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V.G.
Première région évangélisée par les Apôtres hors Palestine, le territoire de la Turquie actuelle fut l'un des bastions du Christianisme pendant plus de mille ans avant d'être submergé par les Turcs. Mais le Christianisme s'y maintint sous la férule ottomane et plus de cinq millions de Chrétiens y vivaient encore à la fin du XIXe siècle, mais les massacres, expulsions et conversions forcées en ont réduit le nombre à quelques centaines de milles. Un renouveau du christianisme est maintenant constaté mais il est très difficile d'en connaitre la situation.
Je propose ci-dessous des informations disparates, voire contradictoires, glanées à différentes sources. Elles ont un côté très "patchwork" et le tableau qu'elles dessinent demande à être précisé; je suis donc demandeur de toute information complémentaire.
Un très ancien pays chrétien
Le territoire de l'actuel Turquie a été christianisé par les apôtres comme le décrivent les Actes. Ils furent l'un des principaux foyers du Christianisme jusqu'à la conquête turque (XIe siècle) et le Christianisme garda ensuite un rôle important jusqu'au début du XXe siècle. Le patriarche orthodoxe de Constantinople y jouait un rôle important par sa fonction "d'ethnarque du millet orthodoxe" que lui accorda le Sultan: il était le chef de la "nation" chrétienne au sens musulman, où le civil et le religieux sont inséparables, et était ainsi véritablement à la tête des quatre patriarcats orthodoxes orientaux et des Églises Balkaniques.
Première région évangélisée par les Apôtres hors Palestine, le territoire de la Turquie actuelle fut l'un des bastions du Christianisme pendant plus de mille ans avant d'être submergé par les Turcs. Mais le Christianisme s'y maintint sous la férule ottomane et plus de cinq millions de Chrétiens y vivaient encore à la fin du XIXe siècle, mais les massacres, expulsions et conversions forcées en ont réduit le nombre à quelques centaines de milles. Un renouveau du christianisme est maintenant constaté mais il est très difficile d'en connaitre la situation.
Je propose ci-dessous des informations disparates, voire contradictoires, glanées à différentes sources. Elles ont un côté très "patchwork" et le tableau qu'elles dessinent demande à être précisé; je suis donc demandeur de toute information complémentaire.
Un très ancien pays chrétien
Le territoire de l'actuel Turquie a été christianisé par les apôtres comme le décrivent les Actes. Ils furent l'un des principaux foyers du Christianisme jusqu'à la conquête turque (XIe siècle) et le Christianisme garda ensuite un rôle important jusqu'au début du XXe siècle. Le patriarche orthodoxe de Constantinople y jouait un rôle important par sa fonction "d'ethnarque du millet orthodoxe" que lui accorda le Sultan: il était le chef de la "nation" chrétienne au sens musulman, où le civil et le religieux sont inséparables, et était ainsi véritablement à la tête des quatre patriarcats orthodoxes orientaux et des Églises Balkaniques.
L'autre communauté chrétienne importante était celle des Arméniens, elle aussi dirigée par un patriarche de Constantinople. Il y eut de nombreux Chrétiens dans la haute administration ottomane, y compris des Grands Vizirs come Mahmud Pasha Angelović (vers 1420, exécuté le 18 juillet 1474), et la plupart des sultans étaient les fils d'esclaves chrétiennes…
Si un habitant de Constantinople sur deux fréquentait encore une église en 1914, cette situation fut profondément modifiée au début du XXe siècle avec le génocide arménien (de près de trois millions à la fin du XIXe siècle la population arménienne tombe à moins de 400 000 en 1914 selon le "carnet noir" de Talaat Pacha, ministre de l'intérieur, révélé en 2005 (1)) et la «Catastrophe d’Asie mineure» (2), quand un million et demi de Chrétiens d’Anatolie et de Thrace orientale furent chassés dans le cadre d'un "échange" contre un demi-million de Musulmans de Grèce (1923).
