Une fois encore, Vladimir mélange le chou et les carottes.
( Commentaire 33. Posté par Vladimir.G: Position peut-être "exagérée" le 10/12/2014 )

Il parle du métropolite du Pirée - hiérarque respecté dans l'Eglise de Grèce pour son intégrité, lequel jusqu'à ce jour n'a jamais été censuré par la Hiérarchie pour sa défense de l'Orthodoxie, à moins qu'on veuille taxer de censure la remarque citée que l'inclusion du pape et des œcuménistes dans les anathèmes du Synodicon de l'Orthodoxie était "peut-être exagérée" - et des signataires de la Confession de Foi contre l'œcuménisme, vénérables hiérarques et higoumènes, archiprêtres, prêtres, théologiens distingués, moines, moniales et fidèles laïcs, puis il passe sans transition au texte du Synode Russe de l'an 2000 condamnant "ceux qui, utilisant des informations non fiables, défigurent de parti pris la tâche qu'assume l'Église orthodoxe de porter témoignage face au monde hétérodoxe et calomnient sciemment la Hiérarchie de l'Église" etc.

Par cette juxtaposition il identifie les premiers aux seconds, ou insinue que les premiers sont équivalents des seconds, ce qui revient à une insulte.

Autre mélange: il range Jean-Louis Palierne parmi "ceux qui ne sont pas d'accord avec ces thèses", c'est à dire les thèses dites "zélotes". Mais y a-t-il eu en France un contradicteur plus explicite de l'œcuménisme que Jean-Louis Palierne? Ainsi, sur la page à laquelle se réfère Vladimir" (J.-L. Palierne, "Où donc se cache l'Eglise orthodoxe?", p. 107 ), on lit des expressions comme "confusionnisme œcuméniste" et de "complot moderniste", lequel constitue d'ailleurs le sujet principal du livre en question. Son expression "les zelotes de l'Orthodoxie" à la p. 107 se réfère spécifiquement aux émigrés de la vielle Russie en France, tres attaches a leur tradition, et sa référence n'a rien de négatif. Il les mentionne comme un des éléments d'opposition auxquels le "club des modernistes" a du faire face. Jean-Louis Palierne était d'ailleurs le traducteur dévoué des œuvres de Saint Justin de Celije.
C'est grâce à lui que nous avons en langue française toute la Dogmatique du grand théologien serbe, laquelle met les œcuménistes-modernistes à leur place sur tous les thèmes de la théologie orthodoxe.

"Le Concile constitue bien l'instance suprême des Orthodoxes pour autant qu'il représente le Peuple de Dieu." Ici encore vous mélangez les choses. Un Concile de l'Eglise du Christ n'est pas un parlement du siècle présent. Un Concile n'est pas une représentation du peuple. C'est une réunion des pasteurs de l'Eglise convoquée pour résoudre en commun des problèmes spécifiques, et il est instance suprême dans la mesure où ses décisions sont en plein accord avec tous les saints Conciles qui ont précédé.

Vos notions sur l'Eglise, Vladimir, permettez-moi de vous faire cette remarque, sont malheureusement très défectueuses. Peut-être que l'étude du texte du Saint Archevêque de Verey et Hiéromartyr Hilarion Troitzky, "Christianisme ou l'Eglise?" vous aidera à les rectifier, car vous semblez effectivement avoir été contaminé par les courants de pensée qu'il soumet à la critique. En anglais sur Pravoslavie.ru

Il y a chez les ecumenistes cette tactique de vouloir cacher le fait qu'ils sont en flagrante contradiction avec la Sainte Eglise sur bien des points - et au fur et à mesure que se dévoile le projet œcuméniste , on se rend compte combien grave et combien profonde est cette contradiction - et d'imputer les confrontations à certains "zélotes". Mais s'ils peuvent aveugler beaucoup, pour un temps, Dieu les connait, et le moment venu, Il fera ce qui est nécessaire pour remettre de l'ordre dans Son Eglise.

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A Vladimir (et les autres qui partagent son enthousiasme erronné)

Pour vous aider a retrouver la sobriété, quelques extraits du document : "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie", document par lequel s'exprime l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique.

