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Séraphin Rehbinder
Les malheurs de l’église de Biarritz illustrent bien l’inconvénient qu’il y a d’avoir deux diocèses s’affirmant comme « russes », en France ; l’un reconnaissant comme son primat le Patriarche de Moscou, et l’autre, celui de Constantinople. Et nous n’évoquerons, ici, que les aspects pratiques, sans nous attarder sur l’anomalie canonique de cette situation.
L’église russe de Biarritz a été construite, à la fin du 19ième siècle, par des Russes fortunés qui séjournaient dans cette ville. Elle le fut avec l’aide de l’état russe, au nom duquel avait été acheté le terrain. Mais, en raison de l’ambiance anticléricale de l’époque, en France, elle fut édifiée comme une chapelle d’appartement, ce qui explique la présence d’un logement, au rez-de-chaussée.
Comme la plupart des églises construites, à cette époque, à l’étranger, elle fut consacrée à Saint Alexandre de la Néva et dépendait du Métropolite de Saint Pétersbourg (pour des raisons inconnues - il semble que ce soit à la demande d’un donateur important – elle fut aussi consacrée à la fête de la protection de la Mère de Dieu.) A l’époque, l’église de Biarritz était desservie par le même clergé que celle de Pau, elle aussi consacrée à Saint Alexandre de la Neva. Les offices étaient célébrés, à Pau en hiver, et à Biarritz en été.
Les malheurs de l’église de Biarritz illustrent bien l’inconvénient qu’il y a d’avoir deux diocèses s’affirmant comme « russes », en France ; l’un reconnaissant comme son primat le Patriarche de Moscou, et l’autre, celui de Constantinople. Et nous n’évoquerons, ici, que les aspects pratiques, sans nous attarder sur l’anomalie canonique de cette situation.
L’église russe de Biarritz a été construite, à la fin du 19ième siècle, par des Russes fortunés qui séjournaient dans cette ville. Elle le fut avec l’aide de l’état russe, au nom duquel avait été acheté le terrain. Mais, en raison de l’ambiance anticléricale de l’époque, en France, elle fut édifiée comme une chapelle d’appartement, ce qui explique la présence d’un logement, au rez-de-chaussée.
Comme la plupart des églises construites, à cette époque, à l’étranger, elle fut consacrée à Saint Alexandre de la Néva et dépendait du Métropolite de Saint Pétersbourg (pour des raisons inconnues - il semble que ce soit à la demande d’un donateur important – elle fut aussi consacrée à la fête de la protection de la Mère de Dieu.) A l’époque, l’église de Biarritz était desservie par le même clergé que celle de Pau, elle aussi consacrée à Saint Alexandre de la Neva. Les offices étaient célébrés, à Pau en hiver, et à Biarritz en été.
Après la révolution, l’Eglise russe, en proie à de terribles persécutions, ne pouvait plus exercer ses responsabilités pastorales envers ses ouailles qui se sont retrouvées à l’étranger et l’état soviétique se désintéressa de ces édifices religieux.
Alors, commença pour cette belle église une période de plus en plus difficile. Les revenus de l’Eglise s’amenuisèrent, progressivement. Au début des années trente, après la mort du prince d’Oldenbourg qui s’était retiré à Biarritz, après la révolution, et qui avait conservé une part de sa grande fortune, la situation devint encore plus difficile. Si la paroisse s’animait un peu durant la belle saison, elle ne regroupait plus que de rares paroissiens désargentés, résidents permanents dans cette région. Il devint impossible d’entretenir dignement ce temple qui, au fil des années, commença à se dégrader, malgré des efforts méritoires des prêtres qui le desservaient. (C’est durant ces années que, sous l’influence d’un des recteurs de l’époque, fut prise l’habitude arbitraire de l’appeler « Eglise de la protection de la mère de Dieu » au lieu de l’église Saint Alexandre de la Néva. Le rang local de l’iconostase montre bien que cette habitude est erronée.)
Après la chute du pouvoir soviétique, la paroisse de Biarritz connut une péripétie liée à la possibilité du retour des paroisses au patriarcat de Moscou. Jusqu’à présent, il existe deux interprétations tout à fait opposées de cette péripétie.... Le texte complet Suite
Alors, commença pour cette belle église une période de plus en plus difficile. Les revenus de l’Eglise s’amenuisèrent, progressivement. Au début des années trente, après la mort du prince d’Oldenbourg qui s’était retiré à Biarritz, après la révolution, et qui avait conservé une part de sa grande fortune, la situation devint encore plus difficile. Si la paroisse s’animait un peu durant la belle saison, elle ne regroupait plus que de rares paroissiens désargentés, résidents permanents dans cette région. Il devint impossible d’entretenir dignement ce temple qui, au fil des années, commença à se dégrader, malgré des efforts méritoires des prêtres qui le desservaient. (C’est durant ces années que, sous l’influence d’un des recteurs de l’époque, fut prise l’habitude arbitraire de l’appeler « Eglise de la protection de la mère de Dieu » au lieu de l’église Saint Alexandre de la Néva. Le rang local de l’iconostase montre bien que cette habitude est erronée.)
Après la chute du pouvoir soviétique, la paroisse de Biarritz connut une péripétie liée à la possibilité du retour des paroisses au patriarcat de Moscou. Jusqu’à présent, il existe deux interprétations tout à fait opposées de cette péripétie.... Le texte complet Suite
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Février 2015 à 17:26
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