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Prêtre Vladimir Zielinsky
Voir le suaire de Turin est un événement spirituel, un regard-rencontre.
On y sort changé, troublé, saisi par la présence qui nous envahit. Déjà le premier contact nous invite à la contemplation, mais aussi à la quête de quelque chose qui se trouve à l’intérieur de nous-mêmes. Devant le suaire nous tous, croyants ou non, nous changeons en chrétiens. Au moins pour un moment lorsque nous sommes interpellés par le message que ce Visage nous envoie.
Personne n’est cuirassé contre son langage expressif et communicatif. Il semble que le Visage entre dans la partie la plus profonde de notre être. Ses yeux sont fermés, mais nos yeux s’ouvrent. St Grégoire de Nysse en citant les paroles de St Paul « qui en effet a connu l’esprit du Seigneur ? », continue : mais qui a connu son propre esprit ?... »
Car notre esprit est scellé par l’image de Dieu remplie par la lumière du Verbe.
Voir le suaire de Turin est un événement spirituel, un regard-rencontre.
On y sort changé, troublé, saisi par la présence qui nous envahit. Déjà le premier contact nous invite à la contemplation, mais aussi à la quête de quelque chose qui se trouve à l’intérieur de nous-mêmes. Devant le suaire nous tous, croyants ou non, nous changeons en chrétiens. Au moins pour un moment lorsque nous sommes interpellés par le message que ce Visage nous envoie.
Personne n’est cuirassé contre son langage expressif et communicatif. Il semble que le Visage entre dans la partie la plus profonde de notre être. Ses yeux sont fermés, mais nos yeux s’ouvrent. St Grégoire de Nysse en citant les paroles de St Paul « qui en effet a connu l’esprit du Seigneur ? », continue : mais qui a connu son propre esprit ?... »
Car notre esprit est scellé par l’image de Dieu remplie par la lumière du Verbe.
Le Verbe devient chair, la chair se révèle en icône
Mais l’icône avant même sa naissance dans l’art figuratif, est conçue dans la lucidité spirituelle de l’âme qui vit de lumière. Dieu a créé l’homme selon le « modèle » pre-existant, qui était le Verbe « tourné vers Dieu ». Sur la terre sa vie du Verbe est devenue une réalité historique et concrète, celle « que nous avons vu de nos yeux » (1 Gn1,1), et nous avons, dans un sens, hérité de cette vision. La tâche de l’icône est celle de développer, de faire voir ce mystère incarné. Mais une question s’impose : est-il vraiment possible trouver un lien entre le Visage et le Verbe, entre l’image de Dieu et la représentation énigmatique sur le suaire ? A la suite de quelques Pères de l’Eglise nous osons dire oui, l’homme a été créé sur le modèle éternel, en prévision de l’Incarnation. L’acte de foi en le Verbe qui s’est fait chair suggère aussi l’acte de foi en le Verbe qui s’est fait Visage. Non pas un visage quelconque, mais le visage dépeint par Dieu, le visage archétype.
Que signifie l’archétype dans notre contexte ?
Pour les chrétiens la rencontre avec ce Visage s’appuie sur la reconnaissance. La reconnaissance est un acte constitutif de la foi. Nous ne croyons pas aux choses inconnues et secrètes, mais à ce qui nous est déjà familier, qui s’inscrit dans notre pensée, apparenté à notre esprit. L’essence de Dieu est cachée pour les mortels, mais ils peuvent approcher ses signes privilégiés dans le monde humain. Au premier lieu dans Jésus de Nazaret. Le visage de cet Homme – telle est la notre intuition – nous dévoile l’essence du Père. Le Visage dit en silence ce qui le Verbe dit en paroles. Le Visage du Fils tué est le langage du Père qui nous parle de son amour.
Il n’est pas défiguré, il est beau et merveilleux. Sa beauté est aussi un message, celui de la bonté de la création et de sa sainteté. Ce Visage témoigne de la vraie nature humaine où la beauté coïncide avec la sainteté.
Le philosophe russe Nicolas Berdiaev disait que aucune preuve ne peut me contraindre à croire en Dieu, et le suaire non plus. Mais le contraire est aussi vrai : aucune contre preuve ne peut m’imposer la surdité au message qui arrive au cœur au-delà des arguments savants.
Mais l’icône avant même sa naissance dans l’art figuratif, est conçue dans la lucidité spirituelle de l’âme qui vit de lumière. Dieu a créé l’homme selon le « modèle » pre-existant, qui était le Verbe « tourné vers Dieu ». Sur la terre sa vie du Verbe est devenue une réalité historique et concrète, celle « que nous avons vu de nos yeux » (1 Gn1,1), et nous avons, dans un sens, hérité de cette vision. La tâche de l’icône est celle de développer, de faire voir ce mystère incarné. Mais une question s’impose : est-il vraiment possible trouver un lien entre le Visage et le Verbe, entre l’image de Dieu et la représentation énigmatique sur le suaire ? A la suite de quelques Pères de l’Eglise nous osons dire oui, l’homme a été créé sur le modèle éternel, en prévision de l’Incarnation. L’acte de foi en le Verbe qui s’est fait chair suggère aussi l’acte de foi en le Verbe qui s’est fait Visage. Non pas un visage quelconque, mais le visage dépeint par Dieu, le visage archétype.
Que signifie l’archétype dans notre contexte ?
Pour les chrétiens la rencontre avec ce Visage s’appuie sur la reconnaissance. La reconnaissance est un acte constitutif de la foi. Nous ne croyons pas aux choses inconnues et secrètes, mais à ce qui nous est déjà familier, qui s’inscrit dans notre pensée, apparenté à notre esprit. L’essence de Dieu est cachée pour les mortels, mais ils peuvent approcher ses signes privilégiés dans le monde humain. Au premier lieu dans Jésus de Nazaret. Le visage de cet Homme – telle est la notre intuition – nous dévoile l’essence du Père. Le Visage dit en silence ce qui le Verbe dit en paroles. Le Visage du Fils tué est le langage du Père qui nous parle de son amour.
Il n’est pas défiguré, il est beau et merveilleux. Sa beauté est aussi un message, celui de la bonté de la création et de sa sainteté. Ce Visage témoigne de la vraie nature humaine où la beauté coïncide avec la sainteté.
Le philosophe russe Nicolas Berdiaev disait que aucune preuve ne peut me contraindre à croire en Dieu, et le suaire non plus. Mais le contraire est aussi vrai : aucune contre preuve ne peut m’imposer la surdité au message qui arrive au cœur au-delà des arguments savants.
Rédigé par p.Vladimir Zielinsky le 14 Avril 2012 à 06:52
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