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Il est l'une des grandes figures de la Russie médiévale, tant d'un point de vue politique que spirituel.
Vladimir était le plus jeune fils du prince de Kiev, Sviatoslav. Sa mère s'était convertie au christianisme, mais le jeune prince fut élevée dans le paganisme. En 980, il devint prince de Kiev, après avoir éliminé son frère aîné (qui avait lui-même assassiné un autre de leurs frères).
Son alliance est alors sollicitée par les Bulgares, les Khazars, les Allemands et les Byzantins qui représentent les quatre religions de présence: l'islam, le judaïsme, le christianisme latin et le christianisme byzantin. Vladimir, d'après la tradition, envoie alors des ambassadeurs recueillir de plus amples renseignements sur ces religions.
L'islam des Bulgares respire la tristesse; les offices latins des allemands sont dépourvus de beauté. A Constantinople, la splendeur de la liturgie célébrée dans l'église Sainte Sophie, l'encens projeté vers le ciel par le balancement des lourds encensoirs, l'or des icônes, les hymnes célestes transportent d'enthousiasme les âmes slaves des envoyés du prince: "Nous ne savions plus si nous étions au ciel ou sur la terre ! C'est là que Dieu demeure avec les hommes!" Vladimir se fait donc baptiser, avec tous ses sujets en 988 et reçoit pour épouse une princesse byzantine.
Vladimir était le plus jeune fils du prince de Kiev, Sviatoslav. Sa mère s'était convertie au christianisme, mais le jeune prince fut élevée dans le paganisme. En 980, il devint prince de Kiev, après avoir éliminé son frère aîné (qui avait lui-même assassiné un autre de leurs frères).
Son alliance est alors sollicitée par les Bulgares, les Khazars, les Allemands et les Byzantins qui représentent les quatre religions de présence: l'islam, le judaïsme, le christianisme latin et le christianisme byzantin. Vladimir, d'après la tradition, envoie alors des ambassadeurs recueillir de plus amples renseignements sur ces religions.
L'islam des Bulgares respire la tristesse; les offices latins des allemands sont dépourvus de beauté. A Constantinople, la splendeur de la liturgie célébrée dans l'église Sainte Sophie, l'encens projeté vers le ciel par le balancement des lourds encensoirs, l'or des icônes, les hymnes célestes transportent d'enthousiasme les âmes slaves des envoyés du prince: "Nous ne savions plus si nous étions au ciel ou sur la terre ! C'est là que Dieu demeure avec les hommes!" Vladimir se fait donc baptiser, avec tous ses sujets en 988 et reçoit pour épouse une princesse byzantine.
La Russie commémore le 28 juillet le jour de son baptême
. Les chercheurs ne sont pas jusqu’à présent parvenus à s’entendre quant à l’année, la date et le lieu de cet évènement. Nous ne savons pas avec précision où a été baptisé le prince Vladimir, à Kiev, Chersonèse ou Berestov, non loin de Kiev. Il est cependant évident que la christianisation de la « Rus » a déterminé pour l’essentiel l’avenir du pays. Les peuples scandinaves ainsi que les Hongrois reçoivent le baptême simultanément, c'est-à-dire vers la fin du X siècle. Adopter la foi chrétienne a été pour le prince Vladimir une décision pour ainsi dire naturelle. En effet, c’est Vladimir qui suggère à son cousin Olaf, canonisé par la suite, de faire baptiser la Suède ce qui se produit dans les cinq années suivantes.
Le prince Vladimir appartenait à la dynastie des Rurikides a commencé à gouverner Novgorod en 970. En 978 il s’empare du pouvoir à Kiev et en 988 il opte pour le christianisme en tant que religion d’Etat. Les chroniques nous donnent un portrait haut en couleurs du prince Vladimir. La christianisation a été pour lui une décision tout à fait personnelle et intime.
