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V. Golovanow
"La chrismation ou l’onction suit immédiatement le baptême et ne doit pas être confondue avec la confirmation, telle qu’elle existe à présent en Occident (séparée du baptême par un long laps de temps). La chrismation n’est pas une confirmation du baptême ; elle est son complément qui donne au chrétien nouveau-né le sceau de l’Esprit et la faculté d’une croissance spirituelle. C’est pourquoi ce sacrement doit être suivi par la sainte communion — participation au mystère du corps et du sang divins — qui, seule, fait de nous de vrais chrétiens et membres du corps de l’Église.
C’est pourquoi la communion de petits enfants (très vite après leur baptême et leur chrismation) est un des traits les plus caractéristiques de la vie religieuse orthodoxe.
L’Église orthodoxe peut admettre que le baptême soit remis, dans certaines circonstances, jusqu’à l’âge adulte (ce qui arrivait souvent dans l’Église ancienne), mais il lui apparaît comme parfaitement incompréhensible que des enfants baptisés soient privés, pendant de longues années, de la participation à la divine eucharistie qui est la vie éternelle et le Christ lui-même présent dans son corps véritable et son sang précieux.
"La chrismation ou l’onction suit immédiatement le baptême et ne doit pas être confondue avec la confirmation, telle qu’elle existe à présent en Occident (séparée du baptême par un long laps de temps). La chrismation n’est pas une confirmation du baptême ; elle est son complément qui donne au chrétien nouveau-né le sceau de l’Esprit et la faculté d’une croissance spirituelle. C’est pourquoi ce sacrement doit être suivi par la sainte communion — participation au mystère du corps et du sang divins — qui, seule, fait de nous de vrais chrétiens et membres du corps de l’Église.
C’est pourquoi la communion de petits enfants (très vite après leur baptême et leur chrismation) est un des traits les plus caractéristiques de la vie religieuse orthodoxe.
L’Église orthodoxe peut admettre que le baptême soit remis, dans certaines circonstances, jusqu’à l’âge adulte (ce qui arrivait souvent dans l’Église ancienne), mais il lui apparaît comme parfaitement incompréhensible que des enfants baptisés soient privés, pendant de longues années, de la participation à la divine eucharistie qui est la vie éternelle et le Christ lui-même présent dans son corps véritable et son sang précieux.
Photo: Paroisse Notre Dame de toute Protection, Lyon
Archevêque Basile Krivochéine : « Laissez les petits enfants venir à moi et ne le leur interdisez pas » (Mc 10, 14), dit notre Seigneur et l’Église orthodoxe obéit fidèlement à ces paroles du Christ et à l’usage de l’Église ancienne en insistant sur une communion fréquente des bébés (*).
Un moment essentiel dans la vie chrétienne car il conditionne l'entrée effective dans la vie sacramentelle de l’Église. Il est pourtant pratiqué différemment dans les différentes confessions chrétiennes: les Occidentaux (Catholiques et encore plus Protestants) posent la question de la "compréhension " de ce sacrement par les enfants, et en retardent de ce fait le moment.
Eucharistie et "ecclésiation" (Воцерковле́ние ) chez les Orthodoxes
L'usage antique de donner la communion à l'enfant le jour de son baptême sous la forme du vin se perpétue dans l’Église orthodoxe et certaines Église catholiques orientales sous la forme de la communion immédiate; l’initiation chrétienne comprend normalement les trois sacrements du baptême, de la chrismation et de la communion. La Chrismation se fait donc immédiatement après le baptême dans l'Église orthodoxe admet et les enfants baptisés, même les bébés, sont admis à la sainte Communion.
Le nouveau baptisé doit de fait communier dès la première Liturgie suivant le baptême et, juste avant la communion, le prêtre va "l'ecclésialiser": la mère présente le nouveau baptisé à l'entrée de l'église. Le prêtre vient le chercher et, après avoir lu les prières de purification de la mère (si elles ne l'ont pas été au début du baptême), il prend l'enfant dans les bras et l'élève par trois fois en signe de croix à l'entrée, au milieu de l'église et devant les portes saintes en disant "le serviteur/la servante de Dieu (prénom) est ecclésialisé(e) au nom du Père, du fils et du Saint Esprit". S'il s'agit d'un garçon, le prêtre entre avec lui dans le sanctuaire, passe derrière l'autel et ressort par la porte latérale, l'approche des icônes de l'iconostase et le remet à sa mère sur l'ambon. S'il s'agit d'une fille, le prêtre ne la fait pas entrer dans le sanctuaire. Le rite se clos par la lecture de la prière de St Siméon " Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller…" ("Nunc dimittis") et une bénédiction, puis le nouveau baptisé est normalement le premier à communier.
