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Traduit par Laurence Guillon
Suite de Tiksi
On m’a demandé aujourd’hui dès le matin : « Père, et comment faire avec le carême de la veille de Noël jusqu’à la première étoile, puisque il n’y a pas de soleil et des étoiles toute la journée ?
Dehors, c’est clair, calme plat, il gèle à moins 32, avec un ciel étoilé.
...............................
Hier soir, je marchais dans la rue. Temps merveilleux à présent, moins quarante et pas un souffle de vent, le ciel est plein d’étoiles, le croissant énorme pend au dessus de nos ruines. J’entends tout à coup : « Bonjir, père ! » Eh bien « bonjir ». Le village est petit, nous en connaissons la moitié, et avec les autres, nous échangeons seulement des salutations. J’avise une fille de 12 ou 13 ans qui se tient près du magasin, renifle à cause du froid et me dit encore quelque chose, mais je n’entends pas, car j’ai baissé les oreilles de ma chapka. Je l’écoute. Il semble qu’elle ait perdu son téléphone et qu’un ivrogne l’ait trouvé, il lui demande 500 roubles pour le lui rendre. Ses parents ne veulent pas les donner.
Suite de Tiksi
On m’a demandé aujourd’hui dès le matin : « Père, et comment faire avec le carême de la veille de Noël jusqu’à la première étoile, puisque il n’y a pas de soleil et des étoiles toute la journée ?
Dehors, c’est clair, calme plat, il gèle à moins 32, avec un ciel étoilé.
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Hier soir, je marchais dans la rue. Temps merveilleux à présent, moins quarante et pas un souffle de vent, le ciel est plein d’étoiles, le croissant énorme pend au dessus de nos ruines. J’entends tout à coup : « Bonjir, père ! » Eh bien « bonjir ». Le village est petit, nous en connaissons la moitié, et avec les autres, nous échangeons seulement des salutations. J’avise une fille de 12 ou 13 ans qui se tient près du magasin, renifle à cause du froid et me dit encore quelque chose, mais je n’entends pas, car j’ai baissé les oreilles de ma chapka. Je l’écoute. Il semble qu’elle ait perdu son téléphone et qu’un ivrogne l’ait trouvé, il lui demande 500 roubles pour le lui rendre. Ses parents ne veulent pas les donner.
Elle l’a perdu, tant pis pour elle. Elle n’a plus qu’à faire la croix dessus. Mais elle attend de moi une aide incontestable dans ses pourparlers avec ce bonhomme, qui doit arriver d’un instant à l’autre. Que faire d’autre… « D’accord, attendons ton bonhomme, et au fait, comment sais-tu que c’est un ivrogne ?
- Eh ben il en a la voix… » répond Marianna (nous avons déjà eu le temps de faire connaissance, et Marianna est un prénom yakoute contemporain normal, du genre Rosalie ou Isabelle.)
Nous attendons cinq minutes, puis dix. Personne. Il fait moins quarante et rester planté commence déjà à ne plus être très intéressant. J’ai envie de marcher. « Tu sais, Marianna, lui dis-je, voici mon numéro de téléphone, si besoin est, appelle-moi de quelque part, et nous verrons ce que je peux faire pour toi. Il me faut partir. » Et je m’en allai. Je n’avais pas fait cent mètres que j’entendis des cris par derrière, qui passaient même à travers mes cache-oreilles de fourrure : « Attendez, attendez ! Il est là ! » Je m’approche et je vois un type, qui n’a pas particulièrement l’air d’un ivrogne, trapu, en tricot, avec une grosse chapka. Il a en effet la voix rauque, des épaules comme ça, une cicatrice sur la figure qui lui barre toute la joue, et une détermination visible à résoudre le conflit par n’importe quel moyen. En bref, un homme du nord typique. Et il me dit de sa voix nordique : « Filez-moi 500 roubles et le téléphone est à vous. » « Mais la petite n’a pas d’argent et ses parents ne veulent pas en donner, que faire ? » « Mais rien, s’esclaffe le bonhomme d’une façon théâtrale et mauvaise. « Je vais tout de suite l’écraser d’un coup de talon et c’est tout ! » Je regarde Marianne qui, malgré le froid, pleure à gros bouillons, ce qui n’est pas sain, pour un organisme en pleine croissance. « Bon, écoute, mec, lui dis-je, rends le jouet à la gamine et viens avec moi. Je n’ai pas d’argent sur moi, mais j’en ai à l’église. Je t’allouerai 500 roubles en qualité d’aide humanitaire. » Marianna s’empara du téléphone et s’enfuit joyeuse, tandis que nous marchions en direction de l’église.
