils nous ont suggéré de trouver un lieu plus adéquat.

Vous avez une iconostase transportable ?
— Oui, c’est très pratique pour notre paroisse nomade. Elle est constituée de trois rouleaux, le problème est qu’elle est très lourde, pour la monter il faut au moins trois hommes. Et il faut l’installer avant chaque office, et puis il y a les chandeliers, les icônes, les lutrins et tout ce qui est nécessaire, et il faut remporter le tout après l’office.

Et on vous a demandé de trouver un autre lieu ?
— Oui. Nous aussi nous comprenions qu’il faut chercher quelque chose de plus adéquat. L’église où nous célébrons est située en banlieue, il est difficile de s’y rendre en transports en commun.

Qu’est-ce que ça veut dire en banlieue, combien de temps faut-il pour s’y rendre ?

— Les trains et les transports en commun, le dimanche, commencent tard et il est pratiquement impossible de s’y rendre pour le début de la liturgie à 10 h 30. Certains doivent prendre un taxi, pour d’autres le trajet en voiture est d’une heure et demie. Et n’oubliez pas qu’en Angleterre il faut payer pour emprunter certaines routes ou ponts…
Ce n’est pas très pratique. Notre prêtre est un vrai héros, il doit desservir non pas une mais trois paroisses. Par exemple, cette année à Pâques, il a célébré le mercredi et le jeudi Saints chez nous, le vendredi et le samedi à Portsmouth où il a terminé la liturgie pascale à onze heures, il a dormi sur place et s’est levé à cinq heures du matin pour arriver chez nous à dix heures et célébrer la liturgie pascale. L’an dernier, ça a été le contraire, il a célébré toute la Semaine sainte chez nous et le samedi après la liturgie pascale qui s’est achevée après onze heures il est rentré chez lui à Birmingham où il a célébré le dimanche matin la liturgie pascale.

Les églises de Portsmouth et Birmingham n’ont pas de clergé ?

— Non, il n’y a que le père Mikhaïl. À Birmingham, lorsqu’il officie le samedi, la paroisse loue un local dans un monastère catholique qui traite avec respect et amour les orthodoxes. Pour la célébration de l’Exaltation de la sainte Croix, ils ont même présenté pour la vénération une de leurs reliques : une parcelle de la Vivifiante Croix. Ils permettent même de laisser dans ce local et l’iconostase et les icônes.

En Angleterre il y a moins de prêtres que de paroisses ?

— C’est un de nos grands problèmes. Notre dernière assemblée épiscopale était consacrée à la mission de l’Église. La suivante devra certainement reconnaître notre déficit en prêtres et en diacres, il est colossal. Les prêtres et les diacres dans leur très grande majorité doivent travailler, à côté de leur ministère, parce que les paroisses ne peuvent subvenir à leurs besoins. Nous, nous n’avons plus de diacre depuis que le père Nicolas est malade. Deux de nos paroissiens ont entrepris des études théologiques à distance, l’un à l’université orthodoxe de Cambridge, l’autre à l’Institut Saint-Serge de Paris, avec l’aide de Dieu, peut-être, la relève du père Mikhaïl sera assurée !

Et combien comptez-vous de paroissiens ?

— Si l’on considère ceux qui assistent à tous les offices et donnent de leur temps, nous somme une quinzaine. Si l’on compte les abonnés à notre bulletin paroissial, nous sommes cent cinquante. Autre grand problème : beaucoup viennent simplement pour baptiser leur enfant puis disparaissent, ou ne viennent qu’une fois l’an.
La première paroisse dédiée à la Sainte Trinité au Royaume Uni

En Angleterre qu’appelle-t-on grosse paroisse ?
— Les grosses paroisses en Angleterre sont Londres, Oxford, Cambridge et Manchester, elles comptent des centaines de paroissiens. Ensuite, il y a nous : Bristol, Nottingham, Leeds, Birmingham, bien plus petites paroisses.

Et quand avez-vous commencé à chercher un « nouveau logis » ?
— Il y a deux ans, à peu près, lorsque le père Mikaïl Gogolev est revenu à Bristol. Il a beaucoup cherché dans le centre de la ville. C’est surtout la réalisation de notre nouvelle iconostase par des iconographes moscovites qui nous a poussés à chercher un lieu à nous, d’où nous n’aurions pas à déménager et ré-emménager sans cesse. Le père Mikhaïl a enfin trouvé un lieu qui nous conviendrait, que nous pourrions réaménager en église orthodoxe.

Quel est ce lieu ?
— Une église méthodiste du XIXe siècle inoccupée depuis plusieurs années dont les fenêtres ont été murées. Elle a été mise en vente et les enchères auront lieu fin janvier ou début février.

Une église à vendre ?
— Oui, il y en a beaucoup en Angleterre, surtout en province. Des églises vides qui se louent ou parfois se vendent.

Y a-t-il des clauses particulières ?

— Non, ce n’est pas un monument classé. La seule clause particulière a été formulée par les vendeurs eux-mêmes : elle ne peut être vendue à des promoteurs, mais uniquement à une église ou un établissement d’éducation, aussi nous avons un concurrent : le Community Centre qui se trouve juste à côté.

Et cette église est bien située.

— Oui, en plein centre-ville. Ça ne nous est encore jamais arrivé : nous avons toujours dû aller en banlieue.

Quelles sont les conditions de vente ?
— La mise à prix est de trois cent mille livres sterling, ce qui pour nous est inabordable, mais il y a possibilité d’ouvrir un crédit hypothéqué, et le premier apport serait de quelque quatre-vingt-dix mille livres. C’est cette somme qu’aujourd’hui nous nous efforçons de rassembler. Aujourd’hui nous en sommes à quatorze mille.

Il y aurait beaucoup d’aménagements à réaliser ?
— Non, pas beaucoup.