Lire aussi La Turquie veut récupérer les reliques de saint Nicolas qui se trouvent dispersées depuis le Moyen Âge
De nos jours les Chrétiens sont toujours régulièrement en bute aux attaques des nationalistes turques et le blocage de l'accession du pays à UE par la France et certains autres pays membres n'a fait qu'exacerber cette situation.
Une illustration de la difficulté à cerner le Christianisme en Turquie se trouve dans les évaluations de leur nombre: il n'y a ni statistique officielle ni étude exhaustive et la fourchette des différentes estimations est particulièrement ouverte: ils sont 90 000 pour "La Croix" (3), 100 000 pour "Wikipédia" (4) et l'étude Pew les estime à 310 000 (5), mais les plus optimistes vont jusqu'à 800 000 à 1 200 000 (6). Il est probable que les premières estimations citées parlent des croyants répertoriés par les différentes Églises recensées officiellement alors que les dernières parlent des "crypto-chrétiens" dont les liens avec les Églises établies ne sont pas toujours clairs.
35 000 églises crypto-chrétiennes
Selon l'hebdomadaire turc "Aksiyon" il y aurait dans le pays environ 35 000 domiciles privés secrètement utilisés comme églises chrétiennes. On ne sait pas si des sacrements sont administrés dans toutes ces églises et combien il y aurait de prêtres ordonnés en Turquie.
Il y aurait des missionnaires chrétiens actifs en Turquie (principalement venus d'Allemagne et des États-Unis) et, selon les médias turcs, ils ont pu répandre environ 8 millions d'Évangile dans tout le pays au cours des dernières années; c'est en Anatolie intérieure qu'ils auraient le plus de succès.
Les journalistes de "Aksiyon" notent que l'écrasante majorité des Turcs intéressés par le christianisme sont les descendants de Chrétiens islamisés au début du XXe siècle. Source: ICI
Qui sont les crypto-chrétiens de Turquie ?
Les crypto-chrétiens de Turquie appartiennent à plusieurs groupes ethniques, dont les principaux sont:
- Les Arméniens
- Les Grecs du Pont (dits Romains)
- Les Russes
- Les Kurdes
- Les Turcs
Il existe aussi des crypto-chrétiens de langue slave et des Valaques, ainsi que des Géorgiens. Nous n’allons pas traiter l’histoire des 5 groupes que nous avons choisis, mais donner simplement un bref aperçu de leur situation et de leur environnement actuel. Suite ibid. 6
Pour "Wikipédia" les Arméniens constituent la plus grande communauté chrétienne du pays (environ 60 000, dont 45 000 vivent à Istanbul, les autres surtout à Antakya et Kayseri), répartie en trois communautés : apostoliques (57 000), catholiques (3 000) et protestants (500). On peut également citer les Syriaques (dont 15 000 orthodoxes disséminés dans le sud-est et 2 000 catholiques à Istanbul et Mardin), les catholiques latins (5 000 concentrés à Istanbul et Izmir avec de petites communautés à Bursa, Konya, Mersin, Tarsus, Antakya, Iskenderun, Samsun, Trabzon), les Orthodoxes grecs (3 000 à Istanbul, Gökçeada, Bozcaada et Antakya), et les « nouveaux » protestants, d'obédience évangélique, estimés au nombre de 5 000. Suite ibid. 5
D'après l'article de "La Croix" (ibid. 4) aussi les arméniens-apostoliques et les syriens-orthodoxes représentent actuellement la moitié de la population chrétienne, mais les catholiques de rite latin ou oriental (arméniens et chaldéens) seraient 24 000…
Notons que le patriarcat orthodoxe de Constantinople ne représenterait pas plus de 9 000 fidèles en Turquie… (8)
Informations complémentaires glanées dans les médias de Turquie
