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Les sauveteurs israéliens, selon la BBC, recherchent depuis deux mois Oliver McAfee, citoyen britannique, qui a entrepris un tour cycliste de la Terre sainte et a disparu dans le désert du Néguev au sud du pays.
Le « tour cycliste évangélique » d’un chrétien irlandais
Oliver McAfee, jardinier de 29 ans originaire de Chelmsford (Essex), chrétien très pratiquant, a décidé de refaire le chemin parcouru, d’après les Évangiles, par le Christ et d’aller à vélo de Galilée jusqu’au sud d’Israël. Il a été très impressionné par les paroles de saint Marc : « dans le désert, Il passa quarante jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient. » (Mc 1 : 13).
Déjà en avril 2017, McAfee a abandonné son travail pour réaliser un tour cycliste de l’Europe où il a parcouru 14 000 km. C’est alors qu’il a eu l’idée d’un tour en Terre sainte. Il a soigneusement préparé son périple et en novembre 2017 est entré en Israël, muni d’un ordinateur portable et d’une Bible. Après quarante jours de jeûne et de prières, il devait rentrer en Irlande du nord pour la fin décembre. Mais comme à la date convenue il n’était pas de retour, ses amis ont prévenu la police.
Le « tour cycliste évangélique » d’un chrétien irlandais
Oliver McAfee, jardinier de 29 ans originaire de Chelmsford (Essex), chrétien très pratiquant, a décidé de refaire le chemin parcouru, d’après les Évangiles, par le Christ et d’aller à vélo de Galilée jusqu’au sud d’Israël. Il a été très impressionné par les paroles de saint Marc : « dans le désert, Il passa quarante jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient. » (Mc 1 : 13).
Déjà en avril 2017, McAfee a abandonné son travail pour réaliser un tour cycliste de l’Europe où il a parcouru 14 000 km. C’est alors qu’il a eu l’idée d’un tour en Terre sainte. Il a soigneusement préparé son périple et en novembre 2017 est entré en Israël, muni d’un ordinateur portable et d’une Bible. Après quarante jours de jeûne et de prières, il devait rentrer en Irlande du nord pour la fin décembre. Mais comme à la date convenue il n’était pas de retour, ses amis ont prévenu la police.
Interrogées officiellement, les autorités israéliennes ont répondu qu’Oliver McAfee n’avait pas quitté le territoire et ont entrepris des recherches.
Peu après, les services de recherches et secours israéliens ont retrouvé, dans les environs Mitzpe Ramon au sud d’Israël, le vélo, l’ordinateur, les clefs et les chaussures du cycliste britannique. La thèse initiale d’une attaque par des brigands a été rejetée, car non loin on a découvert une page arrachée de la Bible avec des annotations de McAfee. Plus tard encore on a trouvé dans le lit d’un cours d’eau plusieurs feuilles de papier recouverte de son écriture, l’une d’elles contenait ces mots : « Moi, Oliver McAfee, serviteur et du Seigneur… » Les sauveteurs israéliens en ont déduit que l’Irlandais avait été victime du syndrome de Jérusalem, une forme relativement rare de trouble psychique, une sorte de délire de grandeur, de messianisme : le touriste ou le pèlerin qui se trouve à Jérusalem se croit doté d’une force divine et prophétique, il se considère comme la réincarnation de tel ou tel personnage biblique investi de la mission de sauver le monde.
« Il écrivait beaucoup sur le Christ, il citait des chapitres entiers des Évangiles, a déclaré Meydad Goren, membre de l’équipe de recherches au site „Nouvelles d’Israël en langue russe”, visiblement il recherchait une solitude spirituelle. Mais, bien sûr, ce n’est qu’une hypothèse. »
Selon Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne, les opérations de recherches se poursuivent : « Si, comme nous l’espérons, il est toujours en vie, il se trouve quelque part dans le désert, où il se procure de l’eau et peut-être de la nourriture. » Selon certains, McAfee pourrait se trouver à Jérusalem.
