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Chers Amis, Une définition de la synodalité [1] au niveau paroissiale doit pas être formelle, mais le fruit des expériences partagées. Est-ce que d’ici Pâques grâce aux échanges par mail nous pourrions pas enrichir ce petit texte pour nous redonner confiance et espoir dans l’orthodoxie en France ?
La Synodalité en l’herbe
Jean 10 : 14-16 " Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur."
En remontant vers notre évêque on rejoint à travers lui l’église partout dans le monde, tous les paroisses et diocèses. Ce lien est garanti par le Christ ; cette dimension Christique se perpétue par nos relations, nos communions avec d’autres paroisses. Il est important que localement ses contacts soient réguliers et que nos amitiés construisent ensemble une foi plus solide. Cela demande une ouverture plus que fraternelle aussi théologique. Que chacun (re-)prend l’habitude d’aller prier avec les autres paroisses les plus proches sur le jour de leur saint patron. Ces échanges pour être informelles ne sont pas sans théologie car on se rend compte qu’ainsi le Christ nous réunit dans une seule foi. Il est le berger de tous et de toutes. Chaque évêque reçoit « le charisme de vérité » (déjà chez St. Irénée de Lyon) ; il est chez lui et libre et maitre dans son diocèse ; il ne doit pas intervenir dans le diocèse du voisin.
Chaque église par son eucharistie manifeste l’église universelle et c’est cette catholicité locale qui est affermé par les synodes des évêques. Le 4è canon du 1è Concile œcuménique de Nicée (325) insiste que l’évêque doit être choisi par ceux de son diocèse, mais par contre en Europe occidentale nos diocèse sont si mélangés, comme tout le monde le sait, que ce choix « interne » est souvent impossible faute de candidats. Il ne reste que l’eucharistie pour exprimer notre commun adoption et filiation en Christ que nous cherchant à suivre. Le réunion des communautés locales devrait être l’occasion comme dans les Actes des Apotres (15 :4) « …de rapporter tout ceux que Dieu avait fait avec eux » et donc de rendre grâce.
Pour approfondir notre conscience ecclésiale, on pourrait faire ressentir notre adoption comme fils de Dieu tout au long de notre vie en se rappelant, en remémorant les six faits suivants.
La Synodalité en l’herbe
Jean 10 : 14-16 " Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur."
En remontant vers notre évêque on rejoint à travers lui l’église partout dans le monde, tous les paroisses et diocèses. Ce lien est garanti par le Christ ; cette dimension Christique se perpétue par nos relations, nos communions avec d’autres paroisses. Il est important que localement ses contacts soient réguliers et que nos amitiés construisent ensemble une foi plus solide. Cela demande une ouverture plus que fraternelle aussi théologique. Que chacun (re-)prend l’habitude d’aller prier avec les autres paroisses les plus proches sur le jour de leur saint patron. Ces échanges pour être informelles ne sont pas sans théologie car on se rend compte qu’ainsi le Christ nous réunit dans une seule foi. Il est le berger de tous et de toutes. Chaque évêque reçoit « le charisme de vérité » (déjà chez St. Irénée de Lyon) ; il est chez lui et libre et maitre dans son diocèse ; il ne doit pas intervenir dans le diocèse du voisin.
Chaque église par son eucharistie manifeste l’église universelle et c’est cette catholicité locale qui est affermé par les synodes des évêques. Le 4è canon du 1è Concile œcuménique de Nicée (325) insiste que l’évêque doit être choisi par ceux de son diocèse, mais par contre en Europe occidentale nos diocèse sont si mélangés, comme tout le monde le sait, que ce choix « interne » est souvent impossible faute de candidats. Il ne reste que l’eucharistie pour exprimer notre commun adoption et filiation en Christ que nous cherchant à suivre. Le réunion des communautés locales devrait être l’occasion comme dans les Actes des Apotres (15 :4) « …de rapporter tout ceux que Dieu avait fait avec eux » et donc de rendre grâce.
Pour approfondir notre conscience ecclésiale, on pourrait faire ressentir notre adoption comme fils de Dieu tout au long de notre vie en se rappelant, en remémorant les six faits suivants.