Mais comment comptez-vous rembourser le crédit ?
— Le bâtiment est très grand et nous prévoyons d’en louer une partie : une grande salle avec une scène. Dans la partie occidentale il y a un orgue. Notre recteur a d’abord pensé qu’on pourrait le vendre aux USA pour une belle somme, mais la fille d’un paroissien nous a dit que les étudiants organistes recherchent désespérément des lieux où jouer sur de vrais instruments et permettre d’y jouer quand nous n’avons pas d’offices pourrait nous rapporter.
La première paroisse dédiée à la Sainte Trinité au Royaume Uni

Vous nous avez dit que de nombreux paroissiens viennent de différents pays, vous vous sentez vraiment une paroisse russe ? Ou est-ce que ça n’a pas d’importance ?

— Aucune importance, l’important est que nous relevons du Patriarcat de Moscou et que, comme le voulait Mgr Antoine, nous restons fidèles à l’Église-Mère, nous sommes une partie de l’Église-Mère, nous sommes en communion avec l’Église orthodoxe russe.
Autre chose pour laquelle il est important que nous ouvrions notre église au centre-ville : nous pourrions alors être un foyer de culture russe, présenter notre culture aux anglais. Lutter contre les préjugés qui existent toujours, surtout ces derniers temps où s’est développée une forte campagne antirusse, il faut la contrecarrer : il est important que nous nous comprenions les uns les autres.

Et vous avez personnellement été victime de cette campagne ?
— Personnellement non, mais on a de la peine quand on lit la presse.

Mais ça a posé des problèmes dans votre paroisse ?

— Chez nous, non, mais je sais qu’à Londres il y a eu de graves problèmes entre Ukrainiens et Russes. Pourtant chez nous, il y a plus d’un Ukrainien, mais nous interdisons toute discussion politique. Nous prions à chaque office pour la paix en Ukraine.

Interview recueillie par Mikhaïl MOÏSSEEV. pour Rublev.com Traduction Parlons d'orthodoxie
La première paroisse dédiée à la Sainte Trinité au Royaume Uni


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Janvier 2016 à 14:24 | 27 commentaires | Permalien

C'est le plus bel édifice orthodoxe, en dehors de la Russie. A Nice, la cathédrale St Nicolas a été entièrement restaurée. Le financement a été assuré par Moscou. Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, a fait naturellement le voyage pour présenter l'ouvrage, classé depuis 1987 monument historique. L'office était présidé par Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse et Monseigneur Antoine (Sevriouk), évêque de Bogorodsk, responsable du service des établissements à l'étranger du patriarcat de Moscou. Monsieur Christian Estrosi, maire de Nice ainsi que de nombreuses personnalités ont assisté aux cérémonies qui ont eu lieu le jour de la Théophanie.

Après deux ans de travaux la cathédrale russe Saint-Nicolas retrouve sa splendeur!
Monseigneur Antoine de Bogorodsk a transmis au clergé et aux fidèles la bénédiction du patriarche Cyrille. Il a décoré l’ambassadeur Orlov de l’ordre de saint Serge de Radonezh, III ème degré, ceci pour récompenser « l’aide accordée dans le retour à l’Eglise orthodoxe russe de la cathédrale Saint Nicolas de Myre ». Madame Zoya Kritskaya, premier secrétaire de l’ambassade de Russie en France, a été décorée de l’ordre de Sainte Euphrosyne de Moscou, III éme degré.

Monseigneur Nestor a remis à Monsieur Pierre de Fermor, Président de l’ACRN, et à Monsieur Christian Frizet , secrétaire de l’association, des diplômes d’honneur de l’archevêché pour avoir grandement contribué à la restauration de la cathédrale.

Les nombreux visiteurs ont pu, dans la crypte, prendre connaissance l’exposition de photos consacrée à l’histoire de la cathédrale et à sa restauration. L’exposition a été présentée par l’architecte Nathalie Baronnet, directeur de la société Europrojet.

INTERVENANTS et VIDÉO - le père Andrey Eliseev, recteur de la Cathédrale russe de Nice, Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, Andreï Panine, sonneur de cloches: "Tous les Niçois, tous les touristes qui viennent à Nice visitent cette église. Pour nous, c'était important de la restaurer pour que les gens la voient belle, telle qu'elle a été faite il y a plus de cent ans"

LIEN en russe et Photos и репортаж Первого Канала ТВ - В Ницце открылся отреставрированный православный Свято-Никольский собор

Après deux ans de travaux la cathédrale russe Saint-Nicolas retrouve sa splendeur!
Monsieur Christian Estrosi, Maire de Nice et Président de la région PACA, a dit que la cathédrale Saint Nicolas lui tient énormément à cœur car il a grandi dans ce quartier. L’amitié entre la France et la Russie lui est très chère.

À Nice, la cathédrale Saint-Nicolas retrouve son lustre
Par Corinne Boyer /à Nice/

Les façades en pierre de la Turbie ont retrouvé leur blancheur qui contraste avec le vert émeraude des bulbes en céramique. À l’intérieur, une fresque immense de la vierge Marie habite le chœur bleuté. « C’est splendide. On se croirait en 1912. » Anna, 27 ans, est émerveillée par la réouverture de la cathédrale Saint-Nicolas dans le centre de Nice, rénovée après vingt mois de fermeture et près de 17,5 millions d’euros de travaux, financés par la Fédération de Russie.

Comme elle, plusieurs centaines de paroissiens orthodoxes étaient venues mardi 19 janvier de toute la région célébrer tant la fête du baptême du Christ que la renaissance de la cathédrale niçoise, érigée en 1912 par l’empereur Alexandre II.

Après deux ans de travaux la cathédrale russe Saint-Nicolas retrouve sa splendeur!
Les deux évêques ont à l’issue de la Divine Liturgie procédé à la grande bénédiction de l’eau.