De nombreux prêtres conseillent de faire communier les petits enfants le plus souvent possible, précisant qu'ils sont dispensés de jeune eucharistique jusqu'à leur première confession. Certains conseillent de ne pas amener les petits enfants au début de la Liturgie, pour qu'ils ne se fatiguent pas et ne perturbent pas l'office, et acceptent de faire communier les mères qui viennent en retard avec leurs enfant; d'autres se montrent plus strictes tant sur le jeune de l'enfant (dès le sevrage) que sur la communion en cas d'arrivée tardive. Source
L'Occident demande une adhésion personnelle raisonnable depuis le XIIIe siècle
Archevêque Basile Krivochéine : « Laissez les petits enfants venir à moi et ne le leur interdisez pas » (Mc 10, 14), dit notre Seigneur et l’Église orthodoxe obéit fidèlement à ces paroles du Christ et à l’usage de l’Église ancienne en insistant sur une communion fréquente des bébés (*).
Un moment essentiel dans la vie chrétienne car il conditionne l'entrée effective dans la vie sacramentelle de l’Église. Il est pourtant pratiqué différemment dans les différentes confessions chrétiennes: les Occidentaux (Catholiques et encore plus Protestants) posent la question de la "compréhension " de ce sacrement par les enfants, et en retardent de ce fait le moment.
Eucharistie et "ecclésiation" (Воцерковле́ние ) chez les Orthodoxes
L'usage antique de donner la communion à l'enfant le jour de son baptême sous la forme du vin se perpétue dans l’Église orthodoxe et certaines Église catholiques orientales sous la forme de la communion immédiate; l’initiation chrétienne comprend normalement les trois sacrements du baptême, de la chrismation et de la communion. La Chrismation se fait donc immédiatement après le baptême dans l'Église orthodoxe admet et les enfants baptisés, même les bébés, sont admis à la sainte Communion.
Le nouveau baptisé doit de fait communier dès la première Liturgie suivant le baptême et, juste avant la communion, le prêtre va "l'ecclésialiser": la mère présente le nouveau baptisé à l'entrée de l'église. Le prêtre vient le chercher et, après avoir lu les prières de purification de la mère (si elles ne l'ont pas été au début du baptême), il prend l'enfant dans les bras et l'élève par trois fois en signe de croix à l'entrée, au milieu de l'église et devant les portes saintes en disant "le serviteur/la servante de Dieu (prénom) est ecclésialisé(e) au nom du Père, du fils et du Saint Esprit". S'il s'agit d'un garçon, le prêtre entre avec lui dans le sanctuaire, passe derrière l'autel et ressort par la porte latérale, l'approche des icônes de l'iconostase et le remet à sa mère sur l'ambon. S'il s'agit d'une fille, le prêtre ne la fait pas entrer dans le sanctuaire. Le rite se clos par la lecture de la prière de St Siméon " Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller…" ("Nunc dimittis") et une bénédiction, puis le nouveau baptisé est normalement le premier à communier.
De nombreux prêtres conseillent de faire communier les petits enfants le plus souvent possible, précisant qu'ils sont dispensés de jeune eucharistique jusqu'à leur première confession. Certains conseillent de ne pas amener les petits enfants au début de la Liturgie, pour qu'ils ne se fatiguent pas et ne perturbent pas l'office, et acceptent de faire communier les mères qui viennent en retard avec leurs enfant; d'autres se montrent plus strictes tant sur le jeune de l'enfant (dès le sevrage) que sur la communion en cas d'arrivée tardive. Source
L'Occident demande une adhésion personnelle raisonnable depuis le XIIIe siècle
L'Eglise catholique a cru bon de retarder l'accès à ce sacrement:
La communion par le vin disparaît en Occident vers le XIIe siècle. On dissocie alors la communion du baptême. Le Concile de Latran IV (1215) prescrit d'attendre l'âge de "discrétion", entre 10 et 16 ans. Antonin de Florence recommande 9 ans et demi pour les filles et 10 et demi pour les garçons.
