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Traduction D.Garmonov
Que l’homme supporte-t-il le plus douloureusement ?
Plusieurs réponses à cette question existent parce que nous sommes tous différents. Mais il existe peu de choses qui peuvent provoquer une telle douleur que des trahisons de nos proches (ou de ceux que nous percevons comme tels). Oui, certainement les plus proches : tout le monde connait l’adage répandu : « Ce sont toujours les siens qui trahissent ». Sinon comment les étrangers peuvent-ils trahir ? On ne s’y attend pas, on ne les investit pas de notre confiance, on ne leur découvre pas nos secrets, on ne pense pas que nous faisons un tout avec eux.
Mais les siens… Il devient si difficile de supporter une tromperie de la part de celui à qui on faisait confiance. Soit quand tu apprends qu’un ami s’est lié contre toi à tes ennemis ou qu’il vise à prendre ta, ourdit des intrigues, calomnie, joue une partie louche et malhonnête…
Que l’homme supporte-t-il le plus douloureusement ?
Plusieurs réponses à cette question existent parce que nous sommes tous différents. Mais il existe peu de choses qui peuvent provoquer une telle douleur que des trahisons de nos proches (ou de ceux que nous percevons comme tels). Oui, certainement les plus proches : tout le monde connait l’adage répandu : « Ce sont toujours les siens qui trahissent ». Sinon comment les étrangers peuvent-ils trahir ? On ne s’y attend pas, on ne les investit pas de notre confiance, on ne leur découvre pas nos secrets, on ne pense pas que nous faisons un tout avec eux.
Mais les siens… Il devient si difficile de supporter une tromperie de la part de celui à qui on faisait confiance. Soit quand tu apprends qu’un ami s’est lié contre toi à tes ennemis ou qu’il vise à prendre ta, ourdit des intrigues, calomnie, joue une partie louche et malhonnête…
Il ne s’agit pas ici du « sien » qui peut nous frapper au dos – certes, nous ne laissons pas approcher des étrangers. Pas non plus du fait qu’on peut en subir des pertes maximales. Une autre chose est beaucoup plus importante : il semble que le sol manque sous nos pas, comment survivre à ce qui arrive ?
« Ne mettez point votre foi dans les princes, dans un fils de la glaise, il ne peut sauver ! » (Ps. 146, 3), « Maudit l'homme qui se confie en l'homme » (Jér. 17, 5), et encore : « Mieux vaut s'abriter en Yahvé que se fier en l'homme ; mieux vaut s'abriter en Yahvé que se fier aux puissants. » (Ps. 118, 8-9)
Mais on s’y est déjà confié, on s’est déjà fié. Et maintenant ce n’est pas qu’une déception, une tromperie, mais une malédiction ! Comment réussir à supporter ces sentiments ? Comment soigner les blessures de l’âme – tout simplement comment pardonner ? Seigneur attend de nous le pardon que nous puissions porter à ce qui s’est passé, aux hommes et à nous-mêmes : que l’accablement, l’abattement, l’irritation, l’aigreur ne s’installent pas dans nos âmes.
Il me semble que dans de tels cas nous commettons presque toujours une même faute dont le fondement est notre « ego ». D’où ce sentiment de trahison, de tromperie ? Il provient sans doute de nos représentations erronées des relations avec d’autres hommes, relations qui présupposent certaines obligations. Pourtant, avons-nous le droit d’exiger d’autrui ce que nous exigeons de nous-mêmes ? Non. Ce n’est ni du business, ni des relations d’affaire avec signature de papiers et sceaux. C’est une vie réelle où nous aspirons à agir selon notre conscience chrétienne et à ne pas juger l’autre.
Pourquoi donc nous nous identifions à ce qu’un autre fait. Lui, il pense à nous beaucoup moins qu’à lui-même : il pense à ses circonstances, ses problèmes, ses intérêts, ses besoins à lui, etc. Il ne vise pas à nous faire du mal, nous vexer, nous blesser, il n’agit tout simplement que comme cela lui convient le mieux.