L’influence de Moscou

« Cette restauration constitue un message au monde entier : la Russie est sainte et éternelle ! », s’enthousiasme Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie. Cette dernière a recouvré en 2013 la propriété de l’édifice à l’issue d’un long combat judiciaire avec l’Association culturelle orthodoxe russe (ACOR), rattachée au Patriarcat de Constantinople et qui gérait l’édifice depuis 1923.

« La situation qui prévalait avant la Révolution d’Octobre a été rétablie », note le recteur de la cathédrale, l’archiprêtre Andrey Elissev, qui compte bien faire rayonner ce « diamant de l’architecture et de la culture russes » auprès des touristes comme des fidèles.

Cette restauration est le « premier pas » d’une démarche appelée à s’amplifier. À travers son Église, Moscou veut étendre son influence au-delà des frontières du pays. « Notre patrimoine en Europe n’est pas très bien entretenu », justifie Mgr Nestor Sirotenko. évêque de Chersonèse, en charge des communautés du Patriarcat de Moscou en France.

Litiges

Pour poursuivre son « travail pastoral », l’Église orthodoxe russe pourra aussi s’appuyer dès novembre prochain sur un nouveau site au cœur de Paris, près de la Tour Eiffel, où sont en train d’être érigés une église, un centre paroissial, une école et un centre culturel. Coût du projet : 100 millions d’euros.

À Nice, Mgr Nestor Sirotenko appelle à la « réconciliation » des fidèles relevant des deux patriarcats : « Il y a eu des difficultés temporaires mais nous avons les mêmes racines. »

Pas sûr que son vœu se concrétise. Alors que l’ambassadeur de Russie projette de construire un parking près de la cathédrale, l’association Acor l’a assigné par deux fois en justice pour dénoncer un acte notarié jugé frauduleux.

Ce dernier attribue à la Fédération de Russie la propriété des parcelles jouxtant la cathédrale, ainsi que de l’église russe de la rue Longchamp et du cimetière privé russe de Caucade, tous deux propriétés de l’association Acor.

Après deux ans de travaux la cathédrale russe Saint-Nicolas retrouve sa splendeur!
S.E. Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie, a parlé des efforts entrepris par son pays pour préserver le patrimoine culturel et spirituel de la Russie en France. La coopération entre la Russie et Nice ainsi que d’autres villes de la Côte d’Azur sera renforcée. SUITE

Le chœur des séminaristes sous la direction de Sergey Volkov, a accompagné de ses chants les offices des vigiles et de la divine liturgies présidés par l'évêque Nestor de Chersonèse et l'évêque Antoine de Bogorodsk

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Janvier 2016 à 19:26 | 7 commentaires | Permalien

Les coupoles de la future cathédrale orthodoxe quai Branly sont confectionnées à Vannes
C’est un nouveau matériau composite léger et robuste, dernier mot de l’industrie des métaux, qui est a servi à la fabrication de ces coupoles.

Le 18 janvier dernier Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, accompagné du père Maxime Politov, secrétaire du diocèse, s’est rendu à Vannes.


Les coupoles de la cathédrale actuellement en chantier leur ont été montrées dans l’un des ateliers de la société Multiplast, entreprise phare de l’industrie européenne des matériaux composites.

Etaient présents S.E. Monsieur Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie, Jean-Michel Wilmotte, architecte de la cathédrale, ainsi que des représentants de Bouygues, maître d’œuvre du chantier.
Les coupoles de la future cathédrale orthodoxe quai Branly sont confectionnées à Vannes

Les ingénieurs de "Multiplast" ont expliqué, épures à l’appui, les technologies de la fabrication des coupoles ainsi que de leur prochaine installation au-dessus des voûtes de la cathédrale.
Les coupoles de la future cathédrale orthodoxe quai Branly sont confectionnées à Vannes

Lien en russe et PHOTOS
Les coupoles de la future cathédrale orthodoxe quai Branly sont confectionnées à Vannes

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Janvier 2016 à 19:00 | 1 commentaire | Permalien

Cisjordanie: le père Alexis Eliseev et des  prêtres russes gardiens de la foi chrétienne au milieu du tumulte
Le père Alexis Eliseev, un des six prêtres russes, vivant dans l'église Mamré à Hébron

Ce dimanche matin, le père Eliseev pénètre dans son église sépulcrale, assez vaste pour accueillir 200 fidèles. C’est l’heure où, ailleurs dans le monde, les autres prêtres mettent la dernière touche à leur oraison ou saluent leurs ouailles, mais lui n’a pas ce genre d’obligations.

Le père Eliseev, prêtre orthodoxe russe, est à la tête de l’unique église de Hébron en Cisjordanie, où les chrétiens ne sont qu’une poignée. Il ne prononcera pas de sermon cette semaine ni aucune autre semaine.

Hébron, la plus grande ville du territoire palestinien occupé par Israël, est sacrée pour les juifs et les musulmans qui y révèrent Abraham et les patriarches, enterrés dans le centre historique dans un monument antique et colossal aux allures de forteresse, appelé tombeau des Patriarches par les juifs, mosquée d’Abraham par les musulmans.

Cisjordanie: le père Alexis Eliseev et des  prêtres russes gardiens de la foi chrétienne au milieu du tumulte
La cité est à la croisée des passions, 500 colons juifs y vivent retranchés sous haute protection militaire au milieu de 200.000 Palestiniens. Les violences y sont permanentes.

La vague actuelle d’affrontements entre Palestiniens et soldats israéliens et d’attentats anti-israéliens aura encore davantage éloigné les pèlerins chrétiens qu’aurait pu attirer le site.

Hébron ne signifie pas grand-chose pour les chrétiens, sur une terre où abondent les lieux saints: Bethléem où le Christ est né selon la tradition biblique, Jérusalem où il a été crucifié, sont à quelques dizaines de kilomètres au nord.

