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Le monde orthodoxe connaît actuellement une situation plus que compliquée en Ukraine; il s'agit, en particulier, de l'octroi par le Phanar d'un Tomos Les choses se répètent, l’Archevêché a connu une situation similaire en 1998-2000. Le texte qui suit reflète la stricte réalité. Il en existe des témoins.
Le 18 octobre 1999 une enveloppe froissée du Patriarcat arriva en courrier simple à l’Archevêché. Mais....le texte de Tomos, en grec exclusivement contenu dans l'enveloppe n’était pas celui proclamé, ni sur les dix points essentiels ni sur le préambule, mais à quelques détails près un nouveau texte très proche de celui qui avait été apporté de Constantinople, par le Métropolite Méliton, le 19 juin 1999.Des remarques sur ce texte furent rédigées avec Mgr Serge...... De nouveau il y eu des rencontres avec Mgr Jérémie, très gêné, des appels téléphoniques directs au Patriarche Bartholomée. Le 11 novembre 1999 Mgr Serge, Mgr Jérémie et le secrétaire de l’Archevêché se retrouvaient à Constantinople dans le bureau du Patriarche Œcuménique en sa présence et celle de Mgr Méliton. Entrevue orageuse....
Le « TOMOS »
Après les, laborieuses, discussions pour l’acceptation par Constantinople, des nouveaux statuts de l’Archevêché, l’accord final pour ces statuts fut fêté le 3 décembre 1997 dans le bureau même du Patriarche. C’est dans ce climat d’euphorie que fut soulevé par un des membres de la délégation de l’Archevêché le problème de la « dépendance » de fait de l’Archevêché vis-à-vis de la Métropole de France ( Mgr Jérémie était présent ). Le Patriarche accepta les remarques faites et dit même « je suis au courant » et il dit à Mgr Serge « proposez moi quelque chose . Je suis d’accord pour que vous soyez associés à la rédaction du texte qui définira votre large autonomie » Un compte rendu de ce voyage fut rédigé et un exemplaire remis à Mgr Jérémie.
C’est ainsi que le 16 décembre 1997 le Conseil de l’Archevêché créait un groupe de travail pour élaborer une proposition pour le Conseil. Furent désignés pour participer à ce Groupe de Travail : les pères Boris Bobrinskoy, Nicolas Ozoline, Nicolas Rehbinder et Michel Milkovitch, Antoine Nivière, Serge Obolensky, Vadim Tichonicky, Basile de Tiesenhausen.
Le 26 février 1998 le groupe présentait au Conseil un texte ayant obtenu le consensus de tous ses membres. Les points qui - de l’avis du groupe - devaient, d’après eux, figurer obligatoirement dans le texte final qui serait élaboré à Constantinople étaient :
Le 18 octobre 1999 une enveloppe froissée du Patriarcat arriva en courrier simple à l’Archevêché. Mais....le texte de Tomos, en grec exclusivement contenu dans l'enveloppe n’était pas celui proclamé, ni sur les dix points essentiels ni sur le préambule, mais à quelques détails près un nouveau texte très proche de celui qui avait été apporté de Constantinople, par le Métropolite Méliton, le 19 juin 1999.Des remarques sur ce texte furent rédigées avec Mgr Serge...... De nouveau il y eu des rencontres avec Mgr Jérémie, très gêné, des appels téléphoniques directs au Patriarche Bartholomée. Le 11 novembre 1999 Mgr Serge, Mgr Jérémie et le secrétaire de l’Archevêché se retrouvaient à Constantinople dans le bureau du Patriarche Œcuménique en sa présence et celle de Mgr Méliton. Entrevue orageuse....
Le « TOMOS »
Après les, laborieuses, discussions pour l’acceptation par Constantinople, des nouveaux statuts de l’Archevêché, l’accord final pour ces statuts fut fêté le 3 décembre 1997 dans le bureau même du Patriarche. C’est dans ce climat d’euphorie que fut soulevé par un des membres de la délégation de l’Archevêché le problème de la « dépendance » de fait de l’Archevêché vis-à-vis de la Métropole de France ( Mgr Jérémie était présent ). Le Patriarche accepta les remarques faites et dit même « je suis au courant » et il dit à Mgr Serge « proposez moi quelque chose . Je suis d’accord pour que vous soyez associés à la rédaction du texte qui définira votre large autonomie » Un compte rendu de ce voyage fut rédigé et un exemplaire remis à Mgr Jérémie.
