Le président russe Dmitri Medvedev se rendra en visite le 3 décembre au Vatican où il rencontrera le pape Benoît XVI, en marge d'un déplacement en Italie et de pourparlers avec le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a annoncé jeudi le Kremlin.
"Le président de Russie effectue une courte visite de travail (le 3 décembre) au Vatican où il s'entretiendra avec le pape Benoît XVI", indique un communiqué de la présidence russe.
"Ce sera la première rencontre officielle" entre l'actuel chef de l'Etat russe et Benoît XVI, a indiqué à l'AFP un porte-parole du Kremlin.

Le prédécesseur de Dmitri Medvedev, le président de l'époque Vladimir Poutine avait rencontré le pape pour la première fois au Vatican en 2007.
Le président russe s'est prononcé en juillet pour un renforcement des liens diplomatiques avec le Vatican "au maximum" au niveau des ambassades, dans une interview aux médias italiens.
Les relations entre le Vatican et l'Eglise orthodoxe de Russie sont tendues depuis quelques années, le défunt patriarche de Moscou Alexis II accusant les catholiques de faire du prosélytisme en Russie.

Mais depuis l'intronisation en février du patriarche Kirill, qui fut longtemps à la tête de la diplomatie de l'Eglise orthodoxe, une volonté de rapprochement semble s'esquisser.
Le schisme entre les Eglises catholique et orthodoxe remonte à l'an 1054.

Lors de son voyage, M. Medvedev doit également rencontrer M. Berlusconi, avait annoncé le Kremlin mercredi.Le chef du gouvernement italien est ami de longue date de Vladimir Poutine. Il avait ainsi notamment effectué une visite privée en Russie fin octobre.
M. Berlusconi est au sein de l'Union européenne un fervent avocat d'une coopération accrue avec la Russie, notamment dans le domaine énergétique. Il entretient d'ailleurs des relations amicales avec l'ex-président russe et actuel Premier ministre, Vladimir Poutine.
Rome et Moscou sont notamment les promoteurs du projet de gazoduc South Stream qui est censé relier à partir de 2013 la Russie à l'Union européenne en passant sous la mer Noire.
Ce tube est considéré comme le concurrent du projet Nabucco défendu par l'Union européenne (UE), qui doit la relier à la mer Caspienne à travers la Turquie, la Grèce, la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie et qui est destiné à réduire la dépendance gazière de l'Europe vis-à-vis de la Russie.

Rédigé par l'équipe rédaction le 26 Novembre 2009 à 15:29 | 0 commentaire | Permalien



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