Le père Eliseev, 46 ans, joues roses et visage rond souligné d’une barbe, trouve ce désintérêt plutôt injuste. Dans les jardins se dresse la carcasse décharnée du Chêne de Mamré, également appelé Chêne d’Abraham, sous lequel Abraham se serait entretenu avec les anges et qui donne son nom à l’église construite tout près, au XIXe siècle.

Cisjordanie: le père Alexis Eliseev et des  prêtres russes gardiens de la foi chrétienne au milieu du tumulte
Maintenu vertical par des étais métalliques, l’arbre, vieux de plusieurs milliers d’années selon la légende, semble mort, un peu comme la communauté.

Dans sa longue robe noire, le prêtre dresse le parallèle entre la persistance de la présence chrétienne et les visites d’Abraham à Hébron. Quand le patriarche est venu acheter à prix d’or un terrain où enterrer sa femme Sarah, «les gens lui ont dit: 'tu es fou ? où vas-tu ?'» raconte-t-il à l’AFP. Le patriarche «n’a pas répondu».

Et le père A. Eliseev a fait de même quand il est venu s’installer en 2010 dans les Territoires palestiniens.

L’église, bâtiment blanc supportant deux dômes surmontés d’une croix, s’élève derrière un porche sous lequel le visiteur passe de la rue bruyante à un silence presque total, plus évocateur d’un monastère que d’une église.

Eliseev et cinq autres prêtres russes qui vivent avec lui dans le bâtiment attenant, se réveillent chaque jour à 06h00, prient pendant une heure, petit-déjeunent ensemble et retournent à la prière. Après le déjeuner, dernier repas de la journée, l’heure est de nouveau à la prière.

Lire aussi Visitez Taybeh, dernier village chrétien de Palestine

Aucun ne parle arabe. Mohammed, un Palestinien du coin qui a vécu en Russie, les aide à communiquer les rares fois où ils sortent.

«Parfois, je vais en ville m’acheter un chawarma», sandwich typique du Moyen-Orient, raconte Dmitry Dub, prêtre de 29 ans, «ou pour faire un tour en bicyclette».


"S’il y a la guerre..."

Il n’en a pas toujours été ainsi. Quand l’Eglise russe a acheté le lieu de culte en 1868, il attirait un petit nombre de pèlerins, de Russie ou d’ailleurs.

Après la Révolution russe de 1917, l’église est passée entre les mains de l’Eglise orthodoxe hors de Russie. A la fin des années 1990, après des décennies d’âpres disputes entre deux communautés orthodoxes russes rivales, l’Autorité palestinienne a expulsé les moines et les religieuses et rendu l’église aux représentants du Patriarche russe de Moscou.

La nuit du Noël orthodoxe le 6 janvier, le père Eliseev a eu l’occasion rare de célébrer le culte en public. Mais Hébron est plus que jamais au cœur des violences israélo-palestiniennes.

«On a peur», dit Larissa Loukianova, Russe orthodoxe mariée a un musulman palestinien, qui vit à Hébron depuis 25 ans.

A l’intérieur de l’église, on oublierait presque le tumulte extérieur. Mais le prêtre Dub n’est pas dupe. «S’il y a la guerre ici, nous devrons peut-être repartir» pour la Russie.

Alors que dans la plupart des églises des Territoires occupés, fréquentées par les chrétiens palestiniens, on défend la cause palestinienne, le père Eliseev, lui, tient un langage apolitique.

«Nous prions pour le calme sur cette terre jusqu’à ce que Dieu guide les hommes et que la paix revienne», dit-il. «Pouvons-nous abandonner la tradition de Noël ? Ce serait une erreur - tout comme la célébrer de manière trop ostensible le serait aussi».

Il s’attendait à ce qu’on ne se bouscule pas dans l’église le soir de Noël. Quatre prêtres ont préparé l’église pour les fidèles. Trois personnes sont venues.

Lien AFP
Cisjordanie: le père Alexis Eliseev et des  prêtres russes gardiens de la foi chrétienne au milieu du tumulte

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Janvier 2016 à 18:27 | 8 commentaires | Permalien

NOUVEAUTÉ: «Il était une fois Noël» par Xénia Krivochéine
Séminaire orthodoxe russe: "Ravissant petit livre de la talentueuse artiste orthodoxe Xénia Krivochéine sur la célébration de Noël en Russie, à travers les souvenirs personnels d'enfance. Les élégantes illustrations vous plongent dans l'atmosphère des contes populaires russes"

Éditeur : ÉDITIONS SAINTE-GENEVIÈVE SEMINAIRE ORTHODOXE RUSSE
Lire Présentation du livre et des oeuvres de Xénia Krivochéine et concert de Noël au séminaire

Prix de vente au public (TTC) : 10 € Commander le livre et sur AMAZON.fr

Née à Saint-Pétersbourg, diplômée de l'Institut du Théâtre, de la Musique et du Cinéma, Xénia Krivochéine est parisienne depuis 1980. Elle a illustré de nombreux livres pour enfants et écrit des études historiques. Son dernier livre (en russe) : « Mère Marie (Skobtsov) — Une sainte qui appartient à notre temps ».
NOUVEAUTÉ: «Il était une fois Noël» par Xénia Krivochéine

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Janvier 2016 à 18:00 | 2 commentaires | Permalien

L’Association de jeunes orthodoxes « Chersonèse » annonce son programme pour janvier 2016
Chers frères et sœurs,

Veuillez trouver ci-joint le programme de nos rencontres pour janvier. Nous vous attendons ce vendredi 15 janvier à 19h30.

Rencontre avec le père Alexandre Kedroff. Il traitera de l'histoire du chant liturgique. La soirée est prévue en français.

Adresse de la paroisse: 26 rue Peclet 75015 entrée face de la Mairie du XVe. Digicode 2596, premier étage
Affiche de cette soirée

L’Association de jeunes orthodoxes « Chersonèse » annonce son programme pour janvier 2016

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Janvier 2016 à 05:16 | 3 commentaires | Permalien

L'archevêque Jérôme d'Athènes ne participera pas à l’Assemblée préparatoire du Concile panorthodoxe qui se réunira les 21 et 22 janvier à Chambésy.