Les Turcs disent aux visiteurs grecs : "Cette terre est votre terre." Le fanatisme des islamistes en Turquie ne permet pas de discussion sur la religion. Mais ce qu'il n'a pas réussi avec les "zembekika" (Ζεϊμπέκικο/ cf. http://en.wikipedia.org/wiki/Zeibekiko) et les relations est réalisé par l'Église orthodoxe, car il est devenu évident pour de nombreux Turcs que leurs racines religieuses sont fondées sur le christianisme orthodoxe. C'est une réalité, même si quelques Turcs seldjoukides ont changé le caractère ethno-religieux de millions de Grecs d'Asie Mineure, de Thrace, du Pont et d'autres endroits de la Turquie où ils ont été forcés d'accepter l'Islam. Beaucoup ont accepté l'islam superficiellement pour sauver leur peau; aujourd'hui la religiosité orthodoxe est exprimée par leurs descendants. Les crypto-chrétiens reviennent au Patriarcat de Constantinople, troupeau caché des victimes tragiques d'un régime autocratique depuis de nombreux siècles. Ces gens vivent partout en Turquie, notamment dans le domaine du Pont où il y a peut-être deux millions d'entre eux. Des églises isolées fonctionnent à nouveau avec des crypto-chrétiens qui reçoivent la Communion avec respect et jeûnent même d'huile d'olive pendant cinq jours chaque semaine durant le Grand Carême. Des graffiti sont écrits sur les murs de la ville par des jeunes, ils disent: "Nous ne voulons plus être musulmans. Nous voulons devenir Chrétiens" Les Turcs disent aux Grecs en visite : "Cette terre est votre terre. "Même les gardiens de musées disent aux Grecs de ne pas payer les frais d'entrée parce que "ces musées [leur] appartiennent." Suite
Les Églises parviennent à «dépasser leurs divisions»
Face à leur situation ultra-minoritaire (la Turquie compte plus de 75 millions d'habitants), les chrétiens de Turquie se serrent les coudes. Ainsi, dans le quartier de Kadiköy - l'ancienne Chalcédoine -, l'expérience discrète de la communauté assomptionniste illustre bien cette solidarité: depuis 1974, les religieux français partagent leur église avec les syriens-orthodoxes, sans lieu de culte sur la rive asiatique du Bosphore.
« Il y a entre nous une grande confiance et un respect profond », témoigne le P. Yves Plunian, qui ne peut que constater «le rapport d'égalité entre les Églises, aucune n'étant en position de dominer l'autre». Mieux : elles parviennent à «dépasser leurs divisions » - qui demeurent réelles - en se recentrant autour de «leur foi commune». «En Turquie, estime le P. Plunian, il ne faut pas se demander ce que l'on fait, mais ce que l'on vit : une qualité de présence, une manière d'être.» Les assomptionnistes cultivent des relations étroites avec les autres chrétiens et certains musulmans.
«Notre faiblesse : la non-reconnaissance juridique de nos institutions»
C'est d'ailleurs à l'initiative du gouvernement que le P. Xavier Jacob participe à la conception d'une brochure sur le christianisme à destination des écoliers turcs. «L'Église a une mission à jouer au service de tous», confirme Mgr Louis Pelâtre, vicaire apostolique d'Istanbul. « Nous avons cinq écoles catholiques françaises à Istanbul, une à Izmir, illustre-t-il. De nombreux enfants turcs y sont scolarisés. Ce sont de véritables lieux de rencontre culturelle. »
Au fond, le problème turc n'est pas d'abord religieux mais politique, les musulmans eux-mêmes étant très encadrés par l'État. « Notre faiblesse, c'est la non-reconnaissance juridique de nos institutions. Depuis quarante ans, on nous répète que cette revendication est incompatible avec la Constitution », critique un prêtre, qui n'hésite pas à parler de « racket ».
De fait, les communautés ne peuvent ni ouvrir un compte bancaire, ni être propriétaires de leurs murs. Il n'est pas rare que des terrains leur soient confisqués de façon arbitraire : orphelinat réquisitionné, bâtiment paroissial rasé pour faire place à un hôtel (ibid. 4).
Lire aussi Turquie: premiers baptêmes depuis un siècle dans l'église d'Akdamar
La communauté orthodoxe russe participe à ce mouvement de re-christianisation.
