L'archiprêtre Dmitri Smirnov : des bandits comme Staline sont depuis longtemps au fond de l'enfer ; et il est temps pour nous de cesser de les commémorer.
Traduit du russe par Marie et André Donzeau

Le responsable de la Commission patriarcale est surpris que certains croyants soulèvent comme à souhait de tels sujets...

Le responsable de la Commission patriarcale pour les questions de la famille et la protection de la maternité, l'archiprêtre Dmitri Smirnov a exprimé sa surprise, sur les ondes de « Radio Radonège », du fait que certains orthodoxes soulèvent jusqu'à maintenant la question de l’appréciation de Staline et de ses actes, alors qu'il est clair que des bandits tels que Djougachvili alias Staline sont depuis longtemps au fond de l'enfer.

Ainsi, le prêtre réagit à la question d'une auditrice : « Comment pardonner à Staline ses crimes contre le peuple russe. »

« Quand je suis né, Staline était encore en vie, mais une telle question (pardonner, ne pas pardonner) ne relève pas de moi. Vous comprenez, j'ai la même attitude à l'égard de Napoléon Bonaparte, qui détruisit l'église du monastère de Novodievitchi. Y a-il-il eu si peu de crimes dans l'histoire ?

L'archiprêtre Dmitri Smirnov : des bandits comme Staline sont depuis longtemps au fond de l'enfer ; et il est temps pour nous de cesser de les commémorer.
Le fait que ceci (le règne de Staline - LR) a été un mal est parfaitement clair, mais cette tragédie n'est pas la vôtre, c'est la tragédie de votre mère, de vos grands-parents ; cette question se posait à eux lorsqu'ils étaient encore en vie.

Nous considérons Staline comme un personnage appartenant à l'histoire. Oui, dans notre histoire il y a eu cette page atroce, lorsque des bandits se sont emparés du pouvoir alors que personne ne les avait élus ; ils l'ont usurpé et manigancé tout ça », déclare le père Dmitri.

Lire aussi L’archiprêtre Serge Pravdolioubov : Nous assistons à une réhabilitation rampante de Staline

À cet égard, le prêtre a conseillé à l'auditrice de garder pour elle-même cette question largement artificielle. « De telles personnes sont au fond de l'enfer, nous n'influerons en rien, ni par notre pardon ni par notre refus du pardon, sur leur sort outre-tombe. Leur sort a été scellé par eux-mêmes. Chaque homme décide lui-même de son destin dans l'éternité. Quand le Seigneur a parlé du pardon, Il ne parlait pas d'un quelconque pardon ou d'une réconciliation historique, tout ceci est de la démagogie. Or voici de quoi il s'agit : quand vous êtes fait rouler au marché, il ne faut pas ruminer votre rancœur à l'égard du commerçant malhonnête qui a vous pris 50 roubles de trop. Comme on disait chez nous autrefois, que le diable l'emporte ! Parce que l'état de mon cœur m'est beaucoup plus cher. Voilà de quel pardon il s'agit ».

« Et donc, je vous prie : et Stenka Razin, et Emelyan Pougatchev, et Ivan Bolotnikov ? Sait-on quels bandits ils étaient... Et maintenant, que va-t-on pardonner à Pougatchev ? Curieusement, ce n'est pas du tout notre affaire ; pourquoi fixer les yeux sur leur cas, alors qu'ils sont tous depuis longtemps dans la tombe ? Le chrétien vit de la Pâque, et non des mauvaises actions de quelques monstres, grêlés, manchots ou moustachus... Ceci est l'apanage des historiens et des professeurs », conclut le père Dmitri.

Lien la Ligne russe Протоиерей Дмитрий Смирнов: Такие бандиты, как Сталин, давно лежат на дне преисподней, и нам пора перестать о них вспоминать

Lire Le métropolite Hilarion: "Il nous faut apprendre à appeler les choses par leurs noms"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Avril 2016 à 13:27 | 0 commentaire | Permalien



Recherche



Derniers commentaires


RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile