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Par Isabelle de Gaulmyn, La Croix 17 avril 2012-04-17
Atteint par différents scandales depuis quelques semaines, le patriarche a réaffirmé, lors de la Pâque orthodoxe, le rôle de l’Eglise dans la société russe.« Malgré la liberté religieuse et sociale dans lesquelles nous vivons, respecter les valeurs chrétiennes aujourd’hui signifie être à contre-courant, comme dans le passé ».
C’est avec un message vigoureux, invitant à « refuser les stéréotypes » d’une société qui « justifie le péché », que le patriarche de l’Eglise de Russie, Kirill, s’est adressé aux fidèles orthodoxes russes, qui ont fêté Pâques ce dimanche.
Tout au long du week-end, le primat a ainsi réaffirmé le rôle de l’Eglise dans la société, alors même qu’il est, ces dernières semaines, malmené par divers scandales : photo maquillée pour masque une montre de luxe à son poignet, attribution d’un appartement du patriarcat de manière indue, et surtout jugement sévère à l’égard de jeunes filles qui ont, par dérision, chanté une « prière punk » dans la cathédrale.
Atteint par différents scandales depuis quelques semaines, le patriarche a réaffirmé, lors de la Pâque orthodoxe, le rôle de l’Eglise dans la société russe.« Malgré la liberté religieuse et sociale dans lesquelles nous vivons, respecter les valeurs chrétiennes aujourd’hui signifie être à contre-courant, comme dans le passé ».
C’est avec un message vigoureux, invitant à « refuser les stéréotypes » d’une société qui « justifie le péché », que le patriarche de l’Eglise de Russie, Kirill, s’est adressé aux fidèles orthodoxes russes, qui ont fêté Pâques ce dimanche.
Tout au long du week-end, le primat a ainsi réaffirmé le rôle de l’Eglise dans la société, alors même qu’il est, ces dernières semaines, malmené par divers scandales : photo maquillée pour masque une montre de luxe à son poignet, attribution d’un appartement du patriarcat de manière indue, et surtout jugement sévère à l’égard de jeunes filles qui ont, par dérision, chanté une « prière punk » dans la cathédrale.
Le pouvoir voit dans l’Eglise un soutien contre l’influence du fondamentalisme musulman
Devant Dimitri Medvedev et son premier-ministre Vladimir Poutine, futur président, dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, Kirill a affirmé combien le renouveau du pays passait aussi « par une transformation spirituelle et morale de chacun ». Juste avant, lors d’un entretien à la télévision « Rossia », il avait défendu l’Eglise contre ces attaques : « Le fait que les questions privées revêtent une ampleur nationale s’inscrit dans le contexte de la lutte contre l’Eglise, - a-t-il dit. Que l’Eglise dise ce qui est bien et ce qui est mal est devenu embarrassant pour la société libérale ».
La nécessité pour l’Eglise de participer de manière plus importante à la société russe est un des axes stratégiques du patriarche. Très bon connaisseur de la doctrine sociale catholique, Kirill a, depuis son élection à la tête de l’Eglise russe, encouragé une implication plus grande du clergé orthodoxe à tous les niveaux de la société, y compris politique, en allant jusqu’à intervenir lors des dernières élections, pour le candidat Poutine. Cette orientation avait été entérinée par le concile de l’Eglise russe de février 2011, pour « défendre les intérêts de l’Eglise ».
De même, Kirill a crée, au sein du patriarcat, un département synodal chargé des rapports entre l’Eglise et l société. Une stratégie qui, pour l’instant, rencontre l’approbation du gouvernement. Ainsi, l’Eglise russe a obtenu de grandes concessions de la part de l’Etat : la possibilité de nommer des aumôniers militaires dans l’armée et la mise en place d’un enseignements religieux dans les écoles.
Le pouvoir voit dans l’Eglise un soutien contre l’influence du fondamentalisme musulman venu du Caucase, et aussi la possibilité de renforcer sa popularité : les sondages indiquent que, dans un pays laminé par la corruption, l’Eglise reste l’institution en qui les Russes gardent leur confiance. D’ailleurs, dans le message qu’il a envoyé à Kirill pour Pâques, le futur président Poutine a loué la coopération entre l’Eglise et l’Etat et souhaité voir celle-ci s’intensifier à l’avenir, « pour le bien de notre Etat ».
Devant Dimitri Medvedev et son premier-ministre Vladimir Poutine, futur président, dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, Kirill a affirmé combien le renouveau du pays passait aussi « par une transformation spirituelle et morale de chacun ». Juste avant, lors d’un entretien à la télévision « Rossia », il avait défendu l’Eglise contre ces attaques : « Le fait que les questions privées revêtent une ampleur nationale s’inscrit dans le contexte de la lutte contre l’Eglise, - a-t-il dit. Que l’Eglise dise ce qui est bien et ce qui est mal est devenu embarrassant pour la société libérale ».
La nécessité pour l’Eglise de participer de manière plus importante à la société russe est un des axes stratégiques du patriarche. Très bon connaisseur de la doctrine sociale catholique, Kirill a, depuis son élection à la tête de l’Eglise russe, encouragé une implication plus grande du clergé orthodoxe à tous les niveaux de la société, y compris politique, en allant jusqu’à intervenir lors des dernières élections, pour le candidat Poutine. Cette orientation avait été entérinée par le concile de l’Eglise russe de février 2011, pour « défendre les intérêts de l’Eglise ».
De même, Kirill a crée, au sein du patriarcat, un département synodal chargé des rapports entre l’Eglise et l société. Une stratégie qui, pour l’instant, rencontre l’approbation du gouvernement. Ainsi, l’Eglise russe a obtenu de grandes concessions de la part de l’Etat : la possibilité de nommer des aumôniers militaires dans l’armée et la mise en place d’un enseignements religieux dans les écoles.
Le pouvoir voit dans l’Eglise un soutien contre l’influence du fondamentalisme musulman venu du Caucase, et aussi la possibilité de renforcer sa popularité : les sondages indiquent que, dans un pays laminé par la corruption, l’Eglise reste l’institution en qui les Russes gardent leur confiance. D’ailleurs, dans le message qu’il a envoyé à Kirill pour Pâques, le futur président Poutine a loué la coopération entre l’Eglise et l’Etat et souhaité voir celle-ci s’intensifier à l’avenir, « pour le bien de notre Etat ».
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 17 Avril 2012 à 13:02
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