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Христос Bоскресe ! (le Christ est Ressuscité) - Воистину Bоскресе ! (en Vérité, Il est Ressuscité) : c’est ce dimanche 2 mai que les chrétiens orthodoxes célébreront Pâques. Encore de nos jours, il s'agit de la fête majeure du calendrier de l’église orthodoxe et c'est en Russie que sa célébration revêt son plus grand éclat.
Dans notre région, la célébration de la fête de Pâques chez les Orthodoxes : à Cambo, l'office de Pâques sera célébré par le Père Nicolas Rehbinder le samedi 8 mai "Semaine de Pâques à 10h30 à la Chapelle aux Icônes.
Il est de tradition qu’une délégation assiste à la cérémonie du Feu nouveau à l'église du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, et l’achemine en avion à Moscou où le Patriarche célèbre l'office pascal à la Cathédrale du Christ Sauveur. Car, chaque année, se reproduit ce miracle du Feu du Saint-Sépulcre qui descend le Samedi Saint, embrase en un instant une multitude de cierges et illumine la basilique de la Résurrection à Jérusalem
Dans notre région, la célébration de la fête de Pâques chez les Orthodoxes : à Cambo, l'office de Pâques sera célébré par le Père Nicolas Rehbinder le samedi 8 mai "Semaine de Pâques à 10h30 à la Chapelle aux Icônes.
Il est de tradition qu’une délégation assiste à la cérémonie du Feu nouveau à l'église du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, et l’achemine en avion à Moscou où le Patriarche célèbre l'office pascal à la Cathédrale du Christ Sauveur. Car, chaque année, se reproduit ce miracle du Feu du Saint-Sépulcre qui descend le Samedi Saint, embrase en un instant une multitude de cierges et illumine la basilique de la Résurrection à Jérusalem
Photo: 2020, le Feu sacré
Dans toutes les églises orthodoxes, les officiants troquent à la mi-journée leurs noirs habits de deuil contre l'or et l'éclat pourpré annonçant l'allégresse qui retentira à la nouvelle du Salut.
Aux lueurs finissantes de l'astre diurne, les fidèles s'assemblent à l'église. Ils disposent leurs œufs colorés, les « Paskha » (met pascal à base de fromage blanc) et « Koulitch » (pâtisseries cylindriques) qui seront bénies tout à l'heure par le prêtre, et se préparent à la procession qui entourera trois fois le bâtiment de ses bannières éployées et de la lumière vacillante de ses cierges, aux accents chaleureux des hymnes liturgiques : « Ta résurrection, Christ Sauveur, les anges la célèbrent dans les cieux, et nous qui sommes sur la terre, rends nous dignes de le glorifier d'un coeur pur »...
Rentrant à l'église, célébrants et fidèles échangeront les joyeuses et bruyantes salutations : « Christ est ressuscité ! - En vérité, il est ressuscité » ! La traditionnelle lecture du sermon de Saint Jean Chrysostome engage tous les hommes – même ceux de la « douzième heure » - à participer à une allégresse et à une certitude de la foi sans équivalents en Occident, ponctuées du chant sans cesse répété : « Le Christ est ressuscité des morts. Par Sa mort Il a vaincu la mort. A ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie ». Puis viendront les agapes fraternelles.
Pâques est une fête mobile et, de plus, l’usage du calendrier julien chez les Orthodoxes (qui retarde de 13 jours sur le grégorien adopté en Occident depuis la Renaissance) empêche une célébration en même temps que leurs frères Catholiques.
Or il convient de rappeler que les fêtes religieuses ne sont pas obligatoirement des dates anniversaires, mais constituent des « icônes cosmiques » montrant que l'univers entier participe au sens de la fête. Ainsi, comme pour Noël (fixé au solstice d'hiver, l’allongement des jours marquant au plan cosmique cette naissance qui « a fait resplendir dans le monde la lumière de l'intelligence »), la date choisie pour Pâques, plus qu’une référence historique à la pâque juive mentionnée dans les Évangiles, montre le triomphe de la lumière sur les ténèbres, « nuit rédemptrice et lumineuse, Messagère du jour radieux de la Résurrection ; en elle la Lumière éternelle apparut à tous ».
Si en 2010 et en 2011, les Orthodoxes avaient célébré Pâques en même temps que les Catholiques, cette année, ils fêtent la Résurrection ce dimanche 2 mai.
Dans toutes les églises orthodoxes, les officiants troquent à la mi-journée leurs noirs habits de deuil contre l'or et l'éclat pourpré annonçant l'allégresse qui retentira à la nouvelle du Salut.
Aux lueurs finissantes de l'astre diurne, les fidèles s'assemblent à l'église. Ils disposent leurs œufs colorés, les « Paskha » (met pascal à base de fromage blanc) et « Koulitch » (pâtisseries cylindriques) qui seront bénies tout à l'heure par le prêtre, et se préparent à la procession qui entourera trois fois le bâtiment de ses bannières éployées et de la lumière vacillante de ses cierges, aux accents chaleureux des hymnes liturgiques : « Ta résurrection, Christ Sauveur, les anges la célèbrent dans les cieux, et nous qui sommes sur la terre, rends nous dignes de le glorifier d'un coeur pur »...