Appartenir à l’Eglise du Christ: Adoption and Filiation:
§ La présence de Dieu, le sentiment qu'il nous ouvre les portes de son royaume, est la première indication que Christ est au milieu de nous. Il ne manque rien d’autre que de garder les paroles du Christ de plus en plus présentes dans nos cœurs. Cet événement est à la fois dans le temps, dans notre biographie, et aussi hors du temps car il est imprévisible, un cadeau de grâce que nous n'avions pas prévu
§ Le nom de Dieu reste sur le seuil de nos cœurs, capable de nous redonner le sens de la gloire que les bergers des collines derrière Bethléem ont vue à la lumière de celle qui s'est manifestée avec la venue des anges. Ce kavod ou gloire nous permet de remercier Dieu de nous avoir sauvés de notre chute dans le pessimisme; cela nous permet d'admettre à quel point notre découragement peut devenir profond. L’espoir implique non le déni mais de suivre Dieu vers un nouvel espoir (St. Isaac le Syrien, Discours §57)
§ Les faits et les vérités de l'incarnation du Christ sont consignés sur l'autel de nos cœurs où l'image de notre créateur reste impeccable. Cela implique de déployer la repentance pour tous nos refus, chaque notre manque de reconnaissance pour les sermons de Jésus, sa révélation de la nature du royaume: paix, pardon et amour.
§ Le mot «récapitulation», bien qu'il soit clair sur le plan conceptuel, n'est pas aussi joyeux et les paroles de saint Paul que nous chantons lors de plusieurs fêtes et des baptêmes au cours de l'année liturgique: «Vous tous, baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ.” Le sens de la récapitulation est encore plus clair dans une autre expression de saint Paul:“ Tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.” Romains 8:14. La vraie question reste quelle est la profondeur de ces mots dans notre conscience? Aujourd'hui, la conscience mentale est jugée plus importante que la conscience morale, mais c'est par notre conscience morale que la vérité de l'adoption et de la filiation, notre conduite par l'Esprit, se fait sentir.
§ Saint Paul avec sa clarté typique dit que: "l'homme est l'image de la gloire de Dieu" (1 Cor 11.7). Pour comprendre cela, nous devons réfléchir à la nature de notre création ex nihilo; les «empreintes digitales», les raisons d’être , les logoi, de notre créateur sont partout dans notre constitution. De manière plus rationnelle, nous devrions réaliser que notre «raison d'être» (logos) consiste à connaître le Logos pré-éternel, notre créateur et notre Sauveur. De plus, le cosmos qui nous entoure, c’est notre responsabilité. Donnée par Dieu; nous sommes ses bergers placés sur la terre pour aider à son retour au paradis.
§ C’est Saint Maxime le Confesseur qui, plus que tout autre des pères patristiques de l’Église, nous offre une spiritualité liturgique et ascétique réunies dans son commentaire sur la Divine Liturgie intitulé La Mystagogie. Quand il dit Christ "par l'Esprit refait en lui ceux qui le partagent", il identifie le lieu de notre nouveau mode d'être. Ce n'est pas un mysticisme vague, mais un moyen personnel (idiotropos) qui nous est donné uniquement à la mesure de notre foi. Nous ne le méritons peut-être pas, mais comme nous nous sommes tournés vers le Christ de tout notre pauvre être, ce mode d’expression exprime l’amour de Dieu pour moi. Quoi de plus miraculeux! Quoi de plus utile! Ce qui pourrait me provoquer une telle gratitude!
Une définition de la synodalité [1] au niveau paroissiale doit par être formelle mais le fruit des expériences partagées. Est-ce que d’ici Pâques grâce aux échanges par mail nous pourrions pas enrichir ce petit texte pour nous redonner confiance et espoir dans l’orthodoxie en France ?
Père Stéphane
§ La présence de Dieu, le sentiment qu'il nous ouvre les portes de son royaume, est la première indication que Christ est au milieu de nous. Il ne manque rien d’autre que de garder les paroles du Christ de plus en plus présentes dans nos cœurs. Cet événement est à la fois dans le temps, dans notre biographie, et aussi hors du temps car il est imprévisible, un cadeau de grâce que nous n'avions pas prévu
§ Le nom de Dieu reste sur le seuil de nos cœurs, capable de nous redonner le sens de la gloire que les bergers des collines derrière Bethléem ont vue à la lumière de celle qui s'est manifestée avec la venue des anges. Ce kavod ou gloire nous permet de remercier Dieu de nous avoir sauvés de notre chute dans le pessimisme; cela nous permet d'admettre à quel point notre découragement peut devenir profond. L’espoir implique non le déni mais de suivre Dieu vers un nouvel espoir (St. Isaac le Syrien, Discours §57)
§ Les faits et les vérités de l'incarnation du Christ sont consignés sur l'autel de nos cœurs où l'image de notre créateur reste impeccable. Cela implique de déployer la repentance pour tous nos refus, chaque notre manque de reconnaissance pour les sermons de Jésus, sa révélation de la nature du royaume: paix, pardon et amour.