Peu après, les services de recherches et secours israéliens ont retrouvé, dans les environs Mitzpe Ramon au sud d’Israël, le vélo, l’ordinateur, les clefs et les chaussures du cycliste britannique. La thèse initiale d’une attaque par des brigands a été rejetée, car non loin on a découvert une page arrachée de la Bible avec des annotations de McAfee. Plus tard encore on a trouvé dans le lit d’un cours d’eau plusieurs feuilles de papier recouverte de son écriture, l’une d’elles contenait ces mots : « Moi, Oliver McAfee, serviteur et du Seigneur… » Les sauveteurs israéliens en ont déduit que l’Irlandais avait été victime du syndrome de Jérusalem, une forme relativement rare de trouble psychique, une sorte de délire de grandeur, de messianisme : le touriste ou le pèlerin qui se trouve à Jérusalem se croit doté d’une force divine et prophétique, il se considère comme la réincarnation de tel ou tel personnage biblique investi de la mission de sauver le monde.
« Il écrivait beaucoup sur le Christ, il citait des chapitres entiers des Évangiles, a déclaré Meydad Goren, membre de l’équipe de recherches au site „Nouvelles d’Israël en langue russe”, visiblement il recherchait une solitude spirituelle. Mais, bien sûr, ce n’est qu’une hypothèse. »
Selon Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne, les opérations de recherches se poursuivent : « Si, comme nous l’espérons, il est toujours en vie, il se trouve quelque part dans le désert, où il se procure de l’eau et peut-être de la nourriture. » Selon certains, McAfee pourrait se trouver à Jérusalem.
Le syndrome de Jérusalem, altération « divine » du psychisme
Les victimes de ce syndrome entreprennent un long périple à travers le monde jusqu’à Jérusalem et, quand ils l’ont enfin rejointe, ils se comportent sur les places publiques et près des lieux saints comme s’ils étaient dotés de forces prophétiques divines. La théâtralité qui caractérise leur comportement attire la foule. Ils ont parfois des comportements dangereux pour eux-mêmes ou ceux qui les entourent, ce qui contraint à les hospitaliser de force.
Les statistiques prouvent que ce syndrome atteint aussi bien les juifs, les chrétiens ou les musulmans. Pour certains croyants exaltés la longue attente de se trouver sur les chemins historiques parcourus par le Christ, près de Son tombeau ou du Mur des lamentations provoque une aggravation de leurs troubles.
« Moi, Oliver McAfee, serviteur et du Seigneur… »
Selon les psychiatres, les notes retrouvées près du dernier lieu connu où a séjourné Oliver McAfee, le phénomène observé ressemble beaucoup au syndrome de Stendhal observé à Florence ou Rome ou encore au syndrome de Paris dont sont affectés plus particulièrement les touristes japonais. On rencontre des troubles semblables chez des pèlerins de La Mecque. Chez les orthodoxes ce syndrome on rapproche de la prelest (exaltation mystique).
La description clinique du syndrome de Jérusalem a été donnée pour la première fois en 1930 par le psychiatre Heinz Herman. Toutefois les premiers symptômes de cette affection ont été constatés dès le Moyen-Âge dans les récits du moine dominicain François Faber qui a effectué des pèlerinages en Terre sainte en 1479 et 1483 et plus tôt encore dans la biographie de Margery Kempe, femme de lettres anglaise qui a eu plusieurs visions au cours de pèlerinages à Rome, Jérusalem, Saint-Jacques de Compostelle. D’autres manifestations du syndrome ont été observées chez des pèlerins du XIXe siècle.
Les victimes de ce syndrome entreprennent un long périple à travers le monde jusqu’à Jérusalem et, quand ils l’ont enfin rejointe, ils se comportent sur les places publiques et près des lieux saints comme s’ils étaient dotés de forces prophétiques divines. La théâtralité qui caractérise leur comportement attire la foule. Ils ont parfois des comportements dangereux pour eux-mêmes ou ceux qui les entourent, ce qui contraint à les hospitaliser de force.
Les statistiques prouvent que ce syndrome atteint aussi bien les juifs, les chrétiens ou les musulmans. Pour certains croyants exaltés la longue attente de se trouver sur les chemins historiques parcourus par le Christ, près de Son tombeau ou du Mur des lamentations provoque une aggravation de leurs troubles.