Rentrant à l'église, célébrants et fidèles échangeront les joyeuses et bruyantes salutations : « Christ est ressuscité ! - En vérité, il est ressuscité » ! La traditionnelle lecture du sermon de Saint Jean Chrysostome engage tous les hommes – même ceux de la « douzième heure » - à participer à une allégresse et à une certitude de la foi sans équivalents en Occident, ponctuées du chant sans cesse répété : « Le Christ est ressuscité des morts. Par Sa mort Il a vaincu la mort. A ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie ». Puis viendront les agapes fraternelles.
Pâques est une fête mobile et, de plus, l’usage du calendrier julien chez les Orthodoxes (qui retarde de 13 jours sur le grégorien adopté en Occident depuis la Renaissance) empêche une célébration en même temps que leurs frères Catholiques.
Or il convient de rappeler que les fêtes religieuses ne sont pas obligatoirement des dates anniversaires, mais constituent des « icônes cosmiques » montrant que l'univers entier participe au sens de la fête. Ainsi, comme pour Noël (fixé au solstice d'hiver, l’allongement des jours marquant au plan cosmique cette naissance qui « a fait resplendir dans le monde la lumière de l'intelligence »), la date choisie pour Pâques, plus qu’une référence historique à la pâque juive mentionnée dans les Évangiles, montre le triomphe de la lumière sur les ténèbres, « nuit rédemptrice et lumineuse, Messagère du jour radieux de la Résurrection ; en elle la Lumière éternelle apparut à tous ».
Si en 2010 et en 2011, les Orthodoxes avaient célébré Pâques en même temps que les Catholiques, cette année, ils fêtent la Résurrection ce dimanche 2 mai.
Photo: Le père Nicolas Rehbinder
Pâques dans la littérature, la musique et l'histoire russe
Nicolas Gogol apparaît comme l'écrivain le plus religieux de la littérature russe, non seulement par sa vision des choses, mais aussi par le mode de vie. Son œuvre possède même au dire des exégètes « un grand potentiel missionnaire » en ce qu’elle « aiderait l'homme contemporain à comprendre le sens d’un sacré » singulièrement absent chez « l’Occidental » contemporain !
Or, en avril 1864, l’écrivain russe Tourguénieff, qui résidait alors à Paris, se plaignait dans sa correspondance avec Pauline Viardot de « l’air encore froid et de la lenteur avec laquelle le printemps arrivait, qui nous paraît un peu insipide, à nous autres Russes, habitués que nous sommes à une explosion violente, presque brutale de la vie arrêtée et enfermée pendant cinq mois sous la glace et la neige » (en français dans le texte).
Cette véritable transe que provoquait le retour du printemps, à l'origine fête païenne dont la marque atavique avait coloré le rituel chrétien, le compositeur Rimsky-Korsakoff l'a rendue admirablement dans sa « Grande Pâques russe », à l'époque où Nicolas Gogol réapprenait à ses contemporains le symbolisme de l'office divin et où les musiciens slavophiles ressuscitaient l'esprit national dans leurs compositions aux couleurs de la Sainte Russie.
Il en a décrit l'atmosphère dans son « Journal de ma vie musicale » : « Le carillon orthodoxe russe n'est-il pas de la musique dansante ? Les barbes frémissantes des prêtres et des diacres en chasubles écarlates, chantant dans un tempo Allegro vivo « Bonnes Pâques » ne transportent-elles pas l'imagination en des temps très anciens » ? C'est cet aspect légendaire de la fête, passage du soir triste et mystérieux de la Passion à la réjouissance effrénée du matin de la Résurrection que l'on ne peut manquer de ressentir par toutes les fibres de son âme lors des matines pascales dans une église orthodoxe.
Ce fut sans doute le cas en ce 10 avril 1814, lorsque l'empereur de Russie Alexandre Ier, qui venait d'entrer victorieusement à Paris, fit célébrer devant son armée entourant l'autel de campagne dressé au milieu de la place de la Concorde, un office en mémoire du malheureux Louis XVI, sacrifié en ce même endroit.
Dans sa lettre au prince Alexandre Galitzine, le souverain écrivit : « C'était pour mon cœur un moment solennel, émouvant et terrible. Voici (...) que j'ai amené, par la volonté insondable de la Providence, mes guerriers orthodoxes du fond de leur froide patrie nordique pour élever vers le Seigneur nos prières communes dans la capitale de ces étrangers qui, récemment encore, s'attaquaient à la Russie, à l'endroit même où la victime royale succomba à la fureur populaire. (...) Le tsar de Russie priait, selon le rite orthodoxe, avec son peuple, et de la sorte purifiait la place ensanglantée ».