Nous avions atteint le coin de la rue, le voilà qui regarde de tous côtés et me chuchote : « Attends, mon père. Je voulais m’éloigner pour qu’elle ne nous voie pas. » Il enlève ses moufles et prononce solennellement : « Bénis-moi, père ! Joyeux Noël ! » Voilà comment nous avons fait connaissance. Il s’est avéré qu’il s’appelait Mikhaïl. Nous avons évoqué sa vie, comment il avait fait la guerre au Karabakh. Nous avons discuté de la manière dont nous allions pratiquer une piscine dans la glace pour la Théophanie, s’il ne se levait pas de tempête. Je lui demande : « Mais pourquoi donc n’as-tu pas tout de suite rendu le téléphone à la petite ? » « Hé, ça m’intéressait de voir qui prenait sa défense, si même ses parents avaient refusé de l’aider. Elle m’avait dit en effet qu’elle allait « appeler tout de suite un monsieur », me répond Mikhaïl, et il me demande de prier pour ses enfants. Et il a aussi deux filles et un garçon. Nous avons pris congé, nous nous sommes embrassés et nous sommes repartis vers nos maisons respectives. A la Théophanie.
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La nuit, je fus réveillé par quelqu’un qui marchait dans l’appartement, reniflait et baffrait bruyamment. J’avais visiblement oublié de fermer la porte, et vers une heure du matin, un quidam ivre en veste molletonnée était entré dans l’appartement, et y avait aussitôt trouvé (et ce qui est curieux, sans même allumer la lumière, apparemment grâce à quelque sixième sens) une bouteille de vin de messe qu’il avait bue instantanément, et ensuite, il s’était mis à explorer la cuisine pour y trouver quelque chose de comestible. Pour justifier sa présence, ce citoyen me montre un sac en plastique avec une serpillère et un torchon et me dit qu’il est venu nettoyer. Il s’avèra qu’il était allé nettoyer au TETS, chez des amis, et comment il s’était retrouvé dans la chapelle privée et dans quel but il avait enlevé du rebord de la fenêtre le poisson fraîchement salé, il avait du mal à me l’expliquer. Apercevant devant lui un pope entier dans sa soutane, ce serviteur de Dieu tomba à genoux, demanda qu’on le signât et lui donnât « cette pomme, là bas, sur la table ». En principe, le TETS se trouvait de notre côté, aussi on donna à ce camarade les restes du poisson et aussi « la pomme, là bas », il fut retourné dans la direction de la porte et renvoyé avec une bonne parole et les souhaits qui accompagnent un bon bain de vapeur.
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Hier, notre étudiant Danila, en essayant de fermer (ou d’ouvrir, je ne sais plus) la porte de l’église a été emporté par le vent à travers le perron et jeté sur le sol. Le garçon s’en est tiré avec une bosse et il est resté tout le jour sous cette impression. C’était sa première tempête « normale » à Tiksi depuis le début de son service commandé. « Que va-t-il se passer ensuite » me demandent nos collaborateurs récemment arrivés de Tiksi-3. Rien de pire que ce que nous avons déjà connu, leur réponds-je. Simplement, cela se renouvellera dix ou quinze fois d’ici le printemps, voilà tout !
Et aujourd’hui, calme plat : vent à 0m. /s.
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Des gens sont morts en mer, chez nous. 11 des 14 marins du remorqueur. La moitié était des élèves navigateurs. Le vent était bon, 20m. /s. La tempête s’est levée. Ils sont allés sauver le bateau, et c’est eux qui sont morts.
Complément du 29.08 : cette nuit, ou plutôt ce matin, le « Lenanepht » a ramené au port de Tiksi les corps des défunts, ceux que l’on a retrouvés.
Complément du 30.08 : des marins sont venus avec le passeport technique qu’ils ont sauvé. Ils ont posé des cierges…
..........................................
Aujourd’hui, je m’occupe de différentes affaires courantes dans l’église, entrent deux gamis, Andreï et Romane. Ils ont environ dix ans. Ce n’est pas la première fois, d’ailleurs. Ils me demandent si je vais rester longtemps dans l’église. Je leur réponds que oui, assez.
- Et est-ce qu’on peut prier ?
- Mais oui, bien sûr.
Ils ont pris des cierges, les ont longuement et maladroitement allumés avec des allumettes et les ont mis devant l’icône de saint Pantaleimon., ils restent debout, se signent, chuchotent quelque chose. Des fils de militaires (dans ce village, il n’y a pratiquement pas d’autres enfants) des petits garçons russes. Notre avenir.
Ils m’ont demandé ensuite d’où les gens ont-ils connu Jésus ? Je leur dis, je vais vous raconter ça tout de suite. Nous nous sommes assis sur un banc, et je leur ai lu à voix haute les premiers chapitres de l’Evangile de Luc…
......................................
