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L’Eglise arménienne a canonisé jeudi les 1,5 million de victimes du génocide arménien, perpétré par les Turcs ottomans, à la veille des commémorations officielles du centenaire des massacres et malgré les critiques de la Turquie qui rejette le terme de génocide.
L’office de canonisation a été célébré en plein air par le chef de l’Eglise arménienne, le Catholicos Karékine II, à Etchmiadzine, à une vingtaine de kilomètres d’Erevan, devant un édifice datant du IVe siècle qui est considéré comme la cathédrale chrétienne la plus ancienne au monde. «Plus d’un million d’Arméniens ont été déportés, tués, torturés, mais ils sont restés fidèles au Christ», a déclaré Karékine II, lors de cette canonisation, la plus importante numériquement parlant jamais décidée par une Eglise chrétienne.
Photo: Le chef de l'Eglise arménienne, le Catholicos Karékine II
Une délégation de l’Église orthodoxe russe participe aux commémorations du centenaire du génocide arménien à Erevan. Le 21 avril 2015, à la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, une délégation conduite par le métropolite Barsanuphe de Saint-Pétersbourg et de Ladoga, chancelier du Patriarcat de Moscou, est arrivée à Erevan où elle est invitée par le Catholicos-Patriarche de tous les Arméniens Garéguine II pour participer aux cérémonies de commémoration du centenaire du génocide arménien.
L’office de canonisation a été célébré en plein air par le chef de l’Eglise arménienne, le Catholicos Karékine II, à Etchmiadzine, à une vingtaine de kilomètres d’Erevan, devant un édifice datant du IVe siècle qui est considéré comme la cathédrale chrétienne la plus ancienne au monde. «Plus d’un million d’Arméniens ont été déportés, tués, torturés, mais ils sont restés fidèles au Christ», a déclaré Karékine II, lors de cette canonisation, la plus importante numériquement parlant jamais décidée par une Eglise chrétienne.
Photo: Le chef de l'Eglise arménienne, le Catholicos Karékine II
Une délégation de l’Église orthodoxe russe participe aux commémorations du centenaire du génocide arménien à Erevan. Le 21 avril 2015, à la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, une délégation conduite par le métropolite Barsanuphe de Saint-Pétersbourg et de Ladoga, chancelier du Patriarcat de Moscou, est arrivée à Erevan où elle est invitée par le Catholicos-Patriarche de tous les Arméniens Garéguine II pour participer aux cérémonies de commémoration du centenaire du génocide arménien.
Font partie de la délégation l’archiprêtre Serge Soudakov, président du département des finances du diocèse de Saint-Pétersbourg, le hiéromoine Stéphane (Igoumnov), secrétaire du DREE aux relations interorthodoxes, et P. Ermochkine, assistant du chancelier du Patriarcat de Moscou.
Pendant son séjour, qui se poursuivra jusqu’au 24 avril, la délégation de l’Église orthodoxe russe participera au forum « l’Église contre le génocide » et aux cérémonies officielles au Mémorial des victimes de la tragédie du peuple arménien. Ses membres visiteront aussi Etchmiadzin, où l’Église apostolique arménienne procédera à la canonisation de ses fidèles victimes des persécutions. Lien Mospat
Lire aussi: Turquie: premiers baptêmes depuis un siècle dans l'église d'Akdamar
Symboles
Les 1,5 million de victimes du génocide sont désormais reconnus comme saints par l’Eglise arménienne. L’office a fini à 19H15, un choix symbolique en mémoire de 1915, l’année où le génocide a commencé. Juste après, les cloches ont sonné dans toutes les églises du pays, ainsi que dans plusieurs églises à travers le monde comme à Madrid, Berlin, Venise et Paris selon la télévision arménienne, et une minute de silence a été observée.
«Il n’y a pas d’Arméniens dont les ancêtres n’ont pas souffert», a déclaré Gaguik, habitant d’Erevan et descendant d’une famille victime du génocide. Suite
Pendant son séjour, qui se poursuivra jusqu’au 24 avril, la délégation de l’Église orthodoxe russe participera au forum « l’Église contre le génocide » et aux cérémonies officielles au Mémorial des victimes de la tragédie du peuple arménien. Ses membres visiteront aussi Etchmiadzin, où l’Église apostolique arménienne procédera à la canonisation de ses fidèles victimes des persécutions. Lien Mospat
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Le dimanche 12 avril 2015, le Pape François a dénoncé le génocide arménien. Cette sortie du souverain pontife passe très mal du côté du gouvernement turc. Alors qu'il célébrait une messe commémorative avec les catholiques arméniens, le souverain pontife a brisé un tabou : le massacre des Arméniens constitue l'une des trois grandes tragédies du siècle. La Turquie n'a jamais voulu reconnaitre le génocide arménien. Ce soir, le président Erdogan a rappelé son ambassadeur au Vatican. SUITE + VIDEO
Cent ans de solitude pour les Arméniens par Charles Aznavour
Je pense au blocus de la Turquie sur cette petite Arménie qui a survécu par miracle au génocide...