Cette décision a été adoptée le 13 janvier dernier par le saint Synode de l’Eglise de Grèce. Le Synode a décidé que l'archevêque Jérôme sera représenté par une délégation comprenant les métropolites Germain d’Elasson, Chrysostome de Messènie et Chrysostome de Péritorion.


Il avait été auparavant dit que l’archevêque Hiéronyme avait fait l’objet de pressions, y compris d’ordre politique, de la part du patriarcat de Constantinople, ceci à partir du moment où l’on a appris que le primat de l’Eglise de Grèce ne se rendra pas à Chambésy

Lien Pravoslavie ru Traduction PO
L'archevêque d'Athènes ne participera pas à l’assemblée préparatoire du Concile panorthodoxe

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Janvier 2016 à 11:19 | 3 commentaires | Permalien

Trois siècles d’orthodoxie russe dans les Iles britanniques
En 2016 nous commémorerons trois cent ans de présence orthodoxe russe en Grande-Bretagne.

Des offices ont commencé à être célébrés en décembre 1716 à l’église de la Dormition de la Vierge, à Londres qui avait été fondée par l’ambassade de Russie. Les relations diplomatiques et commerciales entre les deux Empires se trouvaient alors en plein essor.

De nombreuses conférences, séminaires et expositions d’icônes sont prévus à l’occasion de cette date. Des chorales orthodoxes donneront des concerts…

Les grands travaux de rénovation de la cathédrale de la Dormition, diocèse de Sourozh, vont s’achever à Londres en octobre prochain. Une cérémonie de la consécration de la cathédrale aura lieu, ceci 60 ans après que le premier office orthodoxe y ait été célébré.

Lire Présentation du livre de Michel Sarni sur l'histoire de l'orthodoxie en Angleterre

Monseigneur Elisée, archevêque de Sourozh, s’est adressé aux fidèles. Il a dit : « J’espère que ces fêtes contribueront au rapprochement des diverses juridictions ecclésiales. Comment oublier que nous percevons en tant qu’héritiers du patrimoine commun de l’Eglise orthodoxe russe. Il y a trois siècles la Grande-Bretagne nous ont donné la possibilité de nous consacrer à nos fidèles. C’est avec un sentiment de profonde reconnaissance que je salue tous ceux qui s’appliquent à maintenir vivante la tradition orthodoxe, tradition que nous reçue de nos ancêtres et de nos maîtres spirituels. Lien Traduction PO
Trois siècles d’orthodoxie russe dans les Iles britanniques

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Janvier 2016 à 11:27 | 1 commentaire | Permalien

Dans le contexte de l’exode des chrétiens des pays de la région en proie à la guerre le nombre des chrétiens dans les pays traditionnellement musulmans a nettement augmenté. Les chrétiens fuient par millions le Proche Orient abandonnant le berceau de la foi chrétienne. Leur nombre dans la région devrait semble-t-il se réduire.

Or, comme l’annonce le site Christiantoday.com c’est le contraire que nous constatons dans les pays du Golfe Persique. On ne saurait toutefois parler d’une renaissance chrétienne dans le sens plein du terme. Toute tentative de prosélytisme est rigoureusement interdite dans ces pays et punie de mort. Toute manifestation religieuse publique hormis les rites musulmans est absolument interdite en Arabie Saoudite.

Lire aussi Jésus-Christ en Syrie : je suis venu pour sauver le monde !

Les chrétiens ne peuvent prier qu’à leurs domiciles. Parmi ces chrétiens résidant en EAU et en Arabie Saoudite très nombreux sont les immigrés en provenance des Philippines et d’autres pays. Il ne convient cependant pas de s’attendre à l’émergence d’une plus grande tolérance religieuse dans ces contrées.

Voici quelques statistiques : il y a encore un siècle le christianisme était totalement absent dans les pays du Golfe. En 1910 on comptait seulement 80 chrétiens dans les Emirats alors qu’ils n’étaient que 50 en Arabie continentale. En 2010 il y avait 12,6% de chrétiens parmi la population des Emirats. En Arabie Saoudite ce chiffre est de 4,4%. C’est, au total, plus d’un million de chrétiens. Lien Bogoslov.ru Traduction PO

Lire Une présence chrétienne plus que millénaire risque de disparaître

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Janvier 2016 à 11:44 | 0 commentaire | Permalien

Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, a participé à la réception donnée par la Mairie du VIIe arrondissement de la capitale
Invité par Madame Rachida Dati, Maire du VIIe arrondissement de Paris, personnalité politique et ancien ministre, Monseigneur Nestor s’est rendu le soir 11 janvier à la réception organisée à l’occasion des fêtes du Nouvel An.

La réception a eu lieu dans les locaux de la Mairie, à l’Hôtel de Villars. Monseigneur Nestor s’est entretenu avec Madame Dati. Il l’a informée du déroulement des travaux au chantier de la nouvelle cathédrale orthodoxe, quai Branly.

Rappelons que Madame Dati avait assisté et prononcé une allocution à la cérémonie bénédiction de la première pierre de la cathédrale. Lien

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Janvier 2016 à 11:33 | 0 commentaire | Permalien

Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, s’est rendu les 9 et 10 janvier en visite pastorale, dans la communauté orthodoxe lyonnaise de la Protection de la Très Sainte Mère de Dieu.

Fin 2014 la communauté avait reçu de l’archevêché catholique de Lyon, ceci pour une jouissance permanente, la crypte de l’église Saint Joseph des Brotteaux. A la suite de travaux de réfection méticuleux la communauté a pu dès les premiers jours de 2016 s’installer dans les nouveaux locaux de la crypte. Auparavant les paroissiens se réunissaient dans l'église même.

