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"J'ai vécu la fin de la Russie impériale dans l'entourage du Tsar"
En 1911, le père G. Chavelski est nommé aumônier général des armées russes.
Jusqu'à la défaite de l'armée des volontaires contre les bolchéviks, en 1920, il dépeindra tous les événements dont il est le témoin : l'incurie des officiers, l'influence de G. Raspoutine, l'aveuglement du tsar, la fourberie des gens d'Eglise, etc.
Mémoires Proche du pouvoir comme haut dignitaire ecclésiastique et aumônier général des armées, Georges Chavelsky (1871-1951) a côtoyé quotidiennement le Tsar Nicolas II, de 1915 à la fin, en 1917. Issu de la Russie profonde, il était parvenu à ce poste prestigieux après de longues études et grâce à ses hautes qualités. « Sa juste vision des événements et de leurs acteurs, sa connaissance des hommes, sa lucidité, font de ses Mémoires une oeuvre historique majeure, affirme son traducteur.
Rien n'échappe à cet observateur et à ce travailleur infatigable : les nombreux paradoxes de la Russie prérévolutionnaire ; l'incroyable incurie des officiers, prêts à mourir pour la Russie, mais non pas à s'instruire pour remporter la victoire: l'esprit d'entreprise le plus brillant coexistant au plus haut niveau avec un mysticisme malsain ; la sénilité ou la fourberie des dirigeants de l'Église
En 1911, le père G. Chavelski est nommé aumônier général des armées russes.
Jusqu'à la défaite de l'armée des volontaires contre les bolchéviks, en 1920, il dépeindra tous les événements dont il est le témoin : l'incurie des officiers, l'influence de G. Raspoutine, l'aveuglement du tsar, la fourberie des gens d'Eglise, etc.
Mémoires Proche du pouvoir comme haut dignitaire ecclésiastique et aumônier général des armées, Georges Chavelsky (1871-1951) a côtoyé quotidiennement le Tsar Nicolas II, de 1915 à la fin, en 1917. Issu de la Russie profonde, il était parvenu à ce poste prestigieux après de longues études et grâce à ses hautes qualités. « Sa juste vision des événements et de leurs acteurs, sa connaissance des hommes, sa lucidité, font de ses Mémoires une oeuvre historique majeure, affirme son traducteur.
Rien n'échappe à cet observateur et à ce travailleur infatigable : les nombreux paradoxes de la Russie prérévolutionnaire ; l'incroyable incurie des officiers, prêts à mourir pour la Russie, mais non pas à s'instruire pour remporter la victoire: l'esprit d'entreprise le plus brillant coexistant au plus haut niveau avec un mysticisme malsain ; la sénilité ou la fourberie des dirigeants de l'Église
l'invraisemblable aveuglement du Tsar, incapable de s'entourer de sages conseillers et totalement dominé par son épouse ; la maladie du tsarévitch Alexis et la toute-puissance du sinistre Raspoutine.
Avec d'autres, le père Georges Chavelsky tint à alerter l'empereur de vive voix sur ces dysfonctionnements de l'État. Durant la guerre civile qui suivit la révolution, il tenta encore de réformer l'Église de Russie. Mais il dut se résigner à l'exil en Bulgarie. C'est là qu'il mit un point final à ses Mémoires, rédigés pour l'essentiel en 1919-1920. Ce texte, inédit en français, fut publié en russe aux États-Unis en 1954, et unanimement salué par la presse russophone américaine. « Un document précieux pour l'histoire russe. » Jean Meyendorf, Viestnik [Le Messager]. « À cela il faut ajouter les indubitables dons littéraires, qui donnent à ces mémoires une vie et une clarté que l'on ne trouve pas chez la majorité des mémorialistes qui relatent ces événements. » M. Karpovitch, Noviy Journal [La Nouvelle Revue].
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Auteur : Georges Chavelsky
Georges Chavelsky
traduits du russe par André Donzeau
Éditeur : Ed. singulières, Sète (Hérault)
Description : 400 pages; (24 x 16 cm)
Avec d'autres, le père Georges Chavelsky tint à alerter l'empereur de vive voix sur ces dysfonctionnements de l'État. Durant la guerre civile qui suivit la révolution, il tenta encore de réformer l'Église de Russie. Mais il dut se résigner à l'exil en Bulgarie. C'est là qu'il mit un point final à ses Mémoires, rédigés pour l'essentiel en 1919-1920. Ce texte, inédit en français, fut publié en russe aux États-Unis en 1954, et unanimement salué par la presse russophone américaine. « Un document précieux pour l'histoire russe. » Jean Meyendorf, Viestnik [Le Messager]. « À cela il faut ajouter les indubitables dons littéraires, qui donnent à ces mémoires une vie et une clarté que l'on ne trouve pas chez la majorité des mémorialistes qui relatent ces événements. » M. Karpovitch, Noviy Journal [La Nouvelle Revue].