« Moi, Oliver McAfee, serviteur et du Seigneur… »
Selon les psychiatres, les notes retrouvées près du dernier lieu connu où a séjourné Oliver McAfee, le phénomène observé ressemble beaucoup au syndrome de Stendhal observé à Florence ou Rome ou encore au syndrome de Paris dont sont affectés plus particulièrement les touristes japonais. On rencontre des troubles semblables chez des pèlerins de La Mecque. Chez les orthodoxes ce syndrome on rapproche de la prelest (exaltation mystique).
La description clinique du syndrome de Jérusalem a été donnée pour la première fois en 1930 par le psychiatre Heinz Herman. Toutefois les premiers symptômes de cette affection ont été constatés dès le Moyen-Âge dans les récits du moine dominicain François Faber qui a effectué des pèlerinages en Terre sainte en 1479 et 1483 et plus tôt encore dans la biographie de Margery Kempe, femme de lettres anglaise qui a eu plusieurs visions au cours de pèlerinages à Rome, Jérusalem, Saint-Jacques de Compostelle. D’autres manifestations du syndrome ont été observées chez des pèlerins du XIXe siècle.
Lire aussi COMMENT UN FRANCAIS A DEMENAGE A IVANOVO ET TROUVE UN SENS A SA VIE : L’HISTOIRE DE JEAN-MICHEL COSNIEAU
L’un des cas les plus graves est celui du pèlerin chrétien australien Denis Michael Rohan qui, le 21 août 1969, a tenté de mettre le feu à mosquée al-Aqsa sur l’esplanade des Mosquées, ce qui a provoqué de grands troubles dans Jérusalem. Il se prétendait « envoyé de Dieu » ayant reçu « la mission divine » de détruire la mosquée pour que les juifs puissent accomplir la prophétie de Zacharie de construire un troisième Temple et ainsi accélérer la seconde venue de Jésus Christ.
À la fin des années 1990, le British Journal of Psychiatry prévoyait que la conjonction du lieu et de l’approche du deuxième millénaire entraînerait dans Jérusalem une recrudescence de l’hystérie. Et, en effet, en 2000 on a observé une augmentation de cas de syndrome, mais ça n’a été l’épidémie redoutée.
Le plus important centre spécialisé dans le traitement de ce syndrome est le Kfar Shaul Mental Health Center où on a relevé, de 1980 à 1993, les cas de 1.200 pèlerins souffrant de troubles lourds troubles psychologiques liés à leur séjour dans Jérusalem, 470 d’entre eux ont été traités au centre Kfar Shaul, ce sont essentiellement des quinquagénaires en provenance des États-Unis et de Scandinavie.
Lien Rublev Полиция Израиля: пропавший в пустыне Негев британский турист, возможно, страдал «иерусалимским синдромом» TRADUCTION pour "PO"
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L’un des cas les plus graves est celui du pèlerin chrétien australien Denis Michael Rohan qui, le 21 août 1969, a tenté de mettre le feu à mosquée al-Aqsa sur l’esplanade des Mosquées, ce qui a provoqué de grands troubles dans Jérusalem. Il se prétendait « envoyé de Dieu » ayant reçu « la mission divine » de détruire la mosquée pour que les juifs puissent accomplir la prophétie de Zacharie de construire un troisième Temple et ainsi accélérer la seconde venue de Jésus Christ.
À la fin des années 1990, le British Journal of Psychiatry prévoyait que la conjonction du lieu et de l’approche du deuxième millénaire entraînerait dans Jérusalem une recrudescence de l’hystérie. Et, en effet, en 2000 on a observé une augmentation de cas de syndrome, mais ça n’a été l’épidémie redoutée.
Le plus important centre spécialisé dans le traitement de ce syndrome est le Kfar Shaul Mental Health Center où on a relevé, de 1980 à 1993, les cas de 1.200 pèlerins souffrant de troubles lourds troubles psychologiques liés à leur séjour dans Jérusalem, 470 d’entre eux ont été traités au centre Kfar Shaul, ce sont essentiellement des quinquagénaires en provenance des États-Unis et de Scandinavie.
Lien Rublev Полиция Израиля: пропавший в пустыне Негев британский турист, возможно, страдал «иерусалимским синдромом» TRADUCTION pour "PO"
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Février 2018 à 23:50
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