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Père Nikolaï Tikhonchuk
Chers frères et sœurs,
Les paroles que je vous adresse aujourd’hui résonnent dans un contexte très particulier. Comme vous tous, j’ai été profondément choqué par l’invasion armée de l’Ukraine par la Russie. Beaucoup d’entre nous ont des amis, de la famille en Russie ou en Ukraine, notre cœur est meurtri par l’angoisse, les divisions, l’incompréhension.
Face à cette terrible tragédie de la guerre, dans laquelle des frères attaquent leurs frères, nous regardons les combats depuis la France, avec le sentiment d’une terrible impuissance. Comment arrêter l’irréparable, alors que chaque jour apporte des nouvelles de plus en plus terribles ?
Au cours des dernières années, l’humanité entière s’est unie pour lutter contre le fléau de la pandémie, la communauté médicale a fait preuve de solidarité pour inventer et diffuser des vaccins, les peuples sont restés soudés face à un ennemi commun. Et voilà qu’aujourd’hui, la fraternité s’écroule et la guerre surgit entre des peuples aussi proches que les Russes et les Ukrainiens, la discorde divise familles et amis qui ne partagent plus la même réalité.
Quel regard porter sur cet échec collectif, pour nous chrétiens ?
Chers frères et sœurs,
Les paroles que je vous adresse aujourd’hui résonnent dans un contexte très particulier. Comme vous tous, j’ai été profondément choqué par l’invasion armée de l’Ukraine par la Russie. Beaucoup d’entre nous ont des amis, de la famille en Russie ou en Ukraine, notre cœur est meurtri par l’angoisse, les divisions, l’incompréhension.
Face à cette terrible tragédie de la guerre, dans laquelle des frères attaquent leurs frères, nous regardons les combats depuis la France, avec le sentiment d’une terrible impuissance. Comment arrêter l’irréparable, alors que chaque jour apporte des nouvelles de plus en plus terribles ?
Au cours des dernières années, l’humanité entière s’est unie pour lutter contre le fléau de la pandémie, la communauté médicale a fait preuve de solidarité pour inventer et diffuser des vaccins, les peuples sont restés soudés face à un ennemi commun. Et voilà qu’aujourd’hui, la fraternité s’écroule et la guerre surgit entre des peuples aussi proches que les Russes et les Ukrainiens, la discorde divise familles et amis qui ne partagent plus la même réalité.
Quel regard porter sur cet échec collectif, pour nous chrétiens ?
Je voudrais relire avec vous la vie du Christ d’un point de vue purement humain. C’est un échec total. Il est venu sur la terre, mais les foules qui l’adoraient un jour ont appelé, le lendemain, à le crucifier. Ses amis les plus proches l’ont presque tous abandonné, l’un l’a même trahi et vendu. Il a été mis à mort comme un bandit. Lui qu’on avait vu comme un libérateur, il n’a pas chassé la puissance occupante : au contraire, le Temple de Dieu a été détruit peu après sa mort, et le peuple d’Israël a été dispersé dans l’exil. Lui qui était le Messie d’Israël, les Juifs sont restés, pour la plupart d’entre eux, sourds à son message. Voilà l’état d’esprit des pèlerins d’Emmaüs qui commentaient l’actualité en marchant dans le crépuscule.
Nous sommes semblables à ces pèlerins d’Emmaüs qui ne comprenons pas comment Dieu a pu nous laisser dans une telle détresse.
Où est Dieu, quand les missiles tombent sur Kiev ?
Pour moi, la seule réponse possible est de contempler la Croix. Le Christ a pris notre humanité jusqu’à accepter l’horreur du Golgotha. Qui oserait accuser d’indifférence le Dieu qui a pris sur nous, dans sa chair, la souffrance et la mort, pour nos péchés ?
Et la mort n’a pas eu le dernier mot. A ceux qui sont restés fidèles sans rien comprendre ni rien espérer, aux femmes qui se sont levées à l’aube pour aller prendre soin du corps d’un mort dont elles n’espéraient pas la résurrection, le Christ est apparu. Aux disciples d’Emmaüs qui se lamentaient de l’échec du prophète Jésus, le Christ a expliqué les Ecritures et s’est révélé comme le Ressuscité.
Où est le Christ ? L’Evangile d’aujourd’hui le dit. Il est avec ceux qui prennent soin des pauvres, des malades, des mourants et des morts, sans savoir que c’est le Christ qu’ils servent en faisant cela. Il est toujours auprès de ceux qui souffrent, et de ceux qui prennent soin des affligés.
Chers frères et sœurs, cette épreuve est aussi une épreuve pour notre foi. Alors que nous prenons conscience de notre impuissance, c’est là que nous n’avons plus d’autre recours que de nous tourner vers Dieu. Comme Il l’a dit à l’apôtre Paul : « ma grâce s’accomplit dans la faiblesse ». Et Paul ajoute alors, en écrivant aux Corinthiens : « C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour le Christ ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. »
Que le Dieu de la paix qui surpasse toute intelligence nous prenne en pitié, et qu’Il donne au monde Sa paix.
Nous sommes semblables à ces pèlerins d’Emmaüs qui ne comprenons pas comment Dieu a pu nous laisser dans une telle détresse.
Où est Dieu, quand les missiles tombent sur Kiev ?
Pour moi, la seule réponse possible est de contempler la Croix. Le Christ a pris notre humanité jusqu’à accepter l’horreur du Golgotha. Qui oserait accuser d’indifférence le Dieu qui a pris sur nous, dans sa chair, la souffrance et la mort, pour nos péchés ?
Et la mort n’a pas eu le dernier mot. A ceux qui sont restés fidèles sans rien comprendre ni rien espérer, aux femmes qui se sont levées à l’aube pour aller prendre soin du corps d’un mort dont elles n’espéraient pas la résurrection, le Christ est apparu. Aux disciples d’Emmaüs qui se lamentaient de l’échec du prophète Jésus, le Christ a expliqué les Ecritures et s’est révélé comme le Ressuscité.
Où est le Christ ? L’Evangile d’aujourd’hui le dit. Il est avec ceux qui prennent soin des pauvres, des malades, des mourants et des morts, sans savoir que c’est le Christ qu’ils servent en faisant cela. Il est toujours auprès de ceux qui souffrent, et de ceux qui prennent soin des affligés.
Chers frères et sœurs, cette épreuve est aussi une épreuve pour notre foi. Alors que nous prenons conscience de notre impuissance, c’est là que nous n’avons plus d’autre recours que de nous tourner vers Dieu. Comme Il l’a dit à l’apôtre Paul : « ma grâce s’accomplit dans la faiblesse ». Et Paul ajoute alors, en écrivant aux Corinthiens : « C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour le Christ ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. »
Que le Dieu de la paix qui surpasse toute intelligence nous prenne en pitié, et qu’Il donne au monde Sa paix.
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Février 2022 à 21:36
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