C’est ainsi que le 16 décembre 1997 le Conseil de l’Archevêché créait un groupe de travail pour élaborer une proposition pour le Conseil. Furent désignés pour participer à ce Groupe de Travail : les pères Boris Bobrinskoy, Nicolas Ozoline, Nicolas Rehbinder et Michel Milkovitch, Antoine Nivière, Serge Obolensky, Vadim Tichonicky, Basile de Tiesenhausen.
Le 26 février 1998 le groupe présentait au Conseil un texte ayant obtenu le consensus de tous ses membres. Les points qui - de l’avis du groupe - devaient, d’après eux, figurer obligatoirement dans le texte final qui serait élaboré à Constantinople étaient :
• maintien de l’unité de l'Archevêché avec à sa tête un Archevêque dirigeant portant le nom de sa charge
• maintien de l’organisation ecclésiastique ( Concile de Moscou de 1917-18)
• conservation de nos traditions
• élection par une Assemblée Générale de l’Archevêché de son Archevêque dirigeant et de ses Evêques
• dépendance directe du Trône Œcuménique
• relation privilégiée avec le Patriarcat de Moscou
• relation privilégiée avec le Métropolite Grec de France
• relations paritaires avec les autres Métropolites Grecs en Europe Occidentale
• que les textes officiels qui nous sont adressés de Constantinople, le soient en français.
Les points clés furent longuement débattus aux Conseils et celui du 10 mars 1998, après approbation chargea une délégation composée du père Boris Bobrinskoy, et de B. de Tiesenhausen de présenter au Métropolite Jérémie et discuter avec lui le document de synthèse élaboré par le Conseil et intitulé « Situation de l’Archevêché dans l’obédience de Constantinople ».
Le document fut présenté au Métropolite Jérémie le 24 mars 1998 et lu ligne par ligne par le père Boris et chaque mot commenté.
Le Compte Rendu de cette entrevue, établi pour Mgr Serge mentionne les réactions de Mgr Jérémie :
• le Patriarche Œcuménique attend la démarche que vous commencez aujourd’hui. Mgr Méliton me l’a rappelé
• Votre nouveau statut de l’Archevêché a été le premier pas
• ( Votre idée a été annoncée au Patriarche lors de votre venue en
décembre 1997 et elle a été acceptée. Cela a été un geste de la part du Patriarche Œcuménique
• Depuis longtemps j’ai cherché à vous faire donner une dépendance directe du Saint Trône
• Votre document est un bon travail.
• Je pense que nous avons abouti.
En conclusion Mgr Jérémie s’est engagé à traduire le texte remis, en grec, le faire parvenir au Patriarche et de demander à Constantinople que tous les textes officiels ( ceux qui font foi ) soient écrits, aussi ,en français. Et finalement de demander des dates possibles pour des rencontres au Phanar.
Une date fut donnée pour le 30 juillet 1998. Date qui fut reportée le 28-7-1998 au 2-8-1998 puis aux 10-13 octobre 1998. L’Archevêché ayant rappelé que le Patriarche Œcuménique avait accepté que l’Archevêché soit associé à la rédaction du texte proposa qu’il y ait le déplacement de une ou deux personnes avant la séance plénière pour préparer le travail. Cette proposition fut déclinée à la raison que cela n’était pas en usage à Constantinople., tout comme fut repoussée la demande de communiquer à l’Archevêché, avant la réunion plénière, le texte, en français, préparé par la Commission des Eparchies à partir de la note envoyée par l’Archevêché ( via Mgr Jérémie ).
La date du 10 octobre fut reportée aux 19-20 octobre 1998.
Le 5 octobre Mgr Jérémie convoquait Mgr Serge et le secrétaire de l’Archevêché pour leur faire part que le texte de « Tomos » préparé présenté au Saint Synode avait suscité des « incompréhensions » et que c’était cela qui avait provoqué les reports précédents. Que Mgr Jérémie avait du se rendre à Constantinople pour faire du « lobying » et que maintenant les principaux problèmes étaient réglés. Mgr Serge n’a pas su lesquels mais a reinsisté sur le problème de langue et de traduction lors des prochaines réunions au Phanar.
