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Traduction pour "Parlons d'orthodoxie" Elena Tastevin
Une fois à Jérusalem un pèlerin et un habitant du pays se sont mis à converser amicalement. L’arabe et le pèlerin européen ont évoqué les différences entre les personnes de l’Est et de l’Ouest. L’arabe a exprimé une observation curieuse : « Les hommes de l’Ouest aiment rire mais ils ne savent pas se réjouir ».
Cette remarque est très importante. Un regard extérieur nous révèle ce que nous n’apercevons plus nous-mêmes : le rire s’est pour nous substitué à la joie. Or, ils n’ont pas la même valeur.
Le rire et la joie ne sont pas équivalents. Le rire n’est qu’une manifestation de la joie. Il arrive souvent qu’un homme rit comme s’il était heureux, tant son sourire est bien travaillé. Ses yeux restent, pourtant, tristes. Le rire n’est pas la manifestation unique de la joie. A part le rire, la joie se révèle dans un sourire modeste, une chanson joyeuse, une parole encourageante, un éclat dans les yeux, un geste d’amitié et même dans des larmes. La joie avec des larmes aux yeux.
Une fois à Jérusalem un pèlerin et un habitant du pays se sont mis à converser amicalement. L’arabe et le pèlerin européen ont évoqué les différences entre les personnes de l’Est et de l’Ouest. L’arabe a exprimé une observation curieuse : « Les hommes de l’Ouest aiment rire mais ils ne savent pas se réjouir ».
Cette remarque est très importante. Un regard extérieur nous révèle ce que nous n’apercevons plus nous-mêmes : le rire s’est pour nous substitué à la joie. Or, ils n’ont pas la même valeur.
Le rire et la joie ne sont pas équivalents. Le rire n’est qu’une manifestation de la joie. Il arrive souvent qu’un homme rit comme s’il était heureux, tant son sourire est bien travaillé. Ses yeux restent, pourtant, tristes. Le rire n’est pas la manifestation unique de la joie. A part le rire, la joie se révèle dans un sourire modeste, une chanson joyeuse, une parole encourageante, un éclat dans les yeux, un geste d’amitié et même dans des larmes. La joie avec des larmes aux yeux.
Notre société est marquée par un excès de rire et un manque de joie.
Le rire est souvent grossier. L’industrie du divertissement nous sert des sarcasmes empoisonnés, des moqueries envieuses, une bouffonnerie scabreuse et des velléités de se moquer même des choses les plus saintes. L’humour raffiné, l’ironie mesurée et les aphorismes sont rares car souvent censurés.Mais que faisons-nous nous-mêmes ? Des plaisanteries dans l’internet sont méchantes, voire pécheresses. Un jeune a essayé d’accomplir un truc impressionnant sur sa planche à roulettes mais a échoué s’étant cassé la jambe et criant de douleur. « Les amis » le filmaient en plaisantant au lieu d’appeler une ambulance.
Si je télécharge ce film en ajoutant un commentaire persifleur sur le jeune, il est certain, que je réponde devant Dieu pour avoir ri sans discernement en me moquant du sang d’autrui.
D’autre part, si je suis maladivement vaniteux et me prends trop au sérieux, rire de moi-même, avoir conscience de mon ambition , de ma fausse grandeur et de mon « moi » réel serait un grand pas. Si je vois mon propre narcissisme, ma taille réelle en riant de bon cœur de mon orgueil démesuré j’avance dans le sens du repentir. Si de plus, je ne m’offense pas quand ma femme ou mon ami rit de ma vanité je m’approche de l’humilité. La désillusion à son propre égard s’exprime parfois dans le rire bien que plus souvent elle suscite des larmes. Des larmes suscitées par propres péchés engendrent la joie, la tristesse selon Dieu se transforme en joie. Toute l’Eglise fait ce cheminement chaque année. A quelle époque ? La désillusion à son propre égard s’exprime parfois dans le rire bien que plus souvent elle suscite des larmes.
Pendant le carême nous demeurons dans la tristesse du repentir, l’affliction de la semaine de la Passion, pour nous réjouir du Jésus Christ, Vainqueur du péché et de la mort à Pâques. Notre fête principale, Pâques, est un véritable triomphe universel. Jésus l’a prédit aux apôtres : « vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; vous serez tristes, mais votre tristesse se changera en joie » (Jn.16, 20).
Dans l’Evangile Jésus n’a jamais ri, au contraire, il a versé des larmes par amour envers Lazare décédé. Certains en font une conclusion : suivons le Seigneur, pleurons au lieu de rire. Et ils s’immergent dans le deuil et se vêtent en noir, même pour Pâques. En effet, Jésus n’a jamais ri dans le Nouveau Testament mais il se réjouissait. « Il tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit Saint et il dit : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela à des sages et à des intelligents et de l’avoir révélé à des tout-petits » (Luc 10, 21).
Dans l’Evangile Jésus n’a jamais ri, au contraire, il a versé des larmes par amour envers Lazare décédé.
Certains en font une conclusion : suivons le Seigneur, pleurons au lieu de rire. Et ils s’immergent dans le deuil et se vêtent en noir, même pour Pâques. En effet, Jésus n’a jamais ri dans le Nouveau Testament mais il se réjouissait. « Il tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit Saint et il dit : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela à des sages et à des intelligents et de l’avoir révélé à des tout-petits » (Luc 10, 21).
Et Jésus encourage ses disciples au vue des persécutions des chrétiens : « Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez… Heureux êtes-vous, quand les hommes vous haïront…à cause du Fils de l’homme. Réjouissez-vous ce jour-là et tressaillez d’allégresse, car voici que votre récompense sera grande dans le ciel... Malheureux, vous qui riez maintenant ! Car vous connaîtrez le deuil et les larmes (Luc 6 , 21, 22-23, 25). Ainsi, Jésus ne réprouve pas le rire lui-même. Et les Saints Pères le confirment. Selon saint Philarète de Moscou, « si l’on réprouvait tout le monde pour le rire ici-bas, il n’y aurait personne à qui offrir la béatitude pour les larmes. Ainsi, « ceux qui rient » dans l’Evangile sont des personnes qui se laissent aller au plaisir sensuel… De même que des larmes ne signifient pas toujours le repentir car les fauves pleurent aussi ». L’Evangile réprouve le rire qui exprime une passion pour les plaisirs.
Des personnes spirituelles vivent la rencontre avec Jésus avec jubilation. En parlant de Jésus, Jean le Précurseur, prédicateur du repentir et grand ascète, évoque la joie qui le remplit (Jean 3, 29). « Notre joie » est la salutation que l’Eglise adresse à la Vierge en la priant de protéger tout le monde par son linceul. Jésus donne à ses ouailles la joie qui prime sur toutes les afflictions. L’apôtre écrit à Corinthe : « Je suis comblé de consolation ; je surabonde de joie dans toute notre tribulation » (2 Cor.7 , 4).
Mais revenons au rire.
L’apôtre dit que « les grossièretés, les inepties, les facéties : tout cela ne convient guère ; faites entendre plutôt des actions de grâce » (Ephésiens 5, 4). L’apôtre oppose des facéties à l’action de grâce sans évoquer le rire et le deuil à vie.
On se demande, certes, comment se réjouir alors que de mauvaises nouvelles et bien d’autres raisons incitent à se laisser aller au chagrin. L’apôtre dit : « les facéties : cela ne convient guère ; faîtes entendre plutôt des actions de grâce ». La reconnaissance remplira notre cœur d’une vraie joie. Ce ne sont pas les inepties des humoristes professionnels qui la feront jaillir. Et le chrétien pourrait percevoir l’action de grâce comme un exercice spirituel.
On sait qu’il faut accomplir des exercices spirituels et notamment celui du repentir. Quand cet exercice est fait « correctement », l’homme voit mieux ses péchés, il se confesse et le Seigneur le pardonne. Et l’homme repenti remercie Dieu pour sa grâce, générosité et amour. L’action de grâce et la joie ne contredisent pas l’esprit du repentir.
Comment faire pour susciter la joie en nous ?
Des spirituels expérimentés se réfèrent au commandement d’aimer Dieu ainsi que son prochain. Si le cœur est dépourvu de cet amour de Jésus, il faut se forcer à accomplir les œuvres de l’amour. Une telle contrainte ascétique réveillera l’amour elle-même. L’amour est similaire au feu, il s’éteint sans bonnes œuvres. Les œuvres de l’amour sont un secours actif au bien-aimé, une attitude attentive, une douceur dans la parole et la compassion. Il est possible de se contraindre à faire des œuvres de la joie et la joie viendra.