En France depuis le XVIIe siècle se répand la pratique de la communion solennelle inventée par Monsieur Vincent (de Paul) et les grands missionnaires. Vêtement blanc, cierge, renonciation à Satan et profession de foi, la communion solennelle est célébrée vers 12 ans. La première communion devient la "communion privée". Au XIXe siècle, Rome encourage à avancer la communion des enfants et le pape Pie X demande dans l'encyclique "Quam Singularis" (1910) que les enfants puissent communier à partir de 7 ans à deux conditions : l'enfant doit pouvoir distinguer le pain ordinaire du pain eucharistique et croire en Dieu, à la Trinité et à l'incarnation.
Depuis 1983, le Code de l'Eglise dit " Pour que la très Sainte Eucharistie puisse être donnée aux enfants, il est requis qu'ils aient une connaissance suffisante et qu'ils aient reçu une préparation soignée, de sorte qu'ils comprennent le mystère du Christ à la mesure de leur capacité et puissent recevoir le Corps du Seigneur avec foi et dévotion". Source
La communion par le vin disparaît en Occident vers le XIIe siècle. On dissocie alors la communion du baptême. Le Concile de Latran IV (1215) prescrit d'attendre l'âge de "discrétion", entre 10 et 16 ans. Antonin de Florence recommande 9 ans et demi pour les filles et 10 et demi pour les garçons.
En France depuis le XVIIe siècle se répand la pratique de la communion solennelle inventée par Monsieur Vincent (de Paul) et les grands missionnaires. Vêtement blanc, cierge, renonciation à Satan et profession de foi, la communion solennelle est célébrée vers 12 ans. La première communion devient la "communion privée". Au XIXe siècle, Rome encourage à avancer la communion des enfants et le pape Pie X demande dans l'encyclique "Quam Singularis" (1910) que les enfants puissent communier à partir de 7 ans à deux conditions : l'enfant doit pouvoir distinguer le pain ordinaire du pain eucharistique et croire en Dieu, à la Trinité et à l'incarnation.
Depuis 1983, le Code de l'Eglise dit " Pour que la très Sainte Eucharistie puisse être donnée aux enfants, il est requis qu'ils aient une connaissance suffisante et qu'ils aient reçu une préparation soignée, de sorte qu'ils comprennent le mystère du Christ à la mesure de leur capacité et puissent recevoir le Corps du Seigneur avec foi et dévotion". Source
Situation compliquée confirmation plus tardive chez les Protestants
Il y déjà la question du baptême: les Églises réformée et luthérienne (appelées "pédobaptistes") célèbrent en principe le baptême pour tous les enfants dont les familles le demandent, mais parmi les jeunes qui font leur catéchisme, certains ne sont pas baptisés : il est fréquent qu’ils demandent le baptême à l’âge de 16 ans, au moment où les autres ont la possibilité de confirmer leur baptême. Par contre, dans les Églises baptistes la foi du croyant est le préalable indispensable pour ce sacrement et on ne baptise pas les jeunes enfants qui ne peuvent pas professer leur foi. Source
La première participation des enfants protestants à la cène s’effectue de manière plus informelle que chez les catholiques et n'est pas marquée d'une célébration particulière. Cette banalisation résulte d'une prise de conscience spirituelle personnelle de la symbolique de la Sainte Cène. Dans certaines communautés ce n'est pas un jour particulier. Dans d'autres communautés, la communion se fait après au moins deux ans d'enseignement, à l'âge de 16 ans, et elle a lieu le dimanche des Rameaux.
