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53% des Français pensent qu’il ne faut pas modifier la loi de 1905 sur la laïcité
Bernard Gorce et Gauthier Vaillant
Un sondage OpinionWay pour la Licra montre des Français peu inquiets de la place occupée par les religions dans la société. La notion de laïcité serait bien inscrite dans le patrimoine français. / herreneck - stock.adobe.com
Plutôt sereins, les Français. Un sondage réalisé par l’institut Opinionway pour la Licra (1) montre que, pour deux tiers d’entre eux, les religions n’occupent pas une place grandissante dans la société.
Les manifestations contre le mariage pour tous ou les controverses sur le port du voile auraient pourtant pu laisser penser le contraire. « Les sondés ne font pas état d’une situation oppressante, et cette sérénité est globalement partagée. L’idée d’un “grand retour du religieux” ne transparaît pas », analyse Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d’OpinionWay.
Bernard Gorce et Gauthier Vaillant
Un sondage OpinionWay pour la Licra montre des Français peu inquiets de la place occupée par les religions dans la société. La notion de laïcité serait bien inscrite dans le patrimoine français. / herreneck - stock.adobe.com
Plutôt sereins, les Français. Un sondage réalisé par l’institut Opinionway pour la Licra (1) montre que, pour deux tiers d’entre eux, les religions n’occupent pas une place grandissante dans la société.
Les manifestations contre le mariage pour tous ou les controverses sur le port du voile auraient pourtant pu laisser penser le contraire. « Les sondés ne font pas état d’une situation oppressante, et cette sérénité est globalement partagée. L’idée d’un “grand retour du religieux” ne transparaît pas », analyse Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d’OpinionWay.
On en parle beaucoup plus qu’il y a quelques années
En revanche, parmi ceux qui estiment que la place des religions va croissant dans la société, l’inquiétude domine : ils sont 62 % à considérer que c’est une « mauvaise chose », avec un pic chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (81 %). « Il y a bien une affirmation identitaire dans certaines poches de la population, mais il y a aussi une stratégie des religions pour se rendre plus visibles, qui fait que l’on en parle beaucoup plus qu’il y a quelques années, tempère Philippe Portier, sociologue des religions. Mais dans l’ensemble de la société, la sécularisation se poursuit, et l’affirmation des appartenances religieuses régresse. »
Interrogés sur la laïcité, les Français pensent majoritairement (57 %) que celle-ci n’est pas suffisamment défendue. Mais plus qu’une inquiétude, « cela exprime un attachement extrêmement fort à ce principe, estime Bruno Jeanbart. La laïcité est bien inscrite dans le patrimoine français, avec toutefois un écart de 20 points entre pratiquants et non-pratiquants ».
Un consensus fort sur le principe
Il y a donc un consensus fort sur ce principe mais aussi une approche assez réaliste. Ainsi, la plupart des personnes interrogées pensent qu’il ne faut pas toucher à la loi de 1905 et que les pouvoirs publics ont un rôle à jouer pour favoriser le dialogue interreligieux.
Le projet du ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, de créer une instance de dialogue entre les cultes rencontre l’assentiment d’une majorité des sondés : 51 % estiment qu’il s’agit d’une « bonne initiative », et 64 % la jugent « compatible avec la laïcité ». Alors même que cette proposition a provoqué des réactions négatives dans certains milieux laïques, notamment chez les francs-maçons du Grand Orient de France. « Les Français n’ont pas une conception doctrinale, mais pragmatique de la laïcité », en déduit Bruno Jeanbart.
Enfin, dans l’ensemble du sondage, les plus jeunes (moins de 35 ans) se distinguent clairement par une plus grande ouverture aux religions. Bien que ces opinions restent minoritaires, ils sont plus nombreux que leurs aînés à exprimer des réserves quant au fait de caricaturer les religions, et sont moins hostiles aux demandes des religions dans les institutions. SUITE
En revanche, parmi ceux qui estiment que la place des religions va croissant dans la société, l’inquiétude domine : ils sont 62 % à considérer que c’est une « mauvaise chose », avec un pic chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (81 %). « Il y a bien une affirmation identitaire dans certaines poches de la population, mais il y a aussi une stratégie des religions pour se rendre plus visibles, qui fait que l’on en parle beaucoup plus qu’il y a quelques années, tempère Philippe Portier, sociologue des religions. Mais dans l’ensemble de la société, la sécularisation se poursuit, et l’affirmation des appartenances religieuses régresse. »
Interrogés sur la laïcité, les Français pensent majoritairement (57 %) que celle-ci n’est pas suffisamment défendue. Mais plus qu’une inquiétude, « cela exprime un attachement extrêmement fort à ce principe, estime Bruno Jeanbart. La laïcité est bien inscrite dans le patrimoine français, avec toutefois un écart de 20 points entre pratiquants et non-pratiquants ».
Un consensus fort sur le principe
Il y a donc un consensus fort sur ce principe mais aussi une approche assez réaliste. Ainsi, la plupart des personnes interrogées pensent qu’il ne faut pas toucher à la loi de 1905 et que les pouvoirs publics ont un rôle à jouer pour favoriser le dialogue interreligieux.
Le projet du ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, de créer une instance de dialogue entre les cultes rencontre l’assentiment d’une majorité des sondés : 51 % estiment qu’il s’agit d’une « bonne initiative », et 64 % la jugent « compatible avec la laïcité ». Alors même que cette proposition a provoqué des réactions négatives dans certains milieux laïques, notamment chez les francs-maçons du Grand Orient de France. « Les Français n’ont pas une conception doctrinale, mais pragmatique de la laïcité », en déduit Bruno Jeanbart.
Enfin, dans l’ensemble du sondage, les plus jeunes (moins de 35 ans) se distinguent clairement par une plus grande ouverture aux religions. Bien que ces opinions restent minoritaires, ils sont plus nombreux que leurs aînés à exprimer des réserves quant au fait de caricaturer les religions, et sont moins hostiles aux demandes des religions dans les institutions. SUITE
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Octobre 2017 à 22:43
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