. Les chercheurs ne sont pas jusqu’à présent parvenus à s’entendre quant à l’année, la date et le lieu de cet évènement. Nous ne savons pas avec précision où a été baptisé le prince Vladimir, à Kiev, Chersonèse ou Berestov, non loin de Kiev. Il est cependant évident que la christianisation de la « Rus » a déterminé pour l’essentiel l’avenir du pays. Les peuples scandinaves ainsi que les Hongrois reçoivent le baptême simultanément, c'est-à-dire vers la fin du X siècle. Adopter la foi chrétienne a été pour le prince Vladimir une décision pour ainsi dire naturelle. En effet, c’est Vladimir qui suggère à son cousin Olaf, canonisé par la suite, de faire baptiser la Suède ce qui se produit dans les cinq années suivantes.
Le prince Vladimir appartenait à la dynastie des Rurikides a commencé à gouverner Novgorod en 970. En 978 il s’empare du pouvoir à Kiev et en 988 il opte pour le christianisme en tant que religion d’Etat. Les chroniques nous donnent un portrait haut en couleurs du prince Vladimir. La christianisation a été pour lui une décision tout à fait personnelle et intime.
Son propre baptême le fait radicalement changer de vie !
Vladimir le BEAU SOLEIL était un grand amateur de femmes. Cette propension lui a fait commettre une série de crimes : il tue son frère pour lui prendre sa femme, une moniale grecque défroquée qui au moment des évènements était enceinte du frère de Vladimir. Il tue les parents de son autre épouse, Rognède. Il se disait qu’une femme belle ne se risquait pas à sortir dans Kiev craignant d’être violée. Dès son baptême le prince Vladimir change radicalement et fonde une famille exemplaire.
La peine de mort est abrogée. Ses sujets ne sont plus vendus en esclavage, l’esclavage est pratiquement aboli.
Vladimir se met à racheter les Slaves prisonniers dans d’autres contrées puisant pour ceci dans sa cassette. Les relations entre Slaves, Varègues et Ougro-finnois subissent de profonds changements. Elles étaient hostiles auparavant car les Varègues s’estimaient être supérieurs. Le prince Vladimir se consacra à fusionner les trois ethnies.
L’apparition des Russes anciens fut une conséquence logique de la christianisation. Nous savons aujourd’hui que l’ethnie russe slave s’est constituée grâce au baptême. En voici une simple preuve : les Varègues n’avaient pas d’alphabet alors que les Slaves avaient une écriture. Bien avant Vladimir les Slaves du Sud purent bénéficier de l’alphabet élaboré par Saints Cyrille et Méthode. Le christianisme se fonde sur les Écritures, il est inconcevable sans textes liturgiques.
Aussi l’ethnie russe slave qui se forma à l’époque choisit pour langue littéraire commune non les dialectes varègues et ougro-finnois mais le slavon. Cet immense « melting pot » ethnique qui produisit en définitive les anciens Russes comprenait d’ailleurs non seulement les trois peuples énumérés mais aussi les Khazars.
Vladimir le BEAU SOLEIL était un grand amateur de femmes. Cette propension lui a fait commettre une série de crimes : il tue son frère pour lui prendre sa femme, une moniale grecque défroquée qui au moment des évènements était enceinte du frère de Vladimir. Il tue les parents de son autre épouse, Rognède. Il se disait qu’une femme belle ne se risquait pas à sortir dans Kiev craignant d’être violée. Dès son baptême le prince Vladimir change radicalement et fonde une famille exemplaire.
La peine de mort est abrogée. Ses sujets ne sont plus vendus en esclavage, l’esclavage est pratiquement aboli.
Vladimir se met à racheter les Slaves prisonniers dans d’autres contrées puisant pour ceci dans sa cassette. Les relations entre Slaves, Varègues et Ougro-finnois subissent de profonds changements. Elles étaient hostiles auparavant car les Varègues s’estimaient être supérieurs. Le prince Vladimir se consacra à fusionner les trois ethnies.
L’apparition des Russes anciens fut une conséquence logique de la christianisation. Nous savons aujourd’hui que l’ethnie russe slave s’est constituée grâce au baptême. En voici une simple preuve : les Varègues n’avaient pas d’alphabet alors que les Slaves avaient une écriture. Bien avant Vladimir les Slaves du Sud purent bénéficier de l’alphabet élaboré par Saints Cyrille et Méthode. Le christianisme se fonde sur les Écritures, il est inconcevable sans textes liturgiques.
