Entretiens de Saint Varsonofy (1845-1913) du monastère du désert d’Optino

Il est actuellement répandu et ceci non seulement chez les laïcs mais aussi dans le clergé de penser que les souffrances éternelles ne sont pas compatibles avec l’infinie miséricorde divine.
Il s’agit là d’une incompréhension manifeste.
Les souffrances et la béatitude éternelles ne nous viennent pas du monde extérieur, elles existent en nous. L’on part vers la Vie Éternelle avec l’âme que l’on s’est forgée. Les maladies corporelles peuvent conduire à la mort. Mais l’âme qui est atteinte par toute sorte de maladies se met à cruellement souffrir lorsqu’elle passe dans la vie éternelle. La méchanceté, la colère, l’irritabilité, la dépravation et d’autres maux de l’âme sont des reptiles qui nous suivent dans la Vie Éternelle.
Le but de notre existence terrestre consiste à écraser ces reptiles. Une âme pécheresse non purifiée par la repentance ne peut séjourner dans la communauté des saints. Une telle âme située au paradis ne s’y serait pas sentie à sa place à un tel point qu’elle voudrait s’en aller. En effet, comment se perçoit une débauchée parmi des personnes chastes ? Une personne méchante en compagnie de gens remplis d’amour ?

L’attitude à l’égard des souffrances est souvent erronée de nos jours. On les appréhende d’une manière trop détachée, les considérant comme un genre de remords de conscience. Les remords de conscience nous accompagneront bien sûr au Ciel. Mais nous éprouverons également des souffrances dans le corps qui est actuellement le nôtre. Cela est également valable pour le corps nouveau qui nous sera donné après notre Résurrection. Il est important de savoir que l’enfer est un lieu et non une notion abstraite.

Traduction Alexandre M.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 24 Février 2010 à 10:50 | 0 commentaire | Permalien



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