§ Le mot «récapitulation», bien qu'il soit clair sur le plan conceptuel, n'est pas aussi joyeux et les paroles de saint Paul que nous chantons lors de plusieurs fêtes et des baptêmes au cours de l'année liturgique: «Vous tous, baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ.” Le sens de la récapitulation est encore plus clair dans une autre expression de saint Paul:“ Tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.” Romains 8:14. La vraie question reste quelle est la profondeur de ces mots dans notre conscience? Aujourd'hui, la conscience mentale est jugée plus importante que la conscience morale, mais c'est par notre conscience morale que la vérité de l'adoption et de la filiation, notre conduite par l'Esprit, se fait sentir.
§ Saint Paul avec sa clarté typique dit que: "l'homme est l'image de la gloire de Dieu" (1 Cor 11.7). Pour comprendre cela, nous devons réfléchir à la nature de notre création ex nihilo; les «empreintes digitales», les raisons d’être , les logoi, de notre créateur sont partout dans notre constitution. De manière plus rationnelle, nous devrions réaliser que notre «raison d'être» (logos) consiste à connaître le Logos pré-éternel, notre créateur et notre Sauveur. De plus, le cosmos qui nous entoure, c’est notre responsabilité. Donnée par Dieu; nous sommes ses bergers placés sur la terre pour aider à son retour au paradis.
§ C’est Saint Maxime le Confesseur qui, plus que tout autre des pères patristiques de l’Église, nous offre une spiritualité liturgique et ascétique réunies dans son commentaire sur la Divine Liturgie intitulé La Mystagogie. Quand il dit Christ "par l'Esprit refait en lui ceux qui le partagent", il identifie le lieu de notre nouveau mode d'être. Ce n'est pas un mysticisme vague, mais un moyen personnel (idiotropos) qui nous est donné uniquement à la mesure de notre foi. Nous ne le méritons peut-être pas, mais comme nous nous sommes tournés vers le Christ de tout notre pauvre être, ce mode d’expression exprime l’amour de Dieu pour moi. Quoi de plus miraculeux! Quoi de plus utile! Ce qui pourrait me provoquer une telle gratitude!
Une définition de la synodalité [1] au niveau paroissiale doit par être formelle mais le fruit des expériences partagées. Est-ce que d’ici Pâques grâce aux échanges par mail nous pourrions pas enrichir ce petit texte pour nous redonner confiance et espoir dans l’orthodoxie en France ?
Père Stéphane
(1) Si la coresponsabilité désigne le concours de tous les fidèles en vertu du baptême et des charismes propres à chacun dans l’annonce de l’Évangile et l’édification de l’Église, le concept de synodalité désigne d’une manière générale cette même dynamique participative du point de vue de la communauté ecclésiale. La coresponsabilité est le fait d’une Église de sujets, la synodalité celui de l’Église-sujet. En ce sens, la synodalité est à proprement parler une propriété de l’ecclesia. Cf. Alphonse Borras (consulté le 1 janvier 2019 :
poj.peeters-leuven.be/content.php?url=article&id=3062165)
............................
Lire: Père Stephen C. Headley: "La liberté puisée dans le voir" d’après les sermons de Métropolite Antoine (Bloom) 1914-2013
Stephen C. Headley, « Du désert au paradis. Introduction à la théologie ascétique »
poj.peeters-leuven.be/content.php?url=article&id=3062165)
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Lire: Père Stephen C. Headley: "La liberté puisée dans le voir" d’après les sermons de Métropolite Antoine (Bloom) 1914-2013
Stephen C. Headley, « Du désert au paradis. Introduction à la théologie ascétique »
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Janvier 2019 à 08:08
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