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Auteur : Georges Chavelsky
Georges Chavelsky
traduits du russe par André Donzeau
Éditeur : Ed. singulières, Sète (Hérault)
Description : 400 pages; (24 x 16 cm)
Un mot du traducteur, André Donzeau
Spectateurs incrédules, nous venons d'assister à l'effondrement soudain de l'Empire soviétique.
Voici qu'après trois quarts de siècle, la révolution, selon le mot d'Alexandre Soljenitsyne, "a entraîné le peuple [russe] jusqu'au bout, jusqu'au gouffre, jusqu'à l'abîme de la perdition."
A son réveil du cauchemar révolutionnaire, est-il prêt maintenant à "guérir et restaurer sa Patrie accablée" ?
C'est l'espoir qu'exprime le dernier aumônier général des Armées russes, le père Georges Chavelsky.
Cet homme hors du commun est un des rares exemples de prêtres nés d'une famille pauvre dans les profondeurs de l'immensité russe, et qui parvinrent à se hisser au poste le plus élevé auquel pouvait espérer atteindre un membre du clergé séculier.
Ses mémoires, pleins de lucidité, agrémentés de quelques traits d'humour, éclairent la fin de l'Empire des Tsars et ses principaux acteurs d'un jour impitoyable. Ils ne sont pas de ceux qui relatent la vie de leur auteur.
Le père Georges Chavelsky poursuivait un autre but : dépeindre son époque, ceux qui firent l'Histoire et en particulier le dernier Empereur de Russie, sa famille et son entourage. Son rang élevé lui permit d'être très proche du Commandant suprême des armées. C'est ainsi qu'il devint intime de l'Empereur Nicolas II, lorsque ce dernier, d'août 1915 à son abdication, en mars 1917, occupa ces fonctions.
Dès sa nomination à ses hautes fonctions de Protopresbytre des Armées, cet homme d'Eglise montra une étonnante capacité à diriger et à réorganiser une institution qui s'étendait sur toute l'immensité du territoire de l'Empire. Cette stature d'homme d'Etat apparaît dans un des premiers sermons qu'il prononça, à peine investi de ses nouvelles fonctions, en mai 1911 :
"Je n'ai jamais cherché, ni même pensé occuper un jour les hautes fonctions auxquelles je me suis vu appeler par la volonté impériale. C'est avec un certain trouble que je considère l'avenir. Si le service d'un pasteur de l'Eglise est, à l'heure actuelle, déjà en soi une lourde tâche, celui de l'homme qui se trouve placé à la tête d'un nombre immense de pasteurs doit naturellement être accablant.
Dans l'activité qui m'attend, je ne poserai pas d'autres principes que ceux dont j'ai parlé dans l'éloge funèbre de mon regretté prédécesseur. Ces principes sont l'amour et la vérité. La porte de mon appartement, de même que celle de mon coeur, sera toujours ouverte au clergé, mais j'estimerais faillir à ma tâche si, me tenant à ce poste, je ne m'efforçais de distinguer le juste du coupable.
L'armée et la marine de Russie représentent une immense école, où des centaines de milliers de Russes reçoivent une instruction et la répandent par toute la Russie, et les pasteurs ont pour tâche d'éduquer les fils dévoués de l'Eglise et de la Patrie.
Quelque modeste que soit ma personne, mon activité, en tant que Protopresbytre du clergé de l'armée et de la marine, est liée au nom du peuple russe et de ses forces armées. C'est pourquoi je vous implore... de prier pour moi le Seigneur Dieu, afin qu'Il m'aide à servir avec intelligence, bravoure et droiture le peuple russe et ses forces armées aimées du Christ."
Spectateurs incrédules, nous venons d'assister à l'effondrement soudain de l'Empire soviétique.
Voici qu'après trois quarts de siècle, la révolution, selon le mot d'Alexandre Soljenitsyne, "a entraîné le peuple [russe] jusqu'au bout, jusqu'au gouffre, jusqu'à l'abîme de la perdition."
A son réveil du cauchemar révolutionnaire, est-il prêt maintenant à "guérir et restaurer sa Patrie accablée" ?
C'est l'espoir qu'exprime le dernier aumônier général des Armées russes, le père Georges Chavelsky.