Aussi l’ethnie russe slave qui se forma à l’époque choisit pour langue littéraire commune non les dialectes varègues et ougro-finnois mais le slavon. Cet immense « melting pot » ethnique qui produisit en définitive les anciens Russes comprenait d’ailleurs non seulement les trois peuples énumérés mais aussi les Khazars.
Cette ethnie se divisa historiquement en Russes, Ukrainiens et Biélorusses.
Cette division commença à peu près un siècle après le début de l’occupation mongolo-tatare. A la fin du XIV siècle les princes lituaniens libèrent des Tatars les territoires de l’Ukraine et de la Biélorussie modernes. Cela fait se constituer un monde Russe ouvert sur l’Occident car limitrophe de la Pologne et de la Lituanie. Se constituent alors les ethnies biélorusse et ukrainienne. La Biélorussie moderne est restée dans la composition de la Lituanie après la conclusion de l’Union polono-lituanienne. La Lituanie confie à la Pologne l’administration des territoires qui constituent l’Ukraine moderne. Moscou ainsi que les villes de Vladimir et de Novgorod restent à l’écart de ces formations. Novgorod représentait une forme de culture russe très spécifique qui n’a jamais été tributaire des Tatares. Le monde de Novgorod était ouvert sur l’Occident par la mer Baltique. Il fut, malheureusement, entièrement détruit par Moscou.
La partie orientale de l’ethnie russe donna le type grand-russien, la conscience politique y était tartare. Je pense à une orientation qui se distinguait de ce que qui existait chez les Russes de l’Ouest et aspirait à l’isolement du monde extérieure, à une société fermée, à la réalisation de l’idée de la « Moscou- Troisième Rome ». Cette idéologie prend forme à la fin du XV et au début du XVI siècles. C’est l’époque de la division « objective » entre les trois ethnies. Elles se perçoivent subjectivement chacune à part, Ukrainiens, Biélorusses et Russes, au XVI et surtout au XVII siècles.
André Zoubov historien- professeur à l’Institut des relations internationales
Le baptême de Vladimir, et le Baptême de la Russie : 2 toiles de Viktor Vasnetsov (1890) Entre 1884 et 1889, Vasnetsov est chargé de peindre des fresques pour la cathédrale Saint-Vladimir de Kiev.
Traduction : Nikita Krivocheine
"Radio Liberty", émission André Shary
Cette division commença à peu près un siècle après le début de l’occupation mongolo-tatare. A la fin du XIV siècle les princes lituaniens libèrent des Tatars les territoires de l’Ukraine et de la Biélorussie modernes. Cela fait se constituer un monde Russe ouvert sur l’Occident car limitrophe de la Pologne et de la Lituanie. Se constituent alors les ethnies biélorusse et ukrainienne. La Biélorussie moderne est restée dans la composition de la Lituanie après la conclusion de l’Union polono-lituanienne. La Lituanie confie à la Pologne l’administration des territoires qui constituent l’Ukraine moderne. Moscou ainsi que les villes de Vladimir et de Novgorod restent à l’écart de ces formations. Novgorod représentait une forme de culture russe très spécifique qui n’a jamais été tributaire des Tatares. Le monde de Novgorod était ouvert sur l’Occident par la mer Baltique. Il fut, malheureusement, entièrement détruit par Moscou.
La partie orientale de l’ethnie russe donna le type grand-russien, la conscience politique y était tartare. Je pense à une orientation qui se distinguait de ce que qui existait chez les Russes de l’Ouest et aspirait à l’isolement du monde extérieure, à une société fermée, à la réalisation de l’idée de la « Moscou- Troisième Rome ». Cette idéologie prend forme à la fin du XV et au début du XVI siècles. C’est l’époque de la division « objective » entre les trois ethnies. Elles se perçoivent subjectivement chacune à part, Ukrainiens, Biélorusses et Russes, au XVI et surtout au XVII siècles.
André Zoubov historien- professeur à l’Institut des relations internationales
Le baptême de Vladimir, et le Baptême de la Russie : 2 toiles de Viktor Vasnetsov (1890) Entre 1884 et 1889, Vasnetsov est chargé de peindre des fresques pour la cathédrale Saint-Vladimir de Kiev.
Traduction : Nikita Krivocheine
"Radio Liberty", émission André Shary
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Juillet 2021 à 06:30
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