Ainsi la communauté d’Alanya, près de la cité balnéaire d’Antalya, a obtenu en 2012 la possibilité de célébrer dans l'ancienne église de Saint-Georges, construite au VIe ou VIIIe siècles et abandonnée en 1922. Plusieurs offices ont été célébrés depuis par le Métropolite Sotirios de Pisidia et le père Mykhaylo Anischenko.
Si un habitant de Constantinople sur deux fréquentait encore une église en 1914, cette situation fut profondément modifiée au début du XXe siècle avec le génocide arménien (de près de trois millions à la fin du XIXe siècle la population arménienne tombe à moins de 400 000 en 1914 selon le "carnet noir" de Talaat Pacha, ministre de l'intérieur, révélé en 2005 (1)) et la «Catastrophe d’Asie mineure» (2), quand un million et demi de Chrétiens d’Anatolie et de Thrace orientale furent chassés dans le cadre d'un "échange" contre un demi-million de Musulmans de Grèce (1923).
Lire aussi La Turquie veut récupérer les reliques de saint Nicolas qui se trouvent dispersées depuis le Moyen Âge
De nos jours les Chrétiens sont toujours régulièrement en bute aux attaques des nationalistes turques et le blocage de l'accession du pays à UE par la France et certains autres pays membres n'a fait qu'exacerber cette situation.
Une illustration de la difficulté à cerner le Christianisme en Turquie se trouve dans les évaluations de leur nombre: il n'y a ni statistique officielle ni étude exhaustive et la fourchette des différentes estimations est particulièrement ouverte: ils sont 90 000 pour "La Croix" (3), 100 000 pour "Wikipédia" (4) et l'étude Pew les estime à 310 000 (5), mais les plus optimistes vont jusqu'à 800 000 à 1 200 000 (6). Il est probable que les premières estimations citées parlent des croyants répertoriés par les différentes Églises recensées officiellement alors que les dernières parlent des "crypto-chrétiens" dont les liens avec les Églises établies ne sont pas toujours clairs.
35 000 églises crypto-chrétiennes
Selon l'hebdomadaire turc "Aksiyon" il y aurait dans le pays environ 35 000 domiciles privés secrètement utilisés comme églises chrétiennes. On ne sait pas si des sacrements sont administrés dans toutes ces églises et combien il y aurait de prêtres ordonnés en Turquie.
Il y aurait des missionnaires chrétiens actifs en Turquie (principalement venus d'Allemagne et des États-Unis) et, selon les médias turcs, ils ont pu répandre environ 8 millions d'Évangile dans tout le pays au cours des dernières années; c'est en Anatolie intérieure qu'ils auraient le plus de succès.
Les journalistes de "Aksiyon" notent que l'écrasante majorité des Turcs intéressés par le christianisme sont les descendants de Chrétiens islamisés au début du XXe siècle. Source: ICI
Qui sont les crypto-chrétiens de Turquie ?