La confirmation est un acte solennel auquel aboutit le catéchisme traditionnellement destiné aux adolescents. Elle est le renouvellement ou l'approbation du baptême mais aussi un acte par lequel le confirmant s'engage publiquement à une vie chrétienne. Ce n'est pas un sacrement mais un culte dominical au sein d'une paroisse impliquant la dimension communautaire devant laquelle le confirmant est appelé à prendre un engagement; le culte comporte un moment de liturgie particulier lors duquel prend place la bénédiction du ou des confirmants par imposition des mains du pasteur. La confirmation marque l'admission du confirmant à la Sainte Cène; Elle s'est imposée dans les églises protestantes au XIXème siècle et la tradition a voulu que la confirmation soit " fêtée " à l'âge de 14 ans. D'après Samuel Mahler; ©Protestants En Réseau
Le mot Cène signifie repas (les Protestants emploient plutôt le terme cène, ou sainte cène, mais on parle aussi d'eucharistie, de communion, de repas du Seigneur). Partage du pain et du vin, ce repas est célébré par la communauté pendant le culte. La Sainte Cène n'est pas un sacrifice offert à Dieu, mais un repas auquel le Seigneur lui-même convie les chrétiens et s'offre à eux. Tout chrétien est invité à la Sainte Cène, quelle que soit son appartenance ecclésiale. D'après "Célébrons le Seigneur : livret de l'Aumônerie Protestante".
Il y déjà la question du baptême: les Églises réformée et luthérienne (appelées "pédobaptistes") célèbrent en principe le baptême pour tous les enfants dont les familles le demandent, mais parmi les jeunes qui font leur catéchisme, certains ne sont pas baptisés : il est fréquent qu’ils demandent le baptême à l’âge de 16 ans, au moment où les autres ont la possibilité de confirmer leur baptême. Par contre, dans les Églises baptistes la foi du croyant est le préalable indispensable pour ce sacrement et on ne baptise pas les jeunes enfants qui ne peuvent pas professer leur foi. Source
La première participation des enfants protestants à la cène s’effectue de manière plus informelle que chez les catholiques et n'est pas marquée d'une célébration particulière. Cette banalisation résulte d'une prise de conscience spirituelle personnelle de la symbolique de la Sainte Cène. Dans certaines communautés ce n'est pas un jour particulier. Dans d'autres communautés, la communion se fait après au moins deux ans d'enseignement, à l'âge de 16 ans, et elle a lieu le dimanche des Rameaux.
La confirmation est un acte solennel auquel aboutit le catéchisme traditionnellement destiné aux adolescents. Elle est le renouvellement ou l'approbation du baptême mais aussi un acte par lequel le confirmant s'engage publiquement à une vie chrétienne. Ce n'est pas un sacrement mais un culte dominical au sein d'une paroisse impliquant la dimension communautaire devant laquelle le confirmant est appelé à prendre un engagement; le culte comporte un moment de liturgie particulier lors duquel prend place la bénédiction du ou des confirmants par imposition des mains du pasteur. La confirmation marque l'admission du confirmant à la Sainte Cène; Elle s'est imposée dans les églises protestantes au XIXème siècle et la tradition a voulu que la confirmation soit " fêtée " à l'âge de 14 ans. D'après Samuel Mahler; ©Protestants En Réseau
Le mot Cène signifie repas (les Protestants emploient plutôt le terme cène, ou sainte cène, mais on parle aussi d'eucharistie, de communion, de repas du Seigneur). Partage du pain et du vin, ce repas est célébré par la communauté pendant le culte. La Sainte Cène n'est pas un sacrifice offert à Dieu, mais un repas auquel le Seigneur lui-même convie les chrétiens et s'offre à eux. Tout chrétien est invité à la Sainte Cène, quelle que soit son appartenance ecclésiale. D'après "Célébrons le Seigneur : livret de l'Aumônerie Protestante".
