Daniel: Que faire ?
Dans les pays de tradition orthodoxe, bien des jours de fêtes ne sont pas des jours fériés, comme la Théophanie en Russie et comme récemment la Dormition en Roumanie... ou comme la Présentation du Christ au Temple en Géorgie. Et on ne les décale pas au dimanche le plus proche!

Le typikon ne prévoit absolument pas de décalage d'une fête en semaine à un weekend, ceci est un signe tout de même de quelque chose, vous ne croyez pas? Et croyez-moi la problématique n'est pas nouvelle car la question des fidèles éloignés et des fêtes tombant en semaine doit bien se poser depuis le début du christianisme.

Que faire alors? L'évêque Averky de Jordanville rappelait qu'un fidèle seul peut dire la totalité des offices en l'absence de prêtres (sauf la Divine liturgie) par l'office du lecteur, chose que beaucoup d'orthodoxes isolés (parfois seuls à savoir une seule personne) font. Je connais des cas en Australie, aux Etats-Unis et ailleurs; ma famille le pratique aussi modestement aussi et il est d'ailleurs impératif de savoir dire un office du lecteur avec les ouvertures réduites d'églises orthodoxes en France mais aussi les obligations professionnelles


Ainsi, si on veut par exemple suivre l'intégralité du cycle de la préparation à Noël comme cette semaine, depuis Saint Ignace d'Antioche jusqu'au heures royales dites le vendredi... et que votre église n'ouvrira que le weekend, une seule solution, l'office du lecteur! Chers amis, équipez-vous des menées et autres livres liturgiques et faites-vous expliquer comment dire cet office du lecteur plutôt que de rester les bras ballants! Être chrétien, ce n'est pas avoir une mentalité de consommateur passif qui attend tout du magasin et du marchand tenant le magasin, à savoir l'église et le prêtre, c'est aussi se prendre en main.

Surtout, cette pratique du report d'une fête au weekend pose de multiples problèmes:

- si le fête est précédé par un un jeûne, jusqu'à quand jeûne-t-on? A la vrai date, ou à la date reportée ou déportée si elle est avancée. Si elle est suivie d'un jeûne, quand le débute-t-on?

- cela rompt l'unité du temps liturgique de l'église(comme si le nouveau calendrier ne suffisait en matière de désordre)

- cela écrase la vraie fête du jour: ainsi, si Noël tombe en semaine et que vous le célébrez le dimanche suivant, vous écrasez le premier dimanche après Noël, jour qui possède un ordo propre. Ainsi, cette année on y fêtera l'après-fête de Noël, la synaxe de la Déipare (lendemain de Noël), Saint Jospeh le Fiancé, le Roi David et Saint Jacques Frère du Seigneur. Le typikon prévoit parfaitement la succession des stichères des vêpres, les cathismes à lire etc pour le dimanche après-Noël.

Mais il ne prévoit pas que Noël soit célébré le dimanche qui suit Noël, veuillez m'excuser, ça, ça n'existe pas et c'est absurde!

Soit Noël va écraser ces autres fêtes totalement, soit on va faire une bouillie pas très nette en passant à la trappe les textes légitimes prévus par le typicon pour les autres fêtes (nul doute que les Saints prévus à la bonne date apprécieront). A mon sens, le mieux serait de célébrer normalement le dimanche en question comme le prévoit le typikon et ce d'autant plus que l'on n'est dans l'après-fête de Noël.

La solution de l'agrypnie me semble également très bonne en semaine. J'ai juste une question liturgique: à partir de quelle heure le soir peut-on dire une divine liturgie? Et dans quelles conditions? Je sais qu'on doit achever toute divine liturgie avant midi.

Daniel " P.O."

Rédigé par Daniel le 28 Janvier 2012 à 10:34 | 18 commentaires | Permalien



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