Les crypto-chrétiens de Turquie appartiennent à plusieurs groupes ethniques, dont les principaux sont:
- Les Arméniens
- Les Grecs du Pont (dits Romains)
- Les Russes
- Les Kurdes
- Les Turcs
Il existe aussi des crypto-chrétiens de langue slave et des Valaques, ainsi que des Géorgiens. Nous n’allons pas traiter l’histoire des 5 groupes que nous avons choisis, mais donner simplement un bref aperçu de leur situation et de leur environnement actuel. Suite ibid. 6
Pour "Wikipédia" les Arméniens constituent la plus grande communauté chrétienne du pays (environ 60 000, dont 45 000 vivent à Istanbul, les autres surtout à Antakya et Kayseri), répartie en trois communautés : apostoliques (57 000), catholiques (3 000) et protestants (500). On peut également citer les Syriaques (dont 15 000 orthodoxes disséminés dans le sud-est et 2 000 catholiques à Istanbul et Mardin), les catholiques latins (5 000 concentrés à Istanbul et Izmir avec de petites communautés à Bursa, Konya, Mersin, Tarsus, Antakya, Iskenderun, Samsun, Trabzon), les Orthodoxes grecs (3 000 à Istanbul, Gökçeada, Bozcaada et Antakya), et les « nouveaux » protestants, d'obédience évangélique, estimés au nombre de 5 000. Suite ibid. 5
D'après l'article de "La Croix" (ibid. 4) aussi les arméniens-apostoliques et les syriens-orthodoxes représentent actuellement la moitié de la population chrétienne, mais les catholiques de rite latin ou oriental (arméniens et chaldéens) seraient 24 000…
Notons que le patriarcat orthodoxe de Constantinople ne représenterait pas plus de 9 000 fidèles en Turquie… (8)
Informations complémentaires glanées dans les médias de Turquie
Les Turcs disent aux visiteurs grecs : "Cette terre est votre terre." Le fanatisme des islamistes en Turquie ne permet pas de discussion sur la religion. Mais ce qu'il n'a pas réussi avec les "zembekika" (Ζεϊμπέκικο/ cf. http://en.wikipedia.org/wiki/Zeibekiko) et les relations est réalisé par l'Église orthodoxe, car il est devenu évident pour de nombreux Turcs que leurs racines religieuses sont fondées sur le christianisme orthodoxe. C'est une réalité, même si quelques Turcs seldjoukides ont changé le caractère ethno-religieux de millions de Grecs d'Asie Mineure, de Thrace, du Pont et d'autres endroits de la Turquie où ils ont été forcés d'accepter l'Islam. Beaucoup ont accepté l'islam superficiellement pour sauver leur peau; aujourd'hui la religiosité orthodoxe est exprimée par leurs descendants. Les crypto-chrétiens reviennent au Patriarcat de Constantinople, troupeau caché des victimes tragiques d'un régime autocratique depuis de nombreux siècles. Ces gens vivent partout en Turquie, notamment dans le domaine du Pont où il y a peut-être deux millions d'entre eux. Des églises isolées fonctionnent à nouveau avec des crypto-chrétiens qui reçoivent la Communion avec respect et jeûnent même d'huile d'olive pendant cinq jours chaque semaine durant le Grand Carême. Des graffiti sont écrits sur les murs de la ville par des jeunes, ils disent: "Nous ne voulons plus être musulmans. Nous voulons devenir Chrétiens" Les Turcs disent aux Grecs en visite : "Cette terre est votre terre. "Même les gardiens de musées disent aux Grecs de ne pas payer les frais d'entrée parce que "ces musées [leur] appartiennent." Suite
Les Églises parviennent à «dépasser leurs divisions»
Face à leur situation ultra-minoritaire (la Turquie compte plus de 75 millions d'habitants), les chrétiens de Turquie se serrent les coudes. Ainsi, dans le quartier de Kadiköy - l'ancienne Chalcédoine -, l'expérience discrète de la communauté assomptionniste illustre bien cette solidarité: depuis 1974, les religieux français partagent leur église avec les syriens-orthodoxes, sans lieu de culte sur la rive asiatique du Bosphore.
« Il y a entre nous une grande confiance et un respect profond », témoigne le P. Yves Plunian, qui ne peut que constater «le rapport d'égalité entre les Églises, aucune n'étant en position de dominer l'autre». Mieux : elles parviennent à «dépasser leurs divisions » - qui demeurent réelles - en se recentrant autour de «leur foi commune». «En Turquie, estime le P. Plunian, il ne faut pas se demander ce que l'on fait, mais ce que l'on vit : une qualité de présence, une manière d'être.» Les assomptionnistes cultivent des relations étroites avec les autres chrétiens et certains musulmans.
