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V.G.
La rencontre des religions à Assise n'est pas du « syncrétisme »
Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier se fait l’avocat des chrétiens d’Orient et souligne que la rencontre des religions à Assise est tout autre chose que du « syncrétisme ».
Le patriarche Bartholomée Ier a en effet pris la parole, ce jeudi matin, en la basilique Sainte-Marie-des-Anges, lors de la Journée d’Assise 2011 pour la justice et la paix dans le monde.
Il met en garde contre « la marginalisation accrue des communautés chrétiennes du Moyen-Orient » : « Dix ans après les événements dramatiques du 11 septembre, a-t-il commenté, et à l’heure où les « printemps arabes » n’ont pas mis fin aux tensions intercommunautaires, la place des religions dans les fermentations du monde reste ambiguë ».
La rencontre des religions à Assise n'est pas du « syncrétisme »
Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier se fait l’avocat des chrétiens d’Orient et souligne que la rencontre des religions à Assise est tout autre chose que du « syncrétisme ».
Le patriarche Bartholomée Ier a en effet pris la parole, ce jeudi matin, en la basilique Sainte-Marie-des-Anges, lors de la Journée d’Assise 2011 pour la justice et la paix dans le monde.
Il met en garde contre « la marginalisation accrue des communautés chrétiennes du Moyen-Orient » : « Dix ans après les événements dramatiques du 11 septembre, a-t-il commenté, et à l’heure où les « printemps arabes » n’ont pas mis fin aux tensions intercommunautaires, la place des religions dans les fermentations du monde reste ambiguë ».
Aux yeux du patriarche de Constantinople, l’esprit d’Assise « possède un sens tout à fait particulier, qui découle de la capacité même des religions à investir le champ sociétal pour y promouvoir de la paix
DÉCRYPTAGE: À l'invitation de Benoît XVI, 300 représentants des 13 grandes traditions religieuses étaient réunis, jeudi, à Assise. Lors de la rencontre «pour la paix» à Assise, Benoît XVI a tenté de sortir les religions du piège dans lequel elles se sont enfermées, c'est-à-dire l'idée que les religions sont les seules causes de violence et de guerre.
On savait Benoît XVI adversaire du risque de syncrétisme lié à des sommets interreligieux comme celui qu'il a présidé jeudi à Assise. Toutes les précautions ont été cette fois prises pour éviter une telle confusion.
Mais le plus fort de la rencontre a été la tentative de ce pape de sortir les religions du piège dans lequel elles se sont enfermées.
Ce piège, c'est accréditer l'idée que les religions sont aujourd'hui les seules causes possibles de violence et de guerre. Preuve implicite: les religions se réunissent pour affirmer que la violence est une déformation de… la religion !
Benoît XVI a fait exploser ce paradigme. Il a poussé à fond l'analyse des causes de la violence. Le terrorisme peut, certes, avoir une origine religieuse, mais la violence s'explique tout autant par le refus de Dieu… Avec, jeudi, l'athéisme d'État et aujourd'hui, l'athéisme pratique où «la violence devient une chose normale». Le Pape a changé la direction du projecteur en le braquant sur le monde «sans Dieu» également générateur de violence.
La seconde façon de sortir de ce piège a été d'élargir ce combat aux non-croyants. Non pas aux athées qui refusent Dieu mais aux agnostiques qui n'osent plus croire à Dieu.
C'était l'autre nouveauté de ce rassemblement. Avoir symboliquement invité des personnalités comme Julia Kristeva(1) au même titre que des leaders religieux pour sortir précisément d'une problématique exclusivement religieuse. Et ne plus «spécialiser» ce combat pour la paix qui n'est pas effectivement du seul ressort des religions (.Jean-Marie Guénois) Le Figaro
Pour Bartholomée Ier la place des religions dans les fermentations du monde reste ambiguë.
Auparavant plusieurs responsables religieux de premier plan - le dalaï-lama, absent, était excusé - avaient pris la parole. Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, a situé l'enjeu de cette rencontre: «La place des religions dans les fermentations du monde reste ambiguë. (…) Nous devons nous lever contre la déformation du message des religions, de ses symboles par les auteurs de la violence. (…) La seule manière de nous lever contre l'instrumentalisation belliciste des religions et condamner fermement les guerres et les conflits et de nous placer comme des médiateurs de paix et de réconciliation.» Le Ffigaro.