Les réunions se succédèrent les 19 et 20 octobre avec des discussions où le problème de langue devint aigu. (le diacre traducteur désigné par le Phanar s’étant révélé insuffisant ce fut le Métropolite Jérémie qui assura - fort bien - le rôle de traducteur - interprète.).
Cela ne régla pas complètement la difficulté de discuter sur des textes écrits en grec et de plus modifiés d’heure en heure.
La délégation de l’Archevêché quitta Constantinople à charge pour celui-ci d’adresser par courrier le projet censé être la synthèse des discussions. Cette synthèse arriva à l’Archevêché le 23 novembre 1998 en grec. Après traduction par Mgr Jérémie et discussions internes le secrétaire de l’Archevêché adressait par courrier recommandé avec accusé réception une lettre au Président de la Commission Synodale des Eparchies le Métropolite Joachim de Chalcédoine pour lui :
• communiquer la dernière version du texte en grec et en français traduite et revue par le Métropolite Jérémie
• rappeler l’engagement pris par le secrétaire Synodal le Métropolite Méliton de proposer des dates (proches ) à l’Archevêché pour la fixation définitive de ces deux textes
• confirmer que, à l’une des dates à proposer par Mgr Méliton, Mgr Serge, Mgr Jérémie et le secrétaire de l’Archevêché se rendront à Constantinople pour signer conjointement ( Mgr Méliton et Mgr Serge ) les deux textes.
• confirmer que dès que l’Archevêché sera en possession de ces deux textes signés il aura à convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire.Celle-ci devant prendre connaissance du texte du projet de « Tomos » et aura à procéder aux adaptations correspondantes des statuts de l’Archevêché Parmi ces adaptations il y aura les modifications demandées par Constantinople des articles 33 et 44 de ces statuts.
• Rappeler qu'à l’issue de l’Assemblée Générale l’Archevêché l’informera de l’adoption des points ci-dessus afin que SS le Patriarche puisse comme convenu en octobre envoyer à l’Archevêché le « Tomos » officialisant la nouvelle position de notre Archevêché au sein du Patriarcat Œcuménique.
La date de finalisation du texte fut fixée aux 8 et 9 février 1999 et les documents « finaux » du projet de « Tomos » furent signés au Phanar le 9 février 1999 par l’Archevêque Serge et le Métropolite Méliton en présence du Métropolite Jérémie et du secrétaire de l’Archevêché.
L’Assemblée Générale Extraordinaire, de modifications des statuts, (compte rendu en lieu le 1° mai 1999 et le 3 mai l’Archevêque Serge en rendait compte ( annexe 48 ) au Patriarche Bortholomée en lui demandant la confirmation de la date retenue pour la proclamation officielle à Paris de ce « Tomos ». Cette date - le 20 juin 1999 - fut confirmée et le Métropolite Méliton désigné, par Constantinople, pour effectuer au nom du Patriarche Œcuménique la lecture du « Tomos » du haut de l’Ambon de la Cathédrale Saint Alexandre Nevsky à Paris.
Le 19 juin 1999 Mgr Serge, Mgr Jérémie et le secrétaire de l’Archevêché accueillirent Mgr Méliton à l’aéroport de Paris .
***
Au cours du déjeuner qui suivi Mgr Méliton remit au secrétaire une enveloppe en disant « c’est le texte de la proclamation que je vais lire demain ».
Après déjeuner le secrétaire ouvrit l’enveloppe et y trouva un texte seulement . La comparaison visuelle entre ce texte et celui signé le 9 février 1999 au Phanar par Mgr Serge et Mgr Méliton montrait beaucoup de différences évidentes. Mgr Jérémie alerté constatait des différences graves et nombreuses inacceptables par l’Archevêché. Mgr Serge alerté appelait au téléphone tous les membres du Conseil de l’Archevêché et leur demandait de donner au secrétaire le pouvoir de rediscuter le texte, accepter éventuellement un compromis, et au pire annuler toutes les cérémonies de proclamation du lendemain. Tous les membres du Conseil donnèrent verbalement ce pouvoir à Mgr Serge et à partir de 22 heures du samedi 19 juin le secrétaire, Mgr Jérémie et Mgr Méliton « négocièrent » à l’hôtel Médéric ( à coté de Daru ) où était descendu Mgr Méliton. Vers 2 heures du matin, après de nombreux appels téléphoniques de Mgr Méliton, à quelqu’un, un compromis fut accepté et signé entre le secrétaire et Mgr Méliton et la proclamation ne fut pas annulée.