Cet homme hors du commun est un des rares exemples de prêtres nés d'une famille pauvre dans les profondeurs de l'immensité russe, et qui parvinrent à se hisser au poste le plus élevé auquel pouvait espérer atteindre un membre du clergé séculier.
Ses mémoires, pleins de lucidité, agrémentés de quelques traits d'humour, éclairent la fin de l'Empire des Tsars et ses principaux acteurs d'un jour impitoyable. Ils ne sont pas de ceux qui relatent la vie de leur auteur.
Le père Georges Chavelsky poursuivait un autre but : dépeindre son époque, ceux qui firent l'Histoire et en particulier le dernier Empereur de Russie, sa famille et son entourage. Son rang élevé lui permit d'être très proche du Commandant suprême des armées. C'est ainsi qu'il devint intime de l'Empereur Nicolas II, lorsque ce dernier, d'août 1915 à son abdication, en mars 1917, occupa ces fonctions.
Dès sa nomination à ses hautes fonctions de Protopresbytre des Armées, cet homme d'Eglise montra une étonnante capacité à diriger et à réorganiser une institution qui s'étendait sur toute l'immensité du territoire de l'Empire. Cette stature d'homme d'Etat apparaît dans un des premiers sermons qu'il prononça, à peine investi de ses nouvelles fonctions, en mai 1911 :
"Je n'ai jamais cherché, ni même pensé occuper un jour les hautes fonctions auxquelles je me suis vu appeler par la volonté impériale. C'est avec un certain trouble que je considère l'avenir. Si le service d'un pasteur de l'Eglise est, à l'heure actuelle, déjà en soi une lourde tâche, celui de l'homme qui se trouve placé à la tête d'un nombre immense de pasteurs doit naturellement être accablant.
Dans l'activité qui m'attend, je ne poserai pas d'autres principes que ceux dont j'ai parlé dans l'éloge funèbre de mon regretté prédécesseur. Ces principes sont l'amour et la vérité. La porte de mon appartement, de même que celle de mon coeur, sera toujours ouverte au clergé, mais j'estimerais faillir à ma tâche si, me tenant à ce poste, je ne m'efforçais de distinguer le juste du coupable.
L'armée et la marine de Russie représentent une immense école, où des centaines de milliers de Russes reçoivent une instruction et la répandent par toute la Russie, et les pasteurs ont pour tâche d'éduquer les fils dévoués de l'Eglise et de la Patrie.
Quelque modeste que soit ma personne, mon activité, en tant que Protopresbytre du clergé de l'armée et de la marine, est liée au nom du peuple russe et de ses forces armées. C'est pourquoi je vous implore... de prier pour moi le Seigneur Dieu, afin qu'Il m'aide à servir avec intelligence, bravoure et droiture le peuple russe et ses forces armées aimées du Christ."
Ce prêtre d'extraction très humble, parvenu grâce à ses brillantes qualités à l'un des plus hauts postes de l'Empire, vit avec lucidité s'avancer la catastrophe, et tenta vainement d'ouvrir les yeux de l'Empereur. Il se heurta à chaque fois à l'obstacle de l'Impératrice, qui, dans son obstination aveugle, annihila son influence bénéfique.
Mais le père Georges Chavelsky montre surtout de remarquables qualités d'historien. Il dresse un "état des lieux" de la Russie du début de notre siècle, alors que, de réforme en réforme, grâce au dynamisme et à la clairvoyance qui animait certains hommes d'Etat, elle se transformait à pas de géant en un pays moderne et prospère.
Extraordinaire observateur de son époque, il apporte sur elle un témoignage inédit, tout à fait particulier et personnel, tour à tour stupéfait de l'état d'esprit des officiers, charmé par le premier Commandant suprême, le grand-duc Nicolas Nicolaievitch, fasciné par le tsar et la famille impériale, indigné de l'influence de Raspoutine et de ses admirateurs.
Sa juste vision des événements et de leurs acteurs, sa connaissance des hommes, sa lucidité, font de ses mémoires une œuvre historique majeure. Rien n'échappe à cet observateur et à ce travailleur infatigable : les nombreux paradoxes de la Russie pré-révolutionnaire ; l'incroyable incurie des officiers, prêts à mourir pour la Russie, mais non pas à s'instruire pour remporter la victoire ; l'esprit d'entreprise le plus brillant coexistant au plus haut niveau avec un mysticisme malsain ; la sénilité ou la fourberie des dirigeants de l'Eglise ; l'invraisemblable aveuglement du tsar, incapable de s'entourer de sages conseillers et totalement dominé par son épouse ; la maladie du tsarévitch Alexis et la toute puissance du sinistre Raspoutine.