1.1. L'Église orthodoxe est la véritable Église du Christ, fondée par notre Seigneur et Sauveur Lui-même, l'Église que l'Esprit Saint a établie et qu'Il remplit, l'Église dont le Sauveur lui-même a dit : "Je bâtirai mon Église et les portes de l'Enfer ne prévaudront pas contre elle " (Mt 16, 18). Elle est l'Église Une, Sainte, Universelle2 et Apostolique, gardienne et dispensatrice des Sacrements saints dans le monde entier, "colonne et fondement de la vérité " (1 Tm 3, 15). Elle porte en plénitude la responsabilité de diffuser la Vérité de l'Évangile du Christ, de même que la plénitude du pouvoir de témoigner de la "foi, transmise aux saints une fois pour toutes" (Jd 3).

1.2. L'Église du Christ est une et unique (s. Cyprien de Carthage, De l'unité de l'Église ). L'unité de l'Église - corps du Christ - consiste en ceci qu'en elle il y a une seule Tête - le Seigneur Jésus-Christ (Ep 5, 3) et qu'agit un seul Esprit Saint, vivifiant le Corps de l'Église et unissant tous ses membres au Christ comme à sa Tête.

1.9. L'Église Une, Sainte et Universelle est l'Église Apostolique. Par le sacerdoce divinement institué, les dons du Saint Esprit sont communiqués aux fidèles. La succession Apostolique de la hiérarchie depuis les saints Apôtres est la base de la communion et de l'unité de la vie de grâce. Se séparer de la sainte hiérarchie c'est se séparer du Saint Esprit, du Christ lui-même. "Suivez tous l'évêque comme Jésus-Christ suit son Père et suivez les prêtres comme les Apôtres. Les diacres, honorez-les comme les commandements de Dieu. Sans l'évêque, que personne ne fasse rien touchant l'Église. [...] Où sera l'évêque, là doit être le peuple, de même que là où est le Christ, là aussi est l'Église universelle" (s. Ignace d'Antioche. Smyrn. 8).


1.13. Tout au long de l'histoire chrétienne non seulement des chrétiens se sont séparés personnellement de l'Église orthodoxe, mais des groupes chrétiens entiers. Certains d'entre eux ont disparu au fil de l'histoire, d'autres existent depuis des siècles. Les scissions les plus substantielles du premier millénaire, qui se sont maintenues jusqu'à nos jours ont procédé du refus d'une partie des communautés chrétiennes de recevoir les décisions des IIIe et IVe Conciles oecuméniques. Ainsi se sont trouvées en état de séparation des Églises qui subsistent toujours: l'Église assyrienne orientale, les Églises préchalcédoniennes copte, arménienne, syro-jacobite, éthiopienne, malabare.

Au cours du second millénaire, les divisions internes du christianisme occidental liées à la Réforme ont fait suite à la sécession de l'Église romaine et abouti à un processus incessant de formation d'une multitude de dénominations chrétiennes qui ne sont pas en communion avec le siège de Rome. Sont apparues aussi des ruptures d'unité avec les Églises orthodoxes locales et entre autres avec l'Église orthodoxe russe.

1.14. Les erreurs et les hérésies apparaissent la conséquence d'une auto-affirmation et d'un isolement égoïstes. Toute scission, tout schisme entraînent à un degré ou à un autre la déchéance de la plénitude ecclésiale. La division, même si elle ne découle pas de raisons d'ordre doctrinal, est une atteinte à la doctrine de l'Église et en fin de compte conduit à une altération de la foi.

1.15. L'Église orthodoxe affirme par la bouche des saints Pères, que le salut ne peut être atteint que dans l'Église du Christ. Mais en même temps, les communautés déchues de l'unité avec l'Orthodoxie, n'ont jamais été considérées comme totalement privées de la grâce divine. La rupture de la communion ecclésiale conduit inéluctablement à la dégradation de la vie de la grâce, mais pas toujours à sa complète disparition dans les communautés séparées. Ainsi s'explique que la réception dans l'Église orthodoxe de personnes venant de communautés hétérodoxes ne s'opère pas uniquement par le sacrement du baptême. Malgré la rupture de l'unité, il demeure une communion, certes incomplète, agissant comme gage de la possibilité du retour à l'unité dans l'Église, à la plénitude catholique et à l'unité

1.18. L'Église orthodoxe est la véritable Église, dans laquelle sont conservées inaltérées la Sainte Tradition et la plénitude de la grâce salvatrice de Dieu. Elle a conservé dans leur totalité et dans toute leur pureté l'héritage des Apôtres et des saints Pères. Elle reconnaît l'identité de sa doctrine, de sa structure liturgique et de sa pratique avec la prédication apostolique et la Tradition de l'Église Ancienne.