Le 20 juin 1999 vers le milieu de la Liturgie précédant la proclamation le secrétaire de Mgr Jérémie apportait le texte - au propre - du compromis qui devait être lu par Mgr Méliton.
Ce texte fut lu à la Cathédrale Saint Alexandre Nevsky de Paris en présence d’une foule de fidèles très nombreuse et de nombreux médias, radios et télévisions. Ce texte, signé uniquement du secrétaire de l’Archevêché et du Métropolite Méliton, fut lu et proclamé sans modification .Après un discours ( annexe 51 )prononcé par le Métropolite Méliton, délégué du Patriarche Œcuménique Mgr Serge y répondit par une courte déclaration. Dès la fin de la cérémonie Mgr Méliton promis à Mgr Serge de lui faire parvenir, dans les jours qui viennent, un exemplaire signé de tous les membres du Saint Synode et du Patriarche Œcuménique.
Le 18 octobre 1999 une enveloppe froissée du Patriarcat arriva en courrier simple à l’Archevêché. Mais....le texte, en grec exclusivement contenu dans l'enveloppe n’était pas celui proclamé, ni sur les dix points essentiels ni sur le préambule, mais à quelques détails près un nouveau texte très proche de celui qui avait été apporté de Constantinople, par le Métropolite Méliton, le 19 juin 1999.Des remarques sur ce texte furent rédigées avec Mgr Serge.
De nouveau il y eu des rencontres avec Mgr Jérémie, très gêné, des appels téléphoniques directs au Patriarche Bartholomée. Le 11 novembre 1999 Mgr Serge, Mgr Jérémie et le secrétaire de l’Archevêché se retrouvaient à Constantinople dans le bureau du Patriarche Œcuménique en sa présence et celle de Mgr Méliton.
Entrevue orageuse au cours de laquelle Constantinople défendait « sa version » et l’Archevêché défendait d’abord le premier texte signé par Mgr Serge et Mgr Méliton puis le compromis signé à Paris. Entrevue au cours de laquelle était mise sur la sellette la méthode employée par Constantinople. Finalement l’argument décisif fut que le texte proclamé avait été enregistré par tous les médias, radios et autres télévisions. Le Patriarche trancha.. Le texte définitif sera le texte enregistré au moment de la proclamation. Le Patriarche s’engagea à le faire parvenir, rapidement, avec toutes les signatures à l’Archevêché.
Le 27 décembre 1999 n’ayant rien vu venir Mgr Serge osait une relance timide.
***
Le texte définitivement signé et correspondant à celui proclamé arriva début 2000, toujours seulement en grec, clôturant dans l’aigreur cette affaire qui publiquement était traitée comme un triomphe. Mais à l’horizon débutait l’affaire de Rome.
Après la proclamation de l’Exarchat Mgr Serge demanda une entrevue au Patriarche et revint à la charge pour insister auprès du Patriarche Bartholomée afin d’obtenir l’autorisation d'élever son ami l’archimandrite Gabriel au rang d’évêque. S’appuyant sur les termes du « Tomos » Mgr Serge obtint satisfaction et le 9 janvier 2001 un fax de Constantinople informait l’Archevêque Serge de l’élection par le Saint Synode du nouvel évêque de Comane Gabriel. Ce fax, provoquait l’irritation de l’Archevêché surpris que les procédures prévues par les statuts n’aient pas été observées et amenait le Conseil de l’Archevêché du 5 février 2001 à en débattre. Le compte Rendu de ce Conseil mentionne :
« Cette information a été diffusée par Constantinople à d'autres personnes et a suscité des critiques sur l’inobservation par Constantinople des règles qu’ils avaient eux-mêmes approuvées et auxquelles nous sommes attachés.
