Le patriarche Cyrille : l’Eglise Russe et le Vatican
Le patriarche Cyrille a souligné, intervenant à la conférence des Evêques qui vient de se tenir à Moscou, la similitude des positions de l’Eglise Russe et de celle du Vatican pour ce qui est de nombreux aspects de notre époque. A la différence de nombreuses branches du protestantisme l’Eglise catholique a, dans nombre de questions, des analyses identiques à celles du patriarcat de Moscou. Nous avons la même approche de l’offensive menée actuellement par le sécularisme, de la globalisation, de la morale traditionnelle.
Le pape Benoît XVI a fait de nombreuses déclarations dans ce sens.

Les communautés protestantes coopèrent de moins en moins avec nous dans la sauvegarde du patrimoine chrétien. Ces communautés préfèrent s’adapter à la société séculaire et ont cessé de prêcher la Vérité chrétienne. Récemment une femme, Margot Kessman, a été élue évêque, à la tête de l’Eglise évangélique d’Allemagne. Il convient de faire le nécessaire pour, dans le cadre de notre dialogue avec les protestants, surmonter ces divergences essentielles. Si nous n’y parvenions pas il resterait toujours plusieurs sujets importants dont nous pourrions continuer à débattre : défense de la paix, de la justice, protection de la nature, telle qu’elle a été créée par Dieu.

Interfax

Catholiques/orthodoxes : Le patriarche russe salue des positions communes
« Benoît XVI a pris des positions très proches de celles des orthodoxes », a rappelé le patriarche russe en évoquant les « discours » et les « messages » du pape ainsi que « les opinions des hauts représentants de l'Eglise catholique romaine avec lesquels nous avons eu des contacts ».

Le patriarche de Moscou a évoqué « une vision commune de la protection de la dignité humaine en Europe ».

Dans son discours, il a également rappelé la décision de la Cour européenne des droits de l'homme visant à interdire la présence de crucifix dans les écoles italiennes. « Cela a été une attaque claire contre les traditions chrétiennes européennes », a-t-il ajouté. « Nous avons rappelé que la civilisation européenne a des racines chrétiennes, il est donc absolument inacceptable de priver l'Europe et ses institutions des symboles de son identité spirituelle ».

Le patriarche Kirill n'a néanmoins pas caché « les problèmes existants » dans les relations bilatérales auxquelles « il faut continuer à travailler ». Il a notamment évoqué « la situation difficile en Ukraine », souhaitant des « pas concrets » de la part des catholiques.

En revanche, le patriarche a évoqué un bilan très différent avec les Eglises protestantes, déplorant la « libéralisation rapide » du monde protestant, notamment la bénédiction des unions homosexuelles et les élections d'évêques homosexuels. Ce sont « les raisons qui nous ont contraint à interrompre les rapports avec l'Eglise épiscopale des Etats-Unis et avec l'Eglise luthérienne de Suède », a-t-il estimé.

Rédigé par l'équipe rédaction le 3 Février 2010 à 12:37 | -2 commentaire | Permalien



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