J’ai demandé à nos catéchumènes, que pensent-ils du baptême, ils m’ont dit qu’ils ont très envie de le recevoir, mais qu’ils n’ont pas encore lu tout le Nouveau Testament. Ce sont des gens ordinaires, qui viennent, si c’est possible, à tous les offices, et nous discutons chaque fois de sujets différents. Je souhaite moins que tout leur imposer moi-même un délai. Ils viennent, ils prient, et je réponds à leurs questions en détail (et ils en posent de plus en plus), et là, ce sera comme Dieu le voudra. A l’ekténie des catéchumènes, nous mentionnons près de dix noms, maintenant.
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Depuis avril 2009, le père Agathangel sert comme missionnaire à Tiksi, en Yakoutie.Le village se trouve au-delà du cercle polaire, même au plus chaud du mois d’août, la température ne s’y élève que rarement au dessus de 5° Celsius. Dans l’église du Sauveur à Tiksi, le père Agathangel ouvre le monde de la foi orthodoxe à la population locale, nourrit les familles des militaires en service, fréquente la jeunesse du coin… et par la même occasion, raconte son quotidien dans son journal. Nous publions quelques unes de ses notes.
- Eh ben il en a la voix… » répond Marianna (nous avons déjà eu le temps de faire connaissance, et Marianna est un prénom yakoute contemporain normal, du genre Rosalie ou Isabelle.)
Nous attendons cinq minutes, puis dix. Personne. Il fait moins quarante et rester planté commence déjà à ne plus être très intéressant. J’ai envie de marcher. « Tu sais, Marianna, lui dis-je, voici mon numéro de téléphone, si besoin est, appelle-moi de quelque part, et nous verrons ce que je peux faire pour toi. Il me faut partir. » Et je m’en allai. Je n’avais pas fait cent mètres que j’entendis des cris par derrière, qui passaient même à travers mes cache-oreilles de fourrure : « Attendez, attendez ! Il est là ! » Je m’approche et je vois un type, qui n’a pas particulièrement l’air d’un ivrogne, trapu, en tricot, avec une grosse chapka. Il a en effet la voix rauque, des épaules comme ça, une cicatrice sur la figure qui lui barre toute la joue, et une détermination visible à résoudre le conflit par n’importe quel moyen. En bref, un homme du nord typique. Et il me dit de sa voix nordique : « Filez-moi 500 roubles et le téléphone est à vous. » « Mais la petite n’a pas d’argent et ses parents ne veulent pas en donner, que faire ? » « Mais rien, s’esclaffe le bonhomme d’une façon théâtrale et mauvaise. « Je vais tout de suite l’écraser d’un coup de talon et c’est tout ! » Je regarde Marianne qui, malgré le froid, pleure à gros bouillons, ce qui n’est pas sain, pour un organisme en pleine croissance. « Bon, écoute, mec, lui dis-je, rends le jouet à la gamine et viens avec moi. Je n’ai pas d’argent sur moi, mais j’en ai à l’église. Je t’allouerai 500 roubles en qualité d’aide humanitaire. » Marianna s’empara du téléphone et s’enfuit joyeuse, tandis que nous marchions en direction de l’église.
Nous avions atteint le coin de la rue, le voilà qui regarde de tous côtés et me chuchote : « Attends, mon père. Je voulais m’éloigner pour qu’elle ne nous voie pas. » Il enlève ses moufles et prononce solennellement : « Bénis-moi, père ! Joyeux Noël ! » Voilà comment nous avons fait connaissance. Il s’est avéré qu’il s’appelait Mikhaïl. Nous avons évoqué sa vie, comment il avait fait la guerre au Karabakh. Nous avons discuté de la manière dont nous allions pratiquer une piscine dans la glace pour la Théophanie, s’il ne se levait pas de tempête. Je lui demande : « Mais pourquoi donc n’as-tu pas tout de suite rendu le téléphone à la petite ? » « Hé, ça m’intéressait de voir qui prenait sa défense, si même ses parents avaient refusé de l’aider. Elle m’avait dit en effet qu’elle allait « appeler tout de suite un monsieur », me répond Mikhaïl, et il me demande de prier pour ses enfants. Et il a aussi deux filles et un garçon. Nous avons pris congé, nous nous sommes embrassés et nous sommes repartis vers nos maisons respectives. A la Théophanie.
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La nuit, je fus réveillé par quelqu’un qui marchait dans l’appartement, reniflait et baffrait bruyamment. J’avais visiblement oublié de fermer la porte, et vers une heure du matin, un quidam ivre en veste molletonnée était entré dans l’appartement, et y avait aussitôt trouvé (et ce qui est curieux, sans même allumer la lumière, apparemment grâce à quelque sixième sens) une bouteille de vin de messe qu’il avait bue instantanément, et ensuite, il s’était mis à explorer la cuisine pour y trouver quelque chose de comestible. Pour justifier sa présence, ce citoyen me montre un sac en plastique avec une serpillère et un torchon et me dit qu’il est venu nettoyer. Il s’avèra qu’il était allé nettoyer au TETS, chez des amis, et comment il s’était retrouvé dans la chapelle privée et dans quel but il avait enlevé du rebord de la fenêtre le poisson fraîchement salé, il avait du mal à me l’expliquer. Apercevant devant lui un pope entier dans sa soutane, ce serviteur de Dieu tomba à genoux, demanda qu’on le signât et lui donnât « cette pomme, là bas, sur la table ». En principe, le TETS se trouvait de notre côté, aussi on donna à ce camarade les restes du poisson et aussi « la pomme, là bas », il fut retourné dans la direction de la porte et renvoyé avec une bonne parole et les souhaits qui accompagnent un bon bain de vapeur.
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Hier, notre étudiant Danila, en essayant de fermer (ou d’ouvrir, je ne sais plus) la porte de l’église a été emporté par le vent à travers le perron et jeté sur le sol. Le garçon s’en est tiré avec une bosse et il est resté tout le jour sous cette impression. C’était sa première tempête « normale » à Tiksi depuis le début de son service commandé. « Que va-t-il se passer ensuite » me demandent nos collaborateurs récemment arrivés de Tiksi-3. Rien de pire que ce que nous avons déjà connu, leur réponds-je. Simplement, cela se renouvellera dix ou quinze fois d’ici le printemps, voilà tout !
Et aujourd’hui, calme plat : vent à 0m. /s.
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Des gens sont morts en mer, chez nous. 11 des 14 marins du remorqueur. La moitié était des élèves navigateurs. Le vent était bon, 20m. /s. La tempête s’est levée. Ils sont allés sauver le bateau, et c’est eux qui sont morts.
Complément du 29.08 : cette nuit, ou plutôt ce matin, le « Lenanepht » a ramené au port de Tiksi les corps des défunts, ceux que l’on a retrouvés.
Complément du 30.08 : des marins sont venus avec le passeport technique qu’ils ont sauvé. Ils ont posé des cierges…
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Aujourd’hui, je m’occupe de différentes affaires courantes dans l’église, entrent deux gamis, Andreï et Romane. Ils ont environ dix ans. Ce n’est pas la première fois, d’ailleurs. Ils me demandent si je vais rester longtemps dans l’église. Je leur réponds que oui, assez.
- Et est-ce qu’on peut prier ?
- Mais oui, bien sûr.
Ils ont pris des cierges, les ont longuement et maladroitement allumés avec des allumettes et les ont mis devant l’icône de saint Pantaleimon., ils restent debout, se signent, chuchotent quelque chose. Des fils de militaires (dans ce village, il n’y a pratiquement pas d’autres enfants) des petits garçons russes. Notre avenir.
Ils m’ont demandé ensuite d’où les gens ont-ils connu Jésus ? Je leur dis, je vais vous raconter ça tout de suite. Nous nous sommes assis sur un banc, et je leur ai lu à voix haute les premiers chapitres de l’Evangile de Luc…
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J’ai demandé à nos catéchumènes, que pensent-ils du baptême, ils m’ont dit qu’ils ont très envie de le recevoir, mais qu’ils n’ont pas encore lu tout le Nouveau Testament. Ce sont des gens ordinaires, qui viennent, si c’est possible, à tous les offices, et nous discutons chaque fois de sujets différents. Je souhaite moins que tout leur imposer moi-même un délai. Ils viennent, ils prient, et je réponds à leurs questions en détail (et ils en posent de plus en plus), et là, ce sera comme Dieu le voudra. A l’ekténie des catéchumènes, nous mentionnons près de dix noms, maintenant.
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Depuis avril 2009, le père Agathangel sert comme missionnaire à Tiksi, en Yakoutie.Le village se trouve au-delà du cercle polaire, même au plus chaud du mois d’août, la température ne s’y élève que rarement au dessus de 5° Celsius. Dans l’église du Sauveur à Tiksi, le père Agathangel ouvre le monde de la foi orthodoxe à la population locale, nourrit les familles des militaires en service, fréquente la jeunesse du coin… et par la même occasion, raconte son quotidien dans son journal. Nous publions quelques unes de ses notes.
Rédigé par Laurence Guillon le 10 Juillet 2012 à 10:03
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