Parus à New-York en 1954 aux éditions Tchékhov, en langue russe, les mémoires de Georges Chavelsky sont salués comme un document historique de grande valeur : "... document précieux pour l'histoire russe de la dernière période" (Jean Meyendorf, Le Messager [Viestnik] n° 36 [en russe] - Paris 1955).
"Les mémoires du père Georges Chavelsky sont un des livres les plus précieux et les plus intéressants produits par les éditions Tchékhov. On peut sans hésiter les considérer comme un document historique de première importance... Déjà, la seule position de l'auteur lui a donné la possibilité rare d'amasser le matériau de l'histoire, qu'il écrivit par la suite (déjà dans l'émigration), de la fin tragique de la monarchie russe... A cela il faut ajouter ses indubitables dons littéraires, qui donnent à ses mémoires une vie et une clarté que l'on ne trouve pas chez la majorité des mémorialistes qui relatent ces événements (M. Karpovitch, La Nouvelle Revue [Noviy Journal, en russe] New-York 1955)".
Les mémoires du père Georges Chavelsky abordent tous les événements dont il fut le témoin, depuis 1911, année de son accession à la dignité de protopresbytre, jusqu'en 1920, lorsque l'Armée des Volontaires, conduite par le général Dénikine se défait sous les coups conjugués des bolcheviks, de ses propres maladresses et de ses dissensions internes, maison divisée contre elle-même, abandonnée de ses alliés.
Ses dernières paroles sont cependant, malgré les divisions et les haines passagères, un acte de foi en la Russie éternelle.
Mais le père Georges Chavelsky montre surtout de remarquables qualités d'historien. Il dresse un "état des lieux" de la Russie du début de notre siècle, alors que, de réforme en réforme, grâce au dynamisme et à la clairvoyance qui animait certains hommes d'Etat, elle se transformait à pas de géant en un pays moderne et prospère.
Extraordinaire observateur de son époque, il apporte sur elle un témoignage inédit, tout à fait particulier et personnel, tour à tour stupéfait de l'état d'esprit des officiers, charmé par le premier Commandant suprême, le grand-duc Nicolas Nicolaievitch, fasciné par le tsar et la famille impériale, indigné de l'influence de Raspoutine et de ses admirateurs.
Sa juste vision des événements et de leurs acteurs, sa connaissance des hommes, sa lucidité, font de ses mémoires une œuvre historique majeure. Rien n'échappe à cet observateur et à ce travailleur infatigable : les nombreux paradoxes de la Russie pré-révolutionnaire ; l'incroyable incurie des officiers, prêts à mourir pour la Russie, mais non pas à s'instruire pour remporter la victoire ; l'esprit d'entreprise le plus brillant coexistant au plus haut niveau avec un mysticisme malsain ; la sénilité ou la fourberie des dirigeants de l'Eglise ; l'invraisemblable aveuglement du tsar, incapable de s'entourer de sages conseillers et totalement dominé par son épouse ; la maladie du tsarévitch Alexis et la toute puissance du sinistre Raspoutine.
Parus à New-York en 1954 aux éditions Tchékhov, en langue russe, les mémoires de Georges Chavelsky sont salués comme un document historique de grande valeur : "... document précieux pour l'histoire russe de la dernière période" (Jean Meyendorf, Le Messager [Viestnik] n° 36 [en russe] - Paris 1955).
"Les mémoires du père Georges Chavelsky sont un des livres les plus précieux et les plus intéressants produits par les éditions Tchékhov. On peut sans hésiter les considérer comme un document historique de première importance... Déjà, la seule position de l'auteur lui a donné la possibilité rare d'amasser le matériau de l'histoire, qu'il écrivit par la suite (déjà dans l'émigration), de la fin tragique de la monarchie russe... A cela il faut ajouter ses indubitables dons littéraires, qui donnent à ses mémoires une vie et une clarté que l'on ne trouve pas chez la majorité des mémorialistes qui relatent ces événements (M. Karpovitch, La Nouvelle Revue [Noviy Journal, en russe] New-York 1955)".
Les mémoires du père Georges Chavelsky abordent tous les événements dont il fut le témoin, depuis 1911, année de son accession à la dignité de protopresbytre, jusqu'en 1920, lorsque l'Armée des Volontaires, conduite par le général Dénikine se défait sous les coups conjugués des bolcheviks, de ses propres maladresses et de ses dissensions internes, maison divisée contre elle-même, abandonnée de ses alliés.
Ses dernières paroles sont cependant, malgré les divisions et les haines passagères, un acte de foi en la Russie éternelle.
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 6 Octobre 2015 à 17:47
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