«Notre faiblesse : la non-reconnaissance juridique de nos institutions»
C'est d'ailleurs à l'initiative du gouvernement que le P. Xavier Jacob participe à la conception d'une brochure sur le christianisme à destination des écoliers turcs. «L'Église a une mission à jouer au service de tous», confirme Mgr Louis Pelâtre, vicaire apostolique d'Istanbul. « Nous avons cinq écoles catholiques françaises à Istanbul, une à Izmir, illustre-t-il. De nombreux enfants turcs y sont scolarisés. Ce sont de véritables lieux de rencontre culturelle. »
Au fond, le problème turc n'est pas d'abord religieux mais politique, les musulmans eux-mêmes étant très encadrés par l'État. « Notre faiblesse, c'est la non-reconnaissance juridique de nos institutions. Depuis quarante ans, on nous répète que cette revendication est incompatible avec la Constitution », critique un prêtre, qui n'hésite pas à parler de « racket ».
De fait, les communautés ne peuvent ni ouvrir un compte bancaire, ni être propriétaires de leurs murs. Il n'est pas rare que des terrains leur soient confisqués de façon arbitraire : orphelinat réquisitionné, bâtiment paroissial rasé pour faire place à un hôtel (ibid. 4).
Lire aussi Turquie: premiers baptêmes depuis un siècle dans l'église d'Akdamar
La communauté orthodoxe russe participe à ce mouvement de re-christianisation.
Ainsi la communauté d’Alanya, près de la cité balnéaire d’Antalya, a obtenu en 2012 la possibilité de célébrer dans l'ancienne église de Saint-Georges, construite au VIe ou VIIIe siècles et abandonnée en 1922. Plusieurs offices ont été célébrés depuis par le Métropolite Sotirios de Pisidia et le père Mykhaylo Anischenko.
En 2013 le Conseil régional, culturel et de la préservation de l’héritage naturel a approuvé la restauration de l’église, les travaux ont effectivement débuté fin 2014 et devraient être achevés à la fin du premier trimestre 2015. Soulignant qu’Alanya a été le foyer de nombreuses civilisations à travers les siècles, le maire de la ville, Adem Murat Yücel a dit « qu’afin de protéger l’histoire d’Alanya, nous avons commencé à rénover la ville en vue du tourisme de la région ».
Il y aurait environ 5000 orthodoxes à d’Alanya (sur près de 100 00 habitants (7), mais ce chiffre semble contredire celui de 9 000 fidèles pour le patriarcat de Constantinople cité plus haut.
La communauté russe a lancé un site Web qui donne des informations en russes sur les principaux évènements de la ville ICI
Il y aurait environ 5000 orthodoxes à d’Alanya (sur près de 100 00 habitants (7), mais ce chiffre semble contredire celui de 9 000 fidèles pour le patriarcat de Constantinople cité plus haut.
La communauté russe a lancé un site Web qui donne des informations en russes sur les principaux évènements de la ville ICI
(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_arm%C3%A9nien
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Catastrophe
(3) http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Les-chretiens-de-Turquie-en-mal-de-reconnaissance-2011-04-11-586514
(4) http://fr.wikipedia.org/wiki/Christianisme_en_Turquie
(5) http://www.pewforum.org/2011/12/19/table-christian-population-in-numbers-by-country/
(6) http://www.istanbulguide.net/istguide/people/religions/crypchr.htm
(7) http://fr.wikipedia.org/wiki/Alanya
(8) http://fr.wikipedia.org/wiki/Patriarcat_%C5%93cum%C3%A9nique_de_Constantinople
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Catastrophe
(3) http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Les-chretiens-de-Turquie-en-mal-de-reconnaissance-2011-04-11-586514
(4) http://fr.wikipedia.org/wiki/Christianisme_en_Turquie
(5) http://www.pewforum.org/2011/12/19/table-christian-population-in-numbers-by-country/
(6) http://www.istanbulguide.net/istguide/people/religions/crypchr.htm
(7) http://fr.wikipedia.org/wiki/Alanya
(8) http://fr.wikipedia.org/wiki/Patriarcat_%C5%93cum%C3%A9nique_de_Constantinople
Rédigé par Vladimir Golovanow le 26 Mars 2015 à 07:29
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