Mieux vaut ne pas faire semblant d’être heureux car l’hypocrisie ne nous convient pas. On peut se frayer le chemin vers la joie à travers des œuvres de la joie. Quelles œuvres ? Remercier Dieu pour avoir eu la possibilité de se confesser. Le repentir n’est pas une dure obligation ennuyeuse mais une opportunité heureuse de rompre avec des péchés. Un repentir sincère nous révèle la miséricorde de Dieu et la joie humaine tant désirée. Chaque jour on remercie Dieu pour le pain quotidien, pour le repos, le début d’un nouveau jour, pour la guérison et pour tout le bien dans notre vie. En rendant grâce à Dieu nous découvrons la joie.
On peut aussi trouver l’occasion de faire plaisir à une autre personne. Réjouie, elle répandrait alors de tels rayons de joie qu’ils auraient réchauffés le cœur de tout le monde autour. Et il faut remercier Dieu pour la bonne œuvre car elle le don du Créateur. Si nous rendons grâce à Dieu pour tout le bien dans notre vie, elle sera pleine de joie et de lumière.
Réjouissons-nous en Seigneur, le Christ est ressuscité !
père Pavel Serjantov
PRAVOSLAVIE.ru
Le rire est souvent grossier. L’industrie du divertissement nous sert des sarcasmes empoisonnés, des moqueries envieuses, une bouffonnerie scabreuse et des velléités de se moquer même des choses les plus saintes. L’humour raffiné, l’ironie mesurée et les aphorismes sont rares car souvent censurés.Mais que faisons-nous nous-mêmes ? Des plaisanteries dans l’internet sont méchantes, voire pécheresses. Un jeune a essayé d’accomplir un truc impressionnant sur sa planche à roulettes mais a échoué s’étant cassé la jambe et criant de douleur. « Les amis » le filmaient en plaisantant au lieu d’appeler une ambulance.
Si je télécharge ce film en ajoutant un commentaire persifleur sur le jeune, il est certain, que je réponde devant Dieu pour avoir ri sans discernement en me moquant du sang d’autrui.
D’autre part, si je suis maladivement vaniteux et me prends trop au sérieux, rire de moi-même, avoir conscience de mon ambition , de ma fausse grandeur et de mon « moi » réel serait un grand pas. Si je vois mon propre narcissisme, ma taille réelle en riant de bon cœur de mon orgueil démesuré j’avance dans le sens du repentir. Si de plus, je ne m’offense pas quand ma femme ou mon ami rit de ma vanité je m’approche de l’humilité. La désillusion à son propre égard s’exprime parfois dans le rire bien que plus souvent elle suscite des larmes. Des larmes suscitées par propres péchés engendrent la joie, la tristesse selon Dieu se transforme en joie. Toute l’Eglise fait ce cheminement chaque année. A quelle époque ? La désillusion à son propre égard s’exprime parfois dans le rire bien que plus souvent elle suscite des larmes.
Pendant le carême nous demeurons dans la tristesse du repentir, l’affliction de la semaine de la Passion, pour nous réjouir du Jésus Christ, Vainqueur du péché et de la mort à Pâques. Notre fête principale, Pâques, est un véritable triomphe universel. Jésus l’a prédit aux apôtres : « vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira ; vous serez tristes, mais votre tristesse se changera en joie » (Jn.16, 20).
Dans l’Evangile Jésus n’a jamais ri, au contraire, il a versé des larmes par amour envers Lazare décédé. Certains en font une conclusion : suivons le Seigneur, pleurons au lieu de rire. Et ils s’immergent dans le deuil et se vêtent en noir, même pour Pâques. En effet, Jésus n’a jamais ri dans le Nouveau Testament mais il se réjouissait. « Il tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit Saint et il dit : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela à des sages et à des intelligents et de l’avoir révélé à des tout-petits » (Luc 10, 21).
Dans l’Evangile Jésus n’a jamais ri, au contraire, il a versé des larmes par amour envers Lazare décédé.
Certains en font une conclusion : suivons le Seigneur, pleurons au lieu de rire. Et ils s’immergent dans le deuil et se vêtent en noir, même pour Pâques. En effet, Jésus n’a jamais ri dans le Nouveau Testament mais il se réjouissait. « Il tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit Saint et il dit : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela à des sages et à des intelligents et de l’avoir révélé à des tout-petits » (Luc 10, 21).
