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Vladimir GOLOVANOW
Le résumé d'Interfax dont rend compte le post "Nous-avons-expié" dénature en grande partie l'importante homélie (texte complet sur patriarchia.ru) prononcée par le patriarche Cyrille le dimanche 18 avril lors de la consécration de l'église basse de la Cathédrale-mémorial sur le Sang Versé / Храм-памятник на Крови /(1) de Ekaterinenbourg. Cette cathédrale est construite à l'endroit même ou fut massacrée la famille impériale et cette église basse est dédiée aux saints Néo-martyres de Russie; elle renferme une crypte située à l'emplacement exacte de la pièce ou furent fusillés les martyres impériaux et conserve des vestiges du soubassement d'origine de la "maison du martyre".
Le patriarche a commencé par affirmer: "C'était des années terribles, quand des milliers, des dizaines de milliers de personnes ont été exterminées. Ce ne fut pas seulement l'époque de l'exécution de la famille impériale, du massacre de représentants de notre peuples pris individuellement: ce fut l'époque du massacre de la Russie historique. Et ensuite, quand certains ont voulu recréer sur ce sang répandu une Russie historique, et en faire un état puissant et fort, et bien, en sacrifiant à nouveau une quantité énorme de vies humaines à ce objectif, ils ont échoué et n'ont pu atteindre leur but. Ce qu'on essayait de construire sans Dieu en réinventant la Russie historique a été anéanti pratiquement en trois jours, sans un coup de feu. En un sens, l'exécution de la famille impériale est le symbole, sanglant et terrible, de tous ces événements qui ont radicalement changé la vie de notre peuple en le faisant passer par nombres de tentations, de rêves, d'utopies, et par le sang."
Le résumé d'Interfax dont rend compte le post "Nous-avons-expié" dénature en grande partie l'importante homélie (texte complet sur patriarchia.ru) prononcée par le patriarche Cyrille le dimanche 18 avril lors de la consécration de l'église basse de la Cathédrale-mémorial sur le Sang Versé / Храм-памятник на Крови /(1) de Ekaterinenbourg. Cette cathédrale est construite à l'endroit même ou fut massacrée la famille impériale et cette église basse est dédiée aux saints Néo-martyres de Russie; elle renferme une crypte située à l'emplacement exacte de la pièce ou furent fusillés les martyres impériaux et conserve des vestiges du soubassement d'origine de la "maison du martyre".
Le patriarche a commencé par affirmer: "C'était des années terribles, quand des milliers, des dizaines de milliers de personnes ont été exterminées. Ce ne fut pas seulement l'époque de l'exécution de la famille impériale, du massacre de représentants de notre peuples pris individuellement: ce fut l'époque du massacre de la Russie historique. Et ensuite, quand certains ont voulu recréer sur ce sang répandu une Russie historique, et en faire un état puissant et fort, et bien, en sacrifiant à nouveau une quantité énorme de vies humaines à ce objectif, ils ont échoué et n'ont pu atteindre leur but. Ce qu'on essayait de construire sans Dieu en réinventant la Russie historique a été anéanti pratiquement en trois jours, sans un coup de feu. En un sens, l'exécution de la famille impériale est le symbole, sanglant et terrible, de tous ces événements qui ont radicalement changé la vie de notre peuple en le faisant passer par nombres de tentations, de rêves, d'utopies, et par le sang."
Ensuite le patriarche se demande pourquoi est-ce arrivé malgré les nombreux monastères et églises qu'il y avait en Russie et constate "tant que nous n'aurons pas répondu à cette question, nous ne sommes pas garantis contre de nouveaux soubresauts, de nouvelles effusions de sang, de nouvelles destructions..." Il répond que c'est là la punition divine pour nos pêchers et, analysant la chute de la foi parmi l'élite intellectuelle russe de la fin du XIXe siècle, malgré la présence des saintes reliques, des monastères, des icônes, il ajoute: "Le pêché s'est mêlé au salut et celui qui a beaucoup reçu aura beaucoup à rendre. Notre peuple a beaucoup reçu et le Seigneur nous en a tenu comptables sévèrement!"
