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Par le protopresbytre Pavel Velikanov (Bogoslov.ru)
Traduction Elena Tastevin
On dit que la tartine du voisin est toujours meilleure. Et cela uniquement parce qu’elle n’est pas la mienne. Pendant mon voyage en Géorgie j’y ai souvent pensé.
Ma première impression forte a été d’écouter une discussion animée d’un groupe d’adultes dans la cathédrale de la Trinité à Tbilissi. Elle portait sur la perception de l’amour dans la théologie chrétienne. Une quarantaine de personnes, des jeunes de vingt ans à côté des vieux, discutaient avec un prêtre : fallait-il apprendre à aimer ou l’amour ne pouvait être qu’un don.Le prétexte en était le livre d’Erich Fromm « L’art d’aimer ». En fait, cette grande cathédrale somptueuse avec une multitude de petits autels, de marches, décorés de façon ostentatoire de pierre et d’or avec de précieuses icônes s’est soudain ranimée.
Elle a cessé d’être un simple rappel de l’existence de l’orthodoxie ou musée de l’histoire des religions. Si les paroissiens discutent de ce genre de questions d’une manière tellement animée cela répond à un vrai besoin. D’ailleurs, nous avons rencontré deux groupes. Le deuxième discutait sans lumière, dans la pénombre ce qui rendait l’atmosphère encore plus intime et chaleureuse.
Traduction Elena Tastevin
On dit que la tartine du voisin est toujours meilleure. Et cela uniquement parce qu’elle n’est pas la mienne. Pendant mon voyage en Géorgie j’y ai souvent pensé.
Ma première impression forte a été d’écouter une discussion animée d’un groupe d’adultes dans la cathédrale de la Trinité à Tbilissi. Elle portait sur la perception de l’amour dans la théologie chrétienne. Une quarantaine de personnes, des jeunes de vingt ans à côté des vieux, discutaient avec un prêtre : fallait-il apprendre à aimer ou l’amour ne pouvait être qu’un don.Le prétexte en était le livre d’Erich Fromm « L’art d’aimer ». En fait, cette grande cathédrale somptueuse avec une multitude de petits autels, de marches, décorés de façon ostentatoire de pierre et d’or avec de précieuses icônes s’est soudain ranimée.
Elle a cessé d’être un simple rappel de l’existence de l’orthodoxie ou musée de l’histoire des religions. Si les paroissiens discutent de ce genre de questions d’une manière tellement animée cela répond à un vrai besoin. D’ailleurs, nous avons rencontré deux groupes. Le deuxième discutait sans lumière, dans la pénombre ce qui rendait l’atmosphère encore plus intime et chaleureuse.
Une grande icône de tous les Saints géorgiens dans l’autel principal a produit une forte impression sur moi. C’était un émail cloisonné. Quelques mètres carrés du chef d’œuvre de la foi. Le symbole de l’unité des peuples géorgiens. Peu importe son poids d’or. Nous sommes attachés à nos saints. Et notre cœur se trouve là où est ce que nous chérissons.
Tout cela n’était qu’un prélude à ce que nous avons vu à l’académie de théologie de Tbilissi.
C’est un bâtiment immense restauré en six mois par l’Etat à partir de ruines. Cette année deux milles cinq cent étudiants y suivront des cours. Nous aussi, nous avons travaillé au chantier d’une résidence pour les séminaristes. La formation théologique est reconnue par l’Etat. Le financement des séminaires et des académies est public. En Russie également nous avons maintenant aussi des normes fédérales qui régissent l’enseignement de la théologie. Rendons hommage aux efforts de ceux qui ont ibtenu cette homologation. Or, l’Eglise géorgienne a obtenu auprès du ministère de l’enseignement la non interférence dans le processus de l’enseignement des matières théologiques ainsi que l’immuabilité du mode de vie du séminaire, un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre. Notre état est pluri confessionnel et pluri ethnique. Aussi un enseignement passe-partout est inconcevable.
L’Académie de Tbilissi est dirigée par le père Georges Zviadadze, le seul protopresbytre de l’Eglise Géorgienne et la personne la plus proche de Sa Sainteté le Patriarche Elie. Lorsqu’on nous a dit qu’au concours d’admission au séminaire de 10 à 15 personnes se présentaient pour obtenir une place sachant que deux ans avant le Patriarche avait donné sa bénédiction pour inscrire tous ceux qui l’avaient souhaité soit mille cinq cents personnes, j’ai éprouvé une pointe d’envie. C’était naturel. Mais quand au cours de l’office du soir à l’église de Sion j’ai vu qu’elle était bondée de personnes loin d’être des dames d’un âge certain mais d’hommes épanouis, de jeunes hommes la pensée salvatrice de la tartine n’a plus eu d’effet. J’ai été encore plus frappé quand nous avons appris que le Patriarche Elie lui-même devenait le parrain de chaque troisième enfant dans la famille et cela pour soutenir l’accroissement naturel de la population. J’ai été ravi pour les 14 mille bébés dont le parrain est le primat de l’Eglise. J’ai été ravi puisque l’Eglise.
Tout cela n’était qu’un prélude à ce que nous avons vu à l’académie de théologie de Tbilissi.