Et Jésus encourage ses disciples au vue des persécutions des chrétiens : « Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez… Heureux êtes-vous, quand les hommes vous haïront…à cause du Fils de l’homme. Réjouissez-vous ce jour-là et tressaillez d’allégresse, car voici que votre récompense sera grande dans le ciel... Malheureux, vous qui riez maintenant ! Car vous connaîtrez le deuil et les larmes (Luc 6 , 21, 22-23, 25). Ainsi, Jésus ne réprouve pas le rire lui-même. Et les Saints Pères le confirment. Selon saint Philarète de Moscou, « si l’on réprouvait tout le monde pour le rire ici-bas, il n’y aurait personne à qui offrir la béatitude pour les larmes. Ainsi, « ceux qui rient » dans l’Evangile sont des personnes qui se laissent aller au plaisir sensuel… De même que des larmes ne signifient pas toujours le repentir car les fauves pleurent aussi ». L’Evangile réprouve le rire qui exprime une passion pour les plaisirs.
Des personnes spirituelles vivent la rencontre avec Jésus avec jubilation. En parlant de Jésus, Jean le Précurseur, prédicateur du repentir et grand ascète, évoque la joie qui le remplit (Jean 3, 29). « Notre joie » est la salutation que l’Eglise adresse à la Vierge en la priant de protéger tout le monde par son linceul. Jésus donne à ses ouailles la joie qui prime sur toutes les afflictions. L’apôtre écrit à Corinthe : « Je suis comblé de consolation ; je surabonde de joie dans toute notre tribulation » (2 Cor.7 , 4).
Mais revenons au rire.
L’apôtre dit que « les grossièretés, les inepties, les facéties : tout cela ne convient guère ; faites entendre plutôt des actions de grâce » (Ephésiens 5, 4). L’apôtre oppose des facéties à l’action de grâce sans évoquer le rire et le deuil à vie.
On se demande, certes, comment se réjouir alors que de mauvaises nouvelles et bien d’autres raisons incitent à se laisser aller au chagrin. L’apôtre dit : « les facéties : cela ne convient guère ; faîtes entendre plutôt des actions de grâce ». La reconnaissance remplira notre cœur d’une vraie joie. Ce ne sont pas les inepties des humoristes professionnels qui la feront jaillir. Et le chrétien pourrait percevoir l’action de grâce comme un exercice spirituel.
On sait qu’il faut accomplir des exercices spirituels et notamment celui du repentir. Quand cet exercice est fait « correctement », l’homme voit mieux ses péchés, il se confesse et le Seigneur le pardonne. Et l’homme repenti remercie Dieu pour sa grâce, générosité et amour. L’action de grâce et la joie ne contredisent pas l’esprit du repentir.
Comment faire pour susciter la joie en nous ?
Des spirituels expérimentés se réfèrent au commandement d’aimer Dieu ainsi que son prochain. Si le cœur est dépourvu de cet amour de Jésus, il faut se forcer à accomplir les œuvres de l’amour. Une telle contrainte ascétique réveillera l’amour elle-même. L’amour est similaire au feu, il s’éteint sans bonnes œuvres. Les œuvres de l’amour sont un secours actif au bien-aimé, une attitude attentive, une douceur dans la parole et la compassion. Il est possible de se contraindre à faire des œuvres de la joie et la joie viendra.
Mieux vaut ne pas faire semblant d’être heureux car l’hypocrisie ne nous convient pas. On peut se frayer le chemin vers la joie à travers des œuvres de la joie. Quelles œuvres ? Remercier Dieu pour avoir eu la possibilité de se confesser. Le repentir n’est pas une dure obligation ennuyeuse mais une opportunité heureuse de rompre avec des péchés. Un repentir sincère nous révèle la miséricorde de Dieu et la joie humaine tant désirée. Chaque jour on remercie Dieu pour le pain quotidien, pour le repos, le début d’un nouveau jour, pour la guérison et pour tout le bien dans notre vie. En rendant grâce à Dieu nous découvrons la joie.
On peut aussi trouver l’occasion de faire plaisir à une autre personne. Réjouie, elle répandrait alors de tels rayons de joie qu’ils auraient réchauffés le cœur de tout le monde autour. Et il faut remercier Dieu pour la bonne œuvre car elle le don du Créateur. Si nous rendons grâce à Dieu pour tout le bien dans notre vie, elle sera pleine de joie et de lumière.
Réjouissons-nous en Seigneur, le Christ est ressuscité !
père Pavel Serjantov
PRAVOSLAVIE.ru
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 2 Octobre 2012 à 17:02
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