Lire aussi - Vladimir Golovanow: Fête paroissiale de Notre Dame de Toute Protection à Lyon

La paroisse lyonnaise de la Protection de la Mère de Dieu aménage dans de nouveaux locaux
Le 9 janvier au soir Monseigneur Nestor a officié les premières matines dites dans cette église. Il a chrêmé les fidèles. L’évêque a rencontré les responsables de la communauté et s’est entretenu avec eux des projets à réaliser.

La paroisse lyonnaise de la Protection de la Mère de Dieu aménage dans de nouveaux locaux
Le 10 janvier Monseigneur Nestor a procédé à la consécration du lieu et présidé la divine liturgie. Concélébrait le diacre George Sheshko. La liturgie a été offciée en slavon d’église ainsi qu’en français. L’évêque a félicité les fidèles de la fête de la Nativité du Christ. Il a remis en don à la communauté des ouvrages édités par le Séminaire orthodoxe russe en France.

La paroisse lyonnaise de la Protection de la Mère de Dieu aménage dans de nouveaux locaux
A suivi une agape fraternelle à laquelle ont participé lé père Jean-Sébastien Tuloup, recteur de cette église, les élus du VIe arrondissement de la ville de Lyon. Lien

La paroisse lyonnaise de la Protection de la Mère de Dieu aménage dans de nouveaux locaux
L'église St-Joseph des Brotteaux à Lyon

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Janvier 2016 à 10:24 | 8 commentaires | Permalien

Le patriarche Bartholomé estime qu’il n’y aucune raison à une éventuelle non participation au Concile panorthodoxe de telle ou autre Eglise locale.

Istanbul. L’agence "Romfea" annonce qu’en définitive les primats de toutes les Eglises locales orthodoxes pourraient se réunir le 21 janvier prochain à Genève et non à Istanbul pour une conférence préparatoire (synaxe) . Selon l’agence le patriarche Bartholomé estime qu’il n’y aucune raison à une éventuelle non-participation au Concile panorthodoxe de telle ou autre Eglise locale.

La raison pour laquelle le Concile ne pourrait pas se tenir à Istanbul est que le gouvernement russe ne recommande pas à ses nationaux de se rendre en Turquie car les relations entre les deux pays se sont récemment détériorées. En conséquence les représentants de l’Eglise orthodoxe russe pourraient ne pas être présents au Phanar.

L’archevêque d’Athènes et de Grèce Hiéronyme, primat de l’Eglise de Grèce, pourrait également se refuser d’aller en Turquie. Des divergences existent en effet entre Monseigneur Hiéronyme et le patriarche Bartholomé.

Des doutes subsistent toujours quant à la participation au Concile du patriarcat d’Antioche. La communion eucharistique entre l’Eglise d’Antioche et le patriarcat de Jérusalem est interrompue. Elle n’a pas été rétablies car un accord n’a pas pu être trouvé entre les deux Eglises quant à l’appartenance juridictionnelle du Qatar.

Sedmitza.ru et PO

Lire LE CONCILE PANORTHODOXE VA-T-IL SE TENIR COMME PRÉVU?

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Janvier 2016 à 12:40 | 56 commentaires | Permalien

Selon des observateurs, 2015 a été l'une des pires années dans l'histoire de la Chine concernant les persécutions religieuses. Durant les deux dernières années, plus de 1.500 églises chrétiennes ont été la cible d’actions de démolition dans la province orientale du Zhejiang. Pour l'agence d'information catholique Ucanews 2015 a même été l'une des pires années dans l'histoire de la Chine concernant les persécutions religieuses.

« Après avoir déclaré que 2014 avait été la pire année en termes de persécutions religieuses en Chine depuis la Révolution culturelle, des observateurs à l'intérieur et à l'extérieur du pays ont indiqué que la situation s'était encore aggravée en 2015, relate en anglais ’agence Ucanews. Les relations entre les groupes religieux et le Parti communiste n'ont jamais été aussi tendues depuis le règne de Mao ».

Dans les monastères tibétains, les religieux et religieuses se plaignent d'une ingérence de plus en plus quotidienne du Parti dans leurs affaires internes. Dans la province occidentale du Xinjiang, le port des habits et signes extérieurs religieux a été interdit.

« Les autorités ont perdu le cœur du peuple suite à la campagne de démolition des croix » indique à Ucanews une ancienne journaliste catholique habitant dans le Zhejiang, qui préfère rester anonyme. Beaucoup pensent que les efforts du gouvernement provincial pour éliminer, depuis quelques années, les signes trop ostentatoires du christianisme ont provoqué l'effet non-désiré de renforcer la détermination des chrétiens et l'intérêt pour cette religion.

Ainsi, Eglises d'Asie, l'agence d'information des Missions Etrangères de Paris, indiquait fin décembre que le protestantisme connaissait en Chine un « essor réel », bien que « difficile à quantifier ».

Les chrétiens persécutés en Chine

Selon John, catéchiste à Wenzhou, l'une des principales villes du Zhejiang, la mobilisation gouvernementale contre les signes extérieurs du christianisme « a aidé le clergé à s'unir et à se battre pour ses droits ». Alors que la campagne anti-croix montait en puissance vers le milieu de l'année dernière, des évêques ont, dans un geste assez rare, publiquement dénoncé les autorités.

Selon Ucanews, certains observateurs estiment le nombre de chrétiens en Chine à plus de 100 millions, dont une grande majorité de protestants. Le Parti communiste tenterait ainsi d'instrumentaliser à ses propres fins cet essor chrétien. « On ne sait cependant pas vraiment si cette politique vient du noyau-dur du Parti, et si elle va perdurer », explique à l’agence Fenggang Yang, directeur du Centre sur la religion et la société chinoise, à l'Université de Purdue (Etats-Unis).