C’est vrai, je suis de ce peuple, mort sans sépulture. Mon père et ma mère, qui ont pu échapper à la tourmente, ont eu la chance de trouver refuge en France. Il n’en a pas été de même pour le million et demi d’Arméniens qui ont été massacrés, égorgés, torturés dans ce qui a été le premier génocide du XXe siècle.
Un vent de sable et puis d’oubli a longtemps recouvert ce meurtre de masse. Les gouvernements turcs qui ont succédé aux bourreaux de 1915 ont pendant des décennies pratiqué un négationnisme d’Etat. Ils ont parié sur l’amnésie et sur la lâcheté internationale. Et ils ont failli avoir raison.
Pendant des années, le crime a pu être considéré comme payant. Il a fallu attendre les années 1980 pour que les nations commencent à le reconnaître. Sur la pointe des pieds, mezza voce. Le Parlement européen tout d’abord, en 1987. La France avec une loi promulguée le 29 janvier 2001. Une vingtaine d’autres Etats depuis. Et le Vatican il y a quelques jours.
Face à une telle situation, tout être humain doué d’un peu de raison et de bonne foi ne peut que se trouver désemparé. Je ne fais pas exception à la règle. Je n’ai pas été élevé dans la haine. Le ressentiment ne fait pas partie de mon univers. Je n’en veux pas au peuple turc, qui a été éduqué dans le déni. Je veux faire confiance à la jeunesse de ce pays et à ce peuple que j’aime.
Je sais qu’un jour elle ouvrira les yeux et demandera des comptes à ses dirigeants sur les années de mensonges et de déshonneur qui l’ont maintenue dans l’ignorance de sa propre histoire. Je suis certain qu’un jour, pas si lointain, elle effacera « cette tache sur le front », comme le disait le poète turc Nazim Hikmet, non pas en se mettant la tête dans le sable ou en la couvrant de cendres, mais par une réappropriation libératrice de son histoire.
Dialogue arméno-turc
Ce jour-là, n’en doutons pas, les conditions seront réunies pour un dialogue arméno-turc sincère et vertueux. Un pas sera franchi dans la légende de la fraternité. Je ne veux pas me poser en donneur de leçons à l’égard de ce peuple, de cette jeunesse. Qui suis-je pour le faire ? Mais, en tant que descendant des victimes, et de surcroît en tant que personnage public, une responsabilité particulière m’incombe....SUITE
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Un vent de sable et puis d’oubli a longtemps recouvert ce meurtre de masse. Les gouvernements turcs qui ont succédé aux bourreaux de 1915 ont pendant des décennies pratiqué un négationnisme d’Etat. Ils ont parié sur l’amnésie et sur la lâcheté internationale. Et ils ont failli avoir raison.
Pendant des années, le crime a pu être considéré comme payant. Il a fallu attendre les années 1980 pour que les nations commencent à le reconnaître. Sur la pointe des pieds, mezza voce. Le Parlement européen tout d’abord, en 1987. La France avec une loi promulguée le 29 janvier 2001. Une vingtaine d’autres Etats depuis. Et le Vatican il y a quelques jours.
Face à une telle situation, tout être humain doué d’un peu de raison et de bonne foi ne peut que se trouver désemparé. Je ne fais pas exception à la règle. Je n’ai pas été élevé dans la haine. Le ressentiment ne fait pas partie de mon univers. Je n’en veux pas au peuple turc, qui a été éduqué dans le déni. Je veux faire confiance à la jeunesse de ce pays et à ce peuple que j’aime.
Je sais qu’un jour elle ouvrira les yeux et demandera des comptes à ses dirigeants sur les années de mensonges et de déshonneur qui l’ont maintenue dans l’ignorance de sa propre histoire. Je suis certain qu’un jour, pas si lointain, elle effacera « cette tache sur le front », comme le disait le poète turc Nazim Hikmet, non pas en se mettant la tête dans le sable ou en la couvrant de cendres, mais par une réappropriation libératrice de son histoire.
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Avril 2015 à 19:02
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