Plus de 200 délégations dont 176 de traditions non chrétiennes
Puissance invitante, Benoît XVI n’aura cessé, durant cette journée, de serrer des mains, celles des nombreuses délégations présentes : 176 délégués de traditions religieuses non chrétiennes et non juives (en 1986, ils n’étaient que 28), dont 67 bouddhistes de onze pays, 48 musulmans (ils n’étaient que onze en 1986). Sans oublier, une dizaine de représentants juifs et, évidemment, 31 délégations d’Églises, communautés ecclésiales et organisations chrétiennes mondiales.La Croix
À Paris, l’esprit d’Assise a soufflé aussi sur le Trocadéro
Trente personnalités religieuses se sont réunies jeudi 27 octobre sur l’esplanade des Droits de l’homme à Paris à l’occasion du 25e anniversaire de la rencontre interreligieuse d’Assise. Ils ont fait entendre un vibrant message pour la paix.
La Croix
(1) La seule femme, Julia Kristeva, non croyante déclarée, a appelé à un « humanisme féministe », et à passer de « l’ère du soupçon » à celle du « pari ». La Croix.
DÉCRYPTAGE: À l'invitation de Benoît XVI, 300 représentants des 13 grandes traditions religieuses étaient réunis, jeudi, à Assise. Lors de la rencontre «pour la paix» à Assise, Benoît XVI a tenté de sortir les religions du piège dans lequel elles se sont enfermées, c'est-à-dire l'idée que les religions sont les seules causes de violence et de guerre.
On savait Benoît XVI adversaire du risque de syncrétisme lié à des sommets interreligieux comme celui qu'il a présidé jeudi à Assise. Toutes les précautions ont été cette fois prises pour éviter une telle confusion.
Mais le plus fort de la rencontre a été la tentative de ce pape de sortir les religions du piège dans lequel elles se sont enfermées.
Ce piège, c'est accréditer l'idée que les religions sont aujourd'hui les seules causes possibles de violence et de guerre. Preuve implicite: les religions se réunissent pour affirmer que la violence est une déformation de… la religion !
Benoît XVI a fait exploser ce paradigme. Il a poussé à fond l'analyse des causes de la violence. Le terrorisme peut, certes, avoir une origine religieuse, mais la violence s'explique tout autant par le refus de Dieu… Avec, jeudi, l'athéisme d'État et aujourd'hui, l'athéisme pratique où «la violence devient une chose normale». Le Pape a changé la direction du projecteur en le braquant sur le monde «sans Dieu» également générateur de violence.
La seconde façon de sortir de ce piège a été d'élargir ce combat aux non-croyants. Non pas aux athées qui refusent Dieu mais aux agnostiques qui n'osent plus croire à Dieu.
C'était l'autre nouveauté de ce rassemblement. Avoir symboliquement invité des personnalités comme Julia Kristeva(1) au même titre que des leaders religieux pour sortir précisément d'une problématique exclusivement religieuse. Et ne plus «spécialiser» ce combat pour la paix qui n'est pas effectivement du seul ressort des religions (.Jean-Marie Guénois) Le Figaro
Pour Bartholomée Ier la place des religions dans les fermentations du monde reste ambiguë.
Auparavant plusieurs responsables religieux de premier plan - le dalaï-lama, absent, était excusé - avaient pris la parole. Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, a situé l'enjeu de cette rencontre: «La place des religions dans les fermentations du monde reste ambiguë. (…) Nous devons nous lever contre la déformation du message des religions, de ses symboles par les auteurs de la violence. (…) La seule manière de nous lever contre l'instrumentalisation belliciste des religions et condamner fermement les guerres et les conflits et de nous placer comme des médiateurs de paix et de réconciliation.» Le Ffigaro.
Plus de 200 délégations dont 176 de traditions non chrétiennes
Puissance invitante, Benoît XVI n’aura cessé, durant cette journée, de serrer des mains, celles des nombreuses délégations présentes : 176 délégués de traditions religieuses non chrétiennes et non juives (en 1986, ils n’étaient que 28), dont 67 bouddhistes de onze pays, 48 musulmans (ils n’étaient que onze en 1986). Sans oublier, une dizaine de représentants juifs et, évidemment, 31 délégations d’Églises, communautés ecclésiales et organisations chrétiennes mondiales.La Croix
À Paris, l’esprit d’Assise a soufflé aussi sur le Trocadéro
Trente personnalités religieuses se sont réunies jeudi 27 octobre sur l’esplanade des Droits de l’homme à Paris à l’occasion du 25e anniversaire de la rencontre interreligieuse d’Assise. Ils ont fait entendre un vibrant message pour la paix.
La Croix
(1) La seule femme, Julia Kristeva, non croyante déclarée, a appelé à un « humanisme féministe », et à passer de « l’ère du soupçon » à celle du « pari ». La Croix.
Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 4 Novembre 2011 à 14:42
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