Afin de rétablir tant que cela se peut les règles de nos statuts et faire participer notre Assemblée Générale Mgr Serge propose de :
• porter le sujet à l'ordre du jour de l’Assemblée Générale
• joindre une note explicative à la convocation lancée pour /’Assemblée.
Dans sa lettre de « remerciements » adressée au Patriarche Œcuménique Mgr Serge a rappelé « les Contraintes imposées par nos statuts bénis par le Saint Trône Œcuménique »
Extrait d'un texte B.T. Dix ans de travail d’Eglise avec Mgr Serge (Konovaloff)
• maintien de l’organisation ecclésiastique ( Concile de Moscou de 1917-18)
• conservation de nos traditions
• élection par une Assemblée Générale de l’Archevêché de son Archevêque dirigeant et de ses Evêques
• dépendance directe du Trône Œcuménique
• relation privilégiée avec le Patriarcat de Moscou
• relation privilégiée avec le Métropolite Grec de France
• relations paritaires avec les autres Métropolites Grecs en Europe Occidentale
• que les textes officiels qui nous sont adressés de Constantinople, le soient en français.
Les points clés furent longuement débattus aux Conseils et celui du 10 mars 1998, après approbation chargea une délégation composée du père Boris Bobrinskoy, et de B. de Tiesenhausen de présenter au Métropolite Jérémie et discuter avec lui le document de synthèse élaboré par le Conseil et intitulé « Situation de l’Archevêché dans l’obédience de Constantinople ».
Le document fut présenté au Métropolite Jérémie le 24 mars 1998 et lu ligne par ligne par le père Boris et chaque mot commenté.
Le Compte Rendu de cette entrevue, établi pour Mgr Serge mentionne les réactions de Mgr Jérémie :
• le Patriarche Œcuménique attend la démarche que vous commencez aujourd’hui. Mgr Méliton me l’a rappelé
• Votre nouveau statut de l’Archevêché a été le premier pas
• ( Votre idée a été annoncée au Patriarche lors de votre venue en
décembre 1997 et elle a été acceptée. Cela a été un geste de la part du Patriarche Œcuménique
• Depuis longtemps j’ai cherché à vous faire donner une dépendance directe du Saint Trône
• Votre document est un bon travail.
• Je pense que nous avons abouti.
En conclusion Mgr Jérémie s’est engagé à traduire le texte remis, en grec, le faire parvenir au Patriarche et de demander à Constantinople que tous les textes officiels ( ceux qui font foi ) soient écrits, aussi ,en français. Et finalement de demander des dates possibles pour des rencontres au Phanar.
Une date fut donnée pour le 30 juillet 1998. Date qui fut reportée le 28-7-1998 au 2-8-1998 puis aux 10-13 octobre 1998. L’Archevêché ayant rappelé que le Patriarche Œcuménique avait accepté que l’Archevêché soit associé à la rédaction du texte proposa qu’il y ait le déplacement de une ou deux personnes avant la séance plénière pour préparer le travail. Cette proposition fut déclinée à la raison que cela n’était pas en usage à Constantinople., tout comme fut repoussée la demande de communiquer à l’Archevêché, avant la réunion plénière, le texte, en français, préparé par la Commission des Eparchies à partir de la note envoyée par l’Archevêché ( via Mgr Jérémie ).
La date du 10 octobre fut reportée aux 19-20 octobre 1998.
Le 5 octobre Mgr Jérémie convoquait Mgr Serge et le secrétaire de l’Archevêché pour leur faire part que le texte de « Tomos » préparé présenté au Saint Synode avait suscité des « incompréhensions » et que c’était cela qui avait provoqué les reports précédents. Que Mgr Jérémie avait du se rendre à Constantinople pour faire du « lobying » et que maintenant les principaux problèmes étaient réglés. Mgr Serge n’a pas su lesquels mais a reinsisté sur le problème de langue et de traduction lors des prochaines réunions au Phanar.
Les réunions se succédèrent les 19 et 20 octobre avec des discussions où le problème de langue devint aigu. (le diacre traducteur désigné par le Phanar s’étant révélé insuffisant ce fut le Métropolite Jérémie qui assura - fort bien - le rôle de traducteur - interprète.).
Cela ne régla pas complètement la difficulté de discuter sur des textes écrits en grec et de plus modifiés d’heure en heure.