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Janvier 2016 à 10:35 | 0 commentaire | Permalien

La cathédrale russe de Nice rouvre ses portes après deux ans de restauration
« Il s’agit d’un des édifices les plus visités de la région Provence Alpes Côte-d’Azur »

Le 19 décembre dernier, jour de la Saint-Nicolas selon le calendrier julien, la cathédrale russe Saint-Nicolas de Nice a célébré sa première liturgie, marquant la fin des travaux l’ayant contrainte à la fermeture durant près de deux ans.

Ces travaux de restauration, d’un coût total estimé entre 15 et 20 millions d’euros, ont été entièrement financés par l’État russe. Depuis mai 2014, l’édifice, qui date de 1912, a ainsi subi les travaux structurels les plus importants depuis sa construction. L’aspect intérieur et extérieur a été entièrement rénové. Comme l’a précisé au "Courrier de Russie" Pierre de Fermor, président de l’association des Amis de la cathédrale russe de Nice, les travaux ont permis à l’édifice de « retrouver sa lumière, perdue au fil du temps ». L’iconostase, notamment, a été entièrement nettoyée, et les fresques ont été achevées ou repeintes. Le problème de l’inondation de la crypte a été réglé, et le parc entourant la cathédrale a été entièrement réaménagé.

La cathédrale russe de Nice rouvre ses portes après deux ans de restauration
À en croire Pierre de Fermor, la mairie de Nice tient beaucoup à cette cathédrale orthodoxe, car « il s’agit d’un des édifices les plus visités de la région Provence Alpes Côte-d’Azur ».

« C’est un véritable fleuron de la ville de Nice, non seulement pour les paroissiens et les fidèles, mais aussi pour tous les touristes de Russie et du monde », insiste le président de l’association des Amis de la cathédrale.

Durant la fermeture, les liturgies avaient lieu dans le parc, en été, et au rez-de-chaussée de la maison paroissiale, aménagée en chapelle, en hiver. Et le 6 janvier dernier, ce sont près de 300 personnes qui se sont rassemblées dans la cathédrale rénovée pour la messe du Noël orthodoxe.

La cérémonie officielle de réouverture de la cathédrale Saint-Nicolas de Nice est prévue pour le 19 janvier prochain, le jour de la grande bénédiction des eaux, en présence de l’évêque Nestor de Chersonèse, en charge des communautés du patriarcat de Moscou en France, Suisse, Espagne et Portugal.

Inaugurée le 17 décembre 1912, la cathédrale russe Saint-Nicolas de Nice relève, depuis avril 2013, du patriarcat de Moscou. Elle est ouverte au public tous les jours de 10h à 17h.

Lien

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Janvier 2016 à 23:39 | 2 commentaires | Permalien

Jean-Michel Wilmotte a dessiné un très ambitieux centre spirituel et culturel, construit tout en bois, verre et pierre naturelle de Bourgogne, le matériau dont sont faits le Louvre, Notre-Dame… Le site comptera quatre bâtiments, dont une église orthodoxe aux allures de cathédrale, coiffée de cinq coupoles dorées haute de 35 m. Il comportera aussi une salle de concert, un foyer, des bureaux et des appartements. Sont enfin prévus une école bilingue franco-russe de 150 élèves et un centre culturel comprenant une librairie, des salles d’exposition et un café.

Quai Branly : Le site comptera quatre bâtiments, dont une église orthodoxe,l’ensemble ouvrira d’ici octobre 2016
Quoi de neuf dans votre arrondissement en 2016 ? Commerces, grands rendez-vous culturels, chantiers… En ce début d’année, nous vous présentons les projets qui vont voir le jour près de chez vous. Aujourd’hui : gros plan sur le VIIe arrondissement.

Le gros œuvre du futur centre orthodoxe russe, bâti en bord de Seine à la place du siège de Météo France, est terminé. « L’ensemble ouvrira d’ici octobre 2016 », annonce le cabinet d’architecture Wilmotte & associés. De quoi faire oublier les polémiques du début. Imaginé par l’architecte Manuel Nunez Yanowsky, le projet initial avait été balayé en 2012 par les autorités françaises, l’ancien maire (PS) de Paris Bertrand Delanoë en tête, qui le jugeait inesthétique.

Lire aussi La splendeur retrouvée de la cathédrale russe Saint Nicolas de Nice !

A la place, Jean-Michel Wilmotte a dessiné un très ambitieux centre spirituel et culturel, construit tout en bois, verre et pierre naturelle de Bourgogne, le matériau dont sont faits le Louvre, Notre-Dame… Le site comptera quatre bâtiments, dont une église orthodoxe aux allures de cathédrale, coiffée de cinq coupoles dorées haute de 35 m. Il comportera aussi une salle de concert, un foyer, des bureaux et des appartements. Sont enfin prévus une école bilingue franco-russe de 150 élèves et un centre culturel comprenant une librairie, des salles d’exposition et un café. SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Janvier 2016 à 20:04 | 0 commentaire | Permalien

Message de Noël du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie
Éminents évêques, vénérables pères, moines et moniales aimant Dieu, chers frères et sœurs !

De tout mon cœur, rempli de joie en ce jour de l’incarnation du Fils de Dieu, je m’adresse à vous tous et je vous félicite de la radieuse et vivifiante fête de la Nativité de Jésus Christ, notre Seigneur et notre Sauveur «Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objet de sa complaisance » (Lc 2, 14). En glorifiant d’année en année l’indicible venue du Sauveur comme naguère les bergers de Bethleem auxquels l’Ange avait dit «Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple » (Lc 2,10) nous nous hâtons de contempler avec les yeux de l’esprit le Messie dont la venue avait été prédite par les glorieux prophètes et dans l’attente Duquel ont vécu multitudes d’hommes et de femmes.