"Et maintenant? a continué le patriarche. (…) nos anciens pêchés ont été expiés dans le sang, (…) et le martyre de tout le peuple que symbolise le massacre de la famille impériale et nous devons tirer les justes conclusions de cette page d'histoire (…) La leçon à tirer c'est que ce ne sont pas les coupoles dorées et les temples majestueux qui garantissent le salut" et il en conclut qu'on ne peut simplement revenir à la situation d'avant la révolution pour "ne pas marcher à nouveau sur le même râteau." Puis, rappelant l'exploit des Femmes Myrophores, dont c'était la fête, venue sans peur au tombeau du Christ alors que les disciples s'étaient dispersés, il le compare à celui de ces millions de femmes, généralement âgées, qui ont eu le courage de défendre leur foi en remplissant les rares églises ouvertes pendent les années de terreur. "Pour tout Sverdlovsk, avec son million d'habitants, il n'y avait qu'une seule petite église qui fonctionnait" rappelle-t-il.
Et il conclut en disant que "la leçon à tirer de notre tragédie nationale, c'est que notre foi ne dois pas être simplement une part de notre folklore, de nos traditions culturelles – ce doit être une foi vivante, une motivation déterminantes de nos actes. Ce n'est que si nous réunissons notre foi avec nos actes que nous réaliserons ce à quoi nous somme appelé et aucune force diabolique ennemie ne pourra alors faire trembler notre foi, notre Russie. Et nous croyons aussi que cette transfiguration spirituelle, ce renouveau de notre vie nationale doit se produire non seulement dans la Fédération de Russie, mais aussi dans tous les pays de la Rous historique – en Ukraine, Belarus, Moldavie et autres qui s'associent spirituellement au bain baptismal de Kiev."
Note:
(1) Dédiée à tous les saints de la terre russe, l'église haute avait été consacrée le 16 juillet 2003, 85 ans après le massacre. Un monument de nature semblable, la Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé / Храм Спаса на Крови / édifiée en 1883-1907 à Saint Petersbourg, à l'emplacement où l'empereur Alexandre II avait été mortellement blessé le 13 mars 1881.
"Et maintenant? a continué le patriarche. (…) nos anciens pêchés ont été expiés dans le sang, (…) et le martyre de tout le peuple que symbolise le massacre de la famille impériale et nous devons tirer les justes conclusions de cette page d'histoire (…) La leçon à tirer c'est que ce ne sont pas les coupoles dorées et les temples majestueux qui garantissent le salut" et il en conclut qu'on ne peut simplement revenir à la situation d'avant la révolution pour "ne pas marcher à nouveau sur le même râteau." Puis, rappelant l'exploit des Femmes Myrophores, dont c'était la fête, venue sans peur au tombeau du Christ alors que les disciples s'étaient dispersés, il le compare à celui de ces millions de femmes, généralement âgées, qui ont eu le courage de défendre leur foi en remplissant les rares églises ouvertes pendent les années de terreur. "Pour tout Sverdlovsk, avec son million d'habitants, il n'y avait qu'une seule petite église qui fonctionnait" rappelle-t-il.
Et il conclut en disant que "la leçon à tirer de notre tragédie nationale, c'est que notre foi ne dois pas être simplement une part de notre folklore, de nos traditions culturelles – ce doit être une foi vivante, une motivation déterminantes de nos actes. Ce n'est que si nous réunissons notre foi avec nos actes que nous réaliserons ce à quoi nous somme appelé et aucune force diabolique ennemie ne pourra alors faire trembler notre foi, notre Russie. Et nous croyons aussi que cette transfiguration spirituelle, ce renouveau de notre vie nationale doit se produire non seulement dans la Fédération de Russie, mais aussi dans tous les pays de la Rous historique – en Ukraine, Belarus, Moldavie et autres qui s'associent spirituellement au bain baptismal de Kiev."
Note:
(1) Dédiée à tous les saints de la terre russe, l'église haute avait été consacrée le 16 juillet 2003, 85 ans après le massacre. Un monument de nature semblable, la Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé / Храм Спаса на Крови / édifiée en 1883-1907 à Saint Petersbourg, à l'emplacement où l'empereur Alexandre II avait été mortellement blessé le 13 mars 1881.
Rédigé par Vladimir Golovanow le 24 Avril 2010 à 14:02
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