En guise de conclusion provisoire: toujours le « tournant décisif » aux XIe - XIIe siècles
Ce résumé de la situation indique clairement la divergence fondamentale entre les doctrines l'Occident et l'Orthodoxie dont l'Eucharistie est un parfait exemple: respect absolu de la Tradition pour les uns, primat de la raison pour les autres. Les enfants doivent "comprendre le sens" de la communion en Occident, alors que pour les Orthodoxes ce n’est pas un obstacle à leur pleine participation aux sacrements de l'Église: ceux-ci ne se limitent pas à une dimension purement intellectuelle et les Orthodoxes les nomment d'ailleurs "mystères", montrant bien qu'il y a toute une dimension "mystérieuse" qui échappe à la perception purement intellectuelle…
C'est donc une illustration de la divergence générale: "L’une des particularités de l’Occident, du « tournant décisif » entre la fin du XIe et celle du XIIe siècle, c’est le passage « d’un régime de tradition, qui s’accorde si bien avec un statut de perception synthétique, à un régime scolaire, universitaire, de mise en question et de recherche personnelle, qui s’accorde avec l’analyse. L’Orient suit un régime de tradition, et on a pu indiquer comme l’une des différences principales des peuples orthodoxes, le fait qu’ils ne sont pas formés, comme les Latins, par l’école. »
Les Latins ont créé une nouvelle science, « mais cette science est demeurée étrangère à l’Orient qui, n’ayant pas eu de scolastique, ne connaîtra non plus ni la Réforme, ni le rationalisme : les trois grands facteurs en raison desquels le catholicisme moderne a modelé son visage. Aussi l’Occident est allé vers un genre de connaissance analytique, de type, en somme, rationnel. Il a besoin de définir le contour exact des choses, de les voir pour ainsi dire l’une en dehors de l’autre ». La très belle formule du père Congar est particulièrement révélatrice: « autant les Latins en général, Rome surtout... ont besoin de définir, autant l’Orient a besoin de ne pas définir » ." Cf.
(*) Sur la communion des petits enfants dans l’Église ancienne, voir CYPRIEN, De lapsis, 25 (CSEL 3, 1, p. 255) et Const. apostol., VIII, 13, 14, Paris, Éd. du Cerf, coll. « Sources chrétiennes » n° 336, 1987, p. 209-211.
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Lire aussi: Baptême des enfants
L'Orthodoxie et les mariages mixtes
Ce résumé de la situation indique clairement la divergence fondamentale entre les doctrines l'Occident et l'Orthodoxie dont l'Eucharistie est un parfait exemple: respect absolu de la Tradition pour les uns, primat de la raison pour les autres. Les enfants doivent "comprendre le sens" de la communion en Occident, alors que pour les Orthodoxes ce n’est pas un obstacle à leur pleine participation aux sacrements de l'Église: ceux-ci ne se limitent pas à une dimension purement intellectuelle et les Orthodoxes les nomment d'ailleurs "mystères", montrant bien qu'il y a toute une dimension "mystérieuse" qui échappe à la perception purement intellectuelle…
C'est donc une illustration de la divergence générale: "L’une des particularités de l’Occident, du « tournant décisif » entre la fin du XIe et celle du XIIe siècle, c’est le passage « d’un régime de tradition, qui s’accorde si bien avec un statut de perception synthétique, à un régime scolaire, universitaire, de mise en question et de recherche personnelle, qui s’accorde avec l’analyse. L’Orient suit un régime de tradition, et on a pu indiquer comme l’une des différences principales des peuples orthodoxes, le fait qu’ils ne sont pas formés, comme les Latins, par l’école. »
Les Latins ont créé une nouvelle science, « mais cette science est demeurée étrangère à l’Orient qui, n’ayant pas eu de scolastique, ne connaîtra non plus ni la Réforme, ni le rationalisme : les trois grands facteurs en raison desquels le catholicisme moderne a modelé son visage. Aussi l’Occident est allé vers un genre de connaissance analytique, de type, en somme, rationnel. Il a besoin de définir le contour exact des choses, de les voir pour ainsi dire l’une en dehors de l’autre ». La très belle formule du père Congar est particulièrement révélatrice: « autant les Latins en général, Rome surtout... ont besoin de définir, autant l’Orient a besoin de ne pas définir » ." Cf.
(*) Sur la communion des petits enfants dans l’Église ancienne, voir CYPRIEN, De lapsis, 25 (CSEL 3, 1, p. 255) et Const. apostol., VIII, 13, 14, Paris, Éd. du Cerf, coll. « Sources chrétiennes » n° 336, 1987, p. 209-211.
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Lire aussi: Baptême des enfants
L'Orthodoxie et les mariages mixtes
Rédigé par V.Golovanow le 12 Juillet 2015 à 20:27
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