Il est dur de survivre à ce que nous ressentons comme une trahison, l’âme en souffre. Il vaut mieux essayer de comprendre pourquoi cela se passe ainsi. Si la cause est en nous-mêmes : on nous a trahi, on nous a été infidèle – pourrions-nous, en fin de comptes, exiger cette fidélité et juger celui dont il est question ? Je pense que non : les hommes n’ont pas de fidélité même à l’égard de Dieu, surtout pas aux autres personnes. Si nous sommes attristés parce que nous nous sommes trompés, nous avons considéré cet homme meilleur qu’il ne l’est, et maintenant nous venons d’apprendre la vérité et, disons, le perdre : alors il est libre dans le choix de vivre comme il veut et il ne nous reste qu’à le laisser tranquille sans le juger.
Est-ce difficile ? Certainement !
Cela est difficile, mais tout de même possible avec l’aide de Celui qui pardonne si souvent toute trahison et toute apostasie, y compris les nôtres. Si nous ne ravivons pas la plaie, si nous ne la transformons pas en un ulcère corrodant notre cœur mais recourons à Celui qui était tant de fois trahi et abandonné et qui ne trahit et n’abandonne jamais personne, Il nous apprendra alors sans doute la manière dont on peut tirer profit pour notre âme de ce malheur et de cette angoisse. Et enfin comment s’approcher de Lui et Lui ressembler...
« Ne mettez point votre foi dans les princes, dans un fils de la glaise, il ne peut sauver ! » (Ps. 146, 3), « Maudit l'homme qui se confie en l'homme » (Jér. 17, 5), et encore : « Mieux vaut s'abriter en Yahvé que se fier en l'homme ; mieux vaut s'abriter en Yahvé que se fier aux puissants. » (Ps. 118, 8-9)
Mais on s’y est déjà confié, on s’est déjà fié. Et maintenant ce n’est pas qu’une déception, une tromperie, mais une malédiction ! Comment réussir à supporter ces sentiments ? Comment soigner les blessures de l’âme – tout simplement comment pardonner ? Seigneur attend de nous le pardon que nous puissions porter à ce qui s’est passé, aux hommes et à nous-mêmes : que l’accablement, l’abattement, l’irritation, l’aigreur ne s’installent pas dans nos âmes.
Il me semble que dans de tels cas nous commettons presque toujours une même faute dont le fondement est notre « ego ». D’où ce sentiment de trahison, de tromperie ? Il provient sans doute de nos représentations erronées des relations avec d’autres hommes, relations qui présupposent certaines obligations. Pourtant, avons-nous le droit d’exiger d’autrui ce que nous exigeons de nous-mêmes ? Non. Ce n’est ni du business, ni des relations d’affaire avec signature de papiers et sceaux. C’est une vie réelle où nous aspirons à agir selon notre conscience chrétienne et à ne pas juger l’autre.
Pourquoi donc nous nous identifions à ce qu’un autre fait. Lui, il pense à nous beaucoup moins qu’à lui-même : il pense à ses circonstances, ses problèmes, ses intérêts, ses besoins à lui, etc. Il ne vise pas à nous faire du mal, nous vexer, nous blesser, il n’agit tout simplement que comme cela lui convient le mieux.
Il est dur de survivre à ce que nous ressentons comme une trahison, l’âme en souffre. Il vaut mieux essayer de comprendre pourquoi cela se passe ainsi. Si la cause est en nous-mêmes : on nous a trahi, on nous a été infidèle – pourrions-nous, en fin de comptes, exiger cette fidélité et juger celui dont il est question ? Je pense que non : les hommes n’ont pas de fidélité même à l’égard de Dieu, surtout pas aux autres personnes. Si nous sommes attristés parce que nous nous sommes trompés, nous avons considéré cet homme meilleur qu’il ne l’est, et maintenant nous venons d’apprendre la vérité et, disons, le perdre : alors il est libre dans le choix de vivre comme il veut et il ne nous reste qu’à le laisser tranquille sans le juger.
Est-ce difficile ? Certainement !
Cela est difficile, mais tout de même possible avec l’aide de Celui qui pardonne si souvent toute trahison et toute apostasie, y compris les nôtres. Si nous ne ravivons pas la plaie, si nous ne la transformons pas en un ulcère corrodant notre cœur mais recourons à Celui qui était tant de fois trahi et abandonné et qui ne trahit et n’abandonne jamais personne, Il nous apprendra alors sans doute la manière dont on peut tirer profit pour notre âme de ce malheur et de cette angoisse. Et enfin comment s’approcher de Lui et Lui ressembler...
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Как пережить предательство?
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Septembre 2014 à 15:13
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