C’est un bâtiment immense restauré en six mois par l’Etat à partir de ruines. Cette année deux milles cinq cent étudiants y suivront des cours. Nous aussi, nous avons travaillé au chantier d’une résidence pour les séminaristes. La formation théologique est reconnue par l’Etat. Le financement des séminaires et des académies est public. En Russie également nous avons maintenant aussi des normes fédérales qui régissent l’enseignement de la théologie. Rendons hommage aux efforts de ceux qui ont ibtenu cette homologation. Or, l’Eglise géorgienne a obtenu auprès du ministère de l’enseignement la non interférence dans le processus de l’enseignement des matières théologiques ainsi que l’immuabilité du mode de vie du séminaire, un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre. Notre état est pluri confessionnel et pluri ethnique. Aussi un enseignement passe-partout est inconcevable.
L’Académie de Tbilissi est dirigée par le père Georges Zviadadze, le seul protopresbytre de l’Eglise Géorgienne et la personne la plus proche de Sa Sainteté le Patriarche Elie. Lorsqu’on nous a dit qu’au concours d’admission au séminaire de 10 à 15 personnes se présentaient pour obtenir une place sachant que deux ans avant le Patriarche avait donné sa bénédiction pour inscrire tous ceux qui l’avaient souhaité soit mille cinq cents personnes, j’ai éprouvé une pointe d’envie. C’était naturel. Mais quand au cours de l’office du soir à l’église de Sion j’ai vu qu’elle était bondée de personnes loin d’être des dames d’un âge certain mais d’hommes épanouis, de jeunes hommes la pensée salvatrice de la tartine n’a plus eu d’effet. J’ai été encore plus frappé quand nous avons appris que le Patriarche Elie lui-même devenait le parrain de chaque troisième enfant dans la famille et cela pour soutenir l’accroissement naturel de la population. J’ai été ravi pour les 14 mille bébés dont le parrain est le primat de l’Eglise. J’ai été ravi puisque l’Eglise.
Un intérêt spontané et sincère envers l’autre, voilà ce qui manque fortement aujourd’hui. Et on ne l’obtient pas par un ordre. Il faut patiemment l’expliquer. Avant tout il faut l’enseigner dans les séminaires où l’atmosphère elle-même doit littéralement appeler : Nous avons besoin de vous ! Nous vous cherchons ! Nous luttons avec vous et pour vous afin de réchauffer ne serait-ce qu’un peu le cœur refroidi, chargé de préoccupations terrestres et étourdi par le monde ici-bas. C’est uniquement lorsque les séminaires seront devenus des entités vivantes et attrayantes que nous pourrons espérer l’amélioration qualitative du climat général dans les paroisses et dans l’Eglise. Elles ne feront qu’empêcher de murir le processus secret de l’humanisation de l’Eglise selon l’image du Vrai Homme et Dieu, notre Sauveur Jésus Christ.
Je ne m’attendais pas à ce que l’orthodoxie géorgienne soit si majestueuse.
Il est évident que la théologie géorgienne ainsi que l’enseignement spirituel ont un bel avenir. On ne peut que s'en réjouir. L’Eglise géorgienne en a besoin. Le recteur de l’Académie est la première personne de l’Eglise après le Patriarche. L’avenir de l’Eglise est entre ses mains. Et pour les Géorgiens ce ne sont pas de belles paroles mais un travail quotidien, minutieux et pénible de toute l’Eglise. Elle a véritablement envie d’être meilleure, d’être plus près de Jésus et de Son peuple. Et elle travaille là-dessus en priant et en travaillant. Un immense bâtiment de l’Académie construit à la place des ruines en six mois. Deux mille cinq cent étudiants. Le concours au séminaire aussi difficile que celui de l’Université de Moscou. Le financement et la reconnaissance de l’état sans interférence dans la formation spirituelle. Pour nous c’est un conte de fées. Pour la Géorgie, c’est le quotidien. Soutiens-la, Seigneur ! Et aide-nous....
PS. Par ailleurs, le mot Alaverdi, le nom d’un monastère , signifie « Dieu a donné ». C’est une bonne réponse à la question : d’ou vient tout cela ?
Bogoslov.ru
Je ne m’attendais pas à ce que l’orthodoxie géorgienne soit si majestueuse.
Il est évident que la théologie géorgienne ainsi que l’enseignement spirituel ont un bel avenir. On ne peut que s'en réjouir. L’Eglise géorgienne en a besoin. Le recteur de l’Académie est la première personne de l’Eglise après le Patriarche. L’avenir de l’Eglise est entre ses mains. Et pour les Géorgiens ce ne sont pas de belles paroles mais un travail quotidien, minutieux et pénible de toute l’Eglise. Elle a véritablement envie d’être meilleure, d’être plus près de Jésus et de Son peuple. Et elle travaille là-dessus en priant et en travaillant. Un immense bâtiment de l’Académie construit à la place des ruines en six mois. Deux mille cinq cent étudiants. Le concours au séminaire aussi difficile que celui de l’Université de Moscou. Le financement et la reconnaissance de l’état sans interférence dans la formation spirituelle. Pour nous c’est un conte de fées. Pour la Géorgie, c’est le quotidien. Soutiens-la, Seigneur ! Et aide-nous....
PS. Par ailleurs, le mot Alaverdi, le nom d’un monastère , signifie « Dieu a donné ». C’est une bonne réponse à la question : d’ou vient tout cela ?
Bogoslov.ru
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 20 Juin 2012 à 16:57
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