Et voilà que le Souhaité par tous les peuples (AG 2,7) « s’est dépouillé prenant la forme d’esclave. Devenant semblable aux hommes et reconnu à son aspect comme un homme » (Ph 2,7). Le Maître de l’univers ne choisit pas un palais impérial ou un habitat semblable à celui de ceux qui gouvernent le monde, ni une demeure digne des riches et de ceux qui ont la gloire. Même dans une auberge Il ne trouve pas de place. Le Fils de Dieu nait dans une grotte qui sert d’étable, une mangeoire lui est berceau. « Qu’est-ce qui est plus pauvre qu’une grotte, qu’est-ce qui est plus humble que les langes par lesquelles a brillé la plénitude Divine ? », le Seigneur a choisi pour le Mystère de notre salut « la pire des misères », chantons nous dans le cantique tropaire de Noël. C’est délibérément qu’Il refuse des valeurs que notre monde persiste à estimer : pouvoir, richesse, gloire, origines nobles et statut social. Il nous offre une toute autre loi de vie, une loi d’humilité et d’amour, une loi qui l’emporte sur l’orgueil et la hargne. Selon cette loi la faiblesse de l’homme conjuguée à la grâce Divine devient la force à laquelle ne peuvent résister ceux qui dans ce monde détiennent le pouvoir et la puissance. Ce n’est pas par la grandeur terrestre et la prospérité que se manifeste la force de Dieu mais par la simplicité et par un cœur humble.

Selon Saint Séraphin de Sarov : « Le Seigneur cherche le cœur de l’homme rempli d’amour pour Dieu et pour le prochain. C’est bien là le Trône sur lequel Il aime siéger… ». « Fils, donne Moi ton cœur et Je complèterai par ce qu’il te faut. Car le Royaume de Dieu trouve toute sa place dans le cœur de l’homme » (Entretiens sur les buts de la vie chrétienne). Le Seigneur ne fuit pas les mendiants et les sans-abri, Il ne les méprise pas, Il ne rejette pas ceux qui manquent d’argent ou qui n’ont pas une occupation apportant le respect, d’autant plus Il ne passe pas outre les handicapés ou ceux qui sont gravement malades. Toutes ces choses ne sauraient en soi rapprocher ou éloigner l’homme de Dieu et ne doivent donc pas immerger l’homme dans la tristesse ou devenir le prétexte d’un désespoir néfaste. Le Sauveur nous appelle « Mon fils, prête-moi attention » (Pr 23,26).

La magnifique fête de Noël nous rappelle la nécessité de suivre sans en dévier la voie du Christ Qui « est venu pour qu’on ait la vie et qu’on l’ait surabondante » (Jn 10,10) et Qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6). Que les inévitables difficultés ne nous effraient pas, que les épreuves auxquelles chacun de nous doit faire face ne nous brisent pas : car Dieu est avec nous ! Dieu est avec nous, et les craintes disparaissent de nos vies ! Dieu est avec nous, nous trouvons la joie et la paix de l’âme. Dieu est avec nous et c’en fondant nos espoirs en Lui que nous accomplissons notre chemin terrestre.

Lorsqu’il suit le Christ l’homme s’oppose aux forces qui régissent ce bas monde. Il ne cède pas aux tentations qui le guettent sur ce chemin. Il détruit résolument les obstacles que le péché dresse devant lui. C’en effet le péché qui nous éloigne de Dieu et rend profondément amère notre vie. Le péché, bien lui, fait ombre à l’amour Divin, nous entraine dans de multiples malheurs et durcit nos cœurs à l’égard des autres. C’est exclusivement par la grâce du Saint Esprit que l’on peut triompher du péché. L’Eglise est là pour nous octroyer cette grâce. Lorsque nous recevons la Force de Dieu toute notre âme s’en trouve transfigurée. La Force de Dieu nous aide à changer le monde qui nous entoure conformément à la volonté Divine. Ceux qui pour telle ou telle raison s’écartent de l’unité qui règne au sein de l’Eglise perdent, à l’instar de l’arbre qui se dessèche, la faculté d’apporter des fruits authentiquement bons.

Je tiens tout particulièrement à m’adresser aujourd’hui aux habitants de l’Ukraine. Les hostilités fratricides survenues en terre ukrainienne ne doivent pas entraîner la séparation chez les enfants de l’Eglise et semer la haine dans leurs cœurs. Le vrai chrétien ne saurait haïr ni les proches, ni les lointains. « Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! Moi je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs, afin de devenir fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt, 5, 43-45). Que ces paroles du Seigneur nous guident tous dans la vie, que le rejet et la haine des autres n’aient jamais leur place dans nos âmes.

J’appelle tous les enfants de notre Eglise multiethnique à prier avec ferveur pour que cessent les hostilités en Ukraine, pour que les plaies infligées par la guerre aux âmes et aux corps se résorbent. A l’église, dans nos maisons implorons Dieu de tout cœur pour que cela se réalise. Prions pour les chrétiens qui vivent loin de nos pays et souffrent à cause de conflits militaires.

En cette radieuse nuit de Noël et lors des jours qui la suivent glorifions et magnifions notre Sauveur et notre Seigneur qui a daigné par son amour des hommes venir en ce monde. Tels les Rois mages de la Bible apportons nos dons au Divin Enfant : à la place de l’or offrons notre amour le plus sincère, à la place de l’encens donnons nos prières ardentes, à la place de la myrrhe notre sollicitude et notre amour des proches et des lointains.

Je vous félicité à nouveau, mes chers, en cette radieuse fête de Noël, je vous souhaite une très bonne Nouvelle année et je vous souhaite dans mes prières d’immenses grâces et des dons abondants venant du Très Généreux Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.

+ Cyrille, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies,
Moscou, Noël 2015/2016 Moscou

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Janvier 2016 à 09:57 | 0 commentaire | Permalien

1 ... « 106 107 108 109 110 111 112 » ... 314


Recherche



Derniers commentaires


RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile