Higoumène Georges Leroy : Peinture de la sécularisation ordinaire
Chroniques d'Abitibi 9

Dans "Chronique d'Abitibi 8" le père Georges semblait avoir atteint son but; installé en Abitibi il avait pu y construire la Chapelle "Sainte Marie Madeleine". Mais le Démon ne lâche pas si facilement prise et nous voyons dans cette avant dernière page de son histoire que l'Ennemis sait prendre des formes très différentesV.G.

Où va se nicher l'intolérance!

Un jour un huissier sonne à la porte et me remet une « mise en demeure », avec en annexe une résolution du conseil municipal. Cette résolution était de style résolument stalinien ; on aurait pu penser qu'elle avait été écrite de la main de Staline en personne. En voici quelques extraits : le conseil municipal veut intenter des recours devant la Cour supérieure, afin d’« ORDONNER à M. Yves Leroy (nom civil du P. Georges), ses représentants ou ayants droit de cesser d'utiliser et de ne plus utiliser le bâtiment identifié (…) à des fins de chapelle, église, oratoire, à des fins d'activités religieuses impliquant tout regroupement de personnes, à des fins d'activités de prière, de liturgie, l’offices divins impliquant la participation de personnes autres que le propriétaire et la où les personnes vivant dans sa résidence (…), et ceci dans les 30 jours de la signification du jugement à intervenir ». La municipalité veut donc m'interdire de prier et de chanter l’Office divin en ce lieu. C’est intéressant.

Higoumène Georges Leroy : Peinture de la sécularisation ordinaire
Continuons la citation : « ORDONNER à l'intimé, ses représentants ou ayants droits, de rabaisser le bâtiment de façon à ce que sa hauteur ne dépasse pas cinq mètres de hauteur ». Il s'agit donc d'enlever la croix, qui semble gêner ces gens. Continuons toujours la citation: « à défaut par l'intimé de se conformer au jugement à intervenir dans le délai imparti, PERMETTRE à la requérante d'enlever des lieux (…) tous les objets et meubles utilisables ou utilisés à des fins autres que l'entreposage accessoire à un usage résidentiel et notamment, et sans limiter ce qui précède, tous les objets et meubles utilisés à des fins de chapelle, église oratoire, pour des activités religieuses impliquant un regroupement de personnes, pour des activités de prière, de liturgie et d’office divin impliquant la participation des personnes autres que le propriétaire et la ou les personnes vivant dans sa résidence».

Il s'agit donc d'enlever, manu militari, les icônes, les vases sacrés, l'Autel, l'iconostase (Note de VG: cette iconostase est celle de l'une des anciennes églises orthodoxes de l'Abitibi désaffectées, cf. http://www.pagesorthodoxes.net/ressources/abitibi-rawdon.htm, que le père Georges a pu récupérer), sans doute pour les briser en morceaux et en faire un bel autodafé dans la droite ligne du régime bolchevique. Continuons nos intéressantes citations : « PERMETTRE à la requérante de pénétrer sur le lot (…) pour effectuer les travaux permettant de rabaisser la hauteur du bâtiment de façon à ce qu'il ne dépasse pas cinq mètres de hauteur » : il s'agit donc d'arriver avec une pelle mécanique et d'araser le bâtiment de façon à détruire la croix ; « PERMETTRE à la requérante d'enlever toute affiche (…) annonçant que ce bâtiment est une chapelle qui sera un lieu de recueillement et de prière où l'office divin et la divine liturgie (eucharistie) seront célébrés ». Il faut prendre garde à ce que tout affichage extérieur soit impossible ; l'idée même que cet endroit puis être un lieu de recueillement et de prière est insupportable à nos interlocuteurs.

Et finalement ceci : « DÉCLARER que les coûts encourus par la municipalité de Trécesson en exécution du jugement constituent (…) une créance prioritaire sur l’immeuble ». Évidemment, faire venir une pelle mécanique pour détruire la chapelle coûte cher, et le déboursé sera à la charge du P. Georges, comme il se doit.

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"Religion étrangère" au Canada

J'étais vraiment étonné que tout cela puisse être écrit, dans un pays démocratique, en Occident, où devrait régner la liberté de conscience et de pratique religieuse. C’était totalement et absolument inacceptable. À mes yeux, c’était une violation flagrante des libertés du citoyen, indépendamment de toute autre considération. Il s'ensuivit donc un procès, intenté par la municipalité. - Tout cela trouvait son origine dans l'enthousiasme antireligieux d'un voisin, qui ne demeure plus à cet endroit aujourd'hui. Celui-ci affirmait que si les « religions étrangères » existaient, elle devait être discrètes : « un cadre au mur, cela devrait leur suffire ! » rageait-il… Il faut remarquer que l'opposition à la Chapelle Sainte Marie-Madeleine ne provenait aucunement des catholiques pratiquants et croyants. Ceux qui s'y opposaient avec la dernière énergie étaient des gens qui ne mettaient jamais les pieds dans leur église catholique, et qui étaient des catholiques purement culturels, à la limite de l'incroyance. Comme me le disait quelqu'un : « les gens les plus bornés qu'il m'est arrivé de rencontrer, ce n'est pas dans les Églises que je les ai trouvés ! » - De mon côté, devant l'issue inévitable d'un procès, je me suis dit : « si l’on me demande ce témoignage, eh bien, je vais le donner ».

Après de nombreuses procédures, le jour du procès finit enfin par arriver. La partie adverse se présenta en traînant un plein «caddy» à roulettes, chargé à ras bord d'une montagne de documents. Je n'aurais jamais pensé que le différend entre la chapelle et la municipalité aurait généré tant de paperasserie… Il est vrai que dans toute cette documentation, figuraient bien des éléments hétéroclites : la totalité du site internet de l’.O.C.A. avait été imprimée, donnant une considérable liasse de papier, présentée à charge. Ceci en pure perte, car ce dossier ne comprenait vraiment rien d'incriminant. Il y avait aussi une vidéo. À un moment donné, une journaliste de la télévision locale était venue m'interroger. J'avais passé pratiquement l'après-midi à répondre à ses questions. Lorsque je vis ce reportage aux nouvelles locales télévisées, la totalité de ce que j'avais dit avait été supprimée, à part quelques phrases qui avaient trait au différend avec la municipalité. J'avais vraiment perdu mon temps… J'en ai retiré comme leçon le fait qu'il faut être extrêmement prudent avec les médias. En présentant comme pièce à charge cette vidéo, la partie adverse en fut pour ses frais, car ce document, lui aussi, ne contenait rien de bien compromettant. Dans la salle d'audience, il n'y avait pas moins de quatre avocats : l'avocat de la partie adverse ainsi qu'une stagiaire, l'avocat qui me représentait, et une sommité du monde judiciaire - quelqu'un de très sympathique, au demeurant – qui était venu assister à ces plaidoiries, car le cas était très intéressant pour un juriste : étonnamment, il n'existait aucune jurisprudence, concernant ce litige. Il y avait eu, bien sûr, de nombreux procès entre des groupes religieux et des municipalités, mais c'était la première fois au Québec qu'un procès se tenait - pour motif religieux - entre un individu et une municipalité. Je me tins donc à la barre des accusés, pendant une journée entière ! Je n'aurais jamais cru que cela eût été aussi long. Le fait de prier à côté de chez soi, dans une chapelle, semblait être un crime majeur. Si j'avais trucidé quelqu'un, cela n'aurait pas été plus compliqué…

Pour ma part, j'estimais qu'il fallait obéir aux règlements municipaux tels qu'il existent, et non pas tels qu'on voudrait qu'ils soient, ou tels qu’on les imagine ! La partie adverse, quant à elle, s'efforçait de persuader le juge qu’il se trouvait devant un « endroit public » inavoué. L'avocat de la partie adverse s'efforça de persuader le tribunal de se transporter sur le lieu du crime, afin de voir à quoi ressemblait le local situé sous la chapelle. Cela a toujours été un atelier, mais personne n'a voulu me croire, semble-t-il. Chacun était persuadé qu'il s'agissait en fait d'une salle de réunion pour d'hypothétiques fidèles non déclarés, avec des chaises, des tables, et une cafetière qui aurait témoigné de cette épouvantable réalité. Le juge, de son côté, estima qu'il avait toute la documentation nécessaire sous la main et, effectivement, j'avais fourni un ample dossier photographique. Je soutins mon argumentation, mais, à un moment donné, je dus préciser le fait que je ne pouvais penser comme un athée… Car personne ne comprenait pourquoi au juste j'avais construit cette chapelle, si vraiment il n'y avait pas de fidèles que j'aurais pu faire apparaître, comme un magicien qui tire un lapin de son chapeau. Non, il n'y avait pas de motif social ou économique pour cette construction : elle a surgi d'une nécessité, d'une évidence intérieure, qui, à mon avis, vint immédiatement de l'inspiration divine. Que voulez-vous que j'y fasse ? C'est comme cela… Le jugement fut mis en délibéré et, bien plus tard, la sentence tomba : la municipalité se vit déboutée de ses prétentions. Notre bon droit était reconnu. Désormais, le texte de ce jugement nous assure une certaine sécurité : on ne peut plus nous accuser pour ce même motif. Depuis lors, la paix règne…

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La déchristianisation

Le motif de ce procès trouve son origine dans l'Histoire du Québec. Jusque dans les années soixante, l'Église catholique-romaine dirigeait en maîtresse absolue, tous les aspects de la vie au Québec. Le Québec était le pays le plus pratiquant du monde, et dépassait même les Irlandais et les Polonais, ce qui n'était pas peu dire ! Pour comprendre cet état de choses, il faut remonter au XIXème siècle : en 1837, au Québec, les Canadiens-Français se révoltèrent contre l'occupant anglais. Cette révolte était héroïque, mais irréaliste : l'Empire britannique était au faîte de sa puissance. La révolte fut donc écrasée, et bien des maisons incendiées, au long du fleuve Saint-Laurent. Il s'ensuivit une période de désespoir moral, au cours de laquelle l'Église catholique-romaine conclut une sorte d'accord implicite avec le pouvoir civil anglais : l'Église catholique-romaine allait assurer l'ordre et garantir la soumission de la population, vis-à-vis de l'occupant anglais - et en contrepartie le Pouvoir allait donner toute latitude à l'Église catholique pour asseoir son pouvoir sur la population francophone. Ceux qui avaient pris la tête de la révolte furent excommuniés par l'Église romaine. Ainsi commença l'ascension de l'influence sociale de l'Église catholique-romaine sur le Québec, influence qui allait atteindre des sommets inégalés. L'idéologie présentée à la population était celle-ci : « les Anglais ont leur Monarque, mais nous, nous avons notre Pape.

Les Anglais ont les universités, les bibliothèques, et sont les patrons des usines ; mais de toute façon, ils iront en Enfer. De notre côté, nos palais sont nos églises ! » En effet, tout au long du XIXème siècle, et au début du XXème , un grand nombre d'églises magnifiques et grandioses furent construites, avec les oboles d’une population pauvre et laborieuse. Les Canadiens-Français formaient le prolétariat d'une industrie en pleine expansion, dirigée par les Anglais. À Montréal, la population francophone grouillait dans les bas quartiers, tandis que les riches demeures qui se dressaient dans les avenues ombragées d'arbres, appartenaient aux Anglais. Après la deuxième guerre mondiale, au Québec, une femme sur vingt était religieuse, ce qui constitua un record absolu. Le clergé pullulait littéralement ; les écoles ainsi que les hôpitaux, et même l’université (il était interdit aux non-catholiques d’entrer en l’université francophone. Même le ballet était interdit : c’était considéré comme immoral…) étaient totalement aux mains des religieux et religieuses. Aucun livre figurant à l’Index (liste des livres interdits par l'Église catholique-romaine) n'était toléré dans les bibliothèques. Cette Église était fanatiquement ultramontaine : l'adoration du Pape atteignait des sommets inimaginables. L'Église catholique-romaine au Québec, à l'époque, était entièrement consacrée à l'organisation de la vie sociale ; à part des dévotions puériles, la vie spirituelle était le cadet de ses soucis.

Ce manque d'enracinement spirituel causera sa perte: dans les années soixante du XXème siècle se produisit un tremblement de terre culturel, la « Révolution tranquille ». Soudain, la modernité envahit le Québec. Et cela se passa en même temps que le Concile Vatican II. La banquise cléricale du Québec se dégela et fondit en quelques instants. En quelques décennies, le Québec devint pratiquement l’une des cultures les plus progressistes d’Occident. Brutalement, le Québec se débarrassa de son Église, les clercs jetèrent leur soutane aux orties, les calices et ostensoirs se retrouvèrent dans les brocantes, les pics des démolisseurs s'attaquèrent aux murs des églises, les vieux Autels tridentins furent démolis à coups de hache. Maintenant, nous assistons à l’effondrement des Églises au Québec : d’année en année, le nombre des fidèles diminue, la désaffection se poursuit, les Ordres religieux s’éteignent, les églises se ferment. Maintenant, toutes les confessions chrétiennes au Québec font face à la même situation, qu’elles soient traditionnelles ou libérales. Au Québec, la diminution est vraiment saisissante : à Montréal, nous passions en voiture devant une magnifique église transformée en appartements (des « condominiums »), alors même que l'on jetait par les ouvertures des anciens vitraux les décombres, boiseries et lambris qui en constituaient jadis le décor. Lors de mon dernier passage à Montréal, je cheminais devant l'ancien Sanctuaire de Saint-Jude et du Rosaire, rue Saint-Denis ; ce bâtiment était en travaux pour être transformé en hammam…

Tout cela ne se fait pas sans pertes patrimoniales.
Prenons quelques exemples : dans l'archidiocèse de Sherbrooke, il y avait encore 120 paroisses en 2005, et l'on prévoit qu'il n’en restera plus que 30, très prochainement. Quant au diocèse de Joliette, riche de 53 paroisses en 2010, il en restera 22 en 2020. L'archidiocèse de Québec, qui avait 207 paroisses, les transformera en 29 communions de communauté. L'archidiocèse de Montréal, quant à lui, compte encore 132 paroisses, après la suppression de 90 d'entre elles. Une cinquantaine d’églises sont à vendre à Montréal. En Abitibi, la ville de Val d’Or comptait cinq églises catholiques-romaines ; il n'en reste plus qu'une. On pourrait multiplier indéfiniment les exemples. Même les gens âgés semblent ne plus se souvenir de rien : c'est comme si tout ce passé religieux n'avait jamais existé. Ou plutôt, c'est comme si ces personnes avaient été traumatisées et avaient effacé de leur mémoire ces souvenirs douloureux.

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La méfiance est restée

Pourtant, ce passé laisse des traces durables dans les esprits. À l'époque, l'Église-catholique romaine avait martelé dans les esprits la méfiance envers les autres Confessions chrétiennes. Il n'était pas question de franchir le seuil d'un temple protestant ! De toute façon, on y priait en anglais. Aujourd'hui encore, les gens passent du catholicisme romain à l'indifférence totale ; en aucun cas, ils n’iraient rechercher dans une autre Église de quoi répondre à leurs inquiétudes religieuses. Nous connaissons un jeune homme, de famille catholique, qui s'est converti au protestantisme. Eh bien, un de ses amis lui a dit : « si tu ne veux pas être catholique, ne sois rien du tout, mais au moins, ne sois pas protestant ! » Ce qui est le plus remarquable, c'est que de telles réflexions émanent de gens qui ne sont nullement catholiques pratiquants, et qui ne mettent pas les pieds dans une église, en dehors des baptêmes et enterrements, s’il se trouve encore quelqu’un pour les célébrer. Leur adhésion au catholicisme est purement culturelle. Contrairement à ce qui se passe en France par exemple, nous n’avons pas ici au Québec de cas où certaines personnes, en recherche spirituelle, poussent la porte d'une église orthodoxe par curiosité, afin de faire connaissance avec une autre forme de spiritualité (de toute manière, dans cette paroisse orthodoxe, on lui répondrait en anglais). Du catholicisme, on passe à l’incroyance pure et simple.

Les « baby-boomers » conservent une véritable haine vis-à-vis de tout ce qui peut s’appeler « institution religieuse ». On peut même se trouver en face de réactions agressives. Certains sujets sont explosifs, avec les personnes de cette tranche d'âge !

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«Chacun est dans sa bulle»

Par contre, c'est beaucoup plus facile avec ceux qui sont plus jeunes : pour eux, un chrétien orthodoxe est tout simplement quelqu'un qui vient d'une autre galaxie. C'est un étrange extraterrestre. Il n'y a pas de réaction négative, simplement une amicale curiosité. Mais «chacun est dans sa bulle», et la nouvelle génération raisonne de façon parfaitement individuelle, loin de toute idée de communauté ecclésiale. Au moins, les jeunes n'ont plus peur, contrairement à leurs aînés.

Un dernier héritage du passé subsiste : avant la « Révolution tranquille », les écoles francophones étaient totalement et absolument dans les mains du clergé. Ceux-ci se méfiaient des influences étrangères. Ainsi, même les Italiens étaient susceptibles d'amener dans le vertueux Québec des « mauvaises idées »… Les écoles francophones leur étaient fermées ; ils devaient parcourir leur scolarité en anglais. Il en était de même pour les Arabes venant du Moyen-Orient. C'est ainsi que l'ensemble des immigrants avait comme langue seconde, l'anglais. Aujourd'hui encore, quand on entre dans une église russe à Montréal, il y a de grandes chances pour que l'on vous réponde en anglais, si vous ne parlez pas russe. C'est une barrière de plus, qui freine l’intégration dans le Québec francophone : au moins, en France, la langue seconde des émigrés russes était le français. Aujourd'hui, la situation est en train de changer, car les jeunes vont à l'école en français. Mais comme d'habitude, les Églises ont une cinquantaine d'années de retard par rapport à l'évolution de la société qui les entoure. Dans le sein de nombreuses églises ethniques, l'anglais continue à être utilisé comme langue seconde. J'étais loin d'avoir mesuré toute l'étendue de cette problématique, lorsque je me mis à construire la Chapelle Sainte Marie-Madeleine.

L'ensemble de ces données culturelles peut expliquer pourquoi la Chapelle Sainte Marie-Madeleine fut un échec, au point de vue pastoral. Très candidement, je m'imaginais qu'après avoir construit la Chapelle, et en y priant tous les jours, l'Esprit-Saint ferait en sorte que diverses personnes seraient attirées par la spiritualité orthodoxe. Ce ne fut pas le cas : nous n'avons pas réussi à susciter d'intérêt appréciable, envers l’Église orthodoxe. Lorsqu'un russe ou un grec franchit le seuil de la Chapelle Sainte Marie-Madeleine, la différence de langue fait qu'il s'aperçoit rapidement que l'ambiance n'est pas exactement celle de son village natal. Il s'en va, déçu de ne pas y avoir trouvé l'atmosphère familière qu’il y cherchait. Un Québécois, quant à lui, ne se risquera pas à en franchir le seuil, vu la « crainte des autres religions » que lui a léguée l’Histoire du Québec. Nous avons vu que cette « crainte des autres religions » a motivé le procès mené contre l'existence même de la Chapelle.


Note du rédacteur: les photos illustrant cette chronique ont été faites par le père Georges. Les titres ont été ajoutés par le rédacteur V. Golovanow

Higoumène Georges Leroy : Peinture de la sécularisation ordinaire

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Juillet 2013 à 08:05 | 3 commentaires | Permalien



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