La délégation de l’Archevêché quitta Constantinople à charge pour celui-ci d’adresser par courrier le projet censé être la synthèse des discussions. Cette synthèse arriva à l’Archevêché le 23 novembre 1998 en grec. Après traduction par Mgr Jérémie et discussions internes le secrétaire de l’Archevêché adressait par courrier recommandé avec accusé réception une lettre au Président de la Commission Synodale des Eparchies le Métropolite Joachim de Chalcédoine pour lui :
• communiquer la dernière version du texte en grec et en français traduite et revue par le Métropolite Jérémie
• rappeler l’engagement pris par le secrétaire Synodal le Métropolite Méliton de proposer des dates (proches ) à l’Archevêché pour la fixation définitive de ces deux textes
• confirmer que, à l’une des dates à proposer par Mgr Méliton, Mgr Serge, Mgr Jérémie et le secrétaire de l’Archevêché se rendront à Constantinople pour signer conjointement ( Mgr Méliton et Mgr Serge ) les deux textes.
• confirmer que dès que l’Archevêché sera en possession de ces deux textes signés il aura à convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire.Celle-ci devant prendre connaissance du texte du projet de « Tomos » et aura à procéder aux adaptations correspondantes des statuts de l’Archevêché Parmi ces adaptations il y aura les modifications demandées par Constantinople des articles 33 et 44 de ces statuts.
• Rappeler qu'à l’issue de l’Assemblée Générale l’Archevêché l’informera de l’adoption des points ci-dessus afin que SS le Patriarche puisse comme convenu en octobre envoyer à l’Archevêché le « Tomos » officialisant la nouvelle position de notre Archevêché au sein du Patriarcat Œcuménique.
La date de finalisation du texte fut fixée aux 8 et 9 février 1999 et les documents « finaux » du projet de « Tomos » furent signés au Phanar le 9 février 1999 par l’Archevêque Serge et le Métropolite Méliton en présence du Métropolite Jérémie et du secrétaire de l’Archevêché.
L’Assemblée Générale Extraordinaire, de modifications des statuts, (compte rendu en lieu le 1° mai 1999 et le 3 mai l’Archevêque Serge en rendait compte ( annexe 48 ) au Patriarche Bortholomée en lui demandant la confirmation de la date retenue pour la proclamation officielle à Paris de ce « Tomos ». Cette date - le 20 juin 1999 - fut confirmée et le Métropolite Méliton désigné, par Constantinople, pour effectuer au nom du Patriarche Œcuménique la lecture du « Tomos » du haut de l’Ambon de la Cathédrale Saint Alexandre Nevsky à Paris.
Le 19 juin 1999 Mgr Serge, Mgr Jérémie et le secrétaire de l’Archevêché accueillirent Mgr Méliton à l’aéroport de Paris .
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Au cours du déjeuner qui suivi Mgr Méliton remit au secrétaire une enveloppe en disant « c’est le texte de la proclamation que je vais lire demain ».
Après déjeuner le secrétaire ouvrit l’enveloppe et y trouva un texte seulement . La comparaison visuelle entre ce texte et celui signé le 9 février 1999 au Phanar par Mgr Serge et Mgr Méliton montrait beaucoup de différences évidentes. Mgr Jérémie alerté constatait des différences graves et nombreuses inacceptables par l’Archevêché. Mgr Serge alerté appelait au téléphone tous les membres du Conseil de l’Archevêché et leur demandait de donner au secrétaire le pouvoir de rediscuter le texte, accepter éventuellement un compromis, et au pire annuler toutes les cérémonies de proclamation du lendemain. Tous les membres du Conseil donnèrent verbalement ce pouvoir à Mgr Serge et à partir de 22 heures du samedi 19 juin le secrétaire, Mgr Jérémie et Mgr Méliton « négocièrent » à l’hôtel Médéric ( à coté de Daru ) où était descendu Mgr Méliton. Vers 2 heures du matin, après de nombreux appels téléphoniques de Mgr Méliton, à quelqu’un, un compromis fut accepté et signé entre le secrétaire et Mgr Méliton et la proclamation ne fut pas annulée.