2.1. L'objectif le plus important des relations que l'Église orthodoxe entretient avec l'hétérodoxie est le rétablissement de l'unité des chrétiens (Jn 17, 21), qui entre dans le dessein divin et appartient à l'essence même du christianisme. C'est une tâche d'importance primordiale pour l'Église orthodoxe à tous les niveaux de son existence.

2.3. Néanmoins, tout en reconnaissant la nécessité de rétablir l'unité chrétienne détruite, l'Église orthodoxe affirme que l'unité authentique n'est possible que dans le sein de l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Tous les autres "modèles" d'unité sont irrecevables.

2.4. L'Église orthodoxe ne peut admettre la thèse selon laquelle, en dépit des divisions historiques, l'unité de principe, l'unité de fond des chrétiens n'aurait pas été détruite. Selon cette théorie, l'Église coïnciderait avec l'ensemble du "monde chrétien", et l'unité chrétienne existerait par dessus les barrières dénominationnelles, la division des Églises n'affectant que le niveau imparfait des relations humaines. L'Église, affirme-t-on, demeure une, mais cette unité se manifeste insuffisamment dans des formes visibles. Dans ce modèle d'unité la tâche des chrétiens est comprise non comme le rétablissement d'une unité perdue, mais comme la manifestation d'une unité subsistant d'une manière inamissible. Ce modèle répète la doctrine protestante de "l'Église invisible".

2.5. Absolument inacceptable et liée avec celle qui vient d'être exposée, est la théorie dite "des branches", qui considère comme normale et providentielle l'existence du christianisme sous forme de "branches" distinctes.

2.6. Pour l'Orthodoxie l'affirmation selon laquelle les divisions des chrétiens sont une imperfection inévitable de l'histoire chrétienne, qu'elles n'existent qu'à la surface de l'histoire et qu'elles peuvent être guéries ou maîtrisées moyennant des compromis entre dénominations est inacceptable.

2.7. L'Église orthodoxe ne peut reconnaître l'"égalité des dénominations". Ceux qui ont déchu de l'Église ne peuvent lui être à nouveau unis dans l'état où ils se trouvent actuellement; les divergences dogmatiques existantes ne doivent pas seulement être surmontées, mais contournées. Cela signifie que le chemin de l'unité est un chemin de repentance, de conversion et de renouveau.

2.8. Inacceptable, également la pensée que toutes les divisions sont des malentendus tragiques, que les désaccords ne paraissent inconciliables que par manque d'amour mutuel et de compréhension, qu'en dépit de toute la différence et de toute la dissemblance il y a une unité et un accord suffisants "sur l'essentiel ". Les séparations ne peuvent pas être ramenées à des passions humaines, à l'égoïsme, ni à plus forte raison aux circonstances culturelles, sociales ou politiques. L'affirmation selon laquelle ce qui distingue l'Église orthodoxe des communautés chrétiennes avec lesquelles elle n'est pas en communion sont des questions d'un caractère secondaire, est tout aussi inacceptable. On n'a pas le droit de réduire toutes les divisions et les désaccords aux seuls facteurs non théologiques.

2.9. L'Église orthodoxe rejette également la thèse selon laquelle l'on ne peut restaurer l'unité du monde chrétien que par la voie d'un service commun du monde par les chrétiens. L'unité chrétienne ne peut pas être rétablie par une simple entente sur des questions séculières, grâce à laquelle les chrétiens apparaîtraient unis sur le secondaire et continueraient comme auparavant à diverger sur l'essentiel.

2.10. Il est inadmissible de limiter l'accord dans la foi à un cercle limité de vérités nécessaires, pour concéder au delà une "liberté dans les choses douteuses". L'attitude de tolérance à l'égard des divergences en matière de foi est de soi inacceptable. Ceci dit, il ne faut pas confondre l'unité de la foi et ses modes d'expressions;

2.11. La division du monde chrétien n'est pas seulement une division dans les formules doctrinales, mais aussi dans l'expérience de la foi. Il faut atteindre à un accord plein et sincère non seulement dans expression formelle de la foi, mais surtout dans son l'expérience même. L'unité formellement confessée dans le credo n'épuise pas l'unité de l'Église, encore qu'elle en constitue l'une des conditions nécessaires.

2.12. L'unité de l'Église est avant tout unité et communion dans les sacrements. Mais l'authentique communion dans les sacrements n'a rien de commun avec la pratique appelée "intercommunion". L'unité ne peut se réaliser que dans l'identité de l'expérience et de la vie dans la grâce, dans la foi de l'Église, dans la plénitude de la vie sacramentelle dans l'Esprit Saint. LIEN

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Décembre 2014 à 10:59 | 0 commentaire | Permalien



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