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prêtre Nikolaï Tikhonchuk
Dix lépreux sont guéris, mais un seul rend grâce à Dieu pour faire de sa guérison un acte de foi
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui nous faisons mémoire de l’un des fondateurs du monachisme chrétien : saint Antoine le Grand. Il a vécu au IV° siècle en Egypte, à l’époque où le christianisme devient une religion d’Etat, et petit à petit le mode de vie des communautés chrétiennes change : les chrétiens ne sont plus ni persécutés, ni ouvertement méprisés par les païens.
Il y a un épisode étonnant dans la vie de Saint Antoine qui est montré comme un point de départ, comme un appel de Dieu à agir. Un jour dans l’église il entend la parole de l’Evangile : « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et viens, suis-moi, et tu auras un trésor dans les cieux » (Mt 19, 21) Saint Antoine abandonne tout et part dans le désert pour vivre seul avec Dieu …
Dix lépreux sont guéris, mais un seul rend grâce à Dieu pour faire de sa guérison un acte de foi
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui nous faisons mémoire de l’un des fondateurs du monachisme chrétien : saint Antoine le Grand. Il a vécu au IV° siècle en Egypte, à l’époque où le christianisme devient une religion d’Etat, et petit à petit le mode de vie des communautés chrétiennes change : les chrétiens ne sont plus ni persécutés, ni ouvertement méprisés par les païens.
Il y a un épisode étonnant dans la vie de Saint Antoine qui est montré comme un point de départ, comme un appel de Dieu à agir. Un jour dans l’église il entend la parole de l’Evangile : « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et viens, suis-moi, et tu auras un trésor dans les cieux » (Mt 19, 21) Saint Antoine abandonne tout et part dans le désert pour vivre seul avec Dieu …
Un appel de Dieu ! Probablement chacun de nous peut témoigner d’une expérience semblable où une phrase de l’Evangile nous a touché, bouleversé, une parole qui change quelque chose en nous. En ce moment-là cette parole nous touche car c’est le Seigneur qui nous parle. Cette parole qui vient de Dieu est simple, c’est même parfois une parole que nous avons entendue déjà plusieurs fois dans notre vie, mais qui tout à coup nous touche comme jamais auparavant.
Et en retour, nos prières, nos demandes les plus simples sont aussi exaucées par Dieu comme nous témoigne l’évangile de la guérison des dix lépreux.
Nous avons entendu l’évangile où Jésus, qui montait à Jérusalem pour célébrer Sa dernière Pâque, devait traverser la Samarie, ce pays qui nous a déjà fasciné par la foi des gens que Jésus y a rencontré. Ici, Jésus avait fait de nombreux miracles, des guérisons, il y avait même ressuscité des morts. Sa gloire était largement répandue dans ce pays. Donc rien d’étonnant si un groupe de malades de la lèpre l’attendait à l’entrée d’un village.
Tout en restant à distance, les malades crient : « Jésus, Maître, aie pitié de nous ».
Jésus s’arrête et leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres ». Et sur le chemin, les malades sont guéris. Ici, Jésus agit comme c’était prescrit dans la loi de Moïse, le Lévitique, au sujet de la purification des lépreux (Lev.14).
Tous les dix sont guéris, mais un seul est revenu pour voir Jésus et pour le remercier. C’était un Samaritain, précise l’évangéliste.
Quant aux autres, Jésus demande : « Et les neuf autres, où sont-ils ? Il ne s’est trouvé parmi eux personne pour revenir rendre gloire à Dieu : il n’y a que cet étranger ! »
Alors pourquoi les autres ne sont-ils pas revenus ? Peut-être que les neuf ont tout simplement oublié de remercier Dieu.
Et en retour, nos prières, nos demandes les plus simples sont aussi exaucées par Dieu comme nous témoigne l’évangile de la guérison des dix lépreux.
Nous avons entendu l’évangile où Jésus, qui montait à Jérusalem pour célébrer Sa dernière Pâque, devait traverser la Samarie, ce pays qui nous a déjà fasciné par la foi des gens que Jésus y a rencontré. Ici, Jésus avait fait de nombreux miracles, des guérisons, il y avait même ressuscité des morts. Sa gloire était largement répandue dans ce pays. Donc rien d’étonnant si un groupe de malades de la lèpre l’attendait à l’entrée d’un village.