Le 20 juin 1999 vers le milieu de la Liturgie précédant la proclamation le secrétaire de Mgr Jérémie apportait le texte - au propre - du compromis qui devait être lu par Mgr Méliton.
Ce texte fut lu à la Cathédrale Saint Alexandre Nevsky de Paris en présence d’une foule de fidèles très nombreuse et de nombreux médias, radios et télévisions. Ce texte, signé uniquement du secrétaire de l’Archevêché et du Métropolite Méliton, fut lu et proclamé sans modification .Après un discours ( annexe 51 )prononcé par le Métropolite Méliton, délégué du Patriarche Œcuménique Mgr Serge y répondit par une courte déclaration. Dès la fin de la cérémonie Mgr Méliton promis à Mgr Serge de lui faire parvenir, dans les jours qui viennent, un exemplaire signé de tous les membres du Saint Synode et du Patriarche Œcuménique.
Le 18 octobre 1999 une enveloppe froissée du Patriarcat arriva en courrier simple à l’Archevêché. Mais....le texte, en grec exclusivement contenu dans l'enveloppe n’était pas celui proclamé, ni sur les dix points essentiels ni sur le préambule, mais à quelques détails près un nouveau texte très proche de celui qui avait été apporté de Constantinople, par le Métropolite Méliton, le 19 juin 1999.Des remarques sur ce texte furent rédigées avec Mgr Serge.
De nouveau il y eu des rencontres avec Mgr Jérémie, très gêné, des appels téléphoniques directs au Patriarche Bartholomée. Le 11 novembre 1999 Mgr Serge, Mgr Jérémie et le secrétaire de l’Archevêché se retrouvaient à Constantinople dans le bureau du Patriarche Œcuménique en sa présence et celle de Mgr Méliton.
Entrevue orageuse au cours de laquelle Constantinople défendait « sa version » et l’Archevêché défendait d’abord le premier texte signé par Mgr Serge et Mgr Méliton puis le compromis signé à Paris. Entrevue au cours de laquelle était mise sur la sellette la méthode employée par Constantinople. Finalement l’argument décisif fut que le texte proclamé avait été enregistré par tous les médias, radios et autres télévisions. Le Patriarche trancha.. Le texte définitif sera le texte enregistré au moment de la proclamation. Le Patriarche s’engagea à le faire parvenir, rapidement, avec toutes les signatures à l’Archevêché.
Le 27 décembre 1999 n’ayant rien vu venir Mgr Serge osait une relance timide.
***
Le texte définitivement signé et correspondant à celui proclamé arriva début 2000, toujours seulement en grec, clôturant dans l’aigreur cette affaire qui publiquement était traitée comme un triomphe. Mais à l’horizon débutait l’affaire de Rome.
Après la proclamation de l’Exarchat Mgr Serge demanda une entrevue au Patriarche et revint à la charge pour insister auprès du Patriarche Bartholomée afin d’obtenir l’autorisation d'élever son ami l’archimandrite Gabriel au rang d’évêque. S’appuyant sur les termes du « Tomos » Mgr Serge obtint satisfaction et le 9 janvier 2001 un fax de Constantinople informait l’Archevêque Serge de l’élection par le Saint Synode du nouvel évêque de Comane Gabriel. Ce fax, provoquait l’irritation de l’Archevêché surpris que les procédures prévues par les statuts n’aient pas été observées et amenait le Conseil de l’Archevêché du 5 février 2001 à en débattre. Le compte Rendu de ce Conseil mentionne :
« Cette information a été diffusée par Constantinople à d'autres personnes et a suscité des critiques sur l’inobservation par Constantinople des règles qu’ils avaient eux-mêmes approuvées et auxquelles nous sommes attachés.
Afin de rétablir tant que cela se peut les règles de nos statuts et faire participer notre Assemblée Générale Mgr Serge propose de :
• porter le sujet à l'ordre du jour de l’Assemblée Générale
• joindre une note explicative à la convocation lancée pour /’Assemblée.
Dans sa lettre de « remerciements » adressée au Patriarche Œcuménique Mgr Serge a rappelé « les Contraintes imposées par nos statuts bénis par le Saint Trône Œcuménique »
Extrait d'un texte B.T. Dix ans de travail d’Eglise avec Mgr Serge (Konovaloff)
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Janvier 2019 à 01:11
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