Pâques dans la littérature, la musique et l'histoire russe
Nicolas Gogol apparaît comme l'écrivain le plus religieux de la littérature russe, non seulement par sa vision des choses, mais aussi par le mode de vie. Son œuvre possède même au dire des exégètes « un grand potentiel missionnaire » en ce qu’elle « aiderait l'homme contemporain à comprendre le sens d’un sacré » singulièrement absent chez « l’Occidental » contemporain !
Or, en avril 1864, l’écrivain russe Tourguénieff, qui résidait alors à Paris, se plaignait dans sa correspondance avec Pauline Viardot de « l’air encore froid et de la lenteur avec laquelle le printemps arrivait, qui nous paraît un peu insipide, à nous autres Russes, habitués que nous sommes à une explosion violente, presque brutale de la vie arrêtée et enfermée pendant cinq mois sous la glace et la neige » (en français dans le texte).
Cette véritable transe que provoquait le retour du printemps, à l'origine fête païenne dont la marque atavique avait coloré le rituel chrétien, le compositeur Rimsky-Korsakoff l'a rendue admirablement dans sa « Grande Pâques russe », à l'époque où Nicolas Gogol réapprenait à ses contemporains le symbolisme de l'office divin et où les musiciens slavophiles ressuscitaient l'esprit national dans leurs compositions aux couleurs de la Sainte Russie.
Il en a décrit l'atmosphère dans son « Journal de ma vie musicale » : « Le carillon orthodoxe russe n'est-il pas de la musique dansante ? Les barbes frémissantes des prêtres et des diacres en chasubles écarlates, chantant dans un tempo Allegro vivo « Bonnes Pâques » ne transportent-elles pas l'imagination en des temps très anciens » ? C'est cet aspect légendaire de la fête, passage du soir triste et mystérieux de la Passion à la réjouissance effrénée du matin de la Résurrection que l'on ne peut manquer de ressentir par toutes les fibres de son âme lors des matines pascales dans une église orthodoxe.
Ce fut sans doute le cas en ce 10 avril 1814, lorsque l'empereur de Russie Alexandre Ier, qui venait d'entrer victorieusement à Paris, fit célébrer devant son armée entourant l'autel de campagne dressé au milieu de la place de la Concorde, un office en mémoire du malheureux Louis XVI, sacrifié en ce même endroit.
Dans sa lettre au prince Alexandre Galitzine, le souverain écrivit : « C'était pour mon cœur un moment solennel, émouvant et terrible. Voici (...) que j'ai amené, par la volonté insondable de la Providence, mes guerriers orthodoxes du fond de leur froide patrie nordique pour élever vers le Seigneur nos prières communes dans la capitale de ces étrangers qui, récemment encore, s'attaquaient à la Russie, à l'endroit même où la victime royale succomba à la fureur populaire. (...) Le tsar de Russie priait, selon le rite orthodoxe, avec son peuple, et de la sorte purifiait la place ensanglantée ».
Photo: Une aquarelle de la grande-Duchesse Olga Romanoff
Dans notre région, la célébration de la fête de Pâques chez les Orthodoxes : à Cambo, l'office de Pâques sera célébré par le Père Nicolas Rehbinder le samedi 8 mai ("Semaine de Pâques) à 10h30 à la Chapelle aux Icônes.
A Bordeaux (paroisse St. Séraphin de Sarov - 15, rue François Xavier, 33520, Bruges (sortie 7 de la rocade) / Tél. 06 06 99 92 61 ou 06 42 46 71 70), le Père Alexandre Brunet célébrera samedi 1er mai à 9h30 les Vêpres avec la Divine Liturgie de Saint Basile le Grand. Bénédiction du pain, vin et fruits secs, des koulitch et de paskhas. VIGILES PASCALES (avance sur horaire habituel a cause du couvre feu).
Dimanche 2 mai à 9h, Mâtines et Heures de Pâques. Divine Liturgie.
A.DE MILLER DE LA CERDA
Dans notre région, la célébration de la fête de Pâques chez les Orthodoxes : à Cambo, l'office de Pâques sera célébré par le Père Nicolas Rehbinder le samedi 8 mai ("Semaine de Pâques) à 10h30 à la Chapelle aux Icônes.
A Bordeaux (paroisse St. Séraphin de Sarov - 15, rue François Xavier, 33520, Bruges (sortie 7 de la rocade) / Tél. 06 06 99 92 61 ou 06 42 46 71 70), le Père Alexandre Brunet célébrera samedi 1er mai à 9h30 les Vêpres avec la Divine Liturgie de Saint Basile le Grand. Bénédiction du pain, vin et fruits secs, des koulitch et de paskhas. VIGILES PASCALES (avance sur horaire habituel a cause du couvre feu).
Dimanche 2 mai à 9h, Mâtines et Heures de Pâques. Divine Liturgie.
A.DE MILLER DE LA CERDA
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Mai 2021 à 13:38
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