Tout en restant à distance, les malades crient : « Jésus, Maître, aie pitié de nous ».
Jésus s’arrête et leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres ». Et sur le chemin, les malades sont guéris. Ici, Jésus agit comme c’était prescrit dans la loi de Moïse, le Lévitique, au sujet de la purification des lépreux (Lev.14).
Tous les dix sont guéris, mais un seul est revenu pour voir Jésus et pour le remercier. C’était un Samaritain, précise l’évangéliste.
Quant aux autres, Jésus demande : « Et les neuf autres, où sont-ils ? Il ne s’est trouvé parmi eux personne pour revenir rendre gloire à Dieu : il n’y a que cet étranger ! »
Alors pourquoi les autres ne sont-ils pas revenus ? Peut-être que les neuf ont tout simplement oublié de remercier Dieu.
Effectivement c’est possible d’oublier de remercier son bienfaiteur, mais il y a peut-être une autre explication.
Ce qui était prescrit au sujet de la purification des lépreux, c’est non seulement que le prêtre devait procéder à un examen pour constater si le malade était guéri ou pas, mais ensuite, que le malade devait réaliser certains rites de purification et des sacrifices pour ses péchés, ce qui prenait plusieurs jours. Aller voir les prêtres, cela n’était pas simple à faire.
Or le Samaritain ignorait tout des prescriptions de la loi juive au sujet de la purification. Sa foi était simple et cordiale. Nous ne pouvons pas dire que la foi de ceux qui ne sont pas revenus est faible et moins sincère, probablement que non, car ils ont eux aussi supplié Jésus de les guérir. Pourtant la différence est que les neuf sont partis pour accomplir le rituel, certes nécessaire, mais le rituel n’est pas un but en soi. La relation avec Dieu peut être aussi simple que cette prière de demande des lépreux : « Jésus, Maître, aie pitié de nous ! » ou que cette action de grâce du Samaritain qui se jeta le visage contre terre aux pieds de Jésus.
Les premiers ascètes chrétiens ont abandonné les villes pour pouvoir mener une vie qui ressemble à celle des pauvres lépreux qui étaient obligés de vivre hors des communautés humaines, hors des villes et des villages. Si aujourd’hui nous ne pouvons pas imiter la vie des premiers moines du désert et de saint Antoine, nous pouvons les suivre dans l’essentiel : pratiquer une prière simple, sincère et spontanée comme celle du Samaritain guéri de la lèpre.
Ce qui était prescrit au sujet de la purification des lépreux, c’est non seulement que le prêtre devait procéder à un examen pour constater si le malade était guéri ou pas, mais ensuite, que le malade devait réaliser certains rites de purification et des sacrifices pour ses péchés, ce qui prenait plusieurs jours. Aller voir les prêtres, cela n’était pas simple à faire.
Or le Samaritain ignorait tout des prescriptions de la loi juive au sujet de la purification. Sa foi était simple et cordiale. Nous ne pouvons pas dire que la foi de ceux qui ne sont pas revenus est faible et moins sincère, probablement que non, car ils ont eux aussi supplié Jésus de les guérir. Pourtant la différence est que les neuf sont partis pour accomplir le rituel, certes nécessaire, mais le rituel n’est pas un but en soi. La relation avec Dieu peut être aussi simple que cette prière de demande des lépreux : « Jésus, Maître, aie pitié de nous ! » ou que cette action de grâce du Samaritain qui se jeta le visage contre terre aux pieds de Jésus.
Les premiers ascètes chrétiens ont abandonné les villes pour pouvoir mener une vie qui ressemble à celle des pauvres lépreux qui étaient obligés de vivre hors des communautés humaines, hors des villes et des villages. Si aujourd’hui nous ne pouvons pas imiter la vie des premiers moines du désert et de saint Antoine, nous pouvons les suivre dans l’essentiel : pratiquer une prière simple, sincère et spontanée comme celle du Samaritain guéri de la lèpre.
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Janvier 2021 à 10:01
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