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Le premier septembre, l'Église orthodoxe fête un très grand saint syrien, Syméon le Stylite , dont les exploits ascétiques illuminèrent les coeurs non seulement au Proche-Orient, mais aussi en France, où sainte Geneviève, patronne de Paris, qui l'admirait, eut avec lui une correspondance spirituelle. À l'ermitage orthodoxe du Saint-Esprit, proche de Trappes, dont l'higoumène est un ami, j'aime à prier dans la chapelle dédicacée à sainte Geneviève et à saint Syméon. C'est un lieu béni d'où tous ceux qui ont eu le privilège d'y participer à un office liturgique sortent pacifiés, corroborés.
Ces liens entre sainte Geneviève et saint Syméon entre l'Église de France et l'Église de Syrie, cette vivifiante amitié, qui, depuis ces temps lointains, unissent la Syrie à la France, j'espère, je veux croire qu'ils sont au coeur des préoccupations de l'actuel chef de l'État, François Hollande, et de son gouvernement ; que la France est soucieuse de ne rien faire qui puisse nuire aux chrétiens syriens, à ce prestigieux patriarcat d'Antioche dont le patriarche réside à Damas, dont l'épiscopat est réparti dans les diocèses de Syrie et du Liban, dont tant de prélats ont fait leurs études théologiques en France, dont les fidèles appartiennent à l'élite de la société syro-libanaise.
Ces liens entre sainte Geneviève et saint Syméon entre l'Église de France et l'Église de Syrie, cette vivifiante amitié, qui, depuis ces temps lointains, unissent la Syrie à la France, j'espère, je veux croire qu'ils sont au coeur des préoccupations de l'actuel chef de l'État, François Hollande, et de son gouvernement ; que la France est soucieuse de ne rien faire qui puisse nuire aux chrétiens syriens, à ce prestigieux patriarcat d'Antioche dont le patriarche réside à Damas, dont l'épiscopat est réparti dans les diocèses de Syrie et du Liban, dont tant de prélats ont fait leurs études théologiques en France, dont les fidèles appartiennent à l'élite de la société syro-libanaise.
Les États-Unis connaissent mal le Proche-Orient
Historiquement, la Russie est la protectrice des orthodoxes du Levant, la France celle des catholiques. C'est pourquoi il est essentiel que, sur la politique à suivre dans cette région, la France et la Russie agissent de conserve, mettent au point une politique commune. Il est plus que jamais nécessaire que l'Élysée et le Quai d'Orsay fortifient chez les Russes cette "passion extrême de s'unir avec la France" que Saint-Simon se réjouit de noter chez Pierre le Grand.
Nous ne mettons pas en cause la bonne volonté du président Obama. Assurément, c'est un homme de bonne volonté, personne n'en doute. Toutefois, observer que les États-Unis connaissent mal le Proche-Orient, qu'ils y multiplient les erreurs, n'est pas de l'antiaméricanisme, c'est un simple constat. Les faits sont têtus, et les catastrophiques guerres d'Irak et d'Afghanistan nous enseignent que la vieille Europe n'a aucun intérêt à se laisser embarquer dans les croisades décidées à Washington. Le Parlement britannique, en refusant de participer à une périlleuse aventure guerrière dont nul n'est capable de mesurer les conséquences, vient de nous donner une belle leçon de lucidité et de démocratie.
Historiquement, la Russie est la protectrice des orthodoxes du Levant, la France celle des catholiques. C'est pourquoi il est essentiel que, sur la politique à suivre dans cette région, la France et la Russie agissent de conserve, mettent au point une politique commune. Il est plus que jamais nécessaire que l'Élysée et le Quai d'Orsay fortifient chez les Russes cette "passion extrême de s'unir avec la France" que Saint-Simon se réjouit de noter chez Pierre le Grand.
Nous ne mettons pas en cause la bonne volonté du président Obama. Assurément, c'est un homme de bonne volonté, personne n'en doute. Toutefois, observer que les États-Unis connaissent mal le Proche-Orient, qu'ils y multiplient les erreurs, n'est pas de l'antiaméricanisme, c'est un simple constat. Les faits sont têtus, et les catastrophiques guerres d'Irak et d'Afghanistan nous enseignent que la vieille Europe n'a aucun intérêt à se laisser embarquer dans les croisades décidées à Washington. Le Parlement britannique, en refusant de participer à une périlleuse aventure guerrière dont nul n'est capable de mesurer les conséquences, vient de nous donner une belle leçon de lucidité et de démocratie.
Que saint Syméon et sainte Geneviève inspirent nos dirigeants...
À quelques dizaines de kilomètres de Damas, le couvent de Seydnaya, fondé au sixième siècle par l'empereur Justinien, possède une icône de la Sainte Vierge, peinte, selon la tradition, par l'évangéliste Luc, qui est vénérée par des pèlerins venus du monde entier, chrétiens et musulmans. La soeur du fameux Saladin - le sultan Salah El-Din - lui faisait des offrandes votives, et en 2013 cette icône demeure le symbole de la nécessaire réconciliation nationale syrienne.
Pour que cette réconciliation puisse s'opérer, la seule action que les grandes puissances occidentales doivent entreprendre, c'est rendre la Syrie aux Syriens, chasser les mercenaires fanatiques venus de l'étranger qui, se mêlant aux rebelles de la légitime opposition, oeuvrent à la destruction du pays, et pour cela se livrent aux pires horreurs, commettent des crimes qu'ils attribuent à l'armée régulière, attisent délibérément les haines.
À quelques dizaines de kilomètres de Damas, le couvent de Seydnaya, fondé au sixième siècle par l'empereur Justinien, possède une icône de la Sainte Vierge, peinte, selon la tradition, par l'évangéliste Luc, qui est vénérée par des pèlerins venus du monde entier, chrétiens et musulmans. La soeur du fameux Saladin - le sultan Salah El-Din - lui faisait des offrandes votives, et en 2013 cette icône demeure le symbole de la nécessaire réconciliation nationale syrienne.
Pour que cette réconciliation puisse s'opérer, la seule action que les grandes puissances occidentales doivent entreprendre, c'est rendre la Syrie aux Syriens, chasser les mercenaires fanatiques venus de l'étranger qui, se mêlant aux rebelles de la légitime opposition, oeuvrent à la destruction du pays, et pour cela se livrent aux pires horreurs, commettent des crimes qu'ils attribuent à l'armée régulière, attisent délibérément les haines.
L'actuelle Constitution syrienne est laïque, propre à assurer la paix religieuse et sociale. Si l'aveuglement de certains politiciens occidentaux aboutissait à son abrogation, à la victoire de l'intolérance sectaire et du fanatisme, ce serait une blessure sans remède. La France, traditionnelle et fidèle amie de l'Orient arabe, doit tout faire pour nous préserver d'une telle catastrophe. Que saint Syméon et sainte Geneviève inspirent nos dirigeants, les mènent sur la voie juste. En ces premiers jours du nouvel an ecclésial, c'est la prière que nous sommes quelques-uns à formuler.
SUITE "Le Point.fr" - Publié le 01/09/2013
Liban, Syrie, l'angoisse de Jean, le patriarche grec-orthodoxe
Un cri lancé à l'attention de l'opinion publique mondiale. Ce sont les propres termes du communiqué diffusé dans tous les pays par le patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche et remis à la presse samedi 31 août 2013,
Lors d'une conférence de presse tenue au monastère patriarcal de Balamand, située au dessus de Tripoli au Liban, « le primat de l'Église grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, Sa Béatitude Jean X » a exprimé son inquiétude pour les peuples de Syrie et du Liban. « La guerre menace désormais nos patries », a-t-il déploré en appelant les Etats à instaurer «la logique de dialogue au lieu de celle de l'épée et du feu».
SUITE Lire l'intégralité du communiqué
Orthodoxie parisienne
Un cri lancé à l'attention de l'opinion publique mondiale. Ce sont les propres termes du communiqué diffusé dans tous les pays par le patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche et remis à la presse samedi 31 août 2013,
Lors d'une conférence de presse tenue au monastère patriarcal de Balamand, située au dessus de Tripoli au Liban, « le primat de l'Église grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, Sa Béatitude Jean X » a exprimé son inquiétude pour les peuples de Syrie et du Liban. « La guerre menace désormais nos patries », a-t-il déploré en appelant les Etats à instaurer «la logique de dialogue au lieu de celle de l'épée et du feu».
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Orthodoxie